Récit en version imprimable

     *  Dimanche 17 Mars. 

La chaloupe Coumba CastelMais que s’est-il passé cette nuit ? par ma petite fenêtre j’ai vu, non pas une ! mais cinq lumières, mon lit a bougé, je n’avais pourtant pas bu la veille …..

Je me réveille en relative bonne forme et profite d’un bon petit déjeuner, mais au moment de partir de forts vertiges m’obligent à m’asseoir sur le bord du lit, la chambre tourne, tourne, tourne … j’ai l’impression d’être une toupie…. Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que je suis bien mal… carrément hors circuit. Il faut malgré tout reprendre la route, on roule ainsi pendant 40 kms jusqu’à l’embarcadère de Gorée, à chaque changement de direction je sens le danger venir….. j’essaie de fixer droit devant moi, de ne pas fermer les yeux malgré le sommeil qui m’emporte, et je tiens jusqu’au port, que !……. jusqu’au port.

 

L’île de Gorée, située à 2 kms au large de Dakar est accessible grâce à un bateau-navette, le « Coumba Castel » de la société LMDG. (point N° 12 carte itinéraire)

Après un bref repos dans la salle d’embarquement, soutenue par Monique et Sylvie … je vais tout de même embarquer, je ne me vois pas attendre seule à cet endroit, jusqu’à près de 15h30, puisque le déjeuner est prévu sur l’île.

Approche de l'îlePas de passerelle pour prendre place dans ce bateau pouvant contenir 300 personnes environ, il y a un vide d’environ 50 cms entre le pont et le quai, Sylvie a peur, je la rassure, avec l’aide des employés ça va aller ! et me voilà assise sur le pont supérieur sans plus oser bouger d’un poil.

20 minutes plus tard, à l’approche de Gorée, tout le monde se lève !.... pour immortaliser le paysage, c’est vrai que ça doit être beau depuis le bateau, un petit air de villes siciliennes. Douga me lance «  Eh bien, je ne t’ai même pas vu prendre de photos ! » Vu mon acharnement à emprisonner les clichés, prendre des notes, il voit bien que je suis loin d’être au meilleur de ma forme.Je déclare forfait quant à la visite


Nous faisons connaissance du guide officiel qui doit nous faire découvrir cette petite merveille, classée au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. Myriam me demande si réellement je m’en sens capable, eh non ! je dois l’admettre, ça sera certainement trop difficile pour moi, de plus je ne serais qu’un boulet pour les autres.


On se sépare momentanément, ils suivent ce guide, tandis que Douga m’amène au restaurant en me prenant le bras, ce qui va provoquer de malicieuses réflexions de la part des filles, petites coquines !...  j’esquisse tout juste un sourire, je ne suis plus en état de plaisanter.


Ca sera assise à l’ombre, à la terrasse du restaurant que, calée dans un fauteuil, je vais passer les heures suivantes,  plus immobile qu’une statue, trop peur de vaciller, je ne prends même pas des photos du port bordé de vieilles maisons aux toits de tuiles, aux tons pastel, pourtant si près, si joli ! Douga viendra à trois ou quatre reprises me demander si ça va, plus tard il me donnera une lettre à poster de France, paraît que cette façon de faire est courante….  Le temps passe, probablement plus de deux heures, je n’en sais trop rien….. quoique toujours un peu vaseuse je commence à me sentir mieux, et serais à 80 % de ma forme lorsque Jean-Luc et les autres reviendront.


C’est à partir des photos gentiment offertes par Myriam et Sylvie que j’ai tenté de reconstituer leur balade sur cette île et de vous en présenter un petit reportage, celui-ci est basé sur des renseignements pris sur le GDR, Wikipédia et divers sites officiels.

A travers ces photos, ces informations, en écrivant cette page, j’ai l’impression de l’avoir réellement vue de mes yeux.




