ð Dimanche 25 Janvier 2009 (suite)

Récit en version imprimable

 


       Toujours pas de guide, pas plus zambienne qu'anglaise.. à l’horizon !.... on se tient prêts à 9 heures selon les directives de Béatrice.

Ouf ! on n’est pas oubliés, un 4/4 de brousse vient nous chercher, sympa ! au moins on voit le paysage.... Un premier arrêt sur le bord de la route principale, à cet endroit panoramique la route longe le Zambèze, on peut apercevoir au loin la brume qui s’élève au-dessus des gorges.

 

       Notre chauffeur nous fera une courte explication « in english » c’est alors qu’ Olivier, un co-voyageur remplira la fonction de guide-interprète pendant quelques instants.

 

Pour ne pas l’avoir fait du coté Zimbabwe, je ne pourrais faire de comparaison, mais l’approche du coté Zambie a quelque chose de fascinant, car nous sommes à la hauteur du Zambèze, et le suivons ainsi jusqu’aux chutes. Peu après l’accès au site nous arrivons en haut de la falaise, tout au bord de la cataracte, pas étonnant que les africains avaient surnommé ce site « la fumée qui gronde » car c’est un spectacle assourdissant.

 

      A l’approche de l’entrée, ce qui m’aura frappé, c’est le calme de l’endroit, le site n’est pas commercialisé, aucune  publicité ou indication quelconque, pas de guichets et de files d’attente, la nature ici a fait respecter sa loi. En franchissant l’entrée fermée par un simple grillage, on a du mal à imaginer que se cache derrière un épais rideau d’arbres un des paysages les plus magnifiques au monde, les chutes sont d’ailleurs inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.

 

        E Bref descriptif et historique des Chutes Victoria : Le premier européen qui les découvrit en 1855, fut l’explorateur écossais, David Livingstone, il les nomma ainsi en l’honneur de sa reine, la reine Victoria, elles sont a cheval sur deux pays : la Zambie et le Zimbabwe, tout près de Livingstone et de Victoria-Falls. Une tribu locale, les Makalolo, donna aux chutes le nom de « Mosi-oa-Tunya » (la fumée qui gronde !)

        Le Zambèze, un des plus grands fleuves d’Afrique, après s’être jeté sur une largeur de 1700 mètres et d’une hauteur de 128 mètres s’engouffre ici bruyamment dans une série de gorges, à la cadence de plusieurs millions de litres d’eau, la disposition des chutes est un peu particulière avec  en son milieu, une faille, c’est par cet étroit passage que les eaux du Zambèze continuent leur cheminement à travers un canyon escarpé et en zig-zag.

       C’est à la saison des pluies, de Janvier à Juillet, qu’elles sont le plus impressionnantes, se forme alors le plus grand rideau d’eau au monde, à la saison sèche elles peuvent parfois être réduites à quelques cascades, le grondement et le brouillard pouvant aussi disparaître... cette période est propice au saut à l’élastique depuis le sommet du pont ou au rafting dans la gorge Batoka

 

                  On nous gratifie d’un ciré bien enveloppant, pour les individuels il est possible d’en louer, et vaut mieux ! Nous parcourons tout d’abord un petit sentier en sous-bois et passons devant la statue de Livingstone, puis elles apparaissent, majestueuses, le décor est grandiose, le bruit est à la hauteur du spectacle ! nous les admirons depuis cet étroit chemin aménagé, sur le versant opposé aux chutes, à flanc de montagne, chemin que nous empruntons pendant plusieurs centaines de mètres, du bonheur à l’état pur, nous sommes au premier plan, c’était impossible d’ être plus près !

 

         

 

      Par une percée dans les arbres nous voyons le pont routier, frontière entre les deux pays, il enjambe le Zambèze qui à cet endroit est redevenu tranquille. Nous arrivons à une passerelle surplombant les eaux quelques 100 mètres plus bas, et c’est la douche, le terme n’est pas trop fort ! impossible de ce pont belvédère de filmer ou de photographier quoique ce soit...

  

       Nous ferons demi-tour un peu après cette passerelle, et finirons la matinée par une approche du marché africain installé sur la place, comme en Afrique du Sud : objets en bois sculpté, en pierre à savon, bijoux, etc....


 

 


     

 

     Après déjeuner, nous avons quartier libre, et c’est là que ça coince ....l’hôtel devait proposer plusieurs excursions facultatives, telles que le survol en hélicoptère, un safari à dos d’éléphant, la visite de Livingstone, d’un village zambien, d’un village artisanal.... Il y a bien une jeune femme dans un coin du hall d’accueil, mais elle n’a rien d’autre que les mêmes brochures présentes sur notre table de nuit, où il n’est proposé que le survol à 140 dollars (115€) alors que sur notre brochure française il était tarifé à 90 dollars...Olivier, notre guide anglais-francophone se dévoue et prend les choses en main, il réussira à nous avoir dans un premier temps un survol pour tout le groupe au tarif « marchandé » de 100 € par personne.... les 15 minutes. 

