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               Mercredi 29 Juin.  La chaleur est au rendez-vous, à 9h  il fait déjà 23°, le mercure culminera à 28°

Port de LappeenrantaQuelques lignes d’histoire. Lappeenranta, (point N° 12 carte itinéraire)  Cette ville frontière avait une telle importance pour le commerce, les transports et les voyages qu’en 1649, la reine de Suède Kristina lui accorda, sur recommandation du gouverneur, le titre de ville et les droits s’y référant. 

Son ancienne forteresse et sa situation au bord du lac Saimaa  font de cette ville la capitale de la Carélie du Sud. Elle resta longtemps une ville de garnison,  mais l’économie repose sur les usines de pâte à papier. La très grande entreprise familiale UPM est le premier employeur privé de la ville.

La cité connait un essor touristique notamment par la fréquentation des Russes, attirés surtout par les possibilités de shopping bien plus variées que chez eux. Lappeenranta serait la seconde ville la plus visitée après Helsinki, avec plus de 300 000 touristes par an.

Nous longeons la baie, quittons le parking et nous engageons avec hésitation dans la rue Kristiinankatu à l’intérieur de la forteresse, celle ci est Musée de la Caréliepavée, en pente, mais on peut l’emprunter sans aucun problème avec un CC. Nous trouvons un agréable parking sous de grands tilleuls, mais il est aussi possible de rester sur le port face au bateau à vapeur et de faire cette promenade très tranquillement

  Plan de la forteresse, format PDF 

Katarina SquareLa Forteresse. (Linnoitus)     Garnison de cavalerie, c’est la partie la plus ancienne et la plus intéressante de la ville. Commencés par les Suédois entre 1721 et 1741 les remparts sont achevés par les Russes au 18ème siècle. Une promenade d’Ouest en Est sur ces pavés nous fera découvrir successivement :

 *le musée de la Carélie reconnaissable avec ses canons extérieurs

 *Katarina Square bordée de maisons d’artisans l’ancienne maison du commandant

 *la plus vieille église orthodoxe de Finlande (1875) blanche avec deux dômes vert et or quelques anciennes maisons d’habitations en bois coloré.

 

Maisons d'artisanat.   Bâtiments de briques rouges  L'église orthodoxe.

Et en bas de la rue : le monument de la bataille de la ville  le théâtre d’été et le kiosque de Pusupuisto (parc aux baisers) qui, s’il avait été ouvert aurait proposé toutes sortes de sucreries, à coté une boite distributrice de plans de la ville.

Le monument de la bataille.    Le théâtre d'été.

Des hauteurs de cette petite colline, belle vue sur le port, sur la baie de Lappeenranta et sur les parkings où nous avons passé deux nuits tranquilles. La rue pavée descend fortement pour rejoindre le port.

Vue panoramique sur la baie    La rue pavée Kristiinankatu

 Sculpture de sable 

Nous reprenons la rue Satamatie et remontons au Nord jusqu’au :

 « Sand Castle »  Ce « château de sable » le plus grand de Finlande sera construit cet été pour la huitième fois. Conçu par des enfants avec un thème différent tous les ans, en 2011 ça sera celui du cirque, les différentes sculptures ont été construites avec 3 millions de kilos de sable, travail impressionnant quant à la recherche des détails, bravo  !

Il est visible du 12 Juin au 28 Aout de 10h à 21 heures. Entrée gratuite.

 

 

Les sculptures de Sand castle. Les sculptures de Sand castle. Les sculptures de Sand castle.  Les sculptures de Sand castle.


Pause déjeuner

     Nous remontons sur Savonlinna par la 6, vous vous posez peut-être la question : mais pourquoi depuis Jyvaskyla, avoir fait un aller-retour plutôt que de descendre directement sur Lappeenranta ? réponse : d’une : le spectacle des rapides d’Imatra ne commençait que le 27 Juin ! mais surtout à cause de l’excursion  canal Saimaa –Vyborg qui ne débutait que le 28 Juin après une interruption de quinze jours.

Plutôt que de retarder notre départ d’une semaine, nous avons choisi de visiter d’abord Valamo, Savonlinna et Ruokolahti, ce qui au final, vu nos contraintes, nous a paru la solution la moins compliquée malgré quelques kilomètres supplémentaires.