Les murs construits en pierre volcaniqueL’histoire de Gorée en quelques lignes : Ile découverte par les Portugais en 1444. Escale commerciale de choix entre les divers continents, elle devient l’enjeu pour les grandes puissances européennes, les Hollandais s’en emparent en 1627, les Français en 1667. Les premiers occupants en étaient des pêcheurs, par la suite l’activité économique y sera florissante, Maisons de l'îlece sont les « signares » femmes métisses mariées à des fonctionnaires coloniaux qui en assurent le développement, avec le commerce de l’arachide, des peaux, de la gomme, de l’or et des esclaves noirs….

A la création de Dakar en 1857, la plus grande partie de ses activités fut déplacée sur le continent, notamment en raison de la construction de la voie ferrée entre Saint-Louis et la capitale sénégalaise et Gorée fut peu à peu abandonnée. L’esclavage lui apporta sa richesse, son abolition en Avril 1848 : la pauvreté. Aujourd'hui le tourisme et ses dérivés constituent ses principales ressources.

Cette île rocheuse de 900m sur 300m, où ne circule aucune voiture, est formée de laves refroidies, comme en témoigne l’utilisation du basalte pour diverses constructions.

Qu’il est bon de se promener tranquillement dans les ruelles ombragées serpentant entre les maisons coloniales aux façades ocre, roses, jaunes, aux volets bleus, colorées par les bougainvillées. Avec des températures tempérées, la végétation constituée de palmiers, de baobabs, de bougainvillées et d’hibiscus contribuent à créer un cadre naturel très agréable.

 


Ruelles fleuries de l'île  Ruelles fleuries de l'île  Maisons de l'île

Mais le temps a fait son ouvrage, plusieurs bâtisses sont menacées, deviennent insalubres, ça sera grâce aux actions concertées de plusieurs personnalités politiques que l’île obtiendra sa classification sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1978. Depuis avec la rénovation des bâtiments et son refleurissement, Gorée commence à retrouver son cachet d’antan.

Elle se modernise et s’ouvre au monde par de nombreux jumelages avec d’autres villes tout autant chargées d’histoire : Drancy en France, Robben Island en Afrique du Sud..

 

Bâtiments délabrés     Bâtiments délabrés

 

Le fort d'EstréesPetite visite guidée.

*Le fort d’Estrées. Du bateau, c’est la première vision de l’île.

Forteresse construite en 1856 par les Français, elle porte le nom du marin qui l’enleva aux Hollandais en 1677. Transformé en prison en 1950, elle renferme aujourd’hui le musée historique du Sénégal.             

*La Maison des esclaves.

Entièrement rénovée par l’association France-Libertés avec l’aide de l’Unesco, c’est Mme Danielle Mitterrand, veuve d’un ancien président de la république Française qui avec Mme Elizabeth Diouf procèdera en 1990 à l’inauguration de ce beau bâtiment rose flanqué d’un élégant escalier à fer à cheval.  L’île disposant des rares bâtiments et vestiges de cette époque tragique encore debout, cette maison demeure un « lieu privilégié de mémoire et de méditation sur la folie des hommes » qui dura trois siècles.

La réalité quant à la fonction de cette maison a fait couler énormément d’encre, les historiens n’étant pas d’accord entre eux. Je vous en relate une version, celle qui donne tout son sens au symbole mondial de la traite négrière.

Au rez de chaussée, 100 à 200 esclaves étaient emprisonnés dans des cellules insalubres, avant d’être triés et embarqués, sur des navires transatlantiques à destination de l’Amérique et des Antilles, pour être vendus comme de vulgaires marchandises, ces esclaves travailleront alors dans les plantations de canne à sucre, coton et café. Ils sortaient par la « Porte du Voyage sans Retour » sur un ponton sur pilotis, ceux qui tentaient alors de fuir n’avaient aucune chance, se faisant dévorer par les requins attirés par les cadavres de ceux qui, morts dans les cachots, avaient été jetés à la mer.

