Dimanche 8 Décembre 2019.
Nous quittons l’hôtel de Huè dès 7h30 en direction de Hoï An, la halte prévue pour ce soir
Xin Chào
Lorsque l’un d’entre-nous s’étonne de voir tous ces gens manger ainsi, assis sur des petits tabourets, et de si bonne heure, Chû nous explique :
« L’école commence dès 7 heures et à cause des bouchons, les parents partent de chez eux dès 6h30. Ils n’ont pas eu le temps de prendre leur petit déjeuner. Ca peut être aussi des ouvriers qui viennent en ville construire des routes et des immeubles, et qui n'ont loué qu’une petite pièce. Le bol de soupe vendu ici coûte 20000 dongs (0,80€) plat nourrissant avec du vermicelle, de la viande de porc ou de bœuf. De 6 et 9 heures, la dame en vend entre 100 à 150, avec un bénéfice de 0,50€ par unité, elle ne paie ni impôts, ni taxes, ni loyer, alors voyez combien elle gagne ! alors qu’à coté des restaurants peinent à survivre avec les salaires du personnel, l’eau, l’électricité, la location de l’emplacement et…. l’enveloppe pour éviter le contrôle sanitaire »
Car, oui beaucoup de choses au
Vietnam se règlent en dessous-de-table !
Parlons un petit peu de météo ! En Juillet et Août la mousson apporte d’importantes pluies soufflées par l'Océan. Puis le sens du vent va s’inverser, c'est la mousson d'hiver avec des vents soufflant du pôle vers l’Equateur, après avoir traversé des pays froids et secs, comme la Sibérie, la Russie ou la Mongolie. A l’époque, les bateaux avançaient avec les voiles, les commerçants européens ou japonais arrivaient poussés par les vents de la mousson d’hiver. Ils restaient ici 6 mois, le temps de vendre leurs marchandises, d’acheter des produits locaux, et attendaient pour repartir les vents de la mousson d’été, c’est lors de ces longues périodes qu' ils ont construit beaucoup d’entrepôts, de temples.
Nous sommes à présent sur la route Mandarine, longeant la cordillère Truong Son, Dat se dirige à présent vers le Col des Nuages, (Van Hai) point culminant de ce massif à 476 mètres. Aujourd’hui un tunnel rectiligne permet de franchir cette montagne beaucoup plus facilement. Celui-ci est interdit aux scooters, aux citernes, aux transports d’animaux, c’est pour cela que l’on aperçoit un camionneur qui arrose au jet d’eau ses cochons, acte tout à fait banal et courant. « Imaginez ces bêtes lorsqu’il fait de 30 à 35° » Par contre cette route de montagne est conseillée pour les touristes qui y découvrent de superbes paysages.
On
voit de temps en temps une ligne jaune signifiant la traversée d’un tronçon de
la piste Ho Chin Minh qui parcourait les jungles. « Regardez à gauche,
un autel, érigé en mémoire des morts d’un accident »
Nous ne nous
arrêtons pas au Col des Nuages, peut-être n’y avait-il rien à voir, à part sans
doute une jolie vue !
« Tiens, voilà une église,
ici c’était un village français, à coté c’est le bistrot dans lequel les hommes
patientaient pendant que leurs femmes étaient à l’église ! »
Deux policiers arrêtent le bus « Aucune inquiétude, nous dit Chû, ça va
s’arranger avec quelques gros billets dans l’enveloppe !..... »
ça c’est lui que le dit, c’est peut-être plus nuancé !
La ville de Da Nang, 30 kilomètres après le col est une ville importante, la troisième du Vietnam avec un million d’habitants, et une base idéale pour rayonner dans une région attractive, belles plages bordées par la Mer Orientale, et pas moins de trois sites inscrits au Patrimoine de l’Unesco dans ses proches environs : Hué, que nous venons de visiter, My Son, un important site archéologique comportant des temples construits en briques à partir du Vllème siècle, et Hoi An que nous allons découvrir cette après-midi.
Sa traversée aurait pu passer inaperçue si ce n’est qu’on franchit la Han sur
une drôle de route, le « Pont du Dragon » long de 666 mètres. Les
samedis et dimanches soir à 21 heures, il offre un sympathique spectacle, illuminé
de diodes luminescentes, il change de couleur et crache alors du feu et de
l’eau. Il est un peu tôt pour ce spectacle, dommage !
Nous continuons et arrivons
bientôt en bord de mer Orientale, surtout ne l’appeler pas mer de Chine, vous
vous souvenez de l’indignation de Chu !
