Mercredi 19 Septembre 2018. La nuit a
été paisible, bercée cette fois par les eaux paisibles du fjord Akureyri, où
l’Ortelius s’est amarré hier en début de soirée, et c’est le jour à peine levé
qu’il est entré dans le port. (point N° 16 carte itinéraire)
Cette ville, la 4ème
d’Islande, avec ses 18000 habitants se réveille à peine, l’église
magistralement illuminée contraste dans ce paysage encore bien sombre. Nos
guides sans perdre de
temps ont déjà descendu nos
bagages. Mon sac est-t-il bien là ? depuis le pont je le scrute, essaie de
le repérer. Ca me fait bizarre: voir un quai… j’ai comme l’impression d’être
partie depuis des lustres !
Après un au-revoir, emprunt d’un peu de nostalgie, aux serveurs, cabiniers, marins que je m’apprête à quitter ainsi qu’aux 18 passagers qui, ayant choisi d’approfondir leur visite en Islande, vont eux aussi me quitter. Bon vent à vous ! je regarderais la suite de vos aventures sur le site Grands Espaces.
Et c’est dès 8h15 que je m’installe dans l’un des deux autocars, non sans avoir jeté un dernier regard sur celui qui fut mon refuge pendant près de deux semaines. Les bus ne s’attardent pas à Akureyri et filent sur Reykjavik que nous devrions atteindre en début de soirée, 388 kilomètres d’autoroute ! Tiens, on roule à droite en Islande ? N’arrivant pas à photographier le paysage, je regrette déjà la lenteur de l’Ortelius !...
Après avoir quitté les faubourgs d’Akureyri, la route
épouse maintenant les contours des vallées verdoyantes, monte, descend,
franchit un col à 500 mètres, longe des rivières où vivent, ne dit-on pas
« heureux comme un poisson dans l’eau ! » des saumons. Lorsqu’apparaît
un groupe d’oies cendrées et de cygnes, il n’y a qu’à appuyer sur le bouton
« marche » pour qu’illico Fabrice ne démarre un cours d’ornithologie. Nous croisons, ça et
là, de grandes fermes où l’orge vient d’être moissonnée en cette fin Septembre.
Premier arrêt à
Glaumbaer, ce site est sur le bord de la route 75, après un crochet d’une
poignée de kilomètres seulement depuis l’autoroute, arrêt technique diront
certains, muséum dira le panneau.
La ferme de Glaumbaer, après avoir été occupée jusqu’en 1947, aujourd’hui propriété du Musée National d’Islande a ensuite été transformée en éco-musée. En arrivant on ne distingue que des toits de tourbe et d’herbe au-dessus de minuscules fenêtres, ce qui était le style courant des constructions rurales en Islande jusqu’aux environ de 1900. La vie était rude dans le pays à cette époque, les habitants manquaient de bois, d’où ces constructions enterrées avec de si petites ouvertures. La ferme est composée de 16 minuscules pièces ayant toutes une fonction différente (chambre des serviteurs, cuisine, laiterie). Depuis le pas de porte j’aperçois les anciens outils et du matériel d’époque. Derrière se trouvent deux maisons (magasin de souvenirs et café).
A proximité, la petite église en bois blanc, au toit recouvert de tôles peintes couleur saumon, confèrent à cet ensemble un joli contraste. Dans un pré, indifférents à notre présence, paissent de beaux moutons grassouillets.
Les kilomètres et
les paysages défilent, magnifiques et variés : volcans, rivières, champs
de lave, plages de sable noir. Le temps est changeant tant il est vrai qu’en
Islande dans une même journée, il peut y avoir nuages, éclaircies, vent,
pluie et soleil.
Arrive l’heure du déjeuner, nos souriants serveurs de
l’Ortelius sont déjà bien loin ce n’est
pas une assiette
gastronomique qui nous est proposée mais un pique-nique. Il fait froid, mais
c’est tout de même sous un brin de soleil, avec un vent comme pas possible que
debout, j’avale rapidement celui-ci.
Pour cette pause, les guides ont choisi Hvammstangi,
cette capitale du phoque est située au Nord de l’île. Sur un portique sont
pendues à sécher des morues, scène fréquente dans les pays nordiques. Apres ce
repas frugal je choisis de visiter un étonnant musée de l’artisanat local, je
suis submergée par l’émotion, car parmi ce bric à brac, ce fouillis, que
vois-je dans un recoin ? : le matériel de la parfaite dactylo
des années 65-70 : machine à écrire Remington de mon école, portable que
je me suis offerte avec mon premier travail-jeune des téléphones avec cadrans, une
balance à poids…
Après cette pause ventée, nous reprenons la route. « Tandis que beaucoup ont opté pour une sieste » voici les mots qu’a transcris Elizabeth dans son compte-rendu, mais c’est loin d’être le cas dans le bus où j’ai pris place, car Fabrice trouvant un comportement étrange à notre chauffeur, qu’il appellera Dédé pour l’occasion, n’arrête pas de commenter, non sans une pointe d'humour, sa conduite, commentaires qui nous font pouffer de rire et pourtant !.... chauffeur qui répond sans cesse au téléphone, qui ne s’arrête pas au feu rouge, et j’ai bien dû oublier une ou deux autres de ses pitreries. Fabrice, j’espère pour toi que Dédé ne comprend pas le français… car tu ne l’as pas épargné, en tout cas ce fût un sacré moment de rigolade, tant que c’est resté au stade de l’imprudence..