Les familles étaient séparées, cellules pour hommes, femmes, enfants, une « chambre de pesage » ainsi qu’un « cachot pour récalcitrants ». Le riche exploitant qui les achetait avait droit de cuissage. Dans la cellule réservée aux hommes, dans 2,60m sur 2,60m, 15 à 20 personnes étaient assises le dos contre le mur, des chaînes au cou et aux bras, ils n’étaient détachés qu’une fois par jour pour leurs besoins, et vivaient dans un état d’hygiène insupportable .Ils devaient peser au minimum 60 kgs, sinon ils étaient gavés comme des oies pour ne pas perdre leur valeur marchande....

 

Cachot des récalcitrants       La maison des esclaves rénauvée

 

 

Photo de Boubacar Joseph NdiayeAncienne gravureA l’étage, vivaient leurs exploitants, leurs bourreaux. Aujourd’hui ces pièces sont transformées en salles d’exposition avec gravures d’époque (provenant pour certaines du Musée de Nantes, qui fut au 18ème et 19ème le  plus grand port négrier de France…….)

En 1958, l’état acquiert cette Maison des Esclaves et nomme Boubacar Joseph Ndiaye en 1962 conservateur, il le restera jusqu’à sa mort en 2009. Pendant près de quarante ans il présentera avec passion « sa » maison et « son » histoire à des centaines de milliers de touristes et  célébrités de la planète venus se recueillir, à tous les monarques et présidents en visite officielle (Le pape Jean-Paul II qui demandera pardon à l’Afrique en 1992, James Brown qui déclarera « Maintenant, je sais d’où je viens », Bill Clinton, Nelson Mandela Statue de la Libérationqui demandera à s’isoler à l’intérieur d’un cachot ……)

 

* Dans un jardin à coté de cette maison on peut y voir une statue symbolisant la Libération des esclaves.

Réalisée et offerte en 2002 par des Guadeloupéens, elle représente un homme brandissant ses chaines, une femme le serrant dans ses bras, tous deux debout sur un djembé, ce tambour avait une grande importance dans les plantations, il permettait aux esclaves de communiquer entre eux dans un langage connu d’eux seuls.

Sur un panneau à coté on peut lire «  Les Frères guadeloupéens à leurs Frères d’Afrique »

 

      En bordure du jardin d’Adanson :

      *Le Centre culturel de Gorée en hommage à Ndiaye, solide bâtisse de pierre basaltique noire. Ce centre fonctionnel depuis novembre 2005 a permis la création d’un espace ouvert à la formation de différents corps de métiers (électricité, maçonnerie, plomberie…) et à la création artistique, mais aussi à la musique et au cinéma (spectacles vivants, théâtre, manifestations culturelles)

 

Centre culturel    Centre culturel

     Voici la place du Gouvernement, y est alignés de nombreux bâtiments (la première chapelle portugaise, l’ancienne maison du colonel Schmaltz, gouverneur français du Sénégal, un des rares survivants du naufrage de la Méduse, l’hôpital militaire, une petite mairie, le palais du gouverneur qui dans un piteux état ne demande qu’à être restauré)

        *Le monument dédié aux 21 médecins et pharmaciens qui donnèrent leur vie en combattant l’épidémie de fièvre jaune de 1878.


Palais du Gouvernement    Statue en hommage aux pharmaciens et docteurs morts pendant l'épidémie de peste

Atelier d'un peintre sur sable

 



    L’atmosphère de cette île sans voiture, aux façades couleur pastel, au climat agréable ont conduit de nombreux artistes à s’y établir.

Gorée est connue pour ses peintures « fixés sous verre » et plus humblement ses « peintures sur sable »

       Voici l’atelier de l’un d’eux installé dans une petite maison à semi enterrée, cet artisanat hautement touristique consiste à apposer du sable différemment coloré, sur une plaque de bois encollée, produisant ainsi motifs et portraits.


