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Jeudi 10 Juillet (suite) Evora (point N° 44 carte itinéraire) capitale de l’Alentejo, est une ville de près de 50 000 habitants, son cœur historique fut classé en 1986 au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous trouvons à nous stationner très facilement dès en arrivant sur le grand parking en terre battue du Rossio, au Sud de la ville
î Bref
historique : Evora, place forte romaine existait déjà
depuis 59 av. J.C. le temple romain qui subsiste aujourd’hui est un témoignage
de l’importance de la ville à cette époque. Au 5ème siècle les
Wisigoths les en chassèrent, mais cédèrent à leur tour au 8ème
siècle, la ville aux arabes. Les portugais en feront la reconquête en 1165 en
la baptisant Evora, nom portugais provenant du latin Eburobrittium, nom
probablement lié à la divinité celte Eburianus. Du 14 au 16ème
siècle suivra une période d’apogée et de rayonnement, les rois s’établissant au
Paço dos Duques de Cadaval, palais offert par le roi João Ier à
son conseiller, le comte Martim Afonso de Melo, premier maire de la ville
d'Évora, cette période fut une période de grandes œuvres architecturales, tels
que l’archevêché, l’université, l’aqueduc datant de 1537 et les nombreuses
fontaines qui rafraîchissent la ville.
Plus tard, Evora devra faire face à l’occupation espagnole, puis en 1808 ce fut l’occupation sanglante des troupes françaises.
Evora, appelée à juste titre une ville-musée n’a conservé aucun monument de l’époque musulmane qui a duré 4 siècles, car lors de la Reconquista, les chrétiens détruisirent toutes les mosquées de la ville.
Les fortifications ont une double enceinte et font 5 kms de long, elles ont été bâties successivement par les romains, (dont il restent quelques vestiges) les wisigothes, les maures et les portugais.
Suivez
le guide Æ Nous n’avons pas de plan, aille ! on ne sait pas quelle rue
prendre à partir du parking, va falloir demander ! Un car de touriste
arrive, il n’y a plus qu’à regarder quelle direction ils prennent et c’est
ainsi que nous nous trouvons dans la Rue de la République. Une centaine de
mètres plus loin à droite, une église, celle du Couvent da Graça, les commentaires
sont données dans une langue qui sonne à nos oreilles, nous approchons
discrètement, chance ce sont des français, nous profiterons
de l’explication puis demanderons au guide où se
trouve la « Capella dos Ossos » « Nous y allons »
nous dit-il, « Suivez-nous »
î Eglise du Couvent da Graça : église de style Renaissance Italienne, c’est une construction avec façade et portail massifs, se terminant en fronton triangulaire décoré d’angelots. De chaque coté, sur le haut des pilastres, quatre atlantes géants, les jambes dans le vide, soutiennent d’énormes sphères, représentant la Terre, avec des torches.
î Eglise de Sáo Francisco : elle fut construite sur ordre de D. João II vers 1480, style gothique influencé mauresque, la façade est prolongée par des flèches coniques et des créneaux, sur le devant, il y a une galerie couverte. Le portail présente des colonnes et des arcs manuélins. Cette église est connue pour sa « Capella dos Ossos » L’entrée de la chapelle ne se fait pas par l’intérieur de l’église, mais par une petite porte discrète située sur la façade de cette même église, nous longeons le cloître de l’église de Sáo Francisco et arrivons à la :
î Capela dos
Ossos : Chapelle dont les murs et les huit piliers sont décorés
avec os et crânes, œuvre d’un franciscain du 16ème siècle pour
inciter les moines à la méditation. Une inscription est visible au-dessus de
l’entrée, pour leur rappeler leur propre mortalité « Nous,
les os qui sommes ici, attendons les vôtres »
Cette
« chapelle de méditation » fait 18.70 m de long pour 11m de large,
trois petites fenêtres sur le coté gauche permettent
de laisser passer la lumière. L’origine des os est inconnue, ils proviennent
sans doute des cimetières des environs.
On peut aussi voir un cadavre d’un enfant, se balançant au bout d’une chaîne. Avant de repartir nous admirons les panneaux d’azulejos recouvrant la salle adjacente à la chapelle.
Entrée payante : 3 €, plus 0.50€ pour avoir l’autorisation de filmer et de photographier.
