Circuit du 15 Juin au 14 Juillet 2008
Portugal et un peu d’Andalousie
Deuxième partie
Mercredi 2 Juillet : Visite de Lisbonne. Du camping,
le bus 714 nous mène en 40 mns à l’arrêt Caïs do Sodré, de là nous irons voir
le * marché de Ribeira, marché de 4000 m2 ou on l’y trouve du
poisson frais, des fleurs, des légumes, des montagnes de fruits provenant des
petits producteurs de la région de Lisbonne...une vraie tentation,
dommage qu’on n’en est qu’au début de la matinée, impossible de se charger de
produits frais par cette chaleur ! A la première station de métro
rencontrée nous y achèterons une carte pour transport illimité pour deux
jours : 11 € l’unité, * remontons les rues piétonnes du Baixa
jusqu'au Rossio et sa place Pedro V, celle-ci est
grouillante de vie, avec en son milieu statue, obélisque, fontaines qui
proviennent de Paris, le théâtre Dona Maria II, * remontons encore la
place des Restauradores, nom donné en souvenir du soulèvement populaire de 1640
contre la domination espagnole, nous y trouvons l’office de tourisme,
l’employé nous confirme qu’il y a bien une « tourada » ou
« corrida portugaise » le lendemain aux arènes et nous indique
l’endroit où il faut aller acheter les billets, en l’occurrence, c’est dans un
petit kiosque en face.
Prise du métro pour une visite rapide (une journée en vélo suffirait tout juste !) du parc des Nations. Drôle d’impression en retrouvant l’air libre, celle de se trouver dans une cité futuriste. Ce site implanté sur les rives du Tage à l’occasion de l’exposition universelle de 1998, d’ailleurs de nombreuses plaques au sol le rappellent, occupe 60 hectares, il est dédié à l’Océan et aux découvertes. La Tour Vasco de Gama, on ne voit qu’elle ! serait le bâtiment le plus haut de Lisbonne : 140 m de hauteur, quoique présentée visitable et inscrite sur la carte Lisboa-card, elle est en complète réfection et interdite au public ...
Une petite marche le long du Tage permettra d’apercevoir le nouveau pont à haubans, construit à l’occasion, qui enjambe ce fleuve : le pont Vasco de Gama, sa longueur totale est de 17,185 kms, dont 12.3 kms au-dessus du Tage, il est à ce jour le plus long d’Europe.
Après déjeuner, nous revenons en métro sur Cais do Sodré, dans le bas de Lisbonne, admirons au passage les fresques dans le métro de la station Oriente, puis nous dirigeons vers la rue São Paulo pour prendre le funiculaire de Bica, celui-ci nous projettera en quelques minutes à la rue de Loreto, passant dans une rue animée et pleine de restaurants, de là nous rejoignons le mirador Santa Catarina qui est tout près, avec vue sur le Taje et le pont du 25 Avril, ça sera pour nous aussi l’occasion de se reposer quelques minutes sur la terrasse du petit kiosque en sirotant un coca bien frais. Il existe un tramway touristique « reconstitution 1900 » avec lampes, clochettes et rideaux en velours rouge qui circule selon un itinéraire précis, celui-ci est reconnaissable car rouge.
Choisissant plutôt le typique, nous prendrons, avec notre carte transport illimité le fameux tramway N° 28 E qui devrait, avec son itinéraire et ses multiples arrêts nous permettre de profiter de superbes vues sur Lisbonne, c’est ainsi que nous stoppons au mirador Sta Luzia, et enfin au mirador Graça. Pour savoir où s’arrêter ça s’est fait un peu « au pif » car les noms des arrêts ne sont pas tous mis sur les stations, faut calculer au plus juste, repérer les monuments, demander au chauffeur, aux autres passagers, facile ce tramway est plein à craquer ! mais comme les arrêts ne sont qu’à une poignée de mètres les uns des autres ce n’est pas très important.
Le mirador Sainte Luzia permet d’avoir une vue sur les toits de Lisbonne, ainsi que sur deux églises.
Le mirador Graça est le plus haut belvédère de Lisbonne, avec une vue du Castelo, sur notre gauche.
á Ci-contre,
rencontre entre deux trams 28 E dans les rues de l’Alfama.
Du mirador Graça, nous redescendrons à pied à travers l’Alfama, contournons le Castelo, arrivons à la Cathédrale et enfin sur l’imposante place du Commerce. Pour les visiteurs arrivant par voie maritime, cette place était considérée comme la porte d’entrée de Lisbonne, au milieu trône la statue de Dom José 1er, puis devant, symbolisant l’entrée de la ville se trouve une arche gigantesque, l’Arco da Victoria. La place est entourée de bâtiments ministériels,avec arcades, elle donne sur la rue piétonne Augusta qui remonte vers le Rossio, c’est d’ailleurs cette rue que nous reprendrons pour rejoindre la place de Figueira, d’où part notre bus vers le camping. L’animation dans ce quartier est plus importante que ce matin, les terrasses des restaurants faisant le plein, les automates, musiciens et autres conteurs sont présents tout au long de cette rue.
19h 30 nous arrivons au camping, à peine arrivés à celui-ci, qui voyons nous venir vers nous ? nos 93 ! c’est pas croyable .... on passera ainsi la soirée à s’échanger des infos puisqu’ils ont fait ce que nous allons faire et vice versa : l’intérieur du pays, l’Algarve et la côte jusqu’à Lisbonne, Nicole nous dit avoir été très déçue par l’Algarve car ce ne sont que buildings ! C’est alors qu’ils nous racontent un fait rapporté par un français qu’ils ont rencontré deux à trois jours auparavant, celui-ci sur le parking de Belem a eu deux soirs de suite ! bizarre moi je ne serais pas restée une seconde nuit !! une tentative d’effraction, ayant des barres de sécurité sur ses portes il n’a eu aucun dégât, ce qui n’aurait pas été le cas des autres CC étrangers présents sur ce parking.
Du coup on ne regrette pas d’avoir choisi le camping, même à 26 € la nuitée !
Dans
l’après-midi de la vieille, un monsieur âgé (85 ans nous confie-t-il) était
venu nous trouver pour nous demander comment s’y prendre pour visiter Lisbonne,
je tiens à noter cet anecdote car l’ayant revu par la suite, son endurance nous
a carrément stupéfaits, il nous avoue ne faire que les campings vu son âge, on
peut le comprendre, et pourtant !! On lui donne quelques infos, le n° du
bus et ce que l’on peut faire sur place, notamment pour lui qui ne veut pas
trop se fatiguer, la balade en
bus à impériale.
Jeudi 3 Juillet : reprise du 714, avec arrêt cette fois à Belem, matinée
consacrée à la visite de ce quartier : * le monastère de
Jéronimos, le monument manuélin le plus imposant dont la construction de
l’ensemble, église, cloître et couvent à duré 100 ans, puis en traversant la
voie ferrée et la voie rapide par une passerelle on accède à * la Torre,
autrefois sentinelle qui se dressait au milieu du Tage
puis au * Monument des Découvertes construit en 1940, ouvrage imposant avec ses 53 m de hauteur, entourés de statues des personnages de l’histoire du Portugal, par un tunnel revenons dans les *jardins, passons devant le * Paläcio National de Belem gardé par une sentinelle et pour finir * le musée des carrosses. Il est environ 15h, et c’est encore sous un soleil de plomb que nous attendons le bus du retour. Petite anecdote au passage : au Portugal, et particulièrement à Lisbonne les arrêts de bus ne sont pas face à face, ce qui vous oblige parfois à beaucoup marcher pour trouver l’arrêt du retour, quand il n’est pas carrément dans une autre rue comme ce fut le cas à la Place du Commerce, ou à Entre Campo ....