 



Peinture sur verre  Peinture sur sable  Ustensiles pour la peinture sur sable

 

L'église Charles Borromée

 * L’église Saint Charles Borromée est avec la « maison des esclaves » l’un des deux édifices sacrés de Gorée. Cette bâtisse fut construite en 1830 par l’Ordre de Malte en remplacement de celle qui fût brulée pendant la nuit de Noël 1799, au moment de la reprise de l’île par les Anglais.

Et pour finir la visite de cette île, une petite montée au

 Castel, situé à l’extrémité sud sur une colline de basalte culminant à 30m. Le chemin d’accès est bordé de toiles réalisées par les artistes peintres de l’île. Le sommet offre un magnifique panorama sur l’île, Dakar et l’Océan. On peut y voir :

 *Le mémorial de Gorée inauguré en 1999. Bill Clinton en posa la première pierre.

  D’une hauteur de 16 mètres, il est composé de deux voiles, la première dressée au vent symbolise l’Afrique de la diaspora noire américaine (migration d’une ethnie vers plusieurs pays) la deuxième couchée au sol représente l’Afrique restée sur place. L’Unesco désapprouvant ce mémorial qui d’après eux affecte l’authenticité du site, de par ses matériaux et sa monumentalité, a demandé à ce qu’il soit démoli et reconstruit à une plus grande échelle sur le site des Almadies à Dakar.

Expositions de tableaux   Mémorial de Gorée

 

Les canons du castel* Ainsi que deux énormes canons français de 14 kms de portée, amenés d’un cuirassé en 1935 pour défendre le port de Dakar. L’histoire dit que la seule fois où l’un d’eux servit sera en 1940 pour couler le « Tacoma » bateau anglais, donc allié !....

Gorée c’est aussi un lieu de refuge, de détente pour les Dakarois qui quittent la capitale bruyante et tentaculaire pour y retrouver un havre de paix. Refuge des expatriés à la retraite, des peintres et des sculpteurs sénégalais, des vedettes du « show biz » Plusieurs séquences de films ont été tournées dans ce cadre photogénique. (L’histoire d’Adèle H – Les Caprices d’un fleuve – Little Senegal)


****

* 13 heures, l’heure habituelle du déjeuner  «  Chez mon cousin » nous dit Douga, déjà qu’Omar Sy, l’acteur du célèbre film « les Intouchables » est lui-aussi son cousin !.... après tout, pourquoi pas !... :  ils portent le même nom, cet acteur est né d’un père sénégalais et en y regardant de près, on pourrait y trouver une ressemblance….

   Douga nous met l’eau à la bouche... Chez « Ann'Sabran » ça devrait être « crevettes sautées à l’ail » une des spécialités des restaurants de Gorée, et « brochettes de poissons » mais hélas !  les crevettes, malgré sa protestation, seront remplacées par des crudités, nous aurons tout de même des bananes flambées comme dessert. 


Ce déjeuner a un air de nostalgie, c’était la dernière visite, le dernier repas, je sais bien que tout voyage a une fin, mais nous étions si bien tous ensemble, quoique à cet instant précis je ne regrette pas d’être sur le retour !... Myriam au nom du groupe, donne à Douga son pourboire, il nous remerciera et fera une petite synthèse de cette semaine passée avec nous, il espère avant tout nous avoir satisfaits et donné l’envie de revenir au Sénégal. Puis il nous surprend et nous met mal à l’aise en sortant, d’un air déconfit, cette phrase : « Je sais que vous avez été déçus par les sacs de plastique jetés Le restaurantpartout » je peux comprendre qu’il en a sans doute un peu honte, on lui bafouille une banale et insignifiante réponse. 


Il nous confiera aussi que lorsqu’il sent des tensions, de l’animosité au sein d’un groupe, le chauffeur et lui  s’écartent pendant les repas (courage, fuyons !....) ce qui me semble-t-il, donne un sens à sa question posée dès notre arrivée « Etes-vous amis ou de la même famille ? »  hors dans notre cas, les repas furent des vrais moments de bonheur partagés entre nous et avec eux. Si on devait se donner une note pour l’entente, la bonne humeur, la cordialité, la solidarité, je dirais sans hésiter 20 sur 20.


