Shanghai

      Jardin et bazar du mandarin Yu   


       Mercredi 11 avril 2018 (suite) Après la découverte ce matin du Temple du Bouddha de jade, me voici arrivée à proximité du Jardin Yu et de son bazar.

    C’est par une rue piétonne de la vieille ville, à la limite de l’insalubrité, quel contraste !... que nous parvenons  à l’entrée : Fangbang Zhon Lu. Jusque là ça va ! pas trop difficile de ne pas quitter Verho des yeux, mais à l’approche de ce bazar, je ressens de nouveau cette oppression, il y a beaucoup de monde, mais vraiment trop, il va falloir là encore bien faire attention, car dans ces ruelles étroites notre guide tourne un coup  à gauche, un coup  à droite, puis encore à droite. Bien sûr il parle dans les oreillettes… mais ce n’est pas pour autant que chacun suit  !.... il est vrai cependant que nous avons deux guides et LEI ferme la marche, c’est rassurant…. Ouf !  malgré ces nombreux changements de direction dans ce bazar, nous sommes tous présents à l’entrée.    

    Seul monument remarquable du passé de Shanghai, le somptueux jardin Yu  aujourd’hui importante attraction touristique de Shanghai, fait l’objet de toutes les attentions. Il a d’ailleurs été classé Monument National en 1982.




    Quelques lignes d’histoire : Cet ensemble de 50 000m², dont la réalisation a demandé  près de vingt années de travail, fut construit en 1559 sous la dynastie des Ming, par le gouverneur du Sichuan : Pan Yunduan pour faire plaisir à  son père : Pan En, un officiel de haut rang.

    Mais, dès 1601 à sa mort, la famille a dû vendre la propriété, le jardin a ensuite changé de mains plusieurs fois et a fini par se retrouver plus ou moins à l’abandon. Il est racheté en 1760 par  des marchands, occupé par les troupes britanniques, puis fortement endommagé en 1842 par les guerres de l’Opium et la révolte des Taiping. En 1853, la société secrète des Petits Couteaux y avait installé ses quartiers généraux, lors du soulèvement contre le gouvernement impérial. Les jardins furent de nouveau endommagés par les Japonais en 1942.

    Les rénovations engagées en 1956 ont réussi à rendre sa splendeur d’antan au jardin,

    Il est ouvert au public depuis 1961.

    Celui-ci comporte cinq grands murs coiffés chacun d’un dragon aux courbes ondoyantes (tuiles dorsales grises) celui-ci n’a que 4 griffes et non 5 comme le dragon impérial, afin de ne pas s’exposer aux courroux de l’empereur. Ces murs divisent l’espace en six tableaux style Suzhou,  ayant chacun leurs propres caractéristiques :

-            - La Grande Rocaille faite de roches (12m de haut) présentant des pics, des falaises, des grottes tortueuses et des gorges. Décor probablement réalisé part Zhang Nanyang, spécialiste de l’art sous les Ming.
           - Dianchun (1820)
           - Jardin intérieur composé de rocailles, d’étang, de pavillons et de tours.
             - Jade Magnificence Hall
             - Piscine Lotus, avec un pont en zigzag et un pavillon central. Ce pont en zigzag protège la structure contre les esprits du mal, supposés incapables de négocier les virages.  Quant au pavillon central construit en 1784, il devint une maison de thé à la fin du 19ème
              - Wanhau, une tour d’une centaine de milliers de fleurs.

    Ce lieu est incontournable, un havre de paix située au cœur de la vieille ville, pourtant encerclé par un bazar très animé, l’endroit idéal pour oublier les gratte-ciels, néanmoins tout proches.

     

    

   

Malgré la foule, je déambule avec un réel plaisir  sur ces ponts sur pilotis, ces passerelles en pierre, parmi ces sanctuaires, ces pagodes rouges,  admire ces pavillons,  ces jardins, ces bosquets, ces allées couvertes qui me mène d’un espace à un autre. Dans ces étangs je voie des statues de pierre les pieds dans l’eau, mais aussi de gros mais vraiment gros poissons rouges, visiblement heureux d’être là !  Un homme s’y promène en barque, il a une épuisette, que s’apprête-t-il donc à faire 

 




    

    Une petite constatation cependant ! je n’y ai pas vu de massifs de fleurs, seulement quelques unes plantées dans des pots, principalement des azalées  leur conception de jardin est à l’évidence différent de nous occidentaux,  les leurs  impliquant beaucoup de roches, sont plutôt tournés vers la réflexion et la relaxation.

    


    A l’issue de la visite du jardin du mandarin Yu, Veirho nous donne quartier libre, permettant à chacun d’aller fouiner un peu dans le bazar de Chenghuangmiao, bazar adjacent très fréquenté par la population locale,  où l’on trouve beaucoup de magasins d’alimentation, de souvenirs,  ici le marchandage est la règle d’or.

   C’est un ensemble de bâtiments solides aux toits fantaisistes, aux belles boutiques. Bien qu’il ne soit pas d’époque, il conserve un certain charme, mais ne ressemble en rien à ceux que l’on peut rencontrer dans le Maghreb ou en Iran,  il abrite aussi de nombreux restaurants réputés.

     Le lieu du rendez-vous est facile à repérer,  au milieu d’une grande place,   près du café  Starbuckscoffee avec le pavillon du lac sur notre droite, face à un bus de police.  Et je pars ainsi à la découverte de ce bazar, pas trop loin non plus,  pas à plus de 2 rues de cette place,  car celui-ci est un labyrinthe et si je m’éloigne de trop, n’ayant pas de plan,  il me sera difficile de retrouver ce café. Après un petit tour rapide, je reviens sur la place et j’en profite pour lier des amitiés avec des femmes chinoises  et rêvasse devant ce sublime panorama.

    N’a-t-il pas un charme fou, Verho !.. le drapeau tricolore porté d’une main, l’autre enfouie dans la poche d’un jean usé  et déchiré. Tenue à la mode sans doute, mais contrastante avec celle, chic, de la plupart de ses compatriotes.

     

    

      

    Après une courte dépose sur une large artère piétonne, bordée de grands magasins de mode, d’appareils technologiques, voici l’heure du dîner, déjà ! 

    Celui-ci sera pris au restaurant « Art’s 50 »

 

ACCUEIL    image035  Au 50ème étage