Le court arrêt sur cette plage va permettre à chacun de profiter, soit de se tremper les pieds, soit de ramasser une poignée de sable blanc, ou tout simplement profiter de la jolie vue, dommage que les tours modernes de Da Nang, se soient élevées si près de cette plage, modernité oblige !
Ais-je la berlue ! car là bas à l’horizon j’aperçois une statue blanche qui paraît posée sur les flots, non, non ce n’est pas un mirage ! c’est celle d’un bouddha de 67m de haut, d’un blanc immaculé qui a été construit sur une route de la péninsule en face, l’effet avec la brume de mer est saisissant.
A présent, Dat longe des rizières remplies d’eau, où les bœufs cherchent leur nourriture, bien souvent les pattes dans la flotte.
Classée
par l’Unesco, l’ancienne ville de Hoï An (point N° 11 carte itinéraire) est à
certains moments de la journée, fermée à la circulation, pour préserver les
nombreux ouvrages classés, aucun véhicule motorisé n’est alors autorisé à
circuler. C’est pourquoi nous nous sommes levés de bonne heure, afin d’y parvenir
avant 11h30. Dès les abords de la ville franchie, j’aperçois des femmes
assises sur leur petit tabouret, près de leurs marmites, qui attendent le
client pour le traditionnel bol de soupe.
Cette ville de 120 000 habitants est connue pour son pont couvert japonais, son ancienne ville où 844 bâtiments et maisons sont classés à l’Unesco, mais aussi pour ses nombreuses boutiques de tailleurs de soie, sans oublier ses lanternes qui sont le symbole de la ville et qui lui donne ce nom « la ville aux mille couleurs »
C’est un sous un dais de lanternes que nous arrivons au restaurant Ngo Tuyet. Comme bien souvent dans les pays asiatiques, toutes sortes de plats sont proposés : soupe au poulet, nouilles sautées, (le Mi Quand, spécialité locale) beignets de porc, poisson frit, aubergines, riz blanc, dessert.
Du restaurant, nous allons à pied visiter « Thàng loï soierie » l’un des innombrables ateliers de la soie que comporte cette ville. Chû nous a prévenu « Ici ça coute environ 9 à 10€ le foulard, mais c’est de la qualité, ne comparez pas à un que vous pouvez trouvez à 1€ dans la rue, mais qui vient de Chine »
Une hôtesse parlant français nous souhaite la bienvenue, elle
commence par un tout petit atelier où l’on élève les vers à soie. Dans de
grands paniers plats, j’aperçois les bébés de quatre jours, à qui on donne
des feuilles de muriers coupées pour être plus facilement mangées, et ce
pendant trois heures durant trois jours.
C’est alors qu’on plonge les chenilles dans l’eau bouillante
pour les tuer et en extraire le cocon dont on tirera le fil de soie.
Voici
quelques métiers à tisser, puis rapidement on arrive
à un atelier ou les femmes travaillent à l’élaboration de magnifiques tableaux
brodés de fils de soie, je suis admirative devant leur talent et la beauté de
leur art. Sur les murs de nombreuses toiles sont proposées à la vente. L’hôtesse
nous montre comment reconnaître de la vrai soie de la fausse, tout simplement
en la confrontant avec un briquet, si ça brule, c’est que c’est faux !
Et, mais pouvait-il en être autrement, on termine par la boutique où on passe beaucoup de temps. Un grand choix de robes et de costumes présentés sur mannequins, ceux-ci nous paraissent plutôt démodés, mais qu’importe puisqu’ il nous est aussi proposé des foulards, des nappes, des draps, des tableaux, et le must : vous faire faire une robe ou tout autre vêtement sur mesure en moins de temps qu’il faut pour le dire !
« Tous les modèles que vous voyez ici sont fabriqués par nos tailleurs, vous pouvez différencier la soie sauvage à sa surface, il y a plein de nœuds. Vous pouvez consulter les modèles, feuilleter le catalogue, acheter du tissu au mètre, C’est l’occasion de faire un cadeau pour Noël » Pas folle la guêpe !.... l Cette commande sera remise le soir même, voir le lendemain matin à l’hôtel. « Ca c’est sûr », nous dit-elle. Pendant que certains achètent ou se font prendre les mesures, les autres sont conviés à s’asseoir autour d’une tasse de thé.
La sortie se fait en passant devant
l’atelier de confection, aujourd’hui dimanche, seules quelques personnes sont
derrière leur machine à coudre, peut-être aussi pour confectionner la commande du
jour ! puis par l’atelier des lanternes. L’explication nous en est donnée
rapidement, presque expédiée, pas le temps de poser des questions. « On
utilise des tiges de bambou, matériau solide et flexible pour faire la carcasse
de la lanterne, après on va coller le tissu, de la pure soie, couper le surplus
sur le coté. La lanterne peut être pliée comme un parapluie, c’est plus facile
pour être emmenée. Vous pouvez ici rassembler vos achats. Merci
Messieurs-Dames ! » Et zou…… en une cinquantaine de mots tout est
dit !..
