Voyage au pays des glaces image003

Croisière-Ortelius du 5 au 20 Septembre 2018

Le Groenland et l’Islande

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8 petits diaporamas sont visibles, voir à la fin du récit...

 

        Précisions importantes. Ce récit condensé ne comportera ni liens, ni situation, l’historique sera réduit au minimum, ceci afin de ne pas encombrer inutilement ce récit de voyage.
      
Les personnes intéressées par ces renseignements les trouveront dans les rubriques concernées, rubriques beaucoup plus détaillées, avec anecdotes et impressions personnelles,  rubriques également plus illustrées, repérables sur le site à partir du menu de gauche
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           *  Samedi 15 Septembre. L’Ortelius navigue vers le sud, le Kejser Franz Joseph Fjord est maintenant derrière   ! Dès  9 heures Jonathan, qui n’a donc pas débarqué à Ittoqqortoomit, annonce l’annulation de tous les vols en hélicoptère, décision prise par le pilote de la compagnie Air Groenland, une trop mauvaise visibilité sur la calotte glaciaire en est la cause. Grande est ma déception, vous imaginez ! moins déçue toutefois que si cette annulation serait survenue au milieu des rotations.

           Le positif de ce contretemps est que l’Ortelius n’étant plus prisonnier d’un emplacement, va voguer vers le Nord-Ouest du Scoresby Sund, là où il y a du soleil et pas de glaces, destination que nous n’atteindrons qu’en début d’après-midi.

          Jean fait une conférence sur les différentes races de chiens de traineaux. A 9 par équipage, ils peuvent tirer une fois et demi leurs poids.

             Le Malamute a beaucoup été utilisé  par les  chercheurs d’or lors de la ruée vers l’or en 1896.Pour la chasse au flétan, l’Husky sibérien était utilisé par les Inuits. Ce sont également ces chiens qui ont aidé les forces cosaques  à battre en 1920, grâce à la rapidité des traineaux, les russes.

            Les Inuits contraints à effectuer de longs voyages en traîneaux, éliminaient celui qui ne démontrait pas son envie de tirer. L’époque, le climat et le manque de nourriture, le chien mange 1 kilo de viande par jour, ne permettaient pas de garder des bouches inutiles, les femelles étaient bien souvent supprimées dès la naissance.

           Puis Jean nous transporte au cœur d’un foyer inuit, en nous lisant un extrait du livre de Jean Malaurie « Les derniers rois de Thulé » Ce livre suivi d’un documentaire montrent la vie quotidienne de ce petit peuple légendaire menacé de disparition.

         Cet homme a vécu en 1951 avec les Inuit, pendant 14 mois,  jusqu’à ce que les Américains, en pleine guerre de Corée, créent une grande base nucléaire. En 1968, un avion, porteur de quatre bombes s’écrase, celles-ci se pulvérisent sur la banquise.

           Le film « Nanook l’Esquimau » est rediffusé, alors que le bateau remonte à l’intérieur du Scorestby Sund.

          Le Scorestby sund (70°à 72° Nord) avec ses 1000 kms de côtes est le plus grand fjord du monde. D’une longueur de 350 kms, il  possède un grand nombre d’îles et d’innombrables fjords latéraux. Son nom fait référence à William Scoresby, explorateur et chasseur de baleines, qui l’a cartographiée en 1822. Des gens de la culture thuléenne y ont vécu jusqu’en 1800.

          La faune y est exceptionnellement riche, grâce aux eaux libres dans l’embouchure qui ne gèlent pas l’hiver, faune qui chassée constitue une importante réserve de proies potentielles.

           Le paysage de ce  fjord est idyllique, j’en arriverais presque à oublier la dépose sur la calotte glaciaire. Et voilà qu’un superbe iceberg s’annonce, l’appareil phono crépite à tout va, ce géant de 70 mètres possède une arche avec à ses cotés un petit iceberg dont l’originale forme me fait penser à un temple bouddhiste.  Le commandant en fait le tour complet, à  une distance de 700 mètres, ces géants de glace pouvant avoir un comportement imprévisible qui peut soudainement virer au drame.

           Accoudée sur le pont extérieur, médusée j’observe cette splendeur sous toutes ses facettes, arche qui disparaît pour réapparaître, soleil derrière moi qui est maintenant en contre jour. Trente minutes ont été nécessaires pour effectuer cette rotation à 360°.