 

     ¯ 14 heures, un employé de la compagnie des hélicoptères vient nous chercher, il faut remplir un registre avec nom, adresse, signature et régler en espèces, euros ou dollars... Nous embarquons à six, on me fait monter à l’arrière, je m’arrange pour être sur un des cotés et c’est parti pour un quart d’heure.

 

       Nous commençons par survoler le large fleuve, puis une zone très marécageuse, à l’approche des chutes des îlots parsèment le Zambèze, ce sont ces îlots qui divisent le flot en une série de chutes distinctes. Le pilote tourne, tourne et tourne au dessus des chutes, nous voyons très distinctement ce mur de 1700 mètres d’où s’échappe cette fumée, la gorge par lequel le fleuve s’est engouffré, et un peu plus loin, les gorges en zig-zag, ou il continue sa course.

 

        Un regret, mais il est probable que ça soit une question de sécurité, j’ai trouvé qu’on survolait celles-ci beaucoup trop haut... aux chutes de Niagara on était beaucoup plus près... !

 

 

Les chutes vues depuis l'hélicoptère

 

   

 

        De retour à l’accueil, je fais un petit tour dans la boutique de souvenirs, la carte postale y est vendue 2 dollars.....fichtre !

 

 

 

      ¯ 15 heures ! qu’est ce qu’on fait ? discussion entre nous, nous sommes une dizaine à vouloir aller à Livingstone, Olivier, finalement embauché par le groupe...  fera venir un taxi de brousse, qui nous demandera 10 dollars par personne....... la ville est à une poignée de kilomètres. Le chauffeur très sympa, pour lequel le temps ne paraissait pas compter, nous fera faire un petit tour panoramique de sa ville, donnera quelques explications, traduites par notre guide de service...

 

       Livingstone a été fondé en 1905, nommée ainsi en souvenir du célèbre explorateur. C’était une grande colonie européenne, en 1911 elle devint la Capitale de la Rhodésie, ancien nom de la Zambie. Sa proximité des chutes lui a donné un attrait très particulier, l’instabilité politique de son voisin le Zimbabwe, co-propriétaire des chutes, lui a fait prendre conscience de son potentiel touristique, et depuis quelques années, la ville a réalisé en un temps record une infrastructure hôtelière et touristique exceptionnelle. La rue principale est bordée de demeures coloniales du début du 19ème. Il y avaient deux principaux quartiers à Livingstone, le haut  réservé aux blancs et le bas aux... noirs.

 

      La petite ville est aujourd’hui négligée, bon nombre de bâtiments sont en ruines, les belles demeures occupées jadis par les blancs sont dorénavant en piteux état et squattées par les noirs. Nous passons devant un è grand marché de fruits et légumes è une station de taxis avec une quantité impressionnante de véhicules bleus è le premier hôtel de la ville è l’hôpital pour les noirs è celui pour les blancs ... aujourd’hui la ville possède un hôpital très moderne où sont accueillis les malades du sida, véritable fléau dans ces pays d’Afrique.

 

        Le chauffeur nous mène ensuite au è marché artisanal sur le bord de la route principale. Bien installés dans des boutiques en durs, les artisans proposent un grand choix de statues et d’objets en bois ou en pierre sculptés, des peintures des « big fives » sur toile, des bijoux.... l’un d’eux tentera vainement de nous faire acheter sa chaise pliante, jolie certes ! mais encombrante et lourde.... la monnaie vous est rendue sous forme d’un autre objet.... c’est ainsi que Lucette s’est retrouvée avec une girafe de 30 cms, une chose de plus à intégrer dans ses valises...

 

       Dernier dîner, dernière nuit d’hôtel, les vacances sont finies, demain retour sur Paris

 

 

ð Lundi 26 Janvier 2009.  Le retour

 

               L’embarquement est prévu à 13h15, les valises sont enregistrées sans problème pour Johannesburg, suivant en cela le conseil de la jeune femme qui n’avait dit que trois mots en anglais...on les récupérera à cet aéroport. Livingstone n’est pas contente de nous voir partir, elle fait éclater ses sanglots, car un orage magistral éclate, il tombe des trombes d’eau, un service de navette est même mis en place pour nous amener à l’avion qui n’est pourtant qu’à une trentaine de mètres. Cet orage aura eu au moins l’avantage de faire baisser la température.

       Vol d’à peine 2 heures sur un Boeing de la British Airways. Là encore pas de chance, nous sommes du mauvais coté pour voir les chutes.

Le vol Air-France, pour Paris est à 20h30, ce qui nous donne plusieurs heures pour dépenser à l’aéroport les derniers rands, nous achetons pour nos petits enfants des tee-shirts sérigraphiés avec la future Coupe de football de 2010, tee-shirts qu’on ne trouve pas encore en France... Une petite surprise attend Olivier, en remerciement de son aide pour améliorer la visite pendant notre séjour à Livingstone, le groupe lui offrira une bouteille de bon vin.