Les parkings autour de Belem : à pied nous avons le temps et nous longeons ces fameux parkings sources de tant de discussions ! le premier, le plus près de la tour se situe au ras de l’eau, derrière les boutiques de souvenirs, il ne peut contenir qu’une dizaine de véhicules, à priori pas interdit. Qui y voyons nous ?? : nos deux CC 85, avec lesquels nous avions dormi quelques nuits auparavant, nous sommes étonnés de les voir là, car l’insécurité de ce parking avait été entre-nous l’un des gros sujets de discussion, et l’une des deux dames paraissait ne pas être rassurée, on suppose qu’ ils doivent être juste là pour visiter le quartier. Après une dizaine de minutes d’attente on finit par leur mettre un petit mot en y rajoutant la mise en garde, au vu de ce que l’on vient d’apprendre.
En continuant notre promenade vers le Monument des découvertes, un autre parking avec une plus grande possibilité de stationnement, perpendiculairement au poste de police, il y a là environ une trentaine de CC, mais à l’entrée, un joli panneau interdisant le stationnement de nuit....
Le reste de l’après-midi au camping
sera utilisé à se reposer, faire du rangement, écrire des cartes postales, nous
dînerons de bonne heure, devant reprendre le bus vers 20h30, la
« tourada » étant à 22 heures. Le 750 nous mène à la station Entre-Campo,
de là en une station de métro nous arrivons aux arènes.
Les arènes construites en 1891 ont une capacité de près de 10 000 places, après une profonde rénovation et une fermeture de plus de 6 ans, elles ont rouvert en 2006, et servent à des évènements multiples autres que des courses de taureaux : cinéma, spectacles et concerts entre autres.
La « tourada » Précision importante : dans les « touradas » la mise à mort est interdite, c’est ce « point de détail » qui a fait que je pensais pouvoir être intéressée, à défaut d’être passionnée !!
Au Portugal, on met l’accent sur la prouesse équestre, le style, le courage et l’élégance, le taureau est affronté également à mains nues.
D’abord les « cavaleiros » « toureiros » et « forcados » défilent et saluent le public, les chevaux de parade sont méticuleusement préparés, la fanfare joue à pleins tubes. Puis un cavalier apparaît dans un habit de couleur vive brodé et étincelant, fait quelques démonstrations de dressage sur son « lusitano » c’est après que le taureau entre dans l’arène, celui-ci a les cornes gainées de cuir par protection, fort heureusement car à plusieurs fois, j’ai eu bien peur pour le cheval, mais c’était sans compter sur la dextérité du cavalier qui savait si bien esquiver son animal lors de la charge du taureau.
Le cavaleiro tenant les rênes dans la main gauche doit avec son bras droit planter ses banderilles à un endroit précis du jarret situé vers l’encolure.
(Précision
donnée par un site sur la tourada au Portugal : le taureau n’est pas
meurtri au plus profond de sa chair mais seulement blessé en superficie, sa résistance
naturelle et sa vaillance
instinctive le font vite récupérer)
Une fois ses quelques banderilles plantées, le « cavaleiro » repart sur sa monture après avoir salué le public, le taureau en a profité pour souffler et reprendre de l’énergie, c’est alors que survient la deuxième partie : l’affrontement à mains nues.
Un jeune homme pénètre à pied dans l’arène, se met face au taureau et l’appelle, sept autres « forcados » vont le suivre lentement et se placer à quelques mètres derrière lui, un par un, en file indienne, de façon à absorber la puissance de la charge de l’animal en fin de course, on les voit mettre leur bonnet. Spectacle hallucinant, lorsque le taureau chargera, il devra bondir et se positionner entre les cornes, puis s’agripper tout en conservant son buste sur le dos de l’animal et ne pas lâcher prise. On le voit faire un signe de croix !
Moment intense : le taureau finit par charger, le
forcado s’est élancé entre les cornes et tient en équilibre sur le puissant cou
du taureau, c’est alors que les sept autres forcados arrivent pour contenir
l’animal, une fois celui-ci calmé, tous les forcados se dispersent rapidement,
n’en restera qu’un qui s’accrochera à la queue du taureau de façon à
l’immobiliser pendant que ses compagnons sortent.
La troisième partie consiste en l’affrontement dans l’arène entre le taureau et le toréador revêtu de son habit de lumière, qui effectue sa prestation, certes dangereuse, mais moins captivante pour nous français ! avec sa cape rouge.
C’en est fini pour le taureau, il a démontré tout son courage, il va pouvoir reprendre des forces, on va faire rentrer 7 à 8 vaches dans l’arène qui convaincront ce dernier de rentrer, ce qu’il fera sans difficultés.
Le spectacle dure trois heures, il est 1 heure du matin, ne nous restera plus qu’à trouver un taxi pour regagner le camping.
Vendredi 4 Juillet : Queluz, visite des
jardins, l’entrée sera gratuite, les jardins étant en profonde rénovation,
plusieurs accès sont interdits, nous y verrons tout de même * le grand
jardin délimité par une balustrade de pierre ornée de statues * une
profusion de bassins et fontaines (le bassin de Neptune) * d’innombrables
statues dont « le sphinx » et les sculptures des « Quatre
Saisons ». Derrière le palais se trouve une esplanade, c’est là que se
produisent chaque semaine les spectacles équestres de Haute Ecole, réalisés par
l’Ecole Portugaise d’Art Equestre.
* Sintra, j’avoue que je suis un peu angoissée, malgré les années qui ont passé, je me souviens très bien de l’impossibilité de s’y stationner, ainsi que d’y circuler ! il y aurait un parking en bas de la ville avec un bus qui vous y emmène, déjà on n’a jamais vu ce grand ( ?) parking, ou alors il était déjà plein... si bien que nous sommes montés jusqu’au cœur de Sintra, et là arrivés au beau milieu de la place toutes les routes paraissent se rétrécir énormément, que faire ? à pied je vais voir de plus près, mais au bout de 5 à 6 mns un flic vient nous trouver, nous lui demandons ou se trouve le palais de Pena, en nous montrant la direction, il nous dit : à 1 heure de marche, wouah !!!! ça monte raide, et à priori de cette place il n’y a aucune autre possibilité, un bus n’y montant pas. Le gendarme nous aide à faire demi-tour et on repart, mais les indications étant tout sauf « évidentes » on loupe la petite route à droite et nous revoilà repartis pour un tour complet, coucou, c’est encore nous !! ce n’est pas possible, il va nous tuer ...... Décidément je ne sais pas comment faire pour pouvoir visiter cette région, ou alors y arriver le soir vers 20 heures, une fois que tous les touristes sont partis, peut-être aurait-on mieux vu ce parking, et la faire en scooter.... Second ras le bol, mais inutile de se prendre la tête, aussi nous abandonnons Sintra et Pena ... et rejoignons la côte qui est accessible tant qu’il n’y a pas de plages ! c’est ainsi que nous déjeunerons sur une petite place de terre battue près de Azenhas do Mar, superbe !!
* Azenhas do Mar, pittoresque localité située au Nord du Cabo da Roca, possède un pâté de maisons littéralement incrusté dans la roche.
* Le Cabo da Roca n’est pas loin, le point le plus occidental de l’Europe, « le point où la terre finit, où la mer commence » nous continuons le long de cette jolie côte jusqu’à Cabo Raso et Cascais lorsque nous voyons stationnés les deux 85, décidément ! .... ils nous confieront avoir dormi deux nuits à Belém, la précédente à notre mot mais aussi la suivante .... quant aux véhicules, puisqu’en visite à Lisbonne, ils sont restés là du matin au soir, tout cela sans problème, ils ont eu la chance de passer après (ou avant ?) le coup dur .. à méditer ! Nous leur disons adieu, ils remontent et veulent aller dormir à Cabo da Roca, tandis que nous, nous nous dirigeons au sud de Lisbonne sur le Cabo Espichel.
La traversée du pont de Lisbonne a été très laborieuse, on n’a probablement pas choisi ni le bon jour ni la meilleure heure, mais vaut mieux faire cela ce soir que demain matin, d’autant qu’on est certains de trouver à dormir au Cabo Espichel, les 85 nous en ayant décrit l’endroit, et effectivement c’est un superbe coin, nous nous stationnerons près de l’ancien monastère et assisterons là encore à un joli coucher de soleil.