            Le paysage, cette succession d’icebergs, devient de plus en plus grandiose, ces massifs saupoudrés de neige et barrés de longs nuages noirs parallèles sont superbes. La couleur de cet iceberg, entre blanc et bleu doit signifier qu’il est entre deux âges !  

             

          Aujourd’hui, sur le tableau blanc, ont été punaisés les commentaires des familles et amis, qui peuvent suivre nos aventures, par le biais du site internet Grands Espaces.

           Sitôt déjeuner, une balade est prévue au milieu de ces icebergs aux formes sculptées par l’érosion, aux splendides couleurs bleutées. Le soleil rasant les illuminent, leurs reflets dans cette eau si pure donnent une image sans pareil ! Epoustouflant !       

            Nous sommes assis par quatre par coté de zodiac, nous agenouillant selon sa position. Cette manœuvre : agenouillés, assis…….nous allons bien l’effectuer une dizaine de fois lors de cette balade qui à mon avis fut l’une des plus belles de la croisière, faut dire aussi que le soleil est aujourd’hui présent

           Nous approchons de l’archipel Bjørne øer, aux magnifiques couleurs, quant brusquement tous les zodiacs s’arrêtent et regardent dans la même direction. Les meilleurs yeux y ont vu cinq bœufs musqués  en train de marcher à flanc de coteau sur un relief abrupt

             Nous accostons sur une petite crique de Bjørne øer, le lieu est irréel, une mer bordée de tous cotés par de petits massifs de gneiss de couleur foncée, en toile de fond une tache immaculée, aveuglante,  un iceberg qui s’étale sur l’eau, à mes pieds une toundra très colorée.

 

            

           Cette île, façonnée par les glaciers de l’âge glaciaire, fait partie d’un archipel d’une dizaine d’îlots situés dans la partie centrale de Scoresby Sund. Je grimpe de rocher en rocher, foule cette toundra égayée par les bouleaux nains, les myrtilles, les airelles des marais, contourne des petits lacs. Au sommet, suprême récompense à mes efforts, je contemple  une vue à couper le souffle ! un horizon fait d’icebergs éclairés par une lumière exceptionnelle, sur une mer d’huile.   Au retour j’arrive, malgré la vitesse du zodiac, à immortaliser ce paysage dont je ne me lasse décidément pas, reflets dupliquant les massifs foncés, monts enneigés,  blanc de l’iceberg, bleu du ciel et   gris des nuages.

          

         

           Et que dire à l’approche de l’Ortelius ! magnifique ! le bateau  et son reflet apparaissent comme auréolés d’un nuage fin, une sorte de voile, sur fond de massifs granitiques foncés, à cet instant, j’aurais bien demandé de faire « pause » 

          L’Ortelius pénètre maintenant au Nord-Ouest du Scoresby Sund,  c’est sur ce décor magique du Rodefjord qu’une nouvelle fois que le barbecue à lieu dehors, gggrrr… sur le pont arrière du navire.

           Demain est prévu un débarquement dans ce superbe fjord, une autre belle journée en perspective.

         
         Dimanche 16 Septembre    Dès 6h30   me voilà, le jour même pas levé, déjà habillée, harnachée… prête à prendre place dans le zodiac, l’Ortelius s’étant amarré dans le fjord rouge.  Il neige, l’ambiance est polaire, le plafond très nuageux est bas. N’a-t-il pas fière allure, l’Ortelius ainsi illuminé !Nos guides nous amènent au cœur d’un cimetière d’icebergs, ceux-ci de taille modeste  s’agglutinent les uns à coté des autres. 

             


          Surprise ! deux yachts ont passé la nuit dans ce coin retiré du monde, abrité des vents. J’imagine la stupeur de leurs occupants voyant arriver vers eux, de si bonne heure, 11 zodiacs remplis de touristes frigorifiés !

          Le jour s’est finalement levé, mais  c’est sous un ciel plombé que nous continuons notre navigation au milieu de ces petits icebergs. Les moteurs arrêtés, nous respirons cet air pur, mais frais, les températures sont à cet instant négatives, air vivifiant qui réveille.

          A présent nous approchons de la roche sédimentaire rouge, et y voyons un morceau de basalte coincé entre deux roches, plus loin une sorte de galette gris foncé qui semble détachée de la roche. Ce sont des intrusions de basalte cristallisés sous forme de colonnes.     

