Mercredi 6 Février 2019.
Une demi-douzaine de voitures
américaines, de rutilantes décapotables, attendent devant l’hôtel, il paraît que
c’est pour nous ! Alors ne faisons pas attendre notre chauffeur, celui-ci
avec ses lunettes de soleil, revêtu d’une chemise blanche, d’un chapeau, de
boucles d’oreilles et le cigare aux lèvres illustre le parfait cliché, ce bel
homme va nous promener les cheveux aux vent, aux quatre coins de la ville.
Quelques lignes d’histoire :
La Havane, capitale située à l'Ouest de
Cuba, abrite 2,5 millions d’habitants,
elle est traversée par la rivière Almendares.
Fondée par Velázquez en 1515, elle occupe aujourd’hui 720 km².
Afin de contrôler les attaques de pirates, elle signa un décret royal demandant
à ce que les navires soient regroupés dans son port. En accueillant ainsi les bateaux chargés
de richesses à destination de l’Espagne, la Havane qui s’était fortifié,
devint le premier port de commerce du continent. En 1643, une épidémie de peste
extermina une grande partie de la population, mais en 1750 La Havane était la troisième
plus grande ville d’Amérique, derrière Lima et Mexico.
En 1762 les britanniques
s’en emparèrent, important des millions d’esclaves africains pour exploiter cette nouvelle manne :
la canne à sucre, mais dès 1763 le traité de Paris signé par les Etats-Unis et
l’Espagne mit fin à l’occupation espagnole qui fut remplacée par l’occupation américaine,
Cuba étant échangé contre la Floride. 1837 voit l’avènement du chemin de fer.
1863 les murs sont rasés pour permettre un agrandissement.
1898 La guerre d’Indépendance
se soldera par un échec lorsque le torpillage du cuirassé américain USS Maine,
donnera aux Etats-Unis un prétexte pour envahir l’île et déclencher la guerre hispano-américaine
du 20ème siècle. Les Etats-Unis transforme l'île
en un protectorat en installant comme maire Tomàs Estrada Palma, citoyen américain.
Durant la prohibition, la Havane devint une destination de
prédilection pour les Américains fortunés, apparaissent alors de somptueux hôtels de luxe,
des casinos flamboyants et des clubs nocturnes, tous contrôlés par la mafia américaine,
avec la bénédiction du dictateur Batista. L’arrivée au pouvoir de Castro met fin à cet état de fait,
déroute couteuse dans l’histoire de l’organisation criminelle.
Ces vieilles voitures colorées
(rose bonbon, vert anis…) que nous admirons aujourd’hui faisaient partie de cette
époque un peu particulière. Bichonnées par leurs propriétaires, elles ont été
restaurées à l’identique, si on exclut le moteur bien entendu ! A cause de
l’embargo américain, elles sont devenues rares, mais également une
richesse pour les cubains qui n’hésitent pas à en faire profiter les touristes,
désireux de se balader dans de si belles antiquités.
Entraînée
par Valérie qui a réussi ce tour de force, d’obtenir de Maxwell, hé oui
son charme a manifestement mieux opéré que le mien ! merci à toi qu’on ait
des décapotables au lieu des toits fermés initialement prévus, je prends place,
avec mon trio, dans ce modèle couleur rose saumon, au capot décoré de sympathiques
marguerites blanches. Nous nous dirigeons alors vers l’Ouest de la ville.
(Point N° 18 carte itinéraire)
Après un passage devant la Necropolis de Colon, l’un des plus grands cimetières au monde avec 56 ha de superficie et 53 360 monuments funéraires, nous nous arrêtons une première fois au parc John Lennon. Si aujourd’hui les humbles habitants de La Havane y reposent, autrefois ce cimetière aux stèles remarquables n’était réservé qu’aux riches.
Ce parc public appelé
autrefois Menocal (du nom d’un ancien président cubain) est situé dans le
quartier résidentiel de Vedado.
Sur un banc se
trouve la sculpture de John Lennon, sculptée par l’artiste
cubain José Villa Soberón. Le chanteur les jambes croisées semble attendre que
le temps passe, au pied du banc on peut lire l’inscription suivante « Vous pouvez
dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul » paroles extraites de
la célèbre chanson « Imagine » Ses incomparables
lunettes prenant trop souvent la clef des champs, aujourd’hui une dame veille
sur cette statue et les lui met sur le nez, le temps d’une photo
Cette sculpture a surtout une valeur symbolique, un geste de
conciliation de la part de Fidel Castro quand on sait que les Beatles, incarnant
pour la gouvernance cubaine la décadence, ont été interdits à Cuba dans les
années 1960 à 1970. Cette statue fut dévoilée le 6 Décembre 2000 à l’occasion
du 20ème anniversaire du meurtre du chanteur.