* Cabo Espichel : falaise déchirée surplombant la mer, pointe balayée par les vents , et sur cette pointe : un monastère : Nossa Senhora do Cabo avec sa place rectangulaire encadrée de maisons à arcades, jadis bâties pour les pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle) et au bout signée d’une croix de pierre. Nous y dormirons avec des gens de la Côte-d’Or.
Samedi 5
Juillet : Nous désirons prendre le bac qui nous mènera sur la
péninsula de Troïa, mais auparavant nous longeons la route de la Serra da
Arrabida, nous voulions prendre la route la plus près de la mer, mais
le tronçon entre Portinho da Arrabida et Outão est interdit à la circulation
pour la journée (on est Samedi !)
nous
rebroussons chemin devant un grand sens interdit et une voiture de flics
barrant la route.... et reprenons sa parallèle qui serpente en haut d’une
falaise de 600 m parmi les oliviers sauvages, les cyprès et arbousiers..., au
détour d’un virage, nous apercevons le couvent d’Arràbida, niché à flanc de
colline, parsemé de guérites.
Setubal, la file d’attente est déjà en place, et nous ne savons pas à quelle distance est l’embarcadère, si bien que nous restons là à attendre le passage pendant plus d’1h30 ! Je trouve que ces gens ont bien de la patience, car attendre 1h30 à l’aller, probablement autant au retour pour juste passer ce qu’il restera de l’après-midi sur les plages de l’autre coté !
Pas superbe impression en descendant du bac : on ne voit que des tours, mais en s’enfonçant dans la péninsule, on s’aperçoit qu’elle est magnifique, long cordon de dunes de sables de chaque coté de la route, splendides étendues à perte de vue de pinèdes, malheureusement cette route est en travaux, et d’innombrables buildings sont en construction, à parier que d’ici deux à trois ans, cette région ne sera plus du tout sauvage... Pas facile à stationner pour déjeuner parmi ces dunes, nous y arriverons cependant un peu après Cidade Nova de St André dans un bosquet nous offrant l’ombre salutaire.
* Porto-Covo, j’en ai tellement entendu parler, petit village de 1500 habitants sur la Costa Dourada, à ne pas louper tellement il serait superbe ! alors dites moi quand il faut y aller ? car là nous avons eu tout faux ! (bon, c’est vrai on est le 1er week-end de Juillet !) les deux ou trois terrains vagues sur le bord de la falaise sont archi-pleins, après avoir traversé l’artère principale jusqu’à la crique nous arrivons à un parking mais il a des barres de hauteur, en remontant nous apercevons ce parking réservé aux CC, chouette ça va le faire ! .... oui ! sauf que lui aussi est plein, pas une place de libre, certains véhicules se sont mis en travers, grrr... nous nous stationnons le long de la route d’accès à celui-ci, derrière un autre qui n’a pas eu plus de chance que nous, je ne pense pas avoir déjà vu une concentration si importante de CC dans un village aussi petit ! et nous partons nous promener à travers Porto-Covo, admirer ses maisons bleues et blanches et sa crique sauvage.
Après Porto-Covo, descente tranquille le long de la côte, nous allons ainsi jusqu’à Cabo de Sao Vicente, la pointe Sud-Ouest du Portugal, sur ce promontoire ne reste plus qu’un phare rouge qui veille sur la côte du haut de sa falaise (80m) et quelques stands, superbe côte entre le cap et la pointe de Sagres.
pour
finalement arriver au soir tombé à la pointe de Sagres, nous dînons sur le
parking juste devant la forteresse, puis attendons assis sur les rochers que le
soleil se couche, quel régal, ces tons sur la falaise derrière nous ! Une
pensée pour ce jeune couple d’amoureux anglais assis à coté de nous et
attendant également le spectacle du coucher de soleil, une bouteille de rosé à
la main, bouteille dont le jeune homme essayait désespérément de faire
descendre le bouchon à défaut de l’arracher ! nous leur faisons comprendre
qu’on leur viendra en aide une fois les photos prises, le soleil n’attendra
pas, lui ! le tire-bouchon prêté, la bouteille ouverte, ils nous
proposeront un verre, demanderont des renseignements sur nos chiens,
instants fugitifs mais sympathiques.
Notre halte nocturne sera le grand
parking en contre-bas où nous nous retrouvons à une douzaine de véhicules.
-
Dimanche 6 Juillet, ce qui aurait dû être le plus beau du
voyage : la
côte de l’Algarve : première tentative, mais aussi première
désillusion : la Praia da Rocha, après avoir traversé Portimäo, nous
voyons une pancarte indiquant la plage, mais c’est tout ce que nous en verrons,
car ce n’est que buildings neufs ou en
construction,
résidences particulières ou parcs hôteliers, pas même un parking pour pouvoir y
accéder à pied. C’est alors que je me souviens, avec amertume, ce qu’à
dit Nicole (les 93) à Lisbonne, et commence à me demander si toute la
côte ne va pas être ainsi ! D’après un article trouvé sur la toile,
ça serait en partie ... les Anglais qui auraient mis main basse sur la côte
Algarve.
Désolée de montrer cette photo pour les amoureux de l’Algarve, mais c’est son paysage actuel ! â
Second essai avec Carvoeiro, on a réussi à apercevoir la plage sur 20 m mais n’arriverons pas à nous stationner, en continuant la route nous tombons sur le panneau « Algar seco » le site que je cherchais ! un parking d’une vingtaine de véhicules, quelques places de disponibles, forcément ce n’est pas la plage ! nous aurons ainsi l’occasion et le loisir de nous promener parmi ces falaises rocheuses totalement travaillées par la mer et l’érosion, 134 marches descendent vers la mer et permettent une approche des rochers rougeâtres, on peut voir les porches béants de plusieurs grottes à demi immergées.
Quelques kilomètres plus loin :la praia Senhora da Rocha, nous arriverons à trouver à nous stationner sur un arrêt de bus ne servant sans doute plus, car entièrement envahi par les herbes, pas moins de 500 m de la plage, mieux que rien ! A l’extrémité de la falaise, se trouve l’ermitage « Da Rocha Nossa Senhora », celui-ci était entouré par un fort côtier, construit au 15ème siècle mais détruit par le grand tremblement de terre de 1755, il possède une coupole octogonale et à l’intérieur on peut y voir une statue de la Vierge et de l’enfant du 16ème siècle, serait un tombeau très ancien !
Nous
quittons la côte pour remonter sur un petit village : Alte, village
qui s’est vu décerner, il y a quelques années, le diplôme du village le plus
typique de l’Algarve, à voir l’église du 16ème siècle
malheureusement fermée, les maisons blanchies et leurs si caractéristiques
cheminées.
Nous redescendons en passant par Loulé, Faro, Olhao et Tavira que nous visiterons, après avoir trouver à se stationner près d’un terrain de football, pas très loin de la rue dos Mouros.
* Tavira, l’esplanade en bordure du rio est encore toute enrubannée, restes d’une fête récente sans doute Cette ville de 12500 habitants connut son heure de gloire à l’époque des grandes découvertes, elle est surnommée « la ville aux mille églises » en effet elle en décompte rien que 37 ! nous passerons devant quelques unes, malheureusement toutes fermées : le couvent Da Graça, transformé en hôtel * les églises de Santiago et de Santa Maria do castelo qui jouxtent le château, de celui-ci nous redescendons * rue de la Libertade et * place de la République pour trouver le * pont romain, celui-ci possède 7 arches et date du 1er siècle, nous sommes alors sur les rives qui bordent le rio Gilão * le mercado de Ribeira se trouve à l’extrémité d’une longue place : l’’esplanade, lieu de promenade et de repos, et revenons par la * place Zacarias Guerreiro ou se trouvent deux églises, dont celle de Saint François, ma préférée par son aspect extérieur ! ne lui manquerait qu’un bon coup de peinture pour être parfaite...
Précisons aussi une particularité de cette ville, les maisons avec leurs toits à 4 pentes du 19ème et 20ème siècle, nous en trouverons plusieurs regroupées sur le bord de la rivière.