 

       Embarquement pour Paris, ça se gâte ...  avant d’être enregistrées, les valises sont pesées, couple par couple, par deux jolies jeunes femmes. Avec un grand sourire... elles vous font comprendre que vous dépassez le poids et que vous devez régler la somme de 20 dollars par kilo, somme à régler uniquement en rands ! que faites-vous quand vous n’avez plus de rands ? 3 solutions :  ð passer avec un autre couple moins gourmand, c’est ce que nous ferons, avec nos 2 kilos supplémentaires ð transvaser de votre bagage à soute à votre bagage à main  ou encore, s’il vous reste des dollars ou des euros ð aller chercher le bureau de change quelque part dans l’aéroport et payer cette taxe, pas simple tout ça ! Monique aura eu quelques frayeurs avec ses 6 kilos de surplus, on lui aidera à faire un transfert entre ses valises et quatre bourses qu’elle et son mari tiendront à la main pendant tout le reste du voyage...

 

       Vol pour Paris à l’heure, accompagné de plus ou moins de turbulences sur pratiquement toute la traversée. Atterrissage  à 5h45, le car de l’agence nous attend, nous faisons nos adieux à Olivier, Jeannine et Jacqueline et prenons la route de l’Ouest. Arrivés à la gare de Nantes à 13h35 après avoir laissés au Mans et à Angers les autres voyageurs,  nous attrapons de justesse le train de 13h55, une chance ! le prochain n’était qu’à 16h45 ! Arrivée à la maison à 14h45. Fin du voyage !!

  

 

                       u Impressions et réflexions en vrac sur ce voyage : L’Afrique du Sud se fait appeler la « Nation Arc en Ciel » surnom qu’elle adopté après la réconciliation entre le peuple blanc et le peuple noir, c’est certain beaucoup de choses ont changé, malgré tout je trouve qu’il y a encore des efforts à faire....
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Symbole d’une réconciliation réussie : au Cap nous avions un chauffeur blanc et un guide noir, du coté de l’Océan Indien, un chauffeur noir et une guide blanche...
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Une profonde tristesse pour ces habitants du royaume du Swaziland qui ont bien du mal à survivre !...
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Malgré un mois de Janvier considéré comme étant le mois le plus pluvieux, nous aurons eu un temps superbe, avec seulement cinq à six averses orageuses durant tout le séjour, des températures qui oscillaient aux alentours de 25 à 28°, abstraction des 35° en Zambie !
     * Ma plus grosse déception : l'énorme brouillard sur le canyon de la rivière Blyde, qui nous a privé de ce gigantesque panorama.

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Grande émotion devant le mémorial du jeune Hector !
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Dans les réserves animalières, les herbes étaient certes hautes, mais nous avions l’œil.... j’ai trouvé que le spectacle des animaux à moitié enfouis dans cette immense végétation était superbe, véritable kaléidoscope de couleurs.      
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Très surprise par les prix pratiqués en Zambie !

 

 

         E Nos guides : Axel, ce fut court, à peine trois jours, mais il fut à la hauteur et à l’écoute de nos demandes, quant à Béatrice, jeune femme française, vivant depuis quelques années en Afrique du Sud, à l’unanimité nous en avons été satisfaits. Souriante, présentant des qualités humaines, n’affichant aucune préférence (j’ai encore en mémoire le voyage précédent où l’accompagnatrice par sa façon de faire nous l’avait pourri !) de bons conseils et à l’écoute des quelques demandes. Elle connaissait le pays sur le bout des doigts, et sa façon de le raconter a captivé son public. Si elle lit ces lignes, c’est que mon projet de raconter le voyage l’aura intéressée, j’en suis ravie et lui passe un petit bonjour.  

 

Nos guides et chauffeurs

     Un grand merci à Jeannine, Jacqueline, Christiane, Marie-Françoise, Lucette, Béatrice, Axel, Olivier, Marcel ainsi qu'aux deux Michel qui m'ont donné leur accord pour publier certaines de mes photos où ils paraissent. Un merci particulier à Jacqueline pour l'envoi de son reportage dactylographié, récit qui m'a permis de combler certaines lacunes. Ce voyage à vos cotés à tous, restera comme un excellent souvenir dans ma mémoire.

       Voila, le récit de notre voyage en Afrique du Sud et des chutes Victoria est terminé, j’espère que celui-ci vous aura plu, peut être donné quelques indications pour un prochain voyage. Je vous rappelle qu'à partir du menu déroulant, vous pouvez accéder à quatre diaporamas.

 

 (Récit en version imprimable)

   

Un livre d'or est également à votre disposition, vous êtes cordialement invités à y mettre vos impressions. Merci !

 

 

 

   


  Au revoir !    Tot siens !