J’espère qu’un jour, Douga lira ce récit et que même s’il voit beaucoup de touristes, il se souviendra de nous. Il avait été d’abord surpris puis à priori intéressé lorsque qu’il a compris que le reportage de ce voyage fait en sa compagnie pourrait être lu par le monde entier, selon Jean-Luc !...  avec en bonus quelques photos de lui, mais je suis consciente que les Sénégalais n’ont pas les mêmes possibilités que nous en matière d’Internet, il sera d’ailleurs étonné d’apprendre qu’on en était tous Les gamins dans l'eauéquipé.


Le déjeuner terminé, nous nous dirigeons vers l’embarcadère, et là nous voyons un curieux spectacle : lorsqu’une chaloupe est sur le point d’accoster, des gamins se jettent dans l’Océan, ils nous font peur tant ils sont  près de la coque du bateau ! Une fois dans l’eau ils crient «  pièce dans l’eau, pièce dans l’eau » à l’intention des nouveaux arrivants, c’est une compétition à qui récupérera ce butin, ils resteront ainsi à leur poste…. jusqu’à que la chaloupe repartira avec ceux qui quittent l’île, leur offrant une autre possibilité de récupérer des pièces.   Rituel touristique, forme de mendicité ?....


Il est un peu plus de 16 heures lorsque Zal arrive à l’aéroport, mais l’accès au parking lui est interdit, il nous « déposera »   nous et nos valises,  devant la porte d’embarquement, comme des baluchons, les gardiens  lui demande de faire fiça…. Et ça ! c’est une mauvaise note  que j’attribue à ce pays à l’hospitalité légendaire, nous aurions aimé prendre le temps de dire adieu à Zal, nous en avions la possibilité, ce fut fait sur le macadam à une vitesse express, quant à Douga, il ne pourra guère nous consacrer que quelques minutes de plus, ils n’ont, semble-t-il, pas le droit d’entrer dans l’enceinte de l’aéroport.

« Et comment on va se débrouiller avec nos billets ? »
    « Vous êtes grands, vous allez bien y arriver tout seuls !....»

     Ce seront ses dernières paroles,  un échange d’adresses avec Zal, une ultime bise à Douga et nous pénétrons dans le hall, le voyage est fini…...…

La fiche de sortie du territoire remplie, nous nous présentons ensemble pour l’acquisition de nos billets ce qui fera que nous serons réunis dans l’avion.  La douane franchie, les index enregistrés de nouveau, des fois qu'on les aurait oubliés !.... chacun trompe l’attente comme il peut, certains font des emplettes dans les « duty free »… le décollage à bord d’un airbus A 321 n’étant prévu qu’à 19h30.

Après le dîner, extinction des feux, les 5 heures de vol passent très rapidement, le sommeil l’emportant parfois. 

Atterrissage à 1h30 du matin, il fait 5 ° à Nantes et il pleut ! nous dit le pilote. Bienvenue en France !.... L’aéroport à cette heure  est glacial, lugubre, Jean-Pierre toujours aussi serviable charge toutes les valises sur un même caddy, nos correspondants sont tous là, nous nous embrassons, le cafard n'est pas loin ! mais nous  nous promettons de s’écrire, peut être de se revoir.. 


J’aurais dû être déposée à 800 m de mon domicile, au « point ralliement » mais je demande à mon chauffeur de bien vouloir me laisser devant ma maison,Douga, Zal et nous.  je ne me sens pas trop à l’aise pour traîner ma valise par ce froid, seule dans cette parfaite obscurité, en ayant encore par ci, par là, quelques étourdissements. C’est ainsi qu’à 2h30 du matin je m’apprête à me glisser sous les draps glaciaux, alors que pour la plupart de mes compagnons, je sais qu’ils ont encore entre 4 et 5 heures de route.