Contrairement
à ce que nous avons connu jusque là, ce soir le stationnement nocturne ne
sera pas non plus chose aisée, après avoir fait le tour de la Praia d’Alagoas,
nous trouverons un coin sympathique à la Praia Verde, nous sommes surpris, car
après avoir traversé des étendues marécageuses et pratiquement désertes pour
arriver à cette plage, nous tombons sur une vraie petite ville avec
restaurants, bars, maisons résidentielles, la plage est en contrebas et
accessible qu’à partir d’escaliers improvisés dans la dune, mais à cette heure
avancée, le parking s’est vidé, et nous passerons une nuit confortable
(seuls) sous des grands arbres.
Lundi 7 Juillet : nous allons faire une petite infidélité au
Portugal et passer trois jours en Andalousie, passons donc la frontière sur le
pont qui enjambe le Guadiana. Notre première visite sera un peu après Huelva à
La Rabida, c’est là que côte à côte se trouvent un monastère, c’est de
celui-ci que Christophe Colomb trouvera le soutien nécessaire à la réalisation
de son projet, et les reproductions grandeur nature des trois caravelles de son
premier voyage :la Niña, la Pinta et la Santa Maria, malheureusement ces
deux sites sont fermés le lundi, nous n’en verrons que les extérieurs en ce qui
concerne les caravelles.
Nous empruntons la route 494, celle qui longe la playa de Castilla, un superbe littoral encore bien préservé, ou les dunes s’étirent sur plusieurs dizaines de kilomètres, plusieurs coins pique-nique sont aménagés le long de cette route. A Matalascañas, virage à gauche en direction de El Rocio. Arrivés à ce village nous prenons soin de ne pas nous « ensabler » et nous garons sur la place centrale presque jusque dessous un panneau « interdit aux CC » !! ça promet l’accueil en Andalousie ! nous en avons pour environ 1 heure, prions la Vierge qu’on nous laisse tranquille !
* El Rocio : hameau de 700 personnes en temps normal,
mais El Rocio est un lieu de haut pèlerinage, le plus important d’Espagne et
qui attire chaque année à la Pentecôte des centaines de
milliers de pèlerins, ceux-ci viennent honorer Nuestra Señora del Rocio (Notre
Dame de la Rosée). A l’origine une statue de la Vierge trouvée au début du 15ème
siècle par un berger du Guadalquivir, au creux d’un olivier sauvage, lorsque
les habitants voulurent récupérer cette statue, les bœufs refusèrent d’avancer,
manifestation d’ordre divine ? la Vierge resta alors dans son abri et un
Ermitage fut construit pour l’accueillir, celui-ci détruit par le tremblement
de terre de Lisbonne fut reconstruit en 1755 . Celui qu’on voit actuellement
date de 1969.
Le village
constitué de maisons d’un blanc étincelant, est bordé par les marais du Parc
national Doñana et il est fréquent d’y
observer des flamants roses. Les rues du village sont de terre et de sable,
aucune n’est pavée ou asphaltée, devant chaque maison se trouvent des poteaux
pour attacher les chevaux, car c’est ce moyen de locomotion qui est le plus
usité pour aller d’une rue à l’autre, quoiqu’on y voit tout de même quelques
voitures. Un village hors du temps, nous faisant penser à une cité Far West. On
peut y voir des maisons de confréries, qui accueilleront leurs membres à
l’arrivée de ces huit jours de marche et de fête, au milieu des chevaux, des
bœufs, des calèches, des chars et des camions, tout au long du chemin : chants
et danses, c’est le Rocio, un des pèlerinages les plus fous de la planète.
Le sanctuaire de Rocio est implanté sur la place Sainte-Madeleine, il est conçu en forme de croix latine avec un porche en forme d’une demi-coquille, à l’intérieur splendide autel doré, à côté une petite pièce où brûlent les cierges. Autour, attendant pour des promenades, sous un soleil de plomb, quelques ânes et poneys.
Séville, il ne nous faudra pas moins
que le GPS et un plan bien précis pour trouver le camping, celui-ci ne
sera jamais indiqué nulle part, et pourtant il fut bien pratique pour la visite
de Séville. Situé au Sud de la ville sur la commune de
Dos Hermanas, il n’est qu’à 20 mns du cœur, nous y arrivons vers
17 heures, très peu de monde : cinq ou six tentes, et deux CC dont notre
gentil monsieur âgé rencontré 5 jours plus tôt à Lisbonne, quand je vous le
disais qu’il nous a stupéfait ! à priori il se promenait seul, et allait
continuer à descendre sur Grenade ! à ce moment là il fait 38° à l’ombre,
quelle résistance !
Bien calculer son programme, car les bus allant du camping en direction de Séville ne partent que toutes les heures, c’est ainsi que nous projetons prendre celui de 8h30, ça fait 7h30 portugaise !.....où nous étions encore la veille ! nous aurons ainsi le temps d’admirer la place d’Espagne avant l’ouverture des monuments (10h)
Mardi 8 Juillet : visite de
Séville, arrêt au terminus : Avenida de Portugal, rue située
approximativement entre l’Université et la Plaza de España.
* L’immense Plaza de España, composée d’un demi-cercle de 200m
et de deux hautes tours stylisées à ses extrémités, un canal artificiel la
traverse.
* le Real Alcazar : palais royal établi sur les bases d’une forteresse arabe, un plan vous est remis à l’entrée et c’est tant mieux, car c’est un vrai labyrinthe... on y entre par la Porte du Lion, pan de muraille, ensuite nous admirons la Salle de la Justice, le Palais du Roi Pierre 1er, splendide expression du style mujédar, le patio des Demoiselles, le salon des Ambassadeurs ........on termine par une terrasse supérieure où l’on trouve les Jardins des Dames
- la cathédrale : la plus grande gothique d’Espagne, construite au début du 15ème siècle sur l’ancienne Grande Mosquée almohade. Bâtie sur plus d’un siècle, l’immense vaisseau de pierre s’ouvre sur huit portes d’époques différentes réparties sur un périmètre de près de 120 m. A l’intérieur : le tombeau de Christophe Colomb (19ème siècle) , des sacristies, des trésors ... la capilla mayor, dont l’accès est protégé par des grilles plateresques, abrite un immense retable flamand doré, œuvre prodigieuse de 20m avec pas moins 45 compartiments contenant chacun plusieurs statues, au centre le Coro contient de belles stalles du 16ème siècle
* la montée au sommet de la Giralda, celle-ci est longue mais pas trop difficile car ce ne sont pas des marches mais des plans inclinés, une bonne vingtaine de paliers, des différentes percées dans le mur on peut apercevoir les coupoles, flèches et gargouilles de la cathédrale, en haut belle vue sur Séville. Remontant un peu sur le Nord de la ville nous arrivons à la Plazza Major où se trouve ...
* l’ Ayutamiento (hôtel de ville) dont la magnifique façade est un chef d’œuvre du style plateresque (décor de figures héraldiques et de représentation de personnages mytiques et historiques) puis revenant sur la grande artère Menendez Pelayo, nous arrivons sur la Place Pilatos, visiter la maison du même nom.
* Casa de Pilatos : palais nommé ainsi de par la volonté du Marquis de Tarifa à vouloir reproduire le palais de Ponce Pilate à Jérusalem, palais des grands gouverneurs d’Andalousie, construit entre le 15 et le 16ème siècle, ce palais où domine le style mudéjar mêlé à de nombreux éléments gothique flamboyant et de la Renaissance, témoigne de l’âge d’or de Séville, c’est l’immense fortune et les goûts luxueux de Don Fadrique de Ribeira, premier marquis de Tarifa qui remplirent ce palais de collections de statues, de tableaux et de meubles récupérés dans toute l’Europe.
On entre par un portail en marbre importé de Gênes, celui-ci mène à un patio décoré d’une statue d’Athéna grandeur nature, ainsi que de nombreux bustes de rois ou d’empereur qui font le tour de la galerie.
Les jardins, remplis de sculptures Renaissance, sont des havres de paix et de fraîcheur, où abondent orangers, rosiers et bougainvilliers.
