9 au 18 avril 2017

La semaine sainte à Malte   image002

 

 

11 petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit...

 

        Précisions importantes : Ce récit condensé ne comportera ni liens, ni situation, ni plans de villes, l’historique sera réduit au minimum, ceci afin de ne pas encombrer inutilement ce récit de voyage. Les personnes intéressées par ces renseignements les trouveront dans les rubriques concernées, rubriques beaucoup plus détaillées, avec anecdotes et impressions personnelles,  rubriques également plus illustrées, repérables sur le site à partir du menu de gauche.

  Jeudi 13 avril.   Nous remontons une ultime fois, cette côte, qu’est la rue Kapuccini pour rejoindre la gare routière. Bus 301 à 9h13 pour la salle d’embarquement de Mgarr. Le coût est de 4,65€ que nous réglons à un guichet. Adieu Gozo.  

Du ferry, nous admirons la jolie ville de Mgarr, son port, son église, les bus rouges « CitySightSeeingGozo »  puis  l’île de Comino, et enfin le débarcadère « Cirkewwa »

     

 La station de bus repérée, nous prenons le 222  qui va nous emmener directement à Sliema,   au terminus Ferries 5. (60 mns de trajet)

Arrivées à Sliema à 11h30 sous une chaleur oppressante, ici la forte animation du port contraste avec le calme de Gozo. Maintenant il faut trouver le 100 Triq San Gwann Battista, notre chambre AIRBNB.

Après un déjeuner rapide dans un kebab, nous nous enquêtons de rejoindre la Valette, car toutes les directions repartent de cette cité, heureusement  de nombreux bus font le tronçon commun Sliema-La Valette, nous avons ainsi le choix entre les 13, 14, 15 ou 16. La gare routière est très importante avec trois quais différents de stationnements, Valetta A, Valetta B et Valetta C. Nous prenons le 81 (en A) en direction de Marsaxlokk (40 mns de trajet).

Marsaxlokk

 C’est ici que les phéniciens avaient débarqué au IXème siècle avant J.C. En 1565 l’armée ottomane y arriva pour tenir le Grand Siège de Malte,

La cité de Marsaxlokk (signifiant baie du sirocco) se trouve au fond d’une baie abritée. Les quais sont envahis de boutiques de souvenirs, d’artisanat, notamment de jolies dentelles, de napperons, de miel. Des camions entiers proposent toutes sortes de nougats, mais  à peine sommes-nous arrivées qu’ils remballent tous les uns après les autres, il n’est pourtant que 17 heures.

          La pêche est la vieille activité commerciale de Marsalokk, nous rencontrons d’ailleurs des pêcheurs en train de raccommoder leurs filets. Plus loin, nous admirons les « luzzis » embarcations traditionnelles peintes de couleurs vives, la réputation et la fierté de la ville. Certaines ont de petits yeux peints (yeux phéniciens) sur leur proue,

 

      

Le long du quai, une succession de restaurants propose du poisson et des fruits de mer.

A 18 h. nous pénétrons dans l’église, nous installons et attendons. La  messe sonne à 18h30, et là, surprise ! par la grande porte arrive en petite procession : les enfants de chœur, des prêtres habillés d’orange et d’or suivis par une bonne vingtaine d’hommes vêtus d’un costume de couleur foncée,

Dîner au « Café de Paris » !.. Retour par le 81 en direction de La Valette. Quarante minutes plus tard nous sommes aux arrêts B pour prendre le premier qui ira vers Sliema.

De Sliema-Ferries 5 nous longeons les quais et sommes happées par la folle ambiance. Sliema est une ville de la nuit, et dès le début de la soirée, les restaurants sont bondés et les sonos mises à fond.

Au 100 san Gwann Battista, tout est calme, nos logeurs ont réintégré leur quartier à l’étage, nous laissant champ libre pour le frigo et la salle de bains.

Demain, après une visite des quartiers Ouest de La Valette nous nous rendrons à Mostar pour y voir la procession du Jeudi Saint. 14 villes et villages perpétuent cette tradition, alors pourquoi Mosta ?  mon choix s’est posé sur cette ville, car elle est la seule à faire voir les pénitents les chaines à pied.

Quartiers Ouest de la Valette

                Vendredi 14 avril. Pour  visiter ces quartiers, nous empruntons le ferry Sliema-la Valette dont le trafic à cette période ne débute qu’à 9h.

