*** Vendredi
26 Octobre 2007 Récit
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Départ de
l’hôtel de LA PAZ vers 7h. A l’aéroport, Gilbert et Chantal s’occupent de
l’enregistrement de l’ensemble des bagages, c’est ainsi que déchargés de cette
opération, nous attendons l’embarquement du vol pour Lima prévu à 9 h, adieu
Gilbert.
Un
dernier regard, les dernières photos sur le lac Titicaca et les sommets de la
Cordillère des Andes, ceux-ci sont si près que nous avons l’impression de les
frôler, et nous arrivons à Lima après près de 3h30 de vol tranquille. Commence
alors dans l’aéroport une course effrénée, en effet nous n’avons que 40 minutes
pour descendre de l’avion, nous sommes complètement au fond comme c’est souvent
le cas pour les groupes, faire la queue, franchir le contrôle, passer les
vêtements et les bagages à main aux rayons et enfin trouver la porte
d’embarquement,
! ce fut moins une !... une
hôtesse avait même fait le « dernier appel » mais en espagnol !!
c’est alors que nous entendons les préposés aux valises mettre celles-ci dans
la soute sous nos pieds, relax, relax.... Second décollage, cette fois pour
Caracas, le vol durera à peine trois heures, nous devrions y arriver vers 16
heures, avec près de 75 mns de correspondance pour Paris. Des fiches
d’immigration sont alors remises aux personnes désirant fouler le sol
vénézuelien, pour une fois nous y échappons, là encore vol tranquille et
arrivée à l’heure prévue à Caracas, nous nous engageons dans le couloir
« correspondances » lorsque .......
Nous nous engageons dans le couloir
« correspondances » lorsque des employés de l’aéroport viennent nous
trouver et nous disent tout cru qu’Air France est en grève depuis
plusieurs jours et qu’il aurait mieux valu rester à LA PAZ, ils rajoutent pour leur
gouverne avoir tenté de joindre nos responsables pour leur faire part de la
situation (vrai ? faux ? portables éteints ? réseau
inexistant ?) Maintenant on est bloqués à Caracas, va falloir gérer,
première chose à faire, remplir ces fichues fiches d’immigration, qui ne sont
pas très simples, rédigées en anglais et espagnol et ou il faut mettre en plus
de tout le tatouin (nom, adresse, date de naissance, n° de passeport,
profession etc...) les renseignements concernant la Compagnie aérienne :
nom de celle-ci, n° et nom du vol, d’où on vient, où on va, ce qu’on vient y
faire......Mais ! nous dit-on... Air-France ne laisse pas ses passagers
coucher dehors, un bus va vous amener passer la nuit dans un hôtel de Caracas,
allez ! prenons la chose avec philosophie, après tout on n’est pas isolés,
mais auparavant nous devons récupérer nos bagages, ceux-ci, vu les
circonstances, n’ayant pas pu être mis dans l’avion pour Paris, et c’est alors
que ..........
Et c’est alors que..... nous attendons, et
attendons.. mais il faut se rendre à l’évidence, il manque les 3/4 des valises,
pour certains couples les deux, pour nous une, l’explication est simple, le
temps fut tellement court pour la correspondance de Lima, qu’elles sont restées
là-bas, on a eu cette explication au bout d’un long... moment. Instant de
découragement, car à ce moment là, impossible de savoir quand ? ni
comment ? nous allions pouvoir rallier Paris, et sans habits... la valise
qui était en notre possession ne nous servait pas vraiment, c’était la plus
petite et elle ne contenait rien de très utile, quand aux bagages à main, qui
à l’aller incluaient le nécessaire indispensable, au retour ne contenaient que
le matériel photo pour l’un et une partie des souvenirs pour l’autre. Un jeune
homme, employé probablement à cette opération-grève
nous accompagne partout, au passage du contrôle des passeports, ça râle, on est
si las ! si bien que le douanier laisse passer ces pauvres naufragés sans
vérification.... Effectivement un bus nous attend, deux autres touristes se
joignent à nous et remplissent ce car de 35 places, l’hôtel n’est qu’à une
bonne demi-heure de route, ce qui nous fera arriver vers les 19 heures, hé
oui ! plus de deux heures ont passé à attendre les valises et essayer de
gérer la situation nouvelle, oui mais voila, quand ça ne veut pas, ça ne veut
pas.......