A part cette statue, pas grand-chose à voir dans ce parc, si ce n’est ces habitants, venus nombreux faire leur gymnastique. Maxwell me fait voir la maison de Jason Sencha Martinez, un joueur de baseball qui refusa les millions de dollars que lui proposa la ligue Major de baseball, pour faire partie d’une équipe des USA, préférant rester jouer à Cuba. Faut dire qu’il n’y a encore pas si longtemps, un joueur cubain qui désirait disputer un match en ligue Major devait s’expatrier clandestinement.
Et l’on repart, cette fois plus au Sud vers la « forêt », en effet La Havane ne possède pas que des immeubles, selon les endroits restaurés ou décatis, ainsi que de superbes places coloniales, elle a aussi une forêt :
L’Isle
Josefina
qui est traversée par la rivière Almendares.
Il est dit qu’un
évêque espagnol du nom d’Almendàriz arrivant à la Havane en mauvaise santé, se
rétablit après un séjour le long de ses rives. Depuis l’entrée du parque
Almendares, j’aperçois déjà une végétation abondante avec beaucoup de plantes
tropicales, des jacarandas géants. Nous ne faisons que l’approcher, mais il est
probable que si nous avions avancé plus loin, nous serions tombés sur des
cadavres principalement d’oiseaux, ce lieu étant le théâtre des sacrifices
rituels pratiqués par les adeptes de la santeria.
Notre chauffeur se
dirige maintenant vers le quartier huppé
du Vedado, où ont été bâtis dans les
années 1960-1970 un petit groupe de gratte-ciel, donnant un léger air de
New-York.
C’est tout en respirant à pleins poumons l’air du large que nous
longeons cette avenue bordée dans son ensemble d’ambassades, de sièges de
sociétés étrangères, de boutiques de luxe, la Havane n’abrite pas que des
pauvres !
Après un ultime
passage sur ce Malecón où je constate que beaucoup d’immeubles sont à la limite
de l’effondrement, notre conducteur nous dépose dans le quartier historique,
près du Castillo de la Real Fuerza, pas loin de l’endroit où avant-hier Félix
nous attendait.
Cette promenade en vieille voiture américaine,
l’image emblématique de la ville, cette balade en banlieue de la Havane, nous a
pris tout juste deux heures, arrêts compris. Après avoir vérifié que nous n’avons
rien oublié à l’intérieur, bel exemple d’honnêteté et accepté de bonne grâce nos
pesos, l’homme redémarre et se fond dans la circulation, au-revoir, bel
inconnu !
Tout près de cette forteresse, face à la Plaza de Armas, se trouve un petit monument :
« El
Templete » Ce temple entouré d’un petit jardin et de grilles, de par son
architecture grecque, néoclassique est quelque peu insolite à La Havane, son
portail soutient une frise décorée et un fronton.
Ce monument commandé par le
colonel Antonio Maria de la Torre, fut inauguré en 1827 pour commémorer la messe
célébrée le 16 Novembre 1519 qui marqua la fondation de la cité. En effet, ça
serait au pied de ce ceiba, arbre sacré que se serait tenue celle-ci.
De nos jours, toutes les veilles du 16 Novembre, cet endroit est le théâtre d’un important pèlerinage, il est recommandé de faire trois fois le tour de l’arbre en demandant bienveillance et bonne chance, sans omettre d’y jeter une pièce à ses racines. El Templete est l’un des symboles de la ville, une relique de la naissance de La Havane.
Petite parenthèse. En 2019 La Havane va donc fêter
le 500ème anniversaire de sa fondation, une occasion pour la ville de
promouvoir le tourisme, je crois aussi que le rhum va couler à flots. J’ai pu
constater déjà, que beaucoup d’endroits sont en restauration, immeubles
rénovés, repeints, de nouveaux hôtels ont été ou vont être construits. Le
gouvernement a à cœur de nettoyer la ville, de soigner les parcs publics,
quoiqu’une restauration avait déjà été
entreprise pour la venue de
Barack Obama en Mars 2016.
Dans l’enceinte du temple j’aperçois une colonne, celle-ci dressée en 1754 porte le nom du gouverneur de l’époque : Francisco Cajigal de la Vega. Devant ce petit obélisque on peut aussi admirer un buste de marbre, celui d’Adelantado Don Hernando de Soto, le premier gouverneur de la ville.