 Depuis le pont, nous profitons d’une vue sur la cité, le clocher et le dôme de la cathédrale Saint-Paul, voici sur notre droite le fort de Manoel Island. Nous arrivons au pied du St Salvatore Bastion et faisons connaissance avec nos premiers escaliers.

       

    Le but du Grand Maître Jean Parisot était de concevoir une forteresse pour protéger les ports de la péninsule.

v  les Hastings Gardens sont à 500m et quelques marches…. de l’embarcadère, sympathique petit parc ombragé qui offre une vue sur l’île Manoel et le front de mer de Sliema.    

v L’église baroque Ste Catherine d’Italie, de forme octogonale. Elle accueillait les chevaliers italiens de l’ordre de Saint-Jean.

v L’auberge de Castille, la plus belle de toutes les auberges de chevaliers. Reconstruite en 1744.

 

      



v Statue de Jean de la Valette, grand maître de 1557 à 1568 et fondateur de cette ville.

v Upper Barraca Gardens. Petit parc aménagé au 17ème siècle, avec deux rangées d’arcades, situé au-dessus des fortifications sud de la ville. Vue superbe sur le port de la Valette et les Trois Cités. Plusieurs statues dont une de Churchill, figure très appréciée des Maltais. Depuis l’extrémité de ces jardins supérieurs, il est possible de prendre l’ascenseur.

           Bus N° 41 vers Mosta.

 

Mosta

Nous y arrivons vers midi, les portes grandes ouvertes de l’église nous invitent à la découverte.

- Mosta (20 000 habitants) fût construite à l’intérieur des terres, sa situation en a fait une cité plus facile à protéger. Connue pour sa fameuse Rotunda, un impressionnant dôme.

- Mosta Dome (Rotunda Ste-Marie) est  l’église la plus vaste de Malte et le 3ème  plus grand dôme  du monde. Elle fût construite entre 1833 et 1860 bénévolement par les habitants.  Les murs  d’une épaisseur d’environ 9 m doivent pouvoir supporter le poids du dôme. C’est inspiré du Panthéon de Rome,  que l’architecte imagina cette imposante silhouette néoclassique. La façade présente un portique avec six colonnes ioniques et deux horloges.

  Le 9 avril 1942, une bombe de 500 kg de la Luftwaffe transperça le dôme et atterrit au milieu de plus de 300 fidèles, la bombe n'explosa pas et ne fit aucune victime. Une autre frappa également le dôme, mais rebondit et n'explosa pas non plus.

L’intérieur de cette immense coupole  est recouvert de faïence. Les 2 autels sont en argent massif. Partout ce ne sont que dorures, peintures, marbres, colonnes sculptées.  

           


       Posées sur un socle, des statues emplissent l’espace, ce sont elles  qui dans quelques heures seront portées par des hommes, pour la procession du Vendredi Saint. Statues dont le moindre détail attire le regard : l’agneau, les reproductions des tables de la loi, la couronne d’épines, etc…

 

 

 

 

         

Dehors des stands proposent le « Qaghaq ta ‘l-Appostli »  pain décoré d’amandes et de graines de sésame vendu uniquement les jeudi et vendredi saint.

Vendredi Saint


Notre repas terminé, nous profitons du temps libre avant le départ de la procession, pour nous balader dans Mosta.

      Les gens commencent à envahir les trottoirs, mais prudentes nous avons loué des chaises dans la rue près de la Rotonde, 3 €, nous reviendrons prendre place vers 16h30.

La balade dans les vieux quartiers ne manque pas de charme, ces ruelles sont dotées pour la plupart de jolis bow-windows.  

      De partout se profile le dôme. Ici une statue, là : l’oratoire Qualb ta’Gesu.

 

      

         Nous nous installons et attendons, quand d’un coup les cloches sonnent et l’on entend une voix dans un micro  qui  commente.

 A 17h30, le cortège lentement… sort de l’église et va parcourir quelques rues.

 Voilà en quelques lignes des informations sur cette procession.

        Ce fascinant défilé religieux  est à ce jour très recherché par les habitants et les visiteurs.

        Celui-ci se déroule dans différentes villes et villages de Malte et Gozo. Les préparatifs commencent des mois avant le jour J et l'attention portée aux détails est d'une importance capitale.

        Vous verrez diverses statues représentant les dernières heures de J-C, ainsi que  des  participants habillés selon les personnages bibliques (Hérode, Abraham, Moïse, Isaac, Veronica, etc..) ou en soldats romains.

