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Lundi 20
Septembre.
Malgré
l’isolement, l’altitude, nous sommes aux environs de 1000m, et la réservation
de ce parking pour les bus, nous avons passé une excellente nuit. (point W carte itinéraire) Au réveil, il
fait frisquet : 6 ° Quelle déception lorsque soulevant les stores, nous ne
voyons pas à trois mètres, le parking est entièrement recouvert de brume, alors
qu’hier soir la montagne rayonnait sous le soleil. Le premier départ pour les
lacs est à 8 heures, mais la navette reste immobile ! et comme elle… nous
attendons.. espérons.. souhaitons….. une levée de ce brouillard. A 9h30 les
premiers cars de touristes arrivent, ceux-ci montent…. Je me renseigne tant
bien que mal auprès de l’employée qui m’assure qu’en haut, il fait soleil….. très
incrédule mais
n’ayant pas l’intention de rester à attendre toute la journée, alors on y va
voir !
Les lacs de
barrage de Kaprun sont des très importants facteurs économiques de la région.
Le barrage hydroélectrique joue un rôle très important dans l’approvisionnement
électrique de l’Autriche et il est un symbole de la reconstruction
après la Seconde Guerre Mondiale. Sa situation privilégiée au milieu des massifs
enneigés, son accessibilité pittoresque en ont fait une grande attraction
touristique. (clic droit, nouvelle fenêtre)
Il est vrai
que pour aller voir les lacs de barrage de Kaprun, c’est toute une expédition.
Prévoir partir de bonne heure, car le dernier retour est à 16h45. Après s’être
garés où l’on peut (parking souterrain, parking pour bus, mais parking
obligatoire !…) un autobus privé assure la navette entre les parkings et la
station inférieure du funiculaire. De la station supérieure un autre bus suit
la route de Mooser, avec un total de 1700m de passages en tunnel jusqu’aux
barrages de Limberg et de Mooser. Les deux stations : inférieure et
supérieure sont reliées par un funiculaire ouvert.
Effectivement, la brume recouvrait la vallée, mais le bus en grimpant traverse la couche nuageuse, très rapidement nous arrivons à la station inférieure de ce funiculaire de plein air et profitons déjà d’un superbe paysage.
Nous prenons
place dans cet élévateur incliné (pente entre 63% et 85%) de la Lärchwand, le
plus grand d'Europe, son gros câble d’une longueur de 820 mètres vous tire
doucement et silencieusement en quelques minutes de 1209 m à
1640 m. Il peut contenir 185 personnes ou 1 véhicule de moins de 20 tonnes. Les
bus qui servent sont d’ailleurs transportés de cette sorte, une photo à coté du
rétroviseur en témoigne.
Un second
bus nous mène en une vingtaine de minutes à travers une succession de tunnels
creusés à même la roche, étroits, sinueux, d’une hauteur tout juste suffisante,
jusqu’aux terrasses des barrages de Mooser et de Drossen à 2040 m d’altitude.
Ces tunnels sont à sens unique, la circulation est sujette à l’utilisation de
feux tricolores, vaudrait mieux pas se trouver nez à nez avec un autre
véhicule.
Les 2 lacs des barrages de Kaprun se visitent de mi-mai à mi-Octobre. Dernier départ à 15h45, dernier retour à 16h45. Tarif 18 €.
Un point photo, un point rendez-vous pour celui qui veut bénéficier d’une visite guidée, des figurines « Play-Mobil » grandeur nature, colorées pour l’amusement des petits, une boutique de souvenirs ainsi qu’une chapelle, voila ce qu’on peut voir à l’arrivée des bus.
La récompense est au rendez-vous, depuis les terrasses de ces barrages hydroélectriques construits en 1955, on jouit d’une vue surprenante 300 m en contrebas, sur les eaux vertes du lac de Wasserfallboden, avec à l’horizon, le paysage grandiose des cimes glaciaires des hautes Tauern.
La chapelle de 14 mètres fût bâtie en 1960 en mémoire aux 161 travailleurs, ingénieurs et prisonniers de guerre qui y ont perdu la vie lors de sa construction. Une inscription gravée dans la roche rappelle ce souvenir « Ous arbeit und opfer ein werk » elle est construite au-dessus d’un rocher qui s’était fendu en 1551, acte considéré à l’époque comme miracle païen, toute personne qui fera le tour du rocher est censé guérir de sa maladie ou de ses péchés…
Ce barrage de 497 mètres de long est constitué de deux arcs en béton séparés par un « îlot rocheux » Une balade sur celui-ci vous mène à un restaurant avec terrasse qui propose des spécialités régionales, ainsi qu’à une salle d’exposition « le Monde d’expérience coulée et glace »
Encore plus haut, un escalier d’une centaine de marches de pierre vous permet de prendre un recul supplémentaire.
Retour par
le même chemin, le bus attend en compagnie de trois autres véhicules pendant
une dizaine de minutes au feu rouge, jusque là rien de plus normal ! puis
s’engage dans la galerie qui doit faire environ 5OO mètres, quand au milieu !!... .
nous arrive ce que toute personne redoute, être bloqués dans un
tunnel !... et pas n’importe quel tunnel, de quoi faire de la
claustrophobie, voir même
ressentir un mouvement de panique.
Nous ne voyons rien, que les deux véhicules devant nous, mais entendons un
brouhaha, ça devient flippant…. puis nous apercevons face à nous une paire de
phares, wouahh !!!! on comprendra plus tard que c’est un camion-remorque
qui amenait des matériaux et qui a dû passer au feu rouge.
Il commence
à faire bien chaud, nous suivrons
avec inquiétude pendant 40 minutes les efforts intensifs de ce chauffeur, qui
aidé des autres conducteurs présents, tentera à l’aide d’ « un coup je
recule, un coup j’avance » de faire reculer sa remorque dans ce tunnel
étroit et incurvé.
Chapeau le
gars ! moi je crois bien que j’aurais laissé là le véhicule…. Un peu plus
loin, avant le prochain tunnel, une petite place, il y décrochera sa remorque,
la laissera et continuera à reculer jusqu’à la prochaine voie de garage, sans cette
remorque la manœuvre lui est devenue beaucoup plus facile.
Nous
retrouvons l’air libre avec un certain sentiment de soulagement.
L’élévateur est rempli de monde, les gens ayant probablement dû attendre tout en bas que la situation dans le tunnel se débloque.
Le parking est de nouveau inondé de soleil ce qui est de très bonne augure pour le programme de l’après-midi.
Nous y ferons un déjeuner très tardif avant d’emprunter une route plus au sud : la « Grossglockner Hochalpenstrasse » la route la plus haute des alpes autrichiennes.
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