Tout autour du patio, diverses salles telles que la chapelle de la Flagellation, le salon du Prétoire avec son superbe plafond à caissons, le cabinet de Pilate...
Nous revenons par le bus de 15h15, la fréquence ensuite n’était plus que d’un toutes les deux heures ...... Nous partirons ainsi du camping vers 16h30, sans souci pour ne payer que la nuit passée, mais pour cela il fallait avoir pensé à régler le matin, avant la visite de la ville, l’ordi enregistrant l’ heure du paiement, système arrangeant et pratique, nous permettant de continuer à remonter sur le Portugal.
Notre arrêt suivant sera la vue panoramique sur les mines de Riotinto, ces mines à ciel couvert créent un paysage surréaliste et presque lunaire avec des terrasses de différentes couleurs provenant des divers métaux, elles sont réputées pour être les plus anciennes au monde, existant peut être déjà des temps antiques. Récemment elles ont été exploitées par une compagnie britannique entre 1873 et 1954. Maintenant il y a un musée minier de 1800 m2 et des visites organisées avec un petit train touristique. Au moment où nous sommes passés, nous étions seuls, aucune activité visible, aussi continuons nous notre chemin vers Rosal de la Frontera, ville frontière avec le Portugal.
Sur la route menant à Serpa nous voyons à plusieurs reprises des garçons paraissant garder des moutons, nous ne trouverons pas à dormir le long de cette route et c’est ainsi que nous allons jusqu’à Serpa, visité par d’autres camping-caristes, donc à priori où on devrait trouver à se stationner, dès l’entrée en ville on trouvera auprès du mur de l’immense complexe sportif, un jeune homme nous accostera et nous conseillera pour visiter, d’aller sur le parking de l’Intermarché.
Mercredi 9 Juillet : Visite de Serpa, nous
essayons de nous rapprocher du cœur de la ville et trouvons une petite place au
bord du largo 25 de Abril, peut être un peu de chance à cette heure
matinale !
- Serpa : petite ville de 6500 habitants, lumineuse et toute blanche entourée de remparts, surmontés partiellement d’un aqueduc. Serpa est célèbre pour son fromage le « Queijo Serpa » celui-ci se fabrique de fin Octobre à début Juin, les fromageries présentes sur notre parcours sont fermées.
Notre itinéraire nous mènera successivement dans les petites rues * Dos Quarteis et João Vicente, à gauche la belle * porte de Beja et la vue sur ce qu’il reste de l’aqueduc construit sur les remparts, jolie fontaine au milieu de la place
* la montée au Castelo, une superbe place : * le largo Dos Santos Próculo e hilariao où se trouvent l’église de Santa Maria, et en bas d’un grand escalier tournant : * la Torre do Relógio et l’office de tourisme pas encore ouvert * la place de la République et l’hôtel de Ville, un peu plus loin une petite arène de 5 à 6 m de diamètre, avec quatre rangs de gradins, à quoi pouvait-elle servir ? nous ressortons vers la ville nouvelle en empruntant une autre porte fortifiée et reprenons la route.
Nous
redescendons sur Mertola en traversant la Serra du même nom, il y a
beaucoup de nids de cigogne, des champs d’oliviers à perte de vue,
la route n’est pas en très bon état, très dansante, les bords sont
effrités.
Nous arrivons ainsi à Mina de São Domingo, le paysage minier est sensiblement le même que celui des homologues espagnols, gigantesques mines de cuivre, datant de plus de 4000 ans et désaffectées depuis 1966 car les réserves de cuivre sont épuisées. Un premier arrêt sur le bord de la route nous permettra de photographier l’église du village, de là une pancarte indique le centre minier, un chemin de planches permet de s’en approcher, tout près on peut y voir les installations minières, hangars, maisons abandonnées où devaient probablement vivre les miniers.
Impressionnant cette retenue d’eau ourlée de rouge ! pendant l’exploitation de la mine, des lagunes ont été crées pour permettre la décantation des déchets retirés de la mine, ce sont les restes de minéraux de cuivre présents dans la roche qui se sont ainsi dilués dans l’eau. Des études scientifiques récentes ont prouvé que maintenant il y a pollution de la végétation et surtout de l’eau, menace pour les hommes et les animaux de la région, des travaux de nettoyage sont prévus pour dépolluer la région et protéger son environnement.
Il est l’heure de déjeuner, une petite route à droite indiquait « Praia fluvial » superbe ce coin : la localité a aménagé une plage artificielle au bord du lac, ainsi qu’une aire de stationnement pour campeurs et CC, nous la loupons et envisageons de faire demi-tour, mais quelques dizaines de mètres plus loin nous voyons un petit bosquet au bord de l’eau, nous y engouffrons et déjeunerons à l’ombre, nous apercevons de l’autre coté du lac le coin pique-nique, mais celui-ci est en plein soleil, néanmoins à recommander pour une halte nocturne, ou par températures plus clémentes !
Nous
arrivons à Mertola vers 14 heures, le pire moment du voyage, nous avons cru y
rester ! après nous être garé sur le parking de l’autre coté du grand
rond-point, à quelques 400 m du village, nous montons à l’assaut de celui-ci,
il fait certainement plus de 50° au soleil, la vieille en pleine rue mon
thermomètre avait indiqué 52°, le village est certes charmant, mais les ruelles
sont exposées au soleil, et ça ne fait que monter et descendre, la rue
principale, celle qui mène aux remparts est en travaux, un petit chemin
piétonnier a été aménagé de part et d’autres.
Un passage à l’Office de tourisme situé Rua da Igreja juste avant d’arriver à l’église, nous donne un bon bol d’air frais, et nous voila avec un plan et des conseils.
* Mertola, petite
ville médiévale de 1500 habitants, construite en amphithéâtre sur la rive
droite du fleuve frontalier Guadiana est surplombée de son château construit
par les Maures et ceinturée par une muraille longue d’un kilomètre. Dès en
arrivant sur la droite se trouve l’église paroissiale, la façade est de style
mudéjar avec des éléments manuélins,
elle occupe le site de l’ancienne mosquée. Un monsieur à l’entrée en surveille
l’intérieur, drôle de manège qu’a fait celui-ci, deux allemandes intéressées
par les tableaux, peintures et autres statues, se sont avancées au plus profond
de l’église, et ce monsieur n’a fait que les suivre tout en restant néanmoins à
4-5 pas derrière elles !
Allez GO ! le château est fermé, nous prenons la route qui suit celle de la Rue da Igreja, longeons ainsi les remparts sur leur pourtour. Du chemin de ronde de celui-ci, de belles vues sur le Riberia de Oeriras et le rio Guadiana. Nous passerons devant le musée islamique, l’hôtel de Ville et sa place pavée avec le blason de la ville, la tour de l’horloge construite sur un angle de rempart, vue singulière. La promenade s’avèrerait très agréable si elle ne s’était pas faite sous une chaleur pareille, de plus comme toute petite ville portugaise les rues, par ailleurs en forte pente, sont entièrement pavées, faut être prudents à la descente.
Nous faisons carrément demi-tour en repassant par Serpa, et prendrons la route du Barrage de Alqueva, route agréable longeant ou donnant des percées sur le lac, le plus grand lac artificiel d’Europe : 250 km2. Du parking- belvèdère du barrage, vue sur celui-ci, vaste étendue d’eau avec au milieu quelques petits îlots arides. Nous reprenons la route pour Monsaraz, mais avant de rejoindre cette ville poussons jusqu’à Mourão, histoire d’en avoir un aperçu, sans spécialement vouloir le visiter. L’accès est interdit aux plus de 2T, donc pas de regrets....
* Monsaraz, nous y arrivons un peu avant que le soleil ne se couche, nous aurons même le temps de griller des sardines, de dîner et de finir les cartes postales. Plusieurs parkings, mais le plus agréable, celui qui offre un beau panorama est celui indiqué « caravanes » le premier à gauche en arrivant. Belles photos assurées, que ce soit des remparts illuminés, ou sur le lac et ses îlots le lendemain au lever du soleil. Nous dormirons avec un CC français et un CC allemand.