         De nos jours, la quantité des statues dans chaque procession varie, selon les villes et villages, de 8 à 12. Des fanfares accompagnant les statues et défilent en interprétant des marches funèbres et sombres. La 1ère  procession du Vendredi Saint a eu lieu à Rabat, à Malte.

         Accompagnés d’une fanfare jouant des marches lugubres, apparait   la bannière annonçant l’évènement.

  Voici la 1ère  statue portée par 8 hommes habillés de blanc de la tête aux pieds, coiffe, grande robe, gants. Ils défilent d’un geste très lent,  la main coincée dans la robe, provoquant un déhanchement original..

Lors des fréquentes pauses, 4 hommes vêtus de noir soutiennent l’ensemble à l’aide d’une sorte d’étai. Chaque statue est suivie par une vingtaine de pénitents cagoulés, revêtus d’une robe blanche plissée, tenant une lanterne dans la main droite, une croix de bois dans l’autre, pieds nus et traînant de lourdes chaînes entravées à leurs chevilles.

       La procession continue, la 2nde  statue est suivie par d’impressionnants soldats romains..

 

       

     
       Puis voici Jésus-Christ portant sa croix (avec des roulettes..) suivie de «
 Simon de Cyrène » ainsi que les deux larrons. Voilà des centurions, des soldats de l’armée impériale de César.

         Personnage représentant Simon de Cyrène

 

      

Puis pour finir Jésus sur la croix, statue suivie d’une chorale de fillettes, des membres du clergé, et enfin le tombeau entièrement recouvert d’or !...   

          Le cortège a duré 2 heures !. Un souci majeur va alors se manifester, lorsque nous sommes arrivées, le bus nous a déposées devant la rotonde, mais maintenant il va falloir retrouver un arrêt quelque part en dehors du cœur qui est maintenant fermé, et il fait nuit. Mais là, la chance est avec nous, car nous faisons la connaissance d’une jeune femme guide qui accompagne un groupe, elle nous propose de nous déposer à Sliema Ferry.   Nous n’en revenons pas, d’avoir joui ainsi d’une telle veine !   

       

 

Cette longue journée du Vendredi Saint en terre maltaise est terminée. Ce que j’ai vu m’a grandement satisfaite, le cortège est magnifique et j’admire le courage de ces hommes portant ces lourdes statues. Maintenant à voir ce que la mini-procession du « Easter Sunday » nous révélera, car à ce moment précis, je suis toujours sur des suppositions et des hypothèses.

La Valette – Cathédrale Saint-Jean.

 Samedi 15 avril. Le terminus des bus est tout près de la City Gate.

     L’entrée des visiteurs de la v co-Cathedrale Saint-Jean se fait par une porte latérale donnant Rue République. Flash interdits,  Entrée : 6 €

Quelques lignes d’histoire.  La façade de cette église construire entre 1573 et 1577 par l’Ordre de St Jean est austère, mais son intérieur baroque est opulent.

A partir de 1662, Preti peignit la vie de St Jean le Baptiste, à l’huile sur les ébauches dessinées. L’autel est constitué de marbres rares. Le trône épiscopal était réservé pour le Grand Maître. Les portes de la Chapelle des Saints Sacrements, ainsi que les chandeliers de l’autel principal sont en argent.

Les 8 chapelles latérales servent aujourd’hui de lieu de sépulture aux Grands Maîtres, ceux décédés avant sont enterrés dans la crypte.  

Mdnia

 

A près de midi nous prenons le bus 51 en direction de Mdnia, qui, en 30 minutes nous mène à la porte Nord « la Porte des Grecs »  Cette ville est composée de nombreux bâtiments, monuments, d’élégants palais et de l’impressionnante et austère cathédrale. Nous suivons le lacis de ruelles, laissant le passage aux nombreuses calèches, grimpons sur les remparts restaurés, c’est alors qu’un joli panorama se découvre sur les bourgades environnantes et sur le haut dôme de Mosta.

Cet endroit haut perché où vivent seulement 300 habitants, descendants directs de nobles, est avec la Valette le lieu le plus visité de Malte.

Ces vieilles familles aristocratiques possèdent de grandes propriétés rurales et viennent payer ici leurs cotisations annuelles, d’’où le maintien en très bon état de ses monuments.

Dans ce réseau de ruelles, on recherche la façade ornée de beaux heurtoirs de porte, ou encore les magnifiques blasons taillés dans la pierre. Au coin d’une rue la statue d’une « madone à l’enfant »

     

      

A l’intérieur d’une minuscule pièce, ont été reproduites toutes les stations du chemin de croix, à la taille de santons, dans leurs moindres détails (ornements liturgiques, couronne d’épines… ) joliment encadrées de murs de pierre, de fenêtres ouvragées, de verdure,  à commencer par une représentation de la Cène. Quel talent, chapeau l’artiste !