Mais j’ai trouvé depuis une vidéo
qui explique un peu mieux comment sont réalisées celles-ci. Ce savoir ancestral
est commun à tous les habitants de Hoi An, qui regroupés en une quarantaine d’ateliers,
exportent vers plusieurs pays.
Ce bambou, exvlusivement local, un garant de qualité, est taillé en tiges qui sont dans un premier temps
trempées pour enlever les termites. Les tiges sont ensuite
perforées à chaque extrémité, puis enchaînées sur un fil d’acier, et enfin
assemblées autour d’un socle.
L’ouvrier façonne la forme voulue à la main. Puis vient l’étape du collage de la soie fine, travail qui demande
une compétence chevronnée, des ouvriers prudents et minutieux. Chaque tige est
enduite de colle, le surplus de soie est alors coupée précautionnement. Les
lanternes sont de couleurs et motifs différents, rouge : la chance, jaune :
le bonheur, bleu : espoir et vitalité. Aujourd’hui elles sont
démontables, les rendant ainsi plus faciles à transporter, il s’agit là d’une
créativité pour promouvoir le produit traditionnel.
Les lanternes présentées ici sont
en tissu uni ou imprimé. L’achat est tentant, oui mais pour quelle
utilité ?
C’est donc, suivant les conseils de Chû, le Kway sur le dos que je m’apprête à visiter cette singulière ville, dont le centre est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999. Celui-ci sera plutôt un encombrement inutile, car aucune goutte d’eau ne viendra perturber la promenade.
Faifo, ancien nom de Hoi An, ville se trouvant dans la région centre du Vietnam, fut deux siècles durant, le plus grand port commercial du pays. La ville connut une intense période commerciale avec les Européens, hollandais, anglais, français et portugais. On y écoulait de la soie, du thé, des épices, de la porcelaine et de la laque. Ces marchands, qui d’abord effectuaient le long trajet au gré des moussons, finirent par s’installer et construisirent de riches demeures, c’est ainsi que des quartiers japonais, chinois et français se dessinèrent, chacun vivant selon ses us et coutumes, mais qui inévitablement vinrent à se côtoyer.
Les immigrants chinois, en plus grand nombre, bâtirent des maisons communes, où ils pouvaient se retrouver pour le culte de leurs ancêtres.
La décrépitude a menacé un temps ce patrimoine unique, la révolte des Tay Son n’avait-elle pas endommagé gravement la ville ! De plus l’ensablement de la rivière sonna le glas du transport maritime, empêchant toute navigation autre que celle des barques et des sampans. Mais au début des années 1990, d’importants travaux de rénovation des édifices historiques ont été entrepris, c’est ainsi que 844 sites de grand intérêt ont été recensés tels que ponts, puits, pagodes, sanctuaires, temples, et maisons particulières ou communes.
Le
pass obligatoire, valable 24 heures, donne accès (au choix) à 5 des 22
monuments que compte la ville. Franchir ce « pont pagode japonais » (Chùa Cầu) est déjà à
lui seul une épreuve, tant il y a de monde ! « Des gens du Nord »
dira
Chu ! faut dire aussi qu’on est dimanche.
Plus tard dans l’après-midi,
comme si les piétons ne suffisaient pas ! nous devrons faire attention à
ne pas se télescoper avec un de ces nombreux « cyclo-pousse » car ceux-ci promenant surtout des japonais,
slaloment entre les passants.
ìPont-pagode japonais. Ce pont de
bois sombre, couvert et sculpté de motifs élaborés, fut construit en 1593 pour
enjamber un des affluents du fleuve Thu Bon, sa construction demanda trois
années, depuis l’année du Singe (Thàn Hàu) à celle du Chien (Th En Câ) d’où la
présence de part et d’autre du pont, d’un couple de statues en bois de ces
animaux totems.
Long de 18 mètres et large de 3 mètres, reposant sur
des voûtes de pierre, c’est l’un des plus vieux ponts du Vietnam et
certainement l’un des mieux conservés.
C’est la communauté commerçante japonaise désirant relier son quartier situé à
l’Est de la ville à celui de leurs amis chinois situé à l’ouest qui fut
l’initiatrice de ce pont légendaire. Son image est
représentée à l’arrière du billet de 20 000 dongs.