          Il  est maintenant temps de se dégourdir les jambes, avec un débarquement sur une plage de l’île rouge. Je trouve  curieux de trouver sous ces latitudes une végétation si luxuriante, qui sera aujourd’hui sous une fine couche de neige !

           


          9h30 retour au bateau et petit déjeuner.L’Ortelius prévoit aller à l’île Danemark, en contournant la terre de Milne, qui se trouve maintenant au Nord du fjord. Tout à coup survient un trois-mâts  le « Rembrandt » qui passe la saison dans le Scoresby Sund. Il appartient à la même compagnie : Océanwide,  il va accoster et probablement se ravitailler, mais  on nous interdit l’accès au pont, cause sécurité sans doute.

             C’est à cet instant qu’Elizabeth décide une nouvelle fois de nous faire débarquer, il est à peine 15h. Celui-ci a lieu sur l’île Danemark.J’y observe de la potentille, de l’orpin rose, de la bistorte, de la dryade à huit pétales…. Le blanc de la neige tassée et les roches grises  contrastent joliment avec le saule nain et l’airelle des marais.

 

      

            La balade sur ces rochers me permet de découvrir des sites archéologiques révélant les traces des ancêtres des Inuits, appartenant à la culture  Thulé, des cercles de pierre qui délimitaient les emplacements des tentes. Ce fut ardu de marcher sur ces rochers, ne voyant pas forcément ces cairns, pierres au milieu d’autres pierres ! la zone étant protégée, il n’est pas question d’y mettre une quelconque pancarte.  Mais Manon veille, elle rappelle à l’ordre quiconque marcherait au milieu de ce cairn au lieu de le contourner.

         Le panorama avec les montagnes enneigées et la toundra riche et colorée est superbe    

          18h30 c’est déjà le récapitulatif. Anaïd nous parle de mini prédateurs marins bioluminescents (jamais entendu parler et pourtant ils existent bien !)

           C’est dans les abysses de la mer, à 4000 m de profondeur, qu’au moins 80% des espèces marines, telles par exemple les méduses, sont pourvues de loupiotes, d’où le nom de  bioluminescentes, Cette bioluminescence leur permet de communiquer avec les congénères, tromper ou effrayer les prédateurs, se camoufler, etc…

          Louise met un nom sur les plantes arctiques que nous avons pu voir, près d'une vingtaine, dit-elle ! Puis elle explique  l’origine de cette intrusion de basalte.

          Phénomène géologique dû au sous-sol du Groenland. Sous nos pieds, il y a un volcan, et sa lave en fusion  en remontant à travers une faille dans la roche sédimentaire plus friable s’est cristallisée au contact de l'air froid.

           Puis Jonathan, annonce  le programme du dernier jour sur l’Ortelius : la visite du village inuit d’Ittoqqortoormitt, si les conditions météorologiques le permettent, car une forte houle rendant le débarquement potentiellement dangereux est prévue. Le cocktail du président sera avancé, l’avis de tempête étant maintenu pour la traversée Groenland-Islande, il craint qu’en fin d’après-midi, il n’y ait pas grand monde au bar !...  et qu’enfin nous pouvons commencer à préparer nos valises.

          Il n’y a plus qu’à espérer QUE !….


            *  Lundi 17 Septembre 2018. Il est 6h30, l’Ortelius s’approche  d’Ittoqqortoomitt, j’aperçois les toits couverts de neige des premières maisons aux couleurs vives. Malgré les pessimistes pronostics d’hier soir, le débarquement est prévu à 8h30. Jonathan insiste « Soyez très prudents, il y a pas mal  de houle, et la plage est creuse » C’est d’ailleurs avec de l’eau à mi-cuisses que nos guides, revêtus d’une salopette étanche tirent le zodiac vers la rive. C’est certain, quand il va falloir sauter, l’eau va passer par-dessus les bottes.

         A peine le pied posé à terre,  j’entends les bruyants aboiements des chiens.

         J’ai deux heures à utiliser comme je l’entends. De tous cotés ça grimpe pas mal, le chemin de terre est recouvert de neige tassée  qui glisse sous mes pas et pourtant, après un passage par l’Office du tourisme et l’église qui risque de s’effondrer je monte, péniblement, mais je monte… jusqu’au cimetière, les tombes consistent en un monticule recouvert de gros cailloux avec une simple croix de bois blanc. De cette hauteur la  vue sur l’ensemble du village est sympathique, parfois je dois laisser le passage aux quelques quads qui circulent.  Des peaux de phoques sont mises à sécher, des corbeaux virevoltent autour des poubelles. Epousant l’anfractuosité de la roche, les maisons construites sur un grand soubassement ont pour entrée un escalier de quelques marches de bois, escalier terminé par un perron.      