Quelques lignes d’histoire :  Rabat et Mdnia étaient à l’origine une seule cité occupée avant notre ère par les Grecs, puis par les Romains. Vers 870, les Arabes, décident de couper la ville en deux en creusant un fossé, et se concentrent sur la fortification de Mdina.

Roger de Hauteville, comte normand, reconquiert Malte en 1090 réintroduit le christianisme et construit palais et édifices. En proie aux attaques, puis au grand tremblement de terre de 1693, Mdnia fut ravagée et privée de ses habitants, mais le grand maître de Vilhena la reconstruisit et l’embellit.

En 1798, Napoléon prit le contrôle de la ville, mais se heurta à la rébellion des habitants.

¤ L’église et le prieuré des Carmélites. Cette église baroque fut le point de départ de l’insurrection contre les occupants français,  

     

       

Nous trouverons à nous restaurer au restaurant du « Palazzo de Piro »   installé dans un cadre chic et élégant, qui possède deux belles terrasses en hauteur.     


Au cœur de Mdnia ¤ la Place Saint-Paul est dominée par ¤ la Cathédrale de Malte. Construite après le séisme de 1693, la cathédrale et sa coupole figurent sur les cartes postales comme le symbole de Malte avec deux clochers, deux horloges. Les grandes familles locales ont toujours le droit d’y être inhumées.


Autour de cette place de superbes palais ou maisons.

 

 

       

     

¤ Le passage Vilhena Palace, construit en style baroque français en 1730. Destiné à loger les grands maîtres en visite à Mdinia, il abrite aujourd’hui le musée d’Histoire naturelle.

¤ L’ office de tourisme est installé dans une ancienne tour d’observation du XVIIème siècle, celui-ci fournit un plan de ville et une suggestion de circuits, dommage qu’on ait pris la visite à l’envers !..

¤ La porte principale fut construite en 1724 en remplacement d un pont-levis. On y accède par un étroit pont de pierre au dessus d’un fossé creusé par les Arabes, porte décorée avec des trophées d’armes soutenus par des lions.        

A la place des fossés, aujourd’hui on admire des pelouses vertes entretenues ainsi qu’un parc pour enfants.

Maintenant destination Rabat, les deux cités se touchent, mais là encore, le manque d’informations nous fera prendre une mauvaise direction.


 Rabat

 

Jolie, la rue principale qui relie les deux cités est bordée de maisons aux bow-window.  

Voici une ¤ statue de Saint-Paul, important apôtre à Malte.

Nous arrivons sur une place d’où convergent beaucoup de routes, celle-ci est dominée par la baroque église Saint-Paul.

¤ Saint-Paul Catacombs (fermé Vendredi Saint, dernière admission 16h30, talons aiguilles interdits). Entrée : 4 €. Ce site se compose de deux parties, celle de gauche comporte une succession de corridors.  

Leur histoire en quelques lignes. Cette nécropole chrétienne et païenne, de 2000 m2 date des IVème et Vème après J.C. Bâtie hors des limites de la vieille ville, car selon les lois romaines un cimetière devait toujours rester à l’extérieur de la cité.

  Des trous creusés dans les parois permettaient de loger des lampes à huiles. Les tombes pouvaient être familiales ou individuelles. Les corps étaient emmaillotés dans un linge.  Ces catacombes furent découvertes par hasard par un paysan il y à peine un siècle.

     Dans les boyaux et les salles, on peut voir des tables rondes taillées dans la roche, on y plaçait de la nourriture pendant les funérailles et on festoyait en l’honneur du défunt A l’origine les galeries étaient décorées, mais l’humidité a effacé les peintures. Très bien aménagé et bien éclairé, les catacombes sont environ à 12/15 marches sous terre.

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La deuxième partie montre des tombes hors de terre, le parcours est numéroté. Chaque tombeau présente un schéma de l’intérieur, en général deux ou trois salles après une dizaine de marches.

Il faut maintenant trouver l’arrêt 56 (Barka) au Sud de Rabat, bus qui devrait nous mener aux falaises de Dingli. Presque arrivées,  nous le voyons qui passe sous notre nez,  avec 15 minutes d’avance, il nous faudra patienter debout en plein soleil près de 45 minutes avant que n’arrive le suivant.