A peine le pied posé sur le pont que Chû nous amène voir une pagode située tout de suite sur la gauche :
ì Pagode. Celle-ci édifiée un siècle
plus tard par les Chinois et les Vietnamiens, est consacrée à Bac De Tran
Vu, un mandarin taoïste chinois
très respecté. Elle porte sur son fronton une grande pancarte
avec trois caractères chinois « Lai Vien Kieu » (pont pour le
voyageur qui vient de loin). Depuis plus de 400 ans, la pagode du
pont connaît une énorme vénération populaire sacrée, de la part des habitants
et des touristes. Une effigie de la divinité domine l’autel.
Depuis le milieu du pont, me calant derrière deux chinois, en espérant qu’ils ne bougent pas … je réussis à
immortaliser la romantique rivière et la passerelle d’où il est plus aisé de
photographier le pont de face.
ì Höi Quàn Trieu Chàau. Maison
commune de la congrégation chinoise de Chaozhou. L’attrait de cette maison, datant de 1752, réside dans la splendeur de
ses sculptures sur bois. Cependant, la première
chose qui m’attire, c’est cette statue de deux dragons installés dans un bac,
devant la maison, telles des fleurs dans une jardinière. Pour le chinois, le
dragon symbolise la continuité, la puissance, la stabilité et la prospérité. Je
retrouverais également ceux-ci dans la maison commune de la congrégation chinoise
de Hainan. A la suite de Chû, je pénètre dans :
ì La maison Tan Ky. Cette demeure, cette maison-tube d’un riche marchand fut la première
maison de Hoi An classée monument historique en 1985. La plupart
de ces maisons classées sont encore habitées par les descendants de leur
fondateur. Celle-ci s’inspire d’influences chinoises et
d’éléments japonais.
A l’intérieur, j’aperçois beaucoup d’objets,
antiquités, porcelaines, chaises, tableaux et colonnes incrustées de nacre. La
maison construite en bois de jaquier n’a pas de fenêtre, la lumière entre par
la cour, appelée puits de lumière. Le devant, par lequel nous
sommes entrés, s’ouvre sur la rue Nguyen Thai Hoc et sur un magasin, quant à
l’arrière, il donne sur la rive du fleuve, cette disposition était prévue pour importer
facilement les marchandises.
Mais souvent, trop souvent, le fleuve poussé par
des vents violents, sort de son lit et inonde la ville, des petites plaques
dorées indiquent le montant de ces crues, celle de septembre 2009 n’a pas été
tendre, quant à la plus récente, elle ne date que de Décembre 2016. Le moins
que l’on puisse dire c’est qu’en fin d’année ça craint ici !...
Quoique nous
ne sommes que le groupe, on a dû faire fuir les chinois, pardon
les gens du Nord… ! nous sommes
encore trop nombreux dans cet espace contigüe, impossible de prendre des photos
correctement et c’est bien dommage !
Sortant par l’arrière de la maison Tan Ky,
je me retrouve sur les bords du fleuve, où sont amarrés des bateaux de pêches
ornés de lanternes, sans doute dans l’attente du client à balader. Ici changement
de décor, ce sont plutôt des maisons coloniales, françaises peintes en ocre
jaune, les balcons couverts et les volets à persiennes animent les façades.
Sur
ma droite, j’aperçois le pont des lumières, superbe pont façon style japonais, orné
il va sans dire ! de lampions, la berge d’en face est bordée de palmiers.
A cet instant je rêve d’un hôtel au cœur de ce
quartier, que de belles choses j’aurais alors pu voir à la nuit tombée !
en me promenant depuis ce pont jusqu’au marché, temples illuminés, rue
constellée de milliers de lanternes allumées, hélas celui-ci est à 5 kilomètres
du centre-ville, alors wouaalou… sans doute n’était ce pas possible de nous y loger
tous, c’est tout de même un de mes profonds regrets..
Mais il n'est pas question que je me laisse envahir par l’insatisfaction et je continue la visite !
ì La pagode Phuc Kien, cette maison commune, financée par des marchands qui avaient fui la
province chinoise après la chute de la dynastie Ming en 1644, abrite un temple
dédié à Thien Hau, déesse de la mer et protectrice des navigateurs. Un
superbe porche de brique rose, reconstruit en 1794 ouvre sur une large terrasse
arborée et fleurie de frangipaniers.
Pénétrant dans la pagode, j’aperçois deux belles fresques
en relief, l’une d’elles représente le combat entre Ming et Mandchous.