Jeudi 10
Juillet « la fortune sourit à ceux qui se lèvent tôt » et
c’est dès 8h30 que nous sommes à nous promener dans ce village, vierge à ce
moment de tout
touriste, ce
qui n’aurait pas été le cas la vieille lorsque nous sommes arrivés. Premier
contact : une épicerie, nous lui demandons « pão » ?
le propriétaire ne parle pas français et se lance dans une explication
interminable ? nous n’avons pas fait 10 mètres que le boulanger arrive,
une vieille dame vêtue de noir qui avait compris notre requête nous fait
remarquer comme le pain sent bon !
C’est de la poste de Monsaraz (dilemme, boîte bleue Azul ou boîte Rouge ? une dame vient à notre secours) que nous posterons toutes les cartes postales, elles mettront moins d’une semaine pour arriver à destination.
* Monsaraz, à peine
une centaine d’habitants intra-muros. Cette ville fortifiée, perdue au fin fond
du Portugal, presque sur
la frontière espagnole est bâtie sur le sommet d’une colline qui domine la
vallée du Guadiana.
Elle fut construite pour surveiller les Maures et les Castillans, aurait déjà été occupée pendant les temps préhistoriques.
Après une porte pour le moins originale, nous effectuons une promenade dans les deux rues principales dont la rue Direita, balade très agréable : bordées de maisons seigneuriales en schiste blanchi à la chaux, du 16ème siècle, sur une grande place on trouve l’ église Nossa Sehnora da Lagoa, malheureusement fermée, un pilori, et un peu plus loin le chateau fort (XIIIème-XIVème siècle)
Nous quittons à regret ce village si sympathique et accueillant pour continuer sur Evora distant d’une soixantaine de kms
Le parking spécial « caravanes » : sympathique belvédère sur la vallée du Guadiana et jolie vue sur les remparts ê
Evora capitale de l’Alentejo, ville classée en 1986 au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous trouvons à nous stationner très facilement dès en arrivant sur le grand parking en terre battue du Rossio de là, la Rue de la République mène à l’église Saint-François, tout à coté se trouve la « capela dos ossos ».
* Visite d’Evora : nous n’avons pas de plan, aille ! va falloir demander ! en remontant la Rue de la République, nous tombons sur un groupe de français qui admire la façade de l’église du Couvent da Graça, nous profitons de l’explication et demandons au guide où se trouve la « capella dos ossos » « Nous y allons » nous dit-il, « suivez nous » ! et c’est ainsi que nous arrivons devant l’église Saint-François. L’entrée de la chapelle ne se fait pas par l’intérieur de l’église, mais par une petite porte discrète située sur la façade de cette même église.
- Capela dos
Ossos : chapelle incrustée de 5000 crânes et tibias, cette
« chapelle de méditation » est l’œuvre d’un franciscain du 16ème
siècle. Revigorante l’inscription au dessus de l’entrée ! « Nous,
les os qui sommes ici, attendons les vôtres » * Eglise
du couvent da Graça : splendide façade Renaissance * la Praça do
Giraldo, grande place à arcades, centre de la ville et ornée d’une fontaine en
marbre du 17ème siècle. C’est sur cette place que nous trouvons
l’office de tourisme et enfin munis
d’un plan et du guide « in english » nous allons pouvoir nous perdre
dans ce labyrinthe de ruelles médiévales, nous empruntons ainsi * la rua 5 de
outubro, rue bordée de belles demeures au balcons en fer forgé, passons
devant * la Sé, imposant monument gothique de granit, arrivons au « temple
de Diane » le ‘must’ d’Evora : ruine romaine, bien
qu’associée à la déesse Diane, aurait plutôt été construit en hommage à
l’empereur Auguste au 1er siècle, le format à la base est
rectangulaire : 15m x 25 m pour une hauteur de 3.5m
* « l’Igreja de São João Evangelista », elle faisait
partie du « Convento
dos Lóios » Curieuse impression en
revoyant la toute petite église légèrement enterrée du couvent située
juste derrière le temple romain, lors d’une précédente visite un moine nous
avait ouvert une trappe sous ses pieds et fait voir les ossements !
maintenant ce couvent est transformé en partie en pousada, ainsi qu’en
bibliothèque publique, quant à l’église elle est devenue un musée avec
peintures, tableaux et autres objets de culte. La Capella dos Ossos
n’aurait-t-elle pas été transférée à l’église St François ? nous sommes perplexes...
Nous repassons derrière la cathédrale, descendons avec prudence les rues pavées
pour arriver au * Largo das Portas de Moura : élégante place avec
une jolie fontaine Renaissance en marbre blanc, et entourées de maisons du 16ème
siècle avec loggia et terrasse à arcades.
Après avoir quelque peu déambulé bien malgré nous ! dans ce dédale de ruelles dont les noms ne sont indiquées ni sur notre plan, ni sur la rue elle-même, nous finissons par trouver une porte de sortie des remparts, et retrouvons le parking, il est 12h30. C’est alors que vient vers nous un CC immatriculé en 44, encore ! ceux-ci nous demandent des renseignements sur Evora, principalement la route pour accéder au centre historique, nous échangeons quelques infos quoiqu’ils viennent d’arriver au Portugal, et surtout leur conseillerons de visiter Monsaraz, qui n’est même pas marqué sur leur carte à trop grande échelle !!! La chaleur est tombée d’au moins 5°, quelques nuages nous offrent un peu de répit, nous mangerons ainsi plus confortablement sur ce parking.
- Vila Viçosa est à une
cinquantaine de Kms d’Evora vers l’Est, nous y arrivons en début d’après-midi,
il y a une possibilité de se stationner à la droite du Palais Ducal, petit
parking, vaut mieux pas trop de monde !!!
Petite ville d’environ 6000 habitants, c’est la capitale du marbre, tout y est construit dans ce noble matériau, mais vraiment tout ! bancs, fontaines, trottoirs, pas-de-porte, jusqu’au plaques d’égouts sur la place du palais auxquelles on a percées des trous d’écoulement....
La ville est assez plate, la visite en sera facilitée.
* Palais ducal, datant
du 16ème siècle et dont la façade Renaissance est réalisée en
? vous l’aurez deviné ! il est au
fond d’une *
place magistrale, 16000 m2 ! toute en marbre, au centre duquel
trône sur un immense socle la statue imposante du Roi Joóa IV à
cheval.
* sur le coté sud de la place se trouve le couvent de Chagas. Au Nord de la ville * le château, monument imposant, devant celui-ci * le Pilori de modèle gothique de Manuéline, véritable symbole de la ville.
* nous arrivons à une longue esplanade de forme concave, au bord de laquelle on trouve * l’église de la Miséricordia * quelques statues modernes, * des espaces verts * des petites fontaines...
et juchée sur une petite colline, faisant face au château, comme si ces deux importants monuments voulaient s’affronter : l’église St Bartholomew, la façade est baroque , les portes ont des colonnes doriques.
Nous reprenons la route en direction d’Elvas. Entre Vila Viçosa et Borba, ce n’est que profusion de carrières de marbre, faut croire que le sol en recèle à l’infini ! Au milieu d’un rond point, une grande statue de marbre représentant un tailleur de pierre a été réalisée, avec une plaque en marbre .... rendant hommage à ces travailleurs au labeur pénible.