Arrêt Depiro. Culminantes à 250m,  les falaises de Dingli  sont recouvertes de cultures en terrasses qui s’étagent jusqu’au bord, rendant l’approche  impossible,

       Assises sur un muret de pierre nous attendons notre bus pour un retour vers Sliema via La Valette.

Le bus est si bondé,  que nous laissons passer le terminus ! le conducteur a changé sa destination sans que l’on s’en soit rendu compte et nous voici parties  pour Locker, une rue commerçante qui remonte dans les terres.

Nous  y descendons, pensant revenir par les quais, le garant d’ une promenade nocturne bien agréable, sauf que nous nous trouvons devant la gueule du tunnel de Tigné, avec interdiction pour les piétons d’y pénétrer, grrr….. il faut remonter, retrouver une rue sur la gauche qui  tôt ou tard redescendra sur l’eau.

       Demain, nous fêterons Pâques,



La Valette. Centre et Sud.

 Dimanche 16 avril. Matinée consacrée au Centre et au Sud de la Cité.

Après avoir emprunté la pittoresque Rue République, longé l’esplanade  Républic Square, puis St Old Theatre, nous voici arrivées à :

¤ La Cathédrale anglicane Saint-Paul, au clocher pointu de 60m, construite entre 1839 et 1844 dans un style néoclassique.

¤ L’église des Carmes. En partie détruite pendant la 2nde  Guerre Mondiale, elle fut reconstruite et coiffée en 1958 d’un dôme mesurant 64m de haut. Les fervents catholiques voulaient rivaliser en hauteur avec le clocher anglican voisin. Les rues adjacentes sont magnifiques avec les maisons dotées de bow-windows, où la couleur verte est proéminente.

     

 

A l’extrémité de Palace Square, un monument de 1986  témoigne d’un historique fait important. En 1919, pour réprimer une révolution maltaise, les forces de l’ordre britanniques ont tiré et tué 5 personnes. Néanmoins ces tragiques évènements permettront à Malte d’accéder à son indépendance en 1921.

¤ Le Palais des Grands maîtres, situé sur un des côtés de la place.  Accès par  Old Theater Street (fermé jusqu’en Juin).

¤ Casa Rocca Piccola (fermée le dimanche !) ancienne maison maltaise familiale. Construite vers 1580, elle est toujours habitée. Cette demeure d’une cinquantaine de pièces porte le nom du premier propriétaire.

¤ Fort Saint-Elmo.

Citadelle construite en 1552, en forme d’étoile. D’abord sous le joug des Ottomans, devenue prison  française entre 1798 et 1800. En 1970 une partie servit de décor aux scènes de prison du film « Midnight Express »

Restauré, le fort accueille le Musée national de la guerre, ainsi que le spectacle In Guardia (les dimanches à 11 heures)

¤ Siege Bell Mémorial.  Ce mémorial (1922) de forme ronde, soutenu par des piliers, fut construit en hommage aux 7000 morts de la 2nde  Guerre mondiale. La cloche sonne à 12 h. Devant, une grande statue d’un soldat blessé qui regarde la mer. Des plaques commémoratives sont fixées au mur.

 

       

 

 ¤ Les Lower Barraca Gardens, posés sur les fortifications, ils donnent une belle vue sur le port,au centre les vestiges d’un temple néo-romain.

 ¤ Les escaliers de St Christopher Street, la Merchant’s street, l’Eglise des Jésuites, ou Eglise de Gesù. Sur son mur est placardée une affiche avec l’itinéraire et l’horaire de la procession de Pâques. Occupée par les Jésuites  jusqu’en 1768, elle revint ensuite aux chevaliers de l’Ordre.

¤ la Lucia’s street, qui d’escalier en escalier… nous descendra jusqu’au ferries en partance pour Les Trois Cités.

 

Vittoriosa

 

Quelques lignes d’histoire : Birgù fut faite capitale de Malte à l’arrivée des Chevaliers en 1530, détrônant Mdnia qui se trouvait trop à l’intérieur des terres. Le grand maître dépensa des fortunes pour fortifier la petite cité, des auberges furent établies. Lors du grand siège de 1565 qui fit 7000 morts, elle fut renommée La Città Vittoriosa (La Victorieuse) et détrônée au profit de La Valette. Localité d’environ 2600 habitants, elle est l’une des trois cités des Cottonera Lines.

        C’est une péninsule effilée qui se termine par le fort Saint-Ange.

