Lundi 25 Juin 2007 : Trogir (point N° 19 carte itinéraire)   (Version imprimable)

 

       A l’entrée de la ville un panneau indique un parking spécial camping-car, quelle aubaine.. Après avoir fait un aller et retour, nous le trouvons, il est sur le bord de l’eau, à proximité du centre, de quoi mettre une trentaine de véhicules, impeccable, oui mais !!! un grillage en ferme l’entrée...décidément la vie est dure pour le camping-cariste... Finalement nous trouvons le parking principal, (point A) très grand, à 7 kunas l’heure pour les voitures mais à ... 2O kunas l’heure  pour les C.C. (environ 2,80€)


       Nous tempêtons  on est pris pour des Américains….. à ce rythme là, nos liquidités vont fondre comme neige au soleil.   Dommage, cette si jolie ville inscrite au patrimoine de l’UNESCO  depuis 1997 aurait mérité mieux que la visite chronométrée que nous lui ferons, petite précision cependant : chronométrage n’est pas synonyme de bâclage, preuve en est avec le récit suivant, mais inutile pour trois ou quatre  minutes d’entamer une heure supplémentaire...

 

 

       Tragurion, qui signifie « l’île aux boucs » fut fondée au lllème siècle avant J.C.par des Grecs venus de l’île de Vis. La ville devint un port actif sous l’Empire romain. Pendant la période des rois croates, elle fut considérée comme une cité autonome et libre, jouissant de nombreux privilèges. En 1420 commença une longue période de domination vénitienne qui dura jusqu’en 1797. Suivit alors le contrôle autrichien, hormis un intermède Napoléonien de 1806 à 1814, puis l’intégration au sein du Royaume de Yougoslavie après la première guerre mondiale. L’Italie occupa la ville pendant la seconde guerre mondiale, et fut libérée en 1944. Depuis, Trogir fut  Yougoslave, et à partir de 1991, Croate.

 

       A 22 kms de Split et 62 kms de Sibenik, elle est bâtie sur un petite île (environ 1 km²) (point B) située entre le continent et l'île de Ciovo, auxquels elle est reliée par des ponts. Son centre historique qui remonte à la période hellénistique comporte une dizaine d’églises romanes et de nombreux édifices Renaissance et baroques de la période vénitienne.

 

 

       Une passerelle pour piétons nous permet, après avoir traversé l’agréable  parc Sataliste d’accéder à la cité médiévale. Du haut de cette passerelle, un beau panorama : sur notre droite un bastion impeccablement restauré, et au fond : la cité avec ses clochers,  ses toits rouges et sa montagne qui ferme le décor, joli kaléidoscope de couleurs.

 

       * Nous traversons la typique ruelle Bl. Augustina Kažotica  bordée de boutiques de souvenirs, et arrivons sur la « Riva »

 

       * A notre droite : l’église  Saint Dominique d’origine 15ème gothique. (1)

 

       * A l’extrémité Ouest de l’îlot, au bout de la belle allée plantée de palmiers qui borde le port de plaisance, se trouve la forteresse Kamerlengo,  (2) quadrilatère du 15ème,,  bâtie pour conserver l’or des Vénitiens. Ses  remparts sont en parfait état de conservation

 

     

 

 

       Nous revenons légèrement sur nos pas, nous enfonçons un peu dans le dédale des ruelles médiévales pour revenir sur la Riva et arriver au Monastère bénédictin Saint Nicolas, (3) toujours en activité et qui présente un détail intéressant : ses fenêtres sont sculptées en moucharabieh, et enfin la chapelle sainte Barbara : art roman archaïque. (4)

 

          

 

       Un quart de tour sur la gauche et nous parvenons au bijou de cette cité : la place Ivana Pavla ll avec :

 

       * L’hôtel de ville, ancien palais des gouverneurs. (5)

 

       * La cathédrale Saint-Laurent, (6) bâtie au 13ème siècle dont la partie la plus remarquable est son portail, véritable chef-d’œuvre de l’art roman, réalisé en 1420 par Radovan, un artiste croate. Il est encadré par deux lions agressifs, symbole de Venise triomphante, sur lesquels reposent Adam et Eve, grandeur nature, nus comme au jardin d’Eden. Le tympan du portail illustre la Nativité (source GDR)

 

       * Le vieux palais Ĉipiko,  (7) construit dans le style gothique vénitien et divisé en deux bâtiments, le grand et le petit palais

 

       * Surmontée d’un petit beffroi, une élégante loggia de 1471 (8) qui servait de tribunal en plein air, de prison provisoire et de salle de spectacles, comme dans les villes italiennes de la Renaissance. Le relief allégorique de Nikola Florentinac qui la décore rappelle qu'on y rendait la justice. 

 

       * La tour de l’horloge avec la statue votive de Saint Sébastien contre la peste (8)

       * Le dernier élément de cette petite cité de caractère sera la  « Porte de la terre ferme » (9) construite au 16 et 17ème siècle, on peut y voir au dessus : la statue protectrice de l’évêque Jean de Trogir

 

 

      

 

       Voila, la visite de ce petit îlot de 1km2 nous a demandé un peu moins de deux heures, il est midi, nous quittons ce parking onéreux pour Sibenik distant de 60 kms, espérant trouver un emplacement pour déjeuner. C’est loin d’être évident, cette côte étant très touristique, le moindre bout de terrain est privé, occupé par les campings ou les hôtels.



        !! un « grand !! » magasin est indiqué, il a un parking, à coté de celui-ci se trouve un espace de terre non entretenu, et plus loin l’entrée d’un camping, rien ne laisse à penser que le magasin « appartient » à ce camping, il se situe en dehors !! Damnation !  moins de 10 minutes après avoir stoppé le véhicule sur cette place de terre battue, à coté des poubelles, voila que deux hommes, (l’union fait la force !) à l’allure décidée, les yeux cachés derrière leurs lunettes de soleil, nous somment de déguerpir, ou alors de payer à la réception du camping l’emplacement, ils veulent nos passeports…… n’importe quoi !! Nous leur expliquons que nous désirons seulement déjeuner et que nous allons aussitôt après à Sibenik, ils ne veulent rien savoir et nous menacent même d’appeler la police.

 

       A ce moment le « ras le bol » de la Croatie et des Croates nous envahit, (on n’était pourtant pas au bout de nos peines.....) on ressent un réel rejet du camping-car, le camping sauvage est interdit, les campings sont « presque » tous d’une approche très difficile à cause des arbres bas et des cailloux, leurs tarifs font rougir la carte de crédit, enfin pour ceux qui en ont encore une.... On partira illico sans même prendre le temps de débarrasser la table, je le ferais en roulant et finalement un  « vrai » grand  magasin à l’entrée de la ville nous permettra de finir notre repas et de préparer notre visite de SIBENIK. 

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