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !... on se croirait sur le périphérique parisien à l’heure de pointe, nous roulons au pas, on nous demande de tenir les rideaux tirés, pourquoi ? plusieurs hypothèses : notre sécurité, ne pas voir la misère extérieure, les puits de pétrole ? ce n’est pas génial de rouler ainsi, d’autant qu’on n’a l’impression qu’on n’y arrivera jamais à cet hôtel, nous roulerons ainsi 3h30... quand enfin ! apparaît le palace GRAN MELIA de Caracas, il est 22 heures, nous sommes exténués.
Les hôtesses à l’accueil de cet hôtel pour
milliardaires sont dépassées par l’évènement, avant d’avoir notre clef de
chambre, nous devons encore...couple par couple remplir une fiche, ce n’est pas
possible, on ne s’en sortira pas ! (opération qui prendra
encore près
d’une demi-heure) Pas du tout à l’aise dans ce palace, dans les ascenseurs,
nous nous serrons contre des madames en décolleté et talons aiguille, ou des
monsieurs en smoking qui ne nous adressent même pas un sourire, faut dire qu’on
fait tâche... vêtus de jeans et de pulls, l’air fatigué par 17 heures de
déambulation et sentant la sueur.....
L’horaire limite pour le souper (tickets
offerts par Air-France) étant 23h nous devons encore courir.
L’hôtel, certainement un des plus luxueux de
Caracas possédait entre autres un salon de beauté, maints restaurants, un piano
bar, un gymnase avec sauna, un hall de réception d’une magnificence !
....... Dans les salle de bains : un jacuzzy, certains avaient même un
appartement avec deux chambres et deux salles de bains, je crois qu’on nous a mis ou il
y avait de la place, mais quel luxe ! Il avait été attribué 10 mns
gratuites de communication internationale par personne, qu’il sera possible
d’utiliser le lendemain matin puisqu’il sera environ 13 heures en France.
Minuit, nous regagnons enfin la chambre espérant trouver le sommeil rapidement,
hélas pour moi ce fut plus difficile, depuis deux jours je souffrais de
brûlures dans la bouche, probablement dues à des fruits trop acides, le
médicament liquide qui me soulageait était dans une valise (puisque interdit en
bagage à main) et manque de
chance, dans
la manquante.
*** Samedi 27 Octobre 2007, l’aventure continue..
Rendez-vous à 9 heures dans le hall de l’hôtel, nous profitons d’une demi-heure de disponible pour voir un peu l’environnement, mais les consignes ont été strictes : ne pas sortir de l’enceinte du palace, Caracas étant une ville assez dangereuse, nous nous limiterons donc au portail d’entrée, de toute façon on n’a pas le temps d’aller bien loin. Même l’hôtel est sous surveillance militaire, que ce soit avant d’y entrer ou dans le vestibule d’accueil.
Les directives du Tour Opérateur sont de nous
faire rentrer à Paris par tous les moyens... dans le meilleur des cas
aujourd’hui même par un avion d’Air-France, sinon en scindant le groupe et en
passant soit par Milan, soit par Lisbonne. A 9 heures du matin, on ne sait pas
du tout à quelle sauce nous allons être mangés, seul chose à faire : retourner
à l’aéroport voir de quoi il en retourne ..... Nous remontons dans notre joli car,
étrangement on nous accorde le
droit de
tirer les rideaux, apparaît alors à proximité de ces hôtels si luxueux, la
banlieue de Caracas qui n’est que succession de bidonvilles et de petites
maisons colorées accrochées à flanc de montagne, quelle tristesse !
Arrivés à l’aéroport nous faisons la queue au comptoir Air-France, debout, pas
vraiment encombrés de bagages !! dans l’attente d’un éventuel billet, il
est 10 heures, ça va être long, l’aérogare est plein, il y a tellement de monde
à attendre, les voyageurs du jour, mais aussi ceux de la veille comme nous.