Arrêt technique du milieu d’après-midi à Borgames, station d’autoroute où certains y boivent un café, moi j’investis dans des chaussons chauds pour cet hiver. Peu de temps après avoir repris la route, Fabrice nous signale le lieu où, il y a tout juste 82 ans le navire « Pourquoi Pas » du commandant Charcot, après avoir heurté des récifs a sombré.
Voici que se profile un long tunnel, 5770 mètres exactement, ce tunnel construit en 1998 sous le Hvalfjord (le fjord des baleines) a permis de raccourcir la distance allant à Reykjavik de 62 km. A l’approche de la capitale, j’aperçois plusieurs usines d’aluminium. A destination, notre chauffeur nous dépose sans encombre !... à proximité de l’Opéra, Fabrice nous donne quartier libre pour deux heures, non sans avoir pris le temps de nous expliquer succinctement, ce que dans ce laps de temps, il était possible de voir.
Reykjavik se situe dans le Sud-Ouest de l’Islande sur la côte sud de la baie de Faxa. Sa latitude de 64°, à 250 km au sud du cercle arctique, en fait la capitale la plus septentrionale du monde. Cette ville d’aujourd’hui 125 000 habitants aurait été crée en l’an 874, mais c’est en 1786 qu’elle fût officialisée comme ville commerçante. Reykjavik est l’une des villes les plus propres, les plus vertes au monde, d’ailleurs l’Islande voudrait bien devenir le 1er pays au monde « vert » pour l’instant il n’est est que 9ème.
Ce sont les vapeurs des sources chaudes de la région qui aurait inspiré le nom de Reykjavik (Baie des Fumées) nom donné par les colons.
D’un bon pas, sous un franc soleil, je longe le front de mer et me dirige à 500m de là vers une sculpture, celle ci fait la joie des photographes, car elle a été installée dans un cadre superbe, sur une plate-forme gagnée sur la mer avec la montagne en toile de fond. Cette sculpture futuriste, où l’on peut voir selon son imagination un bateau viking ou une arête de poisson a été réalisée en acier par Jón Gunnar Árnason en 1990
Je me dirige maintenant vers la cathédrale faite en
pierre volcanique, construite entre 1945 et 1986 sur une petite colline dont
les plans ont été inspirés des orgues basaltiques omniprésentes sur l’île.
Cette église nommée Hallgrimskirja est dédiée à Halmigrimur Petursson (1614-1674)
célère poète et pasteur islandais. A l’intérieur j’admire un superbe orgue
installé en 1992 qui possède plus de 5200 tuyaux.
Puis je reviens vers l’Opéra en longeant les rues bordées de jolies maisons de bois colorées, abritant boutiques et restaurants.
L’Opéra, Harpa en Islandais est une salle de concert et un centre de congrès, ouvert depuis le 4 Mai 2011. Le bâtiment est constitué d'un cadre en acier revêtu de panneaux de verre de formes irrégulières et de différentes couleurs. Il devait faire partie d’un ensemble d’immeubles, bureaux, restaurants, centre commercial…. mais en raison de la crise financière de 2008, le gouvernement islandais a alors décidé de ne terminer que celui-ci. Un restaurant, un bar et une boutique se situent également dans l’enceinte.
Les 2 heures écoulées et tous les passagers réintégrés,
les autocars nous conduisent à Keflavik, ville d’environ 8000 habitants. A cet
instant je constate que le soleil baisse, et que le bus passe alors tout
près de la mer. SI !.. j’ai de la chance, l’hôtel ne sera pas trop loin et
je pourrais une dernière fois profiter d’un
superbe coucher de soleil sur l’eau, mais à mon grand regret, l’autocar poursuit
sa route, la mer s’éloigne, le soleil continue de descendre, et vu l’heure du
repas, c’est fichu !....
J’arrive au Park Inn Radisson, et après une installation rapide, je retrouve les autres à 20 heures au restaurant de l’hôtel. Cette soirée est celle de l’adieu, Jonathan fait le tour des tables et trinque avec chacun. Cependant, pas question de traîner, la nuit s’annonce courte, car demain il faudra se lever de très bonne heure, c’est qu’un horaire d’avion est indiscutable !
-=-=-=-=-=-
Jeudi 20 Septembre. 3h30 le réveil
sonne…. et à 4h15, avec rien dans le ventre, nous sommes tous bien là au
rendez-vous. Les bus nous amènent au terminal de l’aéroport, et là ça c’est un
peu compliqué : l’enregistrement se fait aux bornes, heureusement que les
guides nous prennent en charge, ouf ! idem pour les bagages, il faut scanner
l’étiquette et les mettre nous-mêmes sur le tapis à bagages. Qu’il était beau
le temps où une employée s’occupait de nous.
