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Direction Sud du Portugal : Ovar, (point N° 15 carte itinéraire) cette ville de 55000 habitants présente des attraits touristiques majeurs : la ria, la mer et la forêt. Ovar est fortement lié à la ria, pendant des siècles sa population a gagné sa vie en exploitant les ressources naturelles telles que la pêche ou la récolte du moliço (algues marines) utilisée comme engrais. La mer, avec ses belles plages et dunes de sables de l’Atlantique n’est qu’à une poignée de kilomètres comme la Praia de Furadouro par exemple, mais ce qui nous intéressera aujourd’hui c’est son patrimoine culturel, Ovar n’est-elle pas connue comme étant la ville-musée de l’azulejo !

   

Nous trouverons à nous stationner près de la gare, en bordure de route, à l’ombre de grands arbres plantés sur la place : le largo Serpa Pinto, cette gare est située  un peu Nord et beaucoup Est,  le centre-ville est environ à un kilomètre, il n’y a aucun parking c’est un peu au petit bonheur la chance. 

 Plan du centre-ville ê

                                     

* L’église principale, église du 17ème siècle avec ses deux tours jumelles est impressionnante, car toute revêtue de carreaux de faïence bleus et blancs, contrairement à Porto, ici les azulejos ne sont pas des panneaux représentants des scènes, mais des carreaux identiques, et assemblés en une vaste mosaïque.

 

* Au 93, Elias Garcia, une des rues principales d’Ovar nous admirons une maison à la décoration exubérante, sa façade est revêtue d’azulejos colorés avec motifs floraux, la maçonnerie est de pierre taillée, style Art-Nouveau, un balcon en pierre avec une grille en fer travaillé aux motifs géométriques donnent à tout cet ensemble de la légèreté. La partie supérieure de l’édifice a fait l’objet d’un soin tout particulier, notamment le fronton, sur lequel apparaît une figure féminine entourée de motifs végétaux.

 

* Un peu plus loin : le palais de justice, après avoir monté la vingtaine de marches, nous arrivons à un grand hall sous arcades, celui-ci est magistralement décoré de fresques modernes ou printanières.

 

* Eparpillées un peu partout dans la ville, les « Capelos dos Passos » (chapelles des Etapes du Chemin de Croix) une des plus importantes que nous ayons vu est la chapelle de Santo Antõnio, à l’extrémité de la grande place centrale.

 

Fresques du palais de Justice      Chapelle du Chemin de Croix

 

 

* Les rues Candido Dos Reis et Dr José Falcão sont un régal, c’est une succession de maisons particulières toutes les unes plus belles que les autres dont les façades sont recouvertes de carreaux d’azulejos. La plupart d’entre eux furent produits au cours de la première moitié du 20ème siècle dans les fabriques de Porto et de Sacavém, ils représentent des éléments floraux et végétaux stylés. On retrouve autour des fenêtres de la plupart des maisons, ces maçonneries de pierre taillée style Art-Nouveau, avec des balcons en fer travaillés, le tout apportant une note de raffinement.

      

Nous sommes étonnés par le parfait état de ces maisons et monuments, pour cela remercions la Mairie d’Ovar qui a créé l’Atelier de Préservation et de Restauration de l’Azulejo.

 

Une des maisons recouvertes d'azulejos       Une des maisons recouvertes d'azulejos

 

 La gare elle aussi présente quelques beaux panneaux de carreaux, nous irons même sur les quais, il y en là une demi-douzaine : paysans dans leur activité quotidienne, différentes images de trains ... malheureusement pour mes prises de vues, un banc est installé devant chaqu’un d’eux  et occupé sans relâche, les gens y attendant leur train. A l’extérieur de la gare, un peu cachés par les deux-roues, quelques panneaux, dommage ceux-là sont dans un état avancé de délabrement.

     

Nous quittons Ovar pour rejoindre Torreira, (point N° 16 carte itinéraire) village de pêcheurs, ici l’Océan Atlantique et la lagune d’Aveiro ne sont séparés que par une bande de terre de 1 km. La petite route qui nous y mène  offre de jolis paysages de marais rappelant la Camargue ou la Brière, c’est comme vous l’entendez   Stop chauffeur ! un superbe moliceiro  s’ennuie là sur le bord de la lagune, n’attendant que deux choses : le regard admiratif du touriste et l’objectif du photographe..

              Le Moliceiro : ce bateau, élégant et coloré est le symbole de cette région, il est construit avec du bois de pin, fait environ 15m de long, pour 2.5m de large. Ce type de bateau a été créé pour draguer le goémon de la lagune, le « molico » algue employée par les fermiers pour fertiliser leurs terres. Sa fabrication est faite traditionnellement dans les communes de Murtosa et d’Ilhavo. Il se manie à l’aide d’une voile et d’une perche, mais actuellement ce sont plutôt les moteurs de hors-bord qui sont utilisés. La poulpe du bateau est peinte de décors marins, ruraux ou religieux, parfois y sont rajoutés une mot, une phrase, chaqu’un y mettant un peu de sa touche personnelle, de son imagination..

 

 

·         Torreira est un petit village de pêcheurs où est encore pratiqué la pêche à la « Xãvéga » méthode traditionnelle. Avec des petits bateaux, les moliceiros et 3 personnes à bord, les pêcheurs répartissent les filets de plusieurs centaines de mètres de long, près de la plage, cette pêche faite à la main est saisonnière, de mars à Octobre, il y est pêchés des sardines, des maquereaux et autres poissons. Le bateau va à la mer et les filets sont jetés à l’eau formant un cercle, les câbles attachés aux filets sont reliés à un tracteur, il n’y a encore pas si longtemps .. les pêcheurs utilisaient des bœufs pour tirer les filets vers la plage.

 

Il y a un peu plus de cent ans, il y avait à Torreira six compagnies de pêche, chaqu’une employant 86 ouvriers, 46 en mer et 40 sur terre, chaque compagnie possédait 24 bœufs. De nos jours, ne reste que trois compagnies, deux d’entre elles utilisent les tracteurs pour tirer les filets, le propriétaire de la troisième compagnie en dépit de l’évolution technologique, utiliserait (!) encore les bœufs, en ce faisant attire beaucoup de touristes. (source : http://www.jf-torreira.pt/)

 

Au bout du petit village, en bordure des dunes de sable :un immense parking, le quartier des pêcheurs est sur la droite, avec cabanes, hangars, tracteur, on suppose que ces hangars devaient il y a quelques décennies servir d’abri aux bœufs. Malgré notre prospection sur la plage nous ne verrons aucune activité, de celle-ci ne subsiste que le bateau, les étals de poissons et le filet... il est probable que pour assister à cette pêche traditionnelle il aurait fallu rester une partie de la journée, tout au moins la matinée, hors il est près de 16 heures, dommage pour nous . Prochaine étape  Aveiro, surnommé la « Venise du Portugal » Æ

 

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