Une foule importante est présente sur la place attenante aux quais, des papiers et des bouteilles jonchent le sol.  Il est à peine midi lorsque nous tombons, par hasard, sur la procession du « Easter Sunday » de Birgù. Au loin, un sac est vidé depuis les fenêtres des maisons, sur les participants, il s’avivera que c’est du papier déchiqueté.

La statue du Christ ressuscité, est portée par une vingtaine d’hommes. Ils laissent la chorale et le prêtre prendre un peu de distance et brusquement parcourent quelques 50 m en courant, tout en grimpant les marches rudes de cette petite cité  

v Saint Laurence’s Church. Située au-dessus du port, reconstruite à la fin du 17ème siècle dans un style baroque.  

v Vittorosia Square possède  deux monuments : la statue de St Laurent, érigée en 1880, et le monument de la Victoire (1705) qui commémore le Grand Siège de 1565.

       

 

v la triq ll Mina ll Kbira,jolie ruelle étroite et typique avec ses bow windows colorés, v  l’ Inquisotor’s Palace, grand bâtiment construit vers 1530 qui abrita d’abord le tribunal des Chevaliers, puis jusqu’en 1798 le siège de l’inquisition à Malte.

Déjeuner au restaurant « Del Borgo » Au menu : Ravjul Tal-Fenel (raviolis de lapin cuisinés avec du vin rouge) et en dessert Le Mgaret, dessert typique (pâte pliée frite aux saveurs d’anis et de laurier, servie en triangle, avec de la glace)

Nous repassons par Vittorosia Square. Pendant notre déjeuner, il est tombé une bonne averse, alors qu’il y a une heure, la place était noire de monde ! maintenant elle est désertée, les  trottoirs sont inondés de papiers déchiquetés, de bouteilles de plastique…..

Les petites ruelles en escalier sont superbes avec ces encorbellements, ces balcons ouvragées.

Le port consiste en deux longs quais en enfilade bordés par une marina contemporaine, et de vieux bâtiments datant du 16ème au 19ème siècle. Du temps de l’Ordre, on l’appelait le port des Galères, c’est ici qu’elles étaient amarrées.

      

      

Nous reprenons le ferry pour La Valette, et prenons l’ascenseur qui va nous mener directement dans les Upper Baracca Gardens, tout en haut de la cité.

 

Easter Sunday – Dimanche de Pâques-


          Il y a trop de monde au départ de la procession, aussi nous nous éloignons et nous postons à   « Republic Street » à proximité de la cathédrale St John. La rue pourvue de ses plus beaux étendards, présente un air de fête.

  A Birgù, la procession était plus intime. A La Valette, tout est magnificence, ça commence par le port d’un drapeau, puis un défilé d’hommes du clergé, de chevaliers de l’ordre de Malte. Enfin arrive une somptueuse statue du Christ ressuscité recouvert d’une tunique flamboyante, cette statue est portée par des hommes toujours habillés de blanc, mais cette fois sans cagoule ni gants, le tout accompagné par la fanfare interprétant des airs joyeux.

    


Ces processions de la Semaine Sainte à Malte ont été pour moi réjouissantes. J’ai pu voir  le Vendredi Saint à Mosta avec ses pénitents les chaînes aux pieds, puis le "Christ Ressuscité" dans une bourgade telle que Birgù, et enfin celle plus grandiose de La Valette..

        Lundi 17 Avril   Le Lundi de Pâques à Malte n’est pas  férié, contrairement au Vendredi-Saint.

       Bus à 7h50 à Sliema, pour espérer prendre celui de 8h40 (le 74) qui nous mènera en 42 minutes à la « Blue Grotto ». Depuis l’arrêt « Panorama » la vue est splendide, la mer a creusé deux arches dans la falaise à des angles différents. Après avoir enfin trouvé  les marches qui mènent à une route goudronnée, nous descendons jusqu’à la mer.

       L’excursion qui se fait en barque à moteur dure de 20 à 25 minutes, on peut voir sept cavernes successives. Mais en bas, tout en bas, le baraquement de vente des billets  est fermé « Sorry,we are closed » un peu facile !...

Je ne me sens pas le courage de remonter toute cette pente, n’étant pas motorisée nous faisons appel à un taxi, providentiellement installé là …celui-ci va nous mener pour 4€ jusqu’à l’entrée des temples.    