Parmi les nombreux autels, le principal consacré à cette déesse est gardé par deux êtres singuliers, dont la vue et l’ouïe portent à mille lieux : Thien Ly Nhan et Thuan Phong Nhie, avec ces dons exceptionnels ils pourront prévenir la déesse si un naufrage se produit. A droite de l’autel, une maquette réalisée au 1/10ème représente une jonque chinoise du 17ème siècle, semblable à celles que les Wing empruntèrent pour quitter la Chine et arriver au Vietnam. Un autel est consacré aux Pères fondateurs, représentés assis.
Chû nous demande d’écrire nos souhaits sur une étiquette, puis il va solliciter, ben non ! pas moi puisque je filme …. à Chantal de bien vouloir allumer un énoorrme bâtonnet d’encens, roulé en spirale, ce serpentin cônique qui me fait penser à une cage d’oiseau va se consumer ainsi pendant une semaine et réaliser nos souhaits, enfin espérons le !… Une fois allumé, il est accroché au plafond avec tous les autres, il y en a déjà quelques uns…… l'odeur d'encens m'enivre.
ì Hainan Assembly Hall. Des immigrants de l’ile chinoise de Hainan firent bâtir cet édifice en 1875 en mémoire à 108 compatriotes accusés à tort de piraterie et exécutés par les Vietnamiens en 1851.
La visite du centre historique de
Hoi An est terminée, disposant d’un peu de temps, je vais aller, avec Cécile fouiner
du coté d’un magasin de lanternes, mais l’invasion des scooters dans cette
ruelle et la distribution à volonté de gaz d’échappement nous rebutera, c’est donc vers le marché que nous attendons la
reconstitution du groupe, tout en regardant tranquillement ces femmes qui proposent
du maïs grillé, ou des crêpes au Nutella !
Voici des paysannes qui portant traditionnellement les
paniers, ont bien l’intention de monnayer leur image, car elles scrutent le
moindre appareil photo !... les prendre de face sera mission impossible.
De retour dans le bus, Chû nous donne des détails sur ce massage au SPA qu’il avait proposé la veille. « L’hôtel est à 5 kms, ce sont des petites navettes qui vont venir vous chercher et vous ramener. Le massage qui va durer une heure, commence par un bain de pied dans de l’eau tiède accompagnée de sel, de gingembre et d’autres plantes médicinales, sur vos pieds gonflés, ça va vous faire beaucoup de bien. Ce sont des masseuses diplômées qui vont vous masser du bout des doigts, la tête, les jambes, les pieds, elles vont commencer avec des huiles essentielles, puis avec des pierres chaudes, et enfin avec des aromates. »
Ce massage que vante Chû va coûter, à ceux qui le souhaitent, la modique somme de 20€, comprenant 3€ de pourboires pour les masseuses, 2€ la navette A/R, et 15€ le massage. Il va nous accompagner, car petit malin, il nous confie que si 10 personnes s’inscrivent, il aura son massage à demi-tarif …vrai, pas vrai ?...
Et nous arrivons à l’hôtel Aurora de Hoi An. Juste le temps
de prendre une douche, et d’ouvrir la fenêtre pour profiter un instant de cette
superbe vue découverte depuis ma fenêtre, que nous retrouvons Chû à l’accueil
pour nous accompagner au salon de beauté Aly. Car oui ! je m’y suis
inscrite, ça sera pour moi une première.
Je dois admettre que j’ai tout de même une petite appréhension, je n’ai pas pour habitude qu’on me lave les pieds, ni m’on que triture ainsi, bon on verra bien ! et ne suis-je pas en de bonnes mains !
Nous sommes six par salle, nous confions nos vêtements à la
masseuse, qui les plient avec soin et les posent sous sa table, et c’est
parti ! allongée sur la table de massage, la tête dans le trou, la jeune
femme va y aller avec fermeté de ses mains expertes, dénoue là où ça fait mal,
les agréables odeurs des huiles flottent dans l’air, une musique d’ambiance
nous relaxe. L’heure est passée sacrément vite, pas une de nous n’a émis un
son, à croire qu’on a apprécié, pour un peu j’en redemanderais ….. Un thé,
quelques gâteaux, le règlement et on repart vers l’hôtel pour retrouver nos
compagnons et accessoirement y dîner, il est un peu plus de 20 heures.
Ce soir, il va falloir préparer les mouchoirs, car demain, nous dirons au-revoir à Dat qui nous a accompagnés durant ces sept jours, toujours là pour mettre le petit tabouret en bas de ses marches, a nous aider à descendre du car en nous tenant la main. Dat un chauffeur souriant, comme j’aimerais souvent en avoir.
Car demain, nous nous envolons vers d’autres cieux, quoique restant au Vietnam, nous prenons l’avion pour Saigon, il y est annoncé 32°, ça va chauffer !..
Bonne nuit A demain !