Il est l’heure de déjeuner, et si incroyable que cela paraisse, il faut trouver un coin à l’ombre, car à l’intérieur du véhicule, ça commence à cogner ! Ritakoski, charmant petit coin près d’un moulin abandonné et d’une écluse sera parfait.

Une trentaine de kilomètres avant Savonlinna, aussitôt passé  Punkkaharju, nous quittons la 14 pour prendre à gauche, la 4792  indiqué « harjualue »  

      Cette petite route  insolite coincée entre lacs et voie ferrée est le résultat d’un phénomène géologique, des débris déposés pendant l’ère glaciaire. Cette crête, ou esker, de 7 kms garnie de forêts de pins et de bouleaux domine de plusieurs dizaines de mètres de magnifiques étendues d’eau, les lacs Pihlajavesi et Puurevi.  Le long de ce parcours, plusieurs parkings et points de vue, sur l’un d’eux, se dresse un monument dédié au poète Johan Ludvig Runeberg.

Le monument dédié à Johan Runeberg.    La route de crête Punkkaharju

Aussitôt à droite, nous prenons la 4794 en direction de Joenssu et nous arrêterons à :

Cette petite ville de Savonie du Sud, d’à peine 6000 habitants se trouve à 23 kms au NO de Savonlinna, (point 12 carte itinéraire) elle doit sa célébrité à son

 * église néoclassique, la plus grande église en bois du monde.

 

Eglise de KerimakyConstruite sur une petite colline, elle mesure 45m de long, 42m de large et 27m de haut, le sommet de la croix culmine à 37 m. 3700 paroissiens peuvent s’y asseoir mais sa capacité totale est de 5000 personnes. 

Pourquoi une église aussi vaste ?  Extrait recopié d’après la brochure française à disposition. On raconte que les constructeurs se sont trompés L'église en boisdans la lecture des plans, les ouvriers auraient confondu l'aune, la mesure suédoise (0,594 m) avec le mètre mais ce n’est qu’une légende !

Les dimensions ont été influencées par le nombre de jours de fêtes et de marchés. La vie des gens à cette époque était rythmée par les grands rassemblements, et la participation aux messes faisait partie intégrante des grands marchés. Il était souhaitable que tout le monde puisse y trouver place.

Sa construction a été dirigée par le maître bâtisseur des églises, Axel Tolpo, à sa mort son fils terminera le travail.  Chaque paroissien devait contribuer, par ses impôts, à la construction et tous les hommes entre 15 et 60 ans devaient, à tour de rôle, participer aux travaux.

L’église a été achevée en trois ans et consacrée en Juin 1848, elle est un véritable chef d’œuvre avec bancs, colonnes, balcons, rondins de fixation, coupole, voûtes arrondies, lustres. Le tableau d’autel a été peint en 1892, les orgues installées en 1894.

L’église, tout en bois, ne peut bien entendu être chauffée, elle ne sert que l’été à l’occasion de mariages, de fêtes, de concerts, de visites touristiques. A Noël, les fidèles se rassemblent dans ce lieu glacial, illuminé par des centaines de bougies.

Le clocher de 42 mètres a été construit en même temps. Chaque été 50 000 touristes, venus des quatre coins du monde, viennent la voir. En hiver, les messes ont lieu dans une petite annexe construite en 1953.

Et en post-scriptum  :  « L’entretien de l’église représente une charge considérable pour une petite paroisse. Nous espérons que chaque visiteur puisse, par un don, nous aider à contribuer à la conservation de ce trésor national ! »  

Paroissiens probablement généreux, car celle-ci a bénéficié d’une restauration en 1997.

L'intérieur de l'église.  L'intérieur de l'église.  L'église de bois.

Remontonsremontons… remontons  vers les jours sans nuit…  vers le soleil de minuit… vers la froideur des contrées au-delà du cercle polaire… vers les troupeaux de rennes divaguant sur les routes…. Pour l’instant c’est moi qui divague ! car de rennes, point encore vu ! le cercle polaire ça sera pour dans quelques jours, quant au soleil de minuit ! bonne question…. à laquelle nous serons en mesure de vous répondre un peu plus tard, nous espérons l’apercevoir… l’entrevoir.. le voir … sans trop nous faire d’illusions, souvenirs bien arrosés de précédents voyages.

190 kms plus au nord vont nous propulser à Koli en Carélie du Nord.

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