 Temples de Hagar Kim

v  Tarif combiné avec le temple de Mnajdra  (seniors) : 7€50. Ensemble néolithique en excellent état de conservation. La visite commence par un Visitor Centre : expos, film en 3D, maquette, histoire des fouilles, objets trouvés sur le site, etc…Ces deux temples restaurés en 1952, sont protégés des intempéries par de gigantesques toiles

L’histoire en quelques lignes : Leur construction daterait entre 3600 et 3000 avant J.C. pour les plus anciens, et entre 3000 et 2400 avant J.C. pour les plus récents.

L’entrée principale se compose de deux grosses pierres verticales surmontées d’un linteau. La porte taillée dans la masse donne sur une abside qui devait être close par une porte de bois maintenue par une barre ou une corde. La forme de la salle suivante laisse supposer l’existence d’un dôme, le temple devait être couvert d’un toit.

 

            

 

Temples de Mnajdra

   

 On accède à ce temple situé à 500m de là par une voie pavée rectiligne. De cette voie, on aperçoit l’îlot sauvage de Fifla, ainsi qu’une tour de guet du 17ème siècle.

v Temple de Mnajdra. D’époque à peu près similaire au précédent, l’ensemble des 3 temples forme un trèfle à trois feuilles. Mieux conservé que Hagar Qim, sans doute dû au fait que les parois extérieures sont en coralline, un calcaire plus dur que la globigérine de Hagar Qim.

Le 1er temple est orienté pour que les rayons du soleil frappent le fond aux équinoxes de printemps et d’automne, tandis qu’ils illuminent les côtés de la porte aux équinoxes d’été et d’hiver.

Certains blocs présentent un trou au niveau du sol, par lequel l’oracle s’adressait peut-être aux fidèles. D’autres ont été l’objet de perforations décoratives.

De ce temple, des voitures électriques avec chauffeur peuvent vous remonter moyennant 1€

           

Le déjeuner au restaurant du site, avalé, nous retournons au bord de la route principale guetter le bus N° 201 qui en seulement deux arrêts doit nous mener à l’arrêt Bajjada, d’où nous reprendrons le 109. C’est loin d’être évident, car dans le 201, il n’y a pas de bandeau annonçant les arrêts suivants, et inutile de compter ceux-ci, car s’il n’y a personne, hé bien, il ne s’arrête pas.  N’envisager pas non plus de faire le trajet à pied, la route sans bas-côtés est étroite et sinueuse.

Le 109 passe à l’heure en direction d’Attard, et 30 minutes plus tard nous nous arrêtons à Warda2 dans le but de visiter les Jardins d’Anton qui ne sont qu’à guère qu’à 600m de là.

Jardins d’Anton

Il est 16h15, le bus nous a déposées Triq iz-Zaggfran à Warda, on demande directement, et comme à chaque fois…on nous envoie dans la mauvaise direction

Voici enfin l’église Sainte-Marie, de façade Renaissance, qui date du début du 17ème siècle.

Quant aux jardins, malgré le fait qu’ils abritent un palais qui est la résidence officielle du président de la République, les rares personnes rencontrées ne le connaissent pas, alors savoir nous dire où il se trouve !!! Après bien des mésaventures qui nous ont fait marcher plus du double de route, nous le trouvons enfin ! 10 minutes à pied, accès fléché qu’ils mettent sur le GDR !!!!. je crois que les flèches ont dû être arrachées !

v Les Jardins d’Anton. Enfin !. Quel calme dans ce petit oasis de verdure. Ici ce sont des carrés entiers de fleurs identiques, offrant un joli kaléidoscope de couleurs, là ce sont des jardinières de pierre.

Ce jardin botanique regroupe de magnifiques espèces florales, des serres, une pergola et de vénérables arbres exotiques. Quelques bustes et des statues contemporaines coupent les allées qui sont recouvertes de pierres taillées.

On y trouve aussi des bassins et des fontaines avec canards, cygnes, tortues, ainsi qu’un paon.

 

                     

 

Nous le traversons puis montons les escaliers qui mènent à un Palais, qui n’est autre que celui du Président de la République ! Le croiriez-vous ! on se promène tranquillement dans la cour intérieure, sous les arcades on admire les bustes des précédents présidents. On s’enhardit même à prendre des photos des appartements et même du gardien ! A côté des appartements se trouve une jolie chapelle.

Ce palais était la demeure du grand maître Antoine de Paule qui le légua à l’Ordre, il devint la résidence du gouverneur britannique pendant la période coloniale.

Les portes du jardin se ferment les unes après les autres, nous  nous dirigeons vers l’aubette, tout proche, et prenons le bus n° 54 pour La Valette.