Je vois Monique
qui vient vers moi, vous vous souvenez ! ma jumelle ! elle a tenu à
me faire personnellement ses adieux. Nos chemins divergent dans ce hall d’aéroport
car elle part en direction de Genève. Quoiqu’on ne se connaisse que depuis
moins de deux semaines, cette surprenante coïncidence nous a rapprochées.
J’embarque sur un
Boeing 757-200 d’à peine 200 places, de la Compagnie Icelandair, ce vol va
durer un peu plus de trois heures. Aucun repas, pas même une simple pâtisserie n’est
servie à bord, mon estomac commence à réclamer. Il me faudra attendre d’être
arrivée à Roissy, le bagage récupéré, pour envisager me restaurer.
Atterrissage à RCG à 13 heures au terminal 1. Après
un au-revoir à mes compagnons, je dois me ré-enregistrer avec bagage, pour
prendre le vol Paris-Nantes de 17 heures. Après les interminables couloirs,
j’arrive enfin en salle d’enregistrement du terminal 2 mais décidément, aucun
de mes voyages ne s’effectue de la même façon, car ici tout est automatisé, je
pédale encore un peu Je crois qu’au bout de cinq à six
voyages, je devrais maîtriser ce nouveau système, en espérant que d’ici là, il
n’en soit pas inventé un autre !...
L’attente me paraît interminable, à la porte 43, celle où je dois me rendre et qui est tout en bas, il n’y aucune boutique, rien pour tromper l’ennui, que des sièges et un écran que je surveille … Enfin, ça bouge ! il me faut monter avec tout mon barda, gros anorak, gros pull, alors qu’en cette mi-septembre, il fait encore assez chaud…. sac à main, sac à souvenirs, appareil photo… coussin spécial et indispensable, dans une navette qui me mène au pied de l’avion, je suis bel et bien une encombrante…….
Une heure plus tard, mon amie me ramène à la maison, dans la foulée je récupère Melvyn, mon adorable toutou. Fin de l’histoire !... fin, non pas vraiment, car au moment où j’écris ces pages, un autre voyage est sur le feu, dans un tout autre registre, puisque ça sera Cuba.
Ci-dessous, photo de l’ensemble de mes guides. Jean – Michel – Elsa – Manon – Elodie – Elisabeth – Jonathan - Louise - Serge – Arnaud – Nicolas – Alain – Fabrice – Jérémy – Anaïd – Maxime
I |
mpressions du voyage.
Ce que j’ai aimé : bien évidemment les paysages,
tellement beaux que c’en est indescriptible, avec toutefois une préférence pour le Scoresby Sund. Avoir vu une auréole boreéale, pas vraiment comprise dans le programme !
Une organisation au top, bien
rôdée, on y voit là la patte expérimentée d’Elizabeth. La grande sécurité au moment des
embarquements et débarquements. Des repas bons et variés servis par un
personnel souriant et charmant. Les sympathiques contacts, et quelques belles rencontres, telles que celles de
Monique, Suzanne, Franck, Sophie, sans omettre bien sûr... Marie-Madeleine, qui a dû me
supporter jour et nuit Je n’oublierais pas non plus mes amis
les ours qui m’ont fait l’incommensurable cadeau d’être présents.
Ce que je n’ai pas aimé : Une immersion quasi-nulle
de la part des guides, quoique ceux-ci fort aimables, avaient bien du mal à se
mélanger avec nous. Devoir, lors des balades à terre, se coltiner ce gilet de
sauvetage de près de 2 kgs, rares ont été les fois, où il nous a été proposé de le
laisser en bord de plage. Le manque d’aide lorsque je devais, depuis les plages, remonter dans le le zodiac,
gros souci pour moi.
Ce que j’ai regretté : le survol des glaces avec l’hélicoptère qui n'a pas eu lieu.
Le manque de soleil, celui-ci s'est montré brillant que 3 ou 4 jours
durant la croisière. Qu’il ne soit pas possible, même en zodiac, d’approcher de
plus près les ours dans la banquise, 700 mètres c’est tout de même loin !... alors
qu'en première page de la brochure, on les voit debout à seulement
quelques mètres du bateau . L'absence de débarquement, près de l'île de Moffen, celui-ci aurait permis de pouvoir observer cette colonie de morses,
l'Ortelius passant beaucoup trop loin. Ne pas avoir, même qu'aperçu, les bœufs musqués alors qu’ils
étaient là à flanc de falaise.
Voila ! avec cette page le reportage de mon voyage dans ces contrées polaires, cet univers extrême,
avec des moments inoubliables, est terminé, j’espère que
celui-ci vous aura plu, peut-être donné envie d y aller ! Ne partez pas
sans visionner les 8 diaporamas, d’une bonne centaine de photos chacun,
consultables à partir du menu de gauche, ça serait dommage
http://passionsvoyages.free.fr/accueil.htm
Un livre d’or
est à votre disposition pour vos
commentaires ou questions. Merci d’avance et bonne balade !