               Ittoqqortoormitt (480 habitants) un des lieux habités les plus isolés du pays, bien souvenant joignable que par hélicoptère, est une municipalité située au bord du Scoresby Sund. Ce village fut fondé en 1925 par le gouvernement Danois à une période où de nombreux trappeurs occupaient la côte orientale du Groenland. 

              Le village présente plusieurs lieux incontournables dont le musée sur les traditions et croyances des esquimaux. Des cris d’enfants m’attirent, les gamins s’amusent à nous lancer des boules de neige, mignonne cette frimousse, non !! Cette école accueille une cinquantaine d’enfants de 10 niveaux scolaires différents, mais aujourd’hui une épidémie de grippe à clairsemé les rangs. Une fillette, une pancarte dans les mains, fait savoir qu’ils ont comme projet de partir apprendre à nager en Islande, pour financer ce séjour, ils proposent à la vente des petits objets confectionnés par leurs soins : dessins, collages.  L’instituteur me fait signe d’entrée, mais qu’après avoir enlevé mes bottes, action pour moi impossible, alors exit l’école !...

             

          Autre lieu symbolique : le mémorial de Charcot, érigé en mémoire de l’explorateur français et de son équipage.

             Charcot part avec le « Pourquoi Pas » en aout 1931 pour installer à Ittoqqortoormiit le matériel nécessaire à l’implantation d’une station météorologique. Celle-ci doit servir à de nombreuses observations (pression, température, vitesse et direction du vent, observation des nuages…) et à explorer l’atmosphère grâce à des ballons-pilotes et des radio-sondes.

          Au sommet de l’autre colline, il est possible d’admirer les chiens groenlandais, mais qu’après avoir grimpé pas loin de 80 marches. Je n’en ai plus le temps, hélas ! mais la chance me sourit, car tout en bas, un des 40 chasseurs du village s’est installé avec une douzaine de chiens, près de sa maison, le long d’une rivière. Une femelle allaite ses petits, ces compagnons aux hommes parcourant la banquise sur des traineaux sont superbes, dommage qu’ils soient attachés au bout d’une laisse

          Là haut, depuis la station de météorologie, a  lieu à 11h03 et 23h03  un lâcher de ballon. Ballon gonflé à l’hydrogène  qui peut monter à 35/40 kms d’altitude, en augmentant de près de 200 fois sa taille. Les données prises par un capteur sont recueilles dans une banque de données mondiale, afin d’établir des bulletins prévisionnels météorologiques.    

         


           Je suis loin d’avoir découvert tout ce que recelait ce petit village, les montées raides et le sol glissant ont eu raison de mes possibilités.  J’ai tout de même aperçu quelques chiens attachés derrières les maisons. Trottinant derrières nos guides, trois jeunes chiens descendent de la colline, je crois même que l’un d’eux à sauté dans un des zodiacs.

         Sitôt déjeuner, le Commandant nous invite au cocktail de l’au-revoir initialement prévu à 18h30, mais avancé à 15 heures, Jonathan prévoyant une traversée mouvementée. Mr Appel présente ses officiers, ses matelots, remercie tous les membres de l’équipage, ces hommes qui ont mené le bateau en toute sécurité, parfois dans de mauvaises conditions.

          Jonathan nous annonce que pour éviter de se trouver en plein cœur de la tempête, l’Ortelius va devoir se dérouter, donc s'allonger un peu…. Il distribue allégrement les conseils pour cette traversée qu’il annonce comme « rock and roll » : manger léger, boire, se reposer, ne pas aller sur les ponts extérieurs, se tenir à la rambarde, aux murs, débrancher les appareils électriques qui pourraient être à l’origine d’un incendie, tout ranger à l’intérieur des placards, au besoin demander un patch contre le mal de mer au Dr Alain.

           Moi ! avec toutes ces recommandations et le pessimisme de Jonathan,  je commence sérieusement à angoisser….