Dans les jardins sont enterrés Jean-Baptiste Vermay et son épouse, un peintre français qui vécut à la Havane. Cet artiste immensément reconnu par le peuple cubain était directeur de l’Académie des Arts. Vermay a peint les trois grandes toiles qui ornent aujourd’hui les murs de ce temple : La Première messe, le Premier Conseil et la Fête de l’Inauguration.
Pour rejoindre le Palais des Gouverneurs, ma prochaine découverte je longe :
La plaza de
Armes,
dessinée en 1582, la doyenne des places doit son nom aux exercices militaires
que l’on y pratiquait dès le 16ème siècle. Elle a conservé ses maisons
seigneuriales, dont les façades historiques forment un décor toujours solennel.
C’est ainsi que sortant du Temple, j’aperçois sur ma
gauche, un splendide édifice, l’ancien palais du comte de Santoveria du 18ème,
devenu aujourd’hui l’hôtel Santa Isabel, avec sa façade
à arcades, ses fenêtres à vitraux et menuiseries bleues, son balcon en fer
forgé, il est magnifiquement restauré. Cet hôtel de luxe était à une époque, de
par sa situation exceptionnelle en plein cœur de la cité, l’hôtel préféré des
artistes ou de la noblesse de passage à la Havane.
Doña Isabel de Bodadilla était l’épouse du gouverneur
qui ordonna la fortification de la ville en 1538. En l’absence de son mari
parti explorer la Floride, elle dut assumer ses fonctions et devint donc la
première femme gouverneur de Cuba.
Le square central de la place orné de plusieurs beaux palmiers royaux, est une invitation au repos. En son centre, j’y distingue la statue de Carlos Manuel de Cespedès, sculptée en 1955 par Sergio López Mesa en hommage au « Père de la Patrie »
« Les musiciens qui égrènent
le répertoire traditionnel cubain ajoutent à l’ambiance animée » c’est ce que me dit
mon guide « Michelin » mais ceux que je rencontre maintenant sont de
drôles de phénomènes, grimpés sur des échasses, les trois artistes effectuent des
ronds géants sur la place, suivis par leurs musiciens, dont la tenue,
salopettes très colorées, est pour le moins voyante. Ah... Cuba et ses
couleurs !.
Me voici
arrivée devant la porte du Palacio de los Capitaines Générales, porte qu’avant-hier,
bizarrement j’avais trouvée fermée. Aujourd’hui, nul besoin de mettre l’œil sur
le trou de la serrure pour y admirer le patio planté d’essences tropicales, avec en son centre la statue de Christophe Colomb jugée sur un haut piédestal, statue
de marbre sculptée en 1862.
Après en avoir fait un résumé historique, Maxwell nous donne trente minutes pour découvrir quelques unes des nombreuses salles que compte ce musée.
Ce palais de style baroque,
construit à l’emplacement de la première église paroissiale de la Havane, fut érigé
entre 1776 et 1792. Ce fut la résidence des 67 gouverneurs de Cuba qui se
succédèrent jusqu’en 1902, date où il devint le siège de la République cubaine,
et ce jusqu’en 1920. Depuis 1968, le Palais des Capitaines Généraux accueille
le musée de la Ville, Celui-ci à travers 40 salles d’exposition permanentes relate l’histoire
de la fondation de La Havane, jusqu’à la Révolution, en passant par
l’occupation napoléonienne.
* Le Salón de los Espejos. C’est ici
qu’en 1902, après la fin de la tutelle espagnole, le premier président de la
République de Cuba prit ses fonctions, ce salon est décoré de miroirs vénitiens
du 19ème siècle.
* Le Hall des drapeaux. Cette salle contient des objets de la guerre d’indépendance, portraits, drapeaux.
J’y contemple ainsi divers objets tels que des armes, des meubles coloniaux, des porcelaines, des uniformes militaires, des tableaux, des baignoires… Dans chaque salle une gardienne veille et tente du mieux qu’elle peut de vous entraîner dans des explications à ne plus finir !
Dans la galerie qui entoure le patio où prône Christophe Colomb, j’y aperçois une collection de statues d’hommes célèbres, sculptures réalisées au début du 20ème siècle.
Maxwell parle d’une rue pavée de bois, j’admets que
j’ai bien du mal à comprendre son propos, il agrémente celui-ci en expliquant
que c’est le gouverneur qui l’a demandé, ne pouvant dormir à cause du bruit que
font les roues des calèches, alors nombreuses, sur les pavés de pierre ! Cette
visite terminée, j’emboîte son pas, car il nous a proposé de prendre un
dernier verre au bar d’un l’hôtel colonial de 1923.