Le parvis de
la Cathédrale se trouve sur la « praça 1er de Maio » à
notre gauche un jardin public, sur cette place une pancarte indique « Praça
de Giraldo » et le « Tourist Information » celui-ci nous donne
une brochure en anglais..... mais avec plan.
î la Praça do Giraldo : la place principale de la ville,classée Monument National, agrémentée de jolies arcades d’inspiration mauresque et d’une fontaine en marbre blanc construite en 1751, à son sommet : une couronne de bronze. De cette place débouchent huit rues, munis de notre plan, nous allons pouvoir nous perdre dans ce labyrinthe de ruelles médiévales, et empruntons sans doute la plus typique :
î La rue du 5 Octobre : rue bordée de belles demeures au balcons en fer forgé, celle-ci nous mène à :
î La Sé : monument impressionnant, érigé sur 50 ans (entre le 12 et le 13ème siècle) elle est encadrée de deux tours que l’on distingue de loin, coiffées de flèches du 16ème siècle. La couleur sévère de sa façade monumentale avec son granit d’aspect massif marque un contraste saisissant avec l’éclatante blancheur des édifices l’entourant.
Nous arrivons au « must » de la ville, son symbole :
î Le Temple de Diane. Ruine romaine, bien qu’associée à la déesse Diane, aurait plutôt été construit en hommage à l’empereur Auguste au 1er siècle. Il est construit sur un plan similaire à celui de la Maison carrée de Nîmes. Un podium rectangulaire (15mx25m) de granit supporte des colonnes corinthiennes dont la base et le chapiteau sont en marbre d’Estremoz. Le temple d’une hauteur totale de 3,5m est encore à nos jours dans un bon état de conservation, sans doute parce qu’au Moyen-âge, les colonnes furent emmurées pour former une petite forteresse, elles furent seulement redécouvertes qu’à la fin du 19ème siècle.... actuellement l’accès y est protégé par des fils.
Juste derrière le temple, légèrement enterrée, se trouve :
î L’Igreja de São João Evangelista, fondée au 15ème
siècle, elle faisait partie du « Convento dos
Lóios » Sa façade, reconstruite après un tremblement de
terre, est toute blanche, seul son porche est d’époque, il affiche un style
gothique flamboyant. Curieuse impression en revoyant cette
église ! lors d’une précédente visite, il y a de cela quelques
décennies... un moine nous avait ouvert une trappe sous ses pieds et fait voir
des ossements ! maintenant ce couvent est transformé en partie en pousada,
ainsi qu’en bibliothèque publique, quant à l’église elle est devenue un musée
avec peintures, tableaux et autres objets de culte. Nous repassons derrière la
cathédrale, descendons avec prudence les rues pavées pour arriver au :
î Largo das Portas de Moura : élégante place avec une jolie fontaine Renaissance en marbre blanc, et entourées de maisons du 16ème siècle avec loggia et terrasse à arcades.
Après avoir quelque peu déambulé
bien malgré nous ! dans ce dédale de ruelles, une vraie toile
d’araignée ! rues dont les noms ne sont indiquées ni sur notre plan, ni
sur la rue elle-même, nous finissons par trouver une
porte de sortie des remparts, et retrouvons le parking, admirant au passage
quelques belles demeures et églises, il est 13 h.
C’est alors
que vient vers nous un CC immatriculé en 44, encore ! ceux-ci nous
demandent des renseignements sur Evora, nous échangeons quelques infos
quoiqu’ils n’ont pas grand-chose, ils viennent
d’arriver au Portugal, et surtout leur conseillerons de visiter Monsaraz,
qui n’est même pas marqué sur leur carte à trop grande échelle !!! La
chaleur est tombée d’au moins 5°, quelques nuages nous offrent un peu de répit,
nous déjeunerons ainsi plus confortablement sur ce parking.
Celui-ci avalé, nous prenons la route de Vila Vicosa, pour cela nous longeons les murailles d’Evora, et stationnons, le temps d’une photo, à proximité de l’aqueduc dont il subsiste encore aujourd’hui un important tronçon au N.O. de la ville.
î l’aqueduc, celui-ci fut construit entre 1531 et 1537 par le roi João III pour fournir la ville en eau, ses voûtes énormes s’étendent sur 8 kms.
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