            Puis il dresse le bilan de cette croisière, qu’il qualifiera même d’être sa meilleure !.... remercie Sigy qui a dû gérer l’intendance malgré des horaires de sorties parfois fantaisistes, ainsi que le Commandant qui grâce à son expérience n’a pas hésité à aller au contact de la banquise. Banquise admirée sous différentes formes, à l’aube, en journée et au coucher de soleil. Elizabeth explique comment régler sa note, puis nous invite à rendre les bottes à la « Chapelle. Voilà ! avec cette opération la boucle est bouclée ….

          L’Ortelius entame sa traversée vers l’Islande et ça commence déjà à chahuter….. Le reste de l’après-midi est occupé par diverses conférences, Alain sur la dérive des continents, Anaïd sur le corbeau et Jonathan  raconte son comptage d’oiseaux à Ittoqqortoomitt pour le compte du CNRS. Elizabeth donne alors les conseils pratiques utiles au débarquement.

          L’ambiance du dîner est sympa, de quoi faire oublier le tangage du bateau. C’est l’heure de gloire du personnel de restauration, toujours souriants, ces employés font le show en faisant le tour des restaurants sous les applaudissements fournis.

          Prévenante, je me rends à l’infirmerie, où Alain me colle un patch contre le mal de mer sous l’oreille. Coût de celui-ci : 6 euros !....

                Mardi 18 Septembre 2018. Ouf ! voilà une nuit de passée, à mon réveil  l’Islande n’est plus qu’à 104 miles nautiques, quelques bons coups de houle cette nuit m’ont m’arraché un « oooohhh…….  »

 
          Dans la matinée, Jérémy nous responsabilise devant l’étendue du désastre déjà provoqué par le réchauffement climatique sur les espèces de l’Arctique. Puis Jean propose que chacun participe à un concours photo, selon trois catégories (portraits, paysages, animaux). L’après-midi est consacrée aux expériences personnelles de Manon, Louise, Jérémy et Nicolas qui ont chacun séjourné plusieurs mois dans les « Terres Antarctiques et Australes Françaises » Puis Michel, guide de haute montagne, nous visionne deux films tournés lors d’expéditions dans le massif du Mont-Blanc

            Ca et là, s’échangent des mails, des photos, ce voyage de 14 jours en totale autarcie à permis de faire de belles rencontres. Après le résultat du concours photo, je regarde avec plaisir les diaporama et vidéo effectués respectivement par Jean et le drone de Maxime. Jonathan lit un passage d’un livre qui raconte la vie des trappeurs du Groenland.

          La dernière nuit sur l’Ortelius devrait être calme, le navire avec un peu d’avance… s’est   réfugié dans le fjord d’Akureiri en Islande. D’ailleurs, Alain nous fait savoir qu’on peut ôter notre patch, ouf, quel soulagement !

              Mercredi 19 Septembre 2018. C’est le jour à peine levé que l’Ortelius est entré dans le port d’Akureiri (18 000 habitants) les bagages sont déjà descendus sur le quai. Après un au-revoir au personnel du navire, ainsi qu’aux 18 passagers qui ont choisi d’approfondir leur visite en Islande, je prends place dans le bus qui va se diriger sur Reykjavik, capitale distante de 388 kilomètres, il est prévu d’y arriver en fin d’après-midi.

             La route épouse les contours des vallées verdoyantes, longe des rivières remplies de saumons, croise ça et là de grandes fermes. Lorsqu’apparaît un groupe d’oies cendrées, Fabrice illico démarre un cours d’ornithologie.

              Premier arrêt à l’éco-musée Glaumbaer, ferme qui est devenue propriété du Musée National d’Islande. On ne distingue que des toits de tourbe et de minuscules fenêtres, ce qui était le style des constructions rurales jusqu’aux environs de 1900, car la vie était rude à cette époque, les habitants manquant de bois.A proximité, j’aperçois une petite église en bois blanc, au toit recouvert de tôles peintes couleur saumon. Dans un pré paissent de beaux moutons grassouillets.         

             Les kilomètres et les paysages défilent, magnifiques et variés : volcans, rivières, champs de lave, plages de sable noir.  Arrêt déjeuner à Hvammstangi,  pause pique-nique sous le soleil et un énorme vent qui rafraîchit l’atmosphère.  Dans cette capitale du phoque, existe une sorte de musée de l’artisanat local, j’y découvre, au milieu d’un bric à brac, le matériel de la parfaite dactylo des années 65/70, la machine à écrire Remington de mon école, des téléphones à cadrans, une balance à poids. Dehors des morues sont mises à sécher, scène fréquente dans ces contrées. 