D’où nous sommes nous voyons le panneau lumineux qui indique « a
l’heure » une heure après « retardé » pourvu que dans une heure
ça ne soit pas « annulé » !.... 14 heures....on n’a pas vu le temps
passer !.. nous avons enfin en poche le précieux sésame. On..... nous
assure également que les valises restées à Lima la veille ont bien été mises
dans l’avion pour Paris, les 24 heures de retard ayant été mises à profit.
Une responsable Air-France nous a donné avec nos
billets, un ticket par couple pour déjeuner dans une restauration rapide,
décidément nous jouons de malchance, il est écrit 1 sur le nôtre, impossible
d’avoir un autre ticket, je prends alors une très
grande décision,
j’écris 2 par-dessus le 1, on verra
bien ! il ne faut pas oublier non plus que nous n’avons pas un centime
d’argent vénézuelien. La cafétéria est du coté embarquement, nous devons donc
passer de suite le contrôle et la douane, là encore ne pas traîner, cette
cafétéria ne servant que jusqu’à 15 heures, mon 2 dans la cohue est passé
inaperçu .. L’heure annoncée pour le décollage est de 18 heures, (soit une
heure plus tard que celui d’hier) nous pourrons commencer à embarquer vers
16h30, finalement nous ne partirons qu’à 19h30, mais au moins on part, à Paris
on se débrouillera toujours pour regagner Nantes.
Mon rang est le 17, celui de mon
mari le 55, si bien que je suis tout au début de l’avion, juste derrière les 1ère
classe et lui complètement au fond, je ne comprends pas trop comment les places
ont été dispatchées, merci Mme l’accompagnatrice !.. j’essaie de ne pas
dramatiser la situation, pensant me retrouver avec d’autres membres du groupe,
hé bien non, je suis seule ! mais pire encore... seule entre deux
vénézueliens qui manifestement ont envie de tailler la bavette ... en espagnol.
Je propose à mon voisin-allée de changer, il refuse.. plus par politesse je
crois, je sens qu’ils vont me faire devenir folle, ils ont tellement de choses
à se raconter, bien évidemment, ils finissent par trouver que cette situation
est loin d’être commode, si je m’avance ils parlent dans mon dos, si je
m’adosse ils s’avancent sous mon nez... C’est alors que mon voisin-hublot me
propose de changer.. tiens donc, mais pas du tout messieurs !.. deux à
faire bouger au lieu d’un pour se dégourdir les jambes, non merci ! je
saute sur l’occasion et me fais comprendre, c’est celui de l’allée ou
rien !.... et c’est ainsi que je me retrouve toujours au n° 17 mais du
coté allée, où je peux enfin allonger ma jambe qui a tant souffert du
piétinement de ce matin dans l’aéroport. Le dîner nous est alors servi, pas
rancunière, je ferais cadeau de la petite bouteille de vin bien français à mes
voisins qui, devenus les meilleurs amis du monde se l’a sont partagée.