On effectue un pas vers le nord en nous rendant à Campo Maior, ville d’à peine 8000 habitants, ancienne forteresse musulmane, nous trouvons à nous garer complètement au Nord, Avenue de la Liberdade, au bord d’un sympathique jardin. Après la traversée de celui-ci, nous admirons au passage quelques statues de personnages connus, et nous rendons directement à la Chapelle des Os, annexe de l’église-mère de Nossa Senhora da Expectação. Malheureusement, bien qu’il soit une heure très correcte, celle-ci est fermée et aucune précision sur la porte, à travers une belle fenêtre grillagée nous apercevons les crânes bien rangés les uns auprès des autres. De l’autre coté de la rue, une ruelle sous un porche nous mène à l’immense place de la République avec au fond : l’Hôtel de Ville du 17ème et en son milieu : un superbe pilori de marbre de 1740, surmonté d’une statue représentant Thémis, la déesse de la justice, un glaive et une balance à la main
De là, nous traversons la ville du Nord au Sud et dans un cadre blanc, de chaux qui réfléchit le soleil, nous avons un défilé d’immeubles élégants des 16ème, 17ème et 19ème siècle, ces rues pavées en forte pente .... nous mèneront au abords du château,
avec notamment la jolie Praça Velha. Nous ferons quelques tentatives dans le but de pouvoir surplomber plus encore la jolie ville de Campo Major, mais cela paraît mission impossible, il faudrait sans doute pour cela monter, encore monter... mais surtout trouver la bonne ruelle qui nous mènera au plus beau point de vue ! nous finissons par * le palais du Vicomte de Olivä et * l’église de São João Baptista.
Toujours plus au Nord :
Portalègre puis enfin Marvão, perdu au cœur de la forêt de la
Serra de S.Mamede où nous
posons nos
pénates. Au détour d’un virage, entre deux arbres nous apercevons, encore assez
éloigné le couvent de Nossa Senhora da Estrela, d’où nous sommes il paraît être
construit sur un rocher au ras du précipice, en réalité ce n’est pas tout à
fait ainsi, illusion d’optique... Ce couvent a été construit en 1488, en dehors
des murailles de Marvão.
Encore quelques lacets et nous arrivons au parking situé au pied des remparts. La forteresse a été construite sur une plateforme rocheuse, ce site pratiquement inaccessible, 900 m d’altitude, fit de cette forteresse « la plus sûre de tout le royaume » Après avoir été le théâtre de nombreuses guerres avec l’Espagne, elle est aujourd’hui un lieu de paix et de beauté. Après avoir dénombré jusqu’à 1452 habitants au milieu du 16ème siècle, aujourd’hui moins de 200 y vivent à l’année.
Nous nous installons pour la nuit sur ce parking en forte pente, vivent les cales ! y retrouvons deux CC français. Je me suis régalée lorsque le soleil colora de son auréole rouge les rochers autour du monastère et lorsqu’un peu plus tard, les lampadaires illuminèrent les remparts !
Vendredi 11
Juillet : Le frais (ben oui !) nous a réveillé durant la
nuit, (17° dans le véhicule....) après des journées avoisinantes les 35°,
ce matin il ne fait que 12° dehors, mais bien vite les rayons du soleil
vont se charger de faire monter le thermomètre.
Le petit village est entièrement entouré de fortifications. Nous pénétrons par la porte principale : la Porta de Ródãó, deux portes fortifiées se suivent, empruntons une de ces nombreuses ruelles raides et étroites bordées de maisons blanchies, la Rua du Espirita Santo celle de l'ancienne maison du gouverneur, montre de beaux balcons de fer forgé du 17ème siècle.
Dans la traversa de Santa Maria : belle voûte. Sur la minuscule place Fonte da Vila, un couple d’anciens est, déjà à cette heure si matinale, à se raconter les dernières nouvelles. Nous empruntons des escaliers et nous voila près de l’église de Santiago, celle-ci a été construite au milieu des rochers, ce qui donne depuis les remparts un panorama édifiant.
Au pied de l’église, il y a un petit parc pour enfants, nous grimpons sur le chemin de ronde et en faisons le tour jusqu’à la la Porta da Vila, ce chemin de ronde épouse tous les caprices de la roche, de celui-ci superbe panorama sur le Pico de Saó Mamede culminant à 1027 m. La prudence est recommandée pour redescendre du chemin de ronde, une bonne vingtaine de marches sans protection ni possibilité de se tenir ...et regagnons le véhicule. Dommage qu’il n’y avait aucune possibilité d’avoir un belvédère au-dessus de Marvaó.
Superbe souvenir que la promenade dans ce village, il restera comme l’un des plus beaux moments. Nous ne regrettons pas non plus d’y avoir passé la nuit et toujours fidèles à nous-même, d’avoir été à la découverte de ses ruelles de très bonne heure, nous l’avions pour nous tout seuls.....
Castelo de
Vide n’est qu’à une dizaine de kms, mais là encore après une approche
périlleuse.... il s’avère qu’il est
impossible de s’y stationner, et le cœur historique est d’un dénivelé
important, c’est déçus que nous repartons sur Covilha et le massif De la
Serra da Estrela. chaîne montagneuse s’étendant sur plus de 60 kms de long,
Superbe
promenade qui dans son intégralité demandera entre 120 et 130 kms, voici
l’itinéraire choisi par nous et que je conseillerais : Belmonte –
Manteigas, route secondaire très correcte, puis prendre à gauche
la 338 pour la Vallée de la Zezère, sur les premiers kilomètres la
route n’est pas très large, d’un coté les rochers, de l’autre en contre-bas la
vallée avec en bord de route, comme « garde-fou » des pierres comme
on en trouve en montagne, vaudrait mieux ne pas rencontrer trop de CC !
quoiqu’il y ait des espaces de croisement régulièrement. A cette heure (il est
environ 14 heures, il n’y pas
encore trop
de circulation) cependant nous nous en apercevrons plus tard qu’il y avait
beaucoup de monde sur cet itinéraire et que nous avons eu de la chance de ne
pas faire trop de (mauvaises !) rencontres sur ce petit
tronçon !
Au début de la 338 il y a les chutes de Manteigas, nous ne les avons vues qu’une fois passés et impossible de s’y arrêter. Plus loin lorsque la route s’est élargie, le ciel éclairci .... possibilité de parking, il y a plusieurs voitures, un CC et un bus de tourisme ! .... nous osons espérer que ce dernier fera demi-tour et ne prendra pas la petite route que nous venons d’emprunter, de ce parking possibilité de promenade pour les chutes de Poço do Inferno.
Au bout de cette 338 nous tournerons sur notre droite en direction de la Torre, maintenant ça grimpe ! en effet la Torre est le point culminant de cette chaîne avec ses presque 2000 m, un petit monument en marque l’emplacement, il y a aussi une station de sports d’hiver et un centre commercial,
passons par le petit bourg de Sabugeiro, où l’artisanat de montagne est très présent, et reviendrons par Manteigas, attention aux estomacs, avant d’arriver à Mainteigas, nombre impressionnant de lacets... puis Belmonte, la boucle est bouclée, mais quels paysages majestueux, ces rochers gris, noirs, recouverts parfois de genêts, ces lacs glaciaires,
et cette statue de la vierge monumentale sculptée dans cette roche et accessible par des escaliers de pierre, superbe ! Cette balade tranquille où nous aurons bien pris le temps d’immortaliser ces paysages nous aura pris pratiquement toute l’après-midi. De Belmonte à Guarda, la N18 qui longe la Serra de Vale Mourão est bordée de chènes-liège, étrange paysage que ces énormes cailloux granitiques dans les champs.
Nous rejoindrons alors un sympathique village souvent cité comme typique : « Castelo Mendo » distant de 60 kms, où nous avons l’intention d’y passer la nuit.
* Castelo Mendo : ce village historique et
pittoresque n’est pas indiqué à partir de la voie principale, il faut
prendre sur une dizaine de kms une route en parallèle et nous y voila. La route
qui y mène surplombe le village, permettant déjà d’en avoir une jolie vue. En
bas de celui-ci sur notre droite, une famille de belges y est installée, ils
doivent s’y sentir bien.... car tout est sorti : auvent, deux tables, une
demi-douzaine de chaises, le jeu de boules.. Nous nous stationnons près d’eux
et partons pour une promenade dans le village, mais les gens sont rentrés chez
eux et nous ne verrons personne si ce n’est trois à quatre voitures stationnées
par ci par là.
J’avais eu
l’occasion de lire que ce village n’était plus habité que par des anciens et
qu’il était sans doute voué à une prochaine disparition, nous avons eu
l’agréable surprise de constater que quelques jeunes y
vivent, travaillant sans doute à l’extérieur ce qui justifierait
la présence des voitures.