L’hôtel Ambos
Mundos, celui-ci se situe dans la rue Obispo, juste derrière le
palais, impossible à ne pas remarquer avec sa couleur rose saumon.
Ernest Hemingway, passionné de la pêche au marlin, y descendait lors de ses longs séjours entre 1932 et 1939, avant de s’établir à La Finca La Vigia, à 25 kms de la Havane. Il est possible d’ailleurs d’y voir sa chambre, la 511 avec vue sur la mer, sur la cathédrale de la Havane et sur les toits de la Habana vieja, le cœur historique. C’est dans cette chambre qu’il louait 1,50 dollar par jour, qu’il écrivit à l’aide de sa machine à écrire portative, plusieurs de ses succès tels que par exemple « Pour qui sonne le glas ».
A ce jour, l’hôtel a conservé en partie son cachet
initial, avec entre autres son hall en marbre, et surtout son restaurant-terrasse
sur le toit avec vue panoramique. Surtout n’allez pas dans cet hôtel sans
emprunter l’antique ascenseur Otis des années 1930, tout en fer, avec portier. Celui-ci cependant fonctionne au bon
vouloir des employés, car voulant prendre une dernière photo depuis la terrasse,
celui-ci est parti sous mon nez. Après avoir attendu quelques instant vainement
qu’il remonte, et dévalé les escaliers de tous ces étages quatre à quatre,
que vois-je devant celui-ci: « En panne » franchement !...Maxwell,
tu m’as là encore lâchée …
Du
haut de la terrasse, comme l’a fait Hemingway avant moi, je peux contempler les
toits du Palais des Capitaines Généraux et ses palmiers dépassant du patio, des
édifices de la Vieille ville, au loin la verdure de la Plaza de Armes et la jolie façade de l’hôtel Isabel.
Tiens ! quelle est donc cette masse apparemment coincée entre deux immeubles ? son blanc immaculé tranche avec le gris des bâtiments et le rouge des tuiles des toits. Sur un quai du port est amarré ce grand navire de croisières, le MSG Opéra, un des paquebots construits par les Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, à 20 kilomètres de chez moi, que le monde est petit !
Dans le hall de l’hôtel, insensible aux va et vient des clients, un monsieur joue du piano. Nous quittons ce lieu car il est désormais l’heure de déjeuner, le dernier repas du voyage a lieu au restaurant Barbra. Au cours de celui-ci, Brigitte remet les enveloppes de pourboires, ce qui entraîne de la part de Maxwell un flot de remerciements. « Mes amours, vous avez été le meilleur groupe que je n’ai jamais eu » Ben voyons ! Fin de l’aventure.
Félix nous amène à l’aéroport et c’est ce moment là
que Maxwell choisit pour nous donner les feuilles d’appréciations à remplir,
c’est du grand n’importe quoi ! nous avons 20 minutes pour tout dire
sur ce voyage, même ce qui n’a pas été !...l’écrire sur nos genoux dans un
bus qui roule et lui remettre à découvert. Bien difficile dans ces conditions
d’émettre un avis négatif sur tel ou telle chose.. Bref !
Maxwell nous accompagne jusqu’au comptoir Air-Caraïbes,
on lui fait alors nos adieux. Et croiriez vous que mon retour fut tranquille et
serein, non !!.. déjà ! il me manque le coupon obligatoire pour emprunter la
navette avion-tgv à Massy, alors que tous les autres l’ont bien eu. L’avion est
annoncé avec 90 minutes de retard, la personne placée à coté de moi me fait me
lever de mon siège toutes les deux heures, va essayer de dormir !
A cause de ce
retard, j’ai failli louper le TGV pour Nantes, la place qui m’a été octroyée
est déjà prise, la jeune femme que j’ai dû réveiller n’en démord pas, et enfin j’ai
droit à un véritable comité d’accueil à Savenay, ma gare d’arrivée, pas moins
de six contrôleurs des deux cotés du souterrain, avec un ascenseur hors service,
pourtant neuf ! Charmant l’un d’eux prend mon bagage, et
me dit en montant les nombreuses marches « Mais
qu’avez-vous donc mis dans votre valise, des parpaings ? »
Esquissant un sourire, je me retiens de lui répondre « Cher
Monsieur, je ramène de Cuba plusieurs bouteilles de rhum !
»
A cause du décalage horaire, le vol s’est effectué entièrement de nuit, j’ai décollé en fin d’après-midi à La Havane pour atterrir à Orly à 10 heures du matin. Avant de parvenir à mon domicile, il me faut encore utiliser la navette aéroport-gare, faire 3 heures de TGV, emprunter un TER, et marcher un peu. A 17 heures je mets enfin la clé dans ma serrure et à 18 heures je récupère Melvyn, mon adorable toutou.