Que dire de plus sur ce voyage, vous l’avez certainement compris en lisant ce reportage, j’en fus ravie, un guide qui a pris plaisir à nous faire découvrir son pays, ses compatriotes, charmant et séducteur il m’aura fait  passer un très bon moment, un chauffeur sympathique, serviable, des compagnons de route adorables, le mot n’est pas trop fort… avec chacun leurs personnalités propres, certains discrets, tranquilles, d’autres plus blagueurs ou volubiles, mais tous courtois, attentionnés, aimables.

Merci à vous sept : Nicole, Monique et Jean-Claude, Myriam et Jean-Pierre, Sylvie et Jean-Luc, sans oublier Douga et Zal, d’avoir grâce à votre gentillesse fait que ce voyage fût ce qu’il fût. Merci aussi d’avoir pris soin de moi pendant cette laborieuse journée, pour les photos que vous m’avez fait parvenir au retour et de me permettre de les poster sur ce site.

Quant à mes vertiges, ils me « titilleront » encore une quinzaine de jours, seulement de petits étourdissements lorsque je bougeais trop rapidement la tête, sans aucun rapport avec mon malaise du matin, j’ai mis ça sur le compte de la « Malarone » médicament contre le paludisme qu’il a fallu prendre encore huit jours après le retour, quoique j’en avais déjà pris deux fois lors de précédents voyages.

 

Impressions du voyage :

v
Les gens  Ce qui m’aura le plus marquée : la rencontre avec la population, j’ai été séduite par la gentillesse de l’habitant, peut-être il est vrai ! facilitée par l’emploi de notre langue, j’ai aimé les marchés colorés, la rencontre avec ces familles sérères, peuls, cette soirée sous une tente mauritanienne autour d’un verre de thé, la maternité,  l’école, mais impressionnée par l’extrême misère surtout dans le quartier des pêcheurs de Saint-Louis.
v
Cuisine : Que c’était bon ! très souvent à base de poissons et de crustacés
v
Paysages. Quoiqu’il y ait eu les parcs et les réserves, la brousse et ses baobabs, le désert de Lompoul, le lac rose ... ce n’est pas à travers ceux-ci que le Sénégal m’aura plus particulièrement séduite (peut-être aussi un peu blasée !...) par contre j’ai adoré toutes ces petites structures locales disséminées au milieu de jardins exotiques, qui nous ont servi d’hôtel, reproductions de l’habitat rural recouvertes de chaume, sans télé.... l’électricité distribuée avec parcimonie, sans oublier la mémorable nuit sous la tente dans le sable 
v
Les monuments : La gigantesque, luxueuse et splendide mosquée de Touba.
v
Mes regrets : Dans cette ambiance si agréable : ne pas avoir envisagé un voyage plus long, il restait tant de gens à rencontrer et de villages à découvrir...  dû dire non à Zal lorsque si gentiment il me proposa de m’emmener au village du Lac Rose.... d'avoir loupé la visite de Gorée... les 3 jours d'absence de Monique et Jean-Claude,  et je vais terminer sur ces quelques mots à prendre avec beaucoup.. beaucoup … d’ humour et de dérision : « Avoir laissé un mari sénégalais là-bas !... »   « On va sortir les mouchoirs » dira la facétieuse Myriam  


Cette page en version imprimable

                   Merci


Voila ! avec cette page le reportage de mon voyage dans cette sympathique contrée d’Afrique Noire est terminé, j’espère que celui-ci vous aura plu, peut-être donné envie d'y aller !
      Ne manquez pas, à partir du menu de gauche, de jeter un oeil sur les 12 diaporamas correspondants.

 

Passionsvoyages

Un livre d’or est à votre disposition pour vos commentaires ou questions. Merci d’avance et bonne balade !