Une fois le repas terminé, je vais
voir où est le reste du groupe et mon mari par la même occasion, et là
surprise..... un siège est libre à coté de lui et à cet endroit, il n’y en a
que deux, je m’installe. Plus tard je m’apercevrais que s’il était libre c’est
parce qu’il était défectueux, la commande pour regarder la télé ne
marchait pas, plus embêtant, je ne pouvais l’abaisser en position plus
confortable pour dormir, enfin quoiqu’il en soit, j’étais beaucoup mieux pour
passer ces 8 heures d’avion. Sur le petit matin, pour la troisième fois depuis
le début du voyage, un saignement de nez survient, pas trop méchant
j’arriverais assez facilement à le contenir avec des mouchoirs
*** Dimanche 28 Octobre, enfin chez nous, mais toujours sans valises...
Atterrissage à Roissy à 9 heures du matin, nous
avons avancé d’un bond de 6 heures. La grève étant toujours d’actualité, nous
n’avons pas d’avion pour Nantes, même s’il y en avait eu un, nous l’aurions
sans doute loupé, celui-ci étant prévu à 9h30. Une nouvelle fois, après les
contrôles passés, nous nous rendons aux tapis des bagages, le terminal est
immense, les tapis sont à des lieues, nous devons prendre la navette, et chose
incroyable.... les mêmes valises manquent, c’est de la folie ! L’inquiétude
s’installe ainsi qu’un ras le bol, une responsable est appelée, elle se
renseigne, nos valises avec notre beau ruban bleu, ayant été enregistrées pour
NANTES à partir de LA PAZ continueront leur route, quand ? tout simplement
quand il y aura un avion pour Nantes, c'est-à-dire quand la grève sera
terminée... et dire qu’elles ne sont qu’à quelques dizaines de mètres de
nous.... mais le plus cocasse, c’est qu’elles ont été enregistrées globalement
et sous un seul nom ! ce qui provoque un mouvement de mécontentement et un
vrai casse-tête à la responsable de Roissy, qui sur le moment, ne voit pas
comment défaire ce sac de nœuds. Après un certain temps de réflexions et de
discussions, elle propose la solution suivante : à la récupération des
bagages, l’aéroport appellera Jean-Michel qui a la charge des 17 valises, puis
chacun de nous le contactera, il nous proposera alors un rendez-vous à
l’aéroport, puisque lui seul peut prendre ces bagages, hé bien !!! pas
facile tout ça,
mais au moins on nous a assuré qu’elles
étaient à Paris.
Et maintenant, rejoindre Nantes ? dès notre
sortie d’avion, un chauffeur de car était venu nous dire qu’il nous attendait
sur le parking, dès qu’on aurait récupéré nos valises, humm.... il commence à
se demander ce que l’on fabrique car près d’une heure est passée depuis. Nous
sommes dispersés, ça sera un car de voyageurs revenant de Madagascar qui nous
prendra en charge, les pauvres ! leur avion était arrivé plus d’une heure
avant le nôtre, et ils ont dû encore attendre qu’on débrouille cette affaire.
C’est parti !... nous sommes 8 du groupe, à des points précis des
représentants des agences qui ont vendu les billets prennent leurs clients en
charge, c’est ainsi que pour nous, un taxi est venu nous chercher aux environs
d’Angers. C’est à cet instant que mes saignements de nez recommencent, je vais
aux toilettes de la cafétéria, mais ça ne s’arrête pas et prend de plus grandes
proportions, on vient à mon secours, parle même me faire hospitaliser, ah
non ! pas si près de chez moi. J’explique que c’est probablement les
suites du mal de l’altitude et qu’on arrive du Pérou, une infirmière me
conseille, me donne une mèche et me fait promettre de contacter notre docteur
sitôt rentrés. Nous reprenons la route, le taxi nous déposera à notre porte le
Dimanche à 17h30, soit près de 30 heures plus tard que prévu.
Retour à la maison : Dès Lundi je prends RV
pour ces saignements de nez, rien de grave, les narines ont été irritées du
fait de l’air trop sec.... j’ai un léger traitement, je ne saignerais plus
ensuite. Quant aux bagages, lors de notre appel du mardi soir, Jean-Michel nous
apprend que toutes... les valises sont chez lui...en Ille-et-Vilaine...un taxi les a
ramenées de l’aéroport de Nantes, les étiquettes d’adresses ayant été arrachées,
il ne sait trop si chacun a son bien aussi il me demande de la décrire. Le
roman feuilleton des valises va donc connaître un épilogue heureux, mais c’est
tout de même à plus de 100 kms de notre domicile que Mercredi, nous
récupérerons la nôtre, ainsi que celle de gens de Vertou, leur économisant
ainsi la moitié de la route.
Impressions et réflexions sur ce magnifique voyage... Nous avons plus particulièrement aimé :
Nous
n’avons pas aimé, ah au fait qu’est ce que nous n’avons pas aimé ?
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Voila, le reportage sur notre voyage au Pérou-Bolivie est terminé, j’espère que celui-ci vous aura plu, je tiens à remercier tout particulièrement Jocelyne Molia, Simone Nemoz-Billet, et plus encore Gilbert Delas qui en me donnant spontanément quelques unes de leurs photos, en complément ou en remplacement des miennes, m’ont permis de faire un reportage plus complet. Merci à vous tous, nous garderons un excellent souvenir de ce voyage en votre compagnie.
Cinq diaporamas, regroupés par régions, avec de nombreuses photos sont disponibles à partir du menu déroulant.
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Un livre d'or |
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