Sacrée journée !!...

Nous ne saurions quitter Malte sans avoir goûté au traditionnel fenek, civet de lapin généreusement mijoté, le plat typique de l’île, ça sera chose faite ce soir au restaurant  « Ranieri, 39 Republic Street » de La Valette.

L’accueil y est agréable, l’entrée, le « bigilla » un pâté de fèves épicé tartiné sur le hobza, le pain maltais nous est offert. Puis vient ensuite le « traditional Rabbit Stew » lapin rôti, servi avec des tomates, des petits pois et des pommes de terre rôties.

 

 

Mardi 18 Avril. Dernier jour à Malte. Nous profitons de la matinée pour nous balader le long des quais, une forte animation règne sur le port, les vendeurs tentant d’attirer le client pour les excursions sur le lagon bleu, une journée à Gozo, ou la découverte de la Valette à bord du Citysightseen. Nous arrivons au point de vue de Tigné, de là la vue sur la Valette est jolie, avec les fortifications dominées par le clocher effilé de Saint-Paul, et le dôme tout en rondeur de l’église des Carmes.

 

             

 

Nous retournons chez nos logeurs fermer nos valises. Depuis l’arrêt Bouverie, nous guettons le X2  qui doit nous mener à l’aéroport. Nous sommes en avance, car il n’en passe qu’un à l’heure,  finalement il arrive avec 35 minutes de retard, ça chauffe dans les têtes, surtout ne pas oublier de lui faire signe, et pourvu qu’il s’arrête ! car il est plein comme un œuf. La marche est haute, nous avons un mal fou à y grimper avec nos valises. Ce bus était rempli au trois-quarts de français qui, comme nous, rentraient, sincèrement je ne pense pas qu’on aurait pu prendre 3 passagers de plus ! Malte est en travaux, remplie de déviations, on a mis plus de 70 minutes pour atteindre l’aéroport, j’ai vraiment cru qu’on n’y arriverait jamais. Les conversations échangées avec les autres français nous confortent dans l’idée que visiter Malte, hé bien ça se mérite !...

En salle d’embarquement, nous sommes coincées debout dans les cordons depuis 30 minutes, personne n’avance, finalement l’avion partira avec plus de 30 minutes de retard.

Que dire de ce voyage ! à la hauteur de sa réputation quant aux transports en commun. Louer une voiture ? uniquement à Gozo, quoique même à pied on se perdait ! Satisfaites des 2 chambres AIRBNB. Gozo, 3 nuits 74€, Sliema, 171€ 5 nuits tout près des quais, Concernant les festivités de la Semaine Sainte, malgré une désinformation totale, j’ai été comblée, procession à Mosta avec pénitents chaînes aux pieds, minuscule Easter Sunday à Birgu, et la grande procession de La Valette.

Atterrissage à Orly, il est 18h30 ; il nous faut maintenant prendre le bus direct, la ligne 1 qui va, pour 12 €, nous mener à Montparnasse en 40 minutes, malgré les bouchons de la périphérie parisienne. A la gare, nous cherchons notre place dans le TGV de 21h18, mais de voiture 18, il n’y a pas !...pourtant notre billet l’atteste. Un employé des quais va nous trouver in extrémis deux places.

Arrivées à Nantes à près de minuit, là encore nous jouons de malchance. « A cause d’incivilités, le tram s’arrête à Jamet » Effectivement il s’y arrête, de là nous sommes une petite poignée à attendre dehors le bus qui va faire la jonction. Nous arrivons enfin chez ma sœur, il n’est pas loin d’1 heure du matin. Quant à moi, je reprendrais le lendemain matin un TER qui me ramènera chez moi.  Ce fut une rude journée !...

Voila ! le reportage sur notre voyage à la découverte de cet archipel est terminé, j'espère que celui-ci vous aura plu.

Ce récit bien que complet est condensé.

Une ville, une région vous a plu, vous voulez plus de détails, en connaître l'histoire, je vous conseille de visiter mon site, où vous retrouverez ce même récit mais beaucoup plus détaillé et ville par ville.

Sur celui-ci vous pourrez également voir le reportage de quelques autres voyages.

Un livre d'or est à votre disposition pour vos commentaires ou questions. Merci d'avance

passionsvoyages



  SAŇŇA !  AU-REVOIR !

En bonus !... les 11 petits diaporamas (clic droit,nouvelle fenêtre) que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche... (environ 50 photos chacun)


            

 

 

           

 

 

                    Merci