L’entrée se fait par une porte, comme tous les villages construits le long de la frontière espagnole, celui-ci l’a été pour se protéger de l’ennemi espagnol, ce qui explique la présence des fortifications.
Le village fait de maisons simples en pierre, alignées le long de ruelles étroites possède un bar... un pilori, une église en activité, une ancienne église en ruine, dont il restent les murs, l’autel, les fonds baptismaux et une chapelle avec des restes de peintures. Avec l’aide de la communauté européenne le village a sauvé pas mal du patrimoine historique.
Nous bougeons le véhicule et allons nous mettre plus près de l’entrée, à coté de la fontaine et dînons, c’est alors que les anciens viennent faire boire leurs bêtes à cette fontaine avant de les rentrer.
Au soleil couchant, je me régale avec tous ces calvaires. La nuit tombée les lampadaires éclairent suffisamment l’entrée pour qu’une photo soit possible, en regardant bien .. vous apercevrez le CC sur la gauche
La nuit dans ce village, contrairement à ce qu’on aurait pu penser ne sera pas spécialement silencieuse : le carillon de l’église, toutes les demi-heures, auquel se sera relayé un chien qui n’aura eu cesse d’aboyer, allez savoir, peut-être que ce sont les belges qui jouent aux boules et qui le font aboyer ! je plaisante, bien sûr ..... ah les nuits à la campagne !!!
Samedi 12 Juillet, à peine ai-je ouvert un œil que je
me précipite avec mon appareil photo immortaliser les tons chauds que donnent
les premiers rayons de soleil sur la pierre des calvaires. De bonne heure
! nous retournons faire notre petite visite, la vieille il faisait
trop brun pour les photos. C’est ainsi que nous remontons jusqu’à la vieille église,
les villageois sont matinaux, nous rencontrons une femme qui nous propose
quelque chose que nous ne comprendrons pas, un peu plus loin une autre qui
après avoir accepté de se faire photographier propose des
« fromages » probablement un des rares mots français qu’elle doit
connaître, une autre nous demande si c’est nous qui avons dormi dans le
véhicule.
Ce qui m’aura frappé dans ce village, hormi que les habitants y vivent à l’ancienne, c’est la profusion de croix et de calvaires.
8h55... nous sommes devant l’église à attendre la jolie ritournelle des cloches, enfin façon de parler ! car ne sont pas les cloches mais un carillon enregistré, le même pour toutes les églises du Portugal je crois ! mais combien mélodieux.
A notre retour au véhicule, peu après 9 heures, le village se
réveille, les chèvres en troupeaux viennent s’abreuver à la fontaine, nous
apercevons au loin une vache qui tranquillement traverse la route. Un
bruit de trôt et de ferraille ? c’est une charrette attelée, joli
spectacle que cette maman chèvre allaitant son petit, une femme est allé
chercher son âne, l’amène à la fontaine, elle accepte avec un grand sourire que
je la photographie.
Après encore
quelques photos de « mes » calvaires, et c’est avec une grande
nostalgie que nous quitterons cet authentique village, si paisible où nous nous
sommes sentis si bien, et si bien acceptés malgré notre « véhicule »
qui contrastait avec la vie simple de ces gens, d’autant que ce village
sera le dernier que nous ferons au Portugal.
Hé oui, tout a une fin, même les meilleures choses ! et c’est sur les images de Castelo Mendo que nous quittons ce pays attachant, accueillant. Nous passerons la frontière quelques kilomètres plus loin à Vilar Formoso, étrange frontière que celle-ci, sont encore en place une bonne quinzaine de petites guérites jaunes, bien évidemment inoccupées... et vides de tout mobilier.
Nous continuerons sur le village médiéval espagnol de La Alberca, que nous avions déjà visité il y a bien longtemps, nous rencontrerons sur cette route plusieurs fermes où sont élevés des centaines de cochons gris. Ce village est situé dans la région de Salamanque, dans la Sierra de la Peña de Françia, 80 kms environ à l’Est de Castelo Mendo, nous y arriverons vers 10h30, et trouvons un grand parking goudronné en haut du village sur la droite.
* La Alberca : Village d’environ 1000 habitants, classé tout entier Monument Historique, à 1048 m d’altitude. Maisons de pierres et de bois à colombages construites sur 3 étages, le rez-de-chaussée pour les animaux, le premier étage pour la cuisine, et le grenier pour le second, rues pavées, balcons en bois. Pour atteindre le cœur du village nous descendons une petite ruelle, bordées de ces superbes hautes maisons, et arrivons à la place principale : la Plaza Mayor,
celle-ci bien que maintenant devenue très touristique, a gardé son ambiance moyenâgeuse, de forme carrée elle est entourée d’arcades avec colonnes, cette place demeure le centre de la vie sociale de la cité. Sur un coté : l’église paroissiale de la Asunción du 18ème siècle, les maisons qui la bordent sont abondamment fleuries, en son centre, un superbe pilori de granit surmonté d’un christ.
On se souvient avec nostalgie
qu’à notre dernière visite remontant il est vrai à plus de 20 ans, les ruelles
et la place étaient le
territoire attitré des vaches et des cochons. Image insolite cependant
lorsqu’une femme âgée vêtue de noir jusqu’aux pieds, fichu sur la tête,
traverse la place et va se retrouver au milieu des nombreux touristes, sans
plus se préoccuper d’eux, d’un coup on se reprojette en arrière.....
En remontant sur le parking nous traversons d’autres ruelles toujours aussi belles, mais où le coté tourisme a pris le dessus : boutiques d’artisanat, magasins de souvenirs, petits supermarchés, charcuteries où des dizaines de jambons entiers fumés pendent aux crochets...
Nous déjeunons rapidement sur place, et entreprenons le retour, environ 600 kms nous séparent de la frontière, ce qui paraît impossible à faire dans l’après-midi, et pourtant.... ce n’est que de la quatre voies gratuite jusqu’à Pampelune, à part un petit tronçon de nationale après Logrono, mais où la circulation était très fluide, si bien que nous avons roulé en permanence à la vitesse de 100 km heure, nous avons le soleil dans le dos, ne souffrons donc pas de la chaleur. Après quelques arrêts-pause, c’est un peu + de 8 heures plus tard que nous arrivions à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Le GPS nous
amène direct à l’aire de CC, mais ce qu’il nous avait pas dit .... c’est que
dès la première travée, il paraît plein, les véhicules sont à tout touche,
courage, fuyons !!!! nous ne chercherons même pas si dans les fonds du
parking il y avait de la place (faut dire aussi qu’il n’est pas spécialement de
bonne heure, et qu’il fait grand nuit).... nous nous installons sur une
petite place tout près, et c’est en sortant faire la promenade des chiens que
je vois, planqué derrière une haie, un CC, nous repérons par où passer,
c’est le fond du parking du supermarché Champion, il a une platebande d’herbe
et une haie, il fera très bien l’affaire. Nous nous apprêtons à dîner, il est
22h30. Le lendemain retour à notre domicile en Pays de Loire, non sans être
passés à Noirmoutier faire un petit coucou à des amis .... Admirez le
superbe coucher de soleil sur le gois ....
Nantes-Nantes : 7000 kms – 780 litres de gas oil pour un montant total de 1020 €.
  C’est sur cette photo que le reportage sur notre voyage au Portugal est terminé, j’espère que celui-ci vous aura plu.
Ce récit bien que complet est condensé.
Une ville, une région vous a plu, vous voulez plus de détails, en connaître l’histoire, je vous conseille de visiter notre site, où vous retrouverez ce même récit... mais beaucoup plus détaillé et ville par ville, avec les plans de villes et les possibilités de stationnement, les tarifs des entrées,une page spéciale bivouac camping-car, etc....
Sur celui-ci vous pourrez également voir le reportage de quelques autres voyages, certains lointains !
Un
livre d’or
est à votre disposition pour vos
commentaires ou questions. Merci d’avance
Ce même
récit, en version imprimable, format PDF :
En bonus !... les 13 petits diaporamas que vous pourrez également retrouver inclus dans le site...
(entre 50 et 100 photos chacun)