Au moment où je rédige cette page, je suis à quelques semaines d’effectuer une croisière sur la Volga avec une découverte de Moscou et Saint-Pétersbourg. Si mon récit concernant Cuba vous a plu, si cette nouvelle destination vous intéresse, ne manquez pas de revenir, sur ce site, pour en découvrir le reportage.
I |
mpressions du voyage. Ce que j’ai aimé : t Le comportement de Félix, prévenant et toujours souriant, tendant la main à chaque descente du car. t Les couleurs, les musiques omniprésentes, l’ambiance festive t La dégustation de langouste, rien que d’en parler j’en ai l’eau à la bouche ! t Ces statues grandeur nature, dans les cœurs piétonniers des villes, donnant l’illusion d’être un promeneur parmi d’autres t La rénovation de ces villes, avec partout de superbes maisons repeintes, merci au 500ème anniversaire de leur fondation (2014) t Le fabuleux spectacle au cabaret « El Parisièn » de la Havane.
t Une constatation, j’ai aimé ou je n’ai pas aimé, qu’importe ! La cuisine, à Cuba ça n’aura pas été une révélation, c’était quelconque, pratiquement toujours la même chose, porc, poulet, bœuf ou poisson accompagné de riz, peut-être aussi dû à l’embargo. Pas assez de recherche parmi les restaurants, le soir bien souvent c’était le buffet à l’hôtel où je logeais t
Ce que je n'ai pas trop aimé : t La désinvolture de Maxwell, également dénoncée par d’autres t Qu’il faille payer près de 5 pesos (4,90€) pour avoir le droit de photographier t Raquer 1 peso (0,95€) pour aller aux toilettes t Cette impression désagréable d’être prise, de la part du cubain, pour une fortunée à qui on tente, à chaque occasion, de faire vider son porte-monnaie. t La proposition incessante de consommer un cocktail t La suppression sans explications du spectacle « Tropicana » pourtant l’un des plus réputés de la Havane.
Je suis heureuse d’avoir découvert ce pays si pauvre qu’il lui faille deux monnaies, une locale et une spéciale pour les touristes, à l’histoire si intense, qui a connu tant de révoltes et de révolutions. Grace à Maxwell, et aussi à mes recherches, je crois que j’en sais tout de même un peu plus sur Cuba et son peuple qui subit de plein fouet l’embargo américain, et qui avec Trump comme président, risque de le subir encore longtemps, peuple qui vénère dès sa plus tendre enfance ses héros révolutionnaires, quelle que soit l’époque où ils ont vécu. Mais je reste persuadée, étant en voyage organisé, de n’avoir vu que le beau et ne pas avoir gratté le vernis. J’ai été sidérée lorsque Maxwell a annoncé que la mort de Fidel Castro avait entraîné un deuil national de 9 jours, 9 jours où il leur fut interdire de boire et de jouer de la musique. Leur dévotion sans limite à leur président chéri, leur aura-t-elle aidée à surmonter cette période bien particulière ?.
Ce qui pourrait être amusant, si c’en n’était pas si traumatisant
pour le peuple cubain, c’est que celui-ci est persuadé qu’il est visé par un
« complot capitaliste » de la part de ce géant voisin, ce
diable ! Selon Maxwell et ses compatriotes, tous les problèmes rencontrés
proviennent des américains : guerre bactériologique qui a introduit la
fièvre porcine, épidémie de dengue (moustique importé par des étudiants
mexicains) tentatives d’attentats à Miami rejetant la faute sur le dirigeant
cubain… « Si, si ! mes amours, je vous assure que tout est
possible de la part des USA »
N’oublions pas tout de même les efforts faits par la CIA pour faire disparaître Fidel Castro : stylo, cigares empoisonnés… D’après le Livre Guinness des records, il aurait survécu à 638 complots d’assassinats depuis son retour à Cuba.
Voila ! avec cette page le reportage de mon
voyage dans ce si petit pays gouverné par le Régime est terminé, j’espère que
celui-ci vous aura plu, peut-être donné envie d'y aller ! Ne partez pas
sans visionner les 12 diaporamas, d’une centaine de photos chacun, consultables
à partir du menu de gauche, ça serait dommage
http://passionsvoyages.free.fr/accueil.htm
Un livre d’or est à votre disposition
pour vos commentaires ou questions. Merci d’avance et bonne balade !