                Après cette pause ventée, nous reprenons la route. Notre chauffeur appelé Dédé pour l’occasion commet lors de sa conduite, quelques bévues, Fabrice avec humour commente celles-ci, commentaires qui nous font pouffer de rire, et pourtant !... ce fut un grand moment de rigolade, tant que c’est resté au stade des imprudences. Fabrice nous signale le lieu, ou il y a 82 ans, le navire « le Pourquoi Pas » du commandant Charcot a sombré. Puis se profile un long tunnel (5770 mètres) tunnel construit en 1998 sous le Hvalfjord. Arrivés à Reykvakik le chauffeur nous dépose sans encombre !.... à proximité de l’Opéra, Fabrice donne quartier libre pour deux heures, non sans avoir pris le temps d’expliquer succinctement, ce que dans ce laps de temps, il était possible de voir.

            Reykjavik, signifiant « Baie des Fumées » latitude 64°N se situe dans le Sud-Ouest de l’Islande. Cette ville de 125 000 habitants officialisée comme ville commerçante en 1786, est l’une des villes les plus propres, les plus vertes au monde.          

           Sous un franc soleil, je longe le front de mer et me dirige vers une sculpture, bateau viking ou arête de poisson ? De là je rejoins la cathédrale, celle-ci, nommée Hallgrimskirja, construite entre 1945 et 1986 sur une petite colline, est faite en pierre volcanique, les plans ont été inspirés des orgues basaltiques omniprésentes sur l’île. Je reviens vers l’Opéra en longeant les rues bordées de jolies maisons de bois colorées, abritant boutiques et restaurants.

            

            L’Opéra (Harpa) est une salle de concert et un centre de congrès, ouvert depuis  le 4 Mai 2011. Le bâtiment est constitué d'un cadre en acier revêtu de panneaux de verre. Un restaurant, un bar et une boutique se situent dans l’enceinte.

              Je m’installe au Park Inn Radisson de Keflavik, et retrouve les autres passagers à 20 heures pour un dernier repas. Jonathan fait le tour des tables et trinque avec chacun. Cependant, pas question de traîner, la nuit s’annonce courte, car demain, vu l’heure de l’avion, il faudra se lever de très bonne heure !

                Jeudi 20 Septembre.3h30 le réveil sonne…. A l’aéroport, l’enregistrement se fait aux bornes, heureusement les guides nous aident, quant aux bagages il faut scanner l’étiquette et les mettre nous-mêmes sur le tapis.            

          Je vois Monique qui vient vers moi, vous vous souvenez ma jumelle ! elle a tenu à me faire personnellement ses adieux. Nos chemins divergent dans ce hall d’aéroport car elle part en direction de Genève, cette surprenante coïncidence nous a rapprochées.

           J’embarque sur un petit Boeing de la Compagnie Icelandair, aucun repas, pas même une simple pâtisserie n’est servi à bord,  mon estomac n’ayant rien avalé de la matinée commence à réclamer. Il me faudra attendre d’être arrivée à Roissy, le bagage récupéré, pour envisager  me restaurer.

           Atterrissage à RCG à 13 heures au terminal 1. Après un au-revoir à mes compagnons, je dois me ré-enregistrer avec bagage, pour prendre le vol Paris-Nantes de 17 heures. Après les interminables couloirs, j’arrive enfin en salle d’enregistrement du terminal 2. L’attente à la porte 43 située au ras des pistes me paraît interminable, il n’y aucune boutique, rien pour tromper l’ennui, que des sièges et un écran. Enfin, ça bouge !  le bus arrive, il me faut m’installer  avec tout mon barda polaire, dans cette navette qui me mène au pied de l’avion, je suis bel et bien une encombrante…….

           Une heure plus tard, arrivée à la maison je récupère Melvyn, mon adorable toutou. Fin de l’histoire !... fin, non pas vraiment, car au moment où j’écris ces pages, un autre voyage est sur le feu, dans un tout autre registre, puisque ça sera Cuba.

I

 mpressions très succinctes de ce voyage.

   
 J’ai aimé : les superbes paysages, l’auréole boréale, la sécurité, les repas, les belles rencontres avec une pensée spéciale pour Marie-Madeleine, qui a dû me supporter jour et nuit  et mes amis les ours qui m’ont fait l’incommensurable cadeau d’être présents.     

       
 Je n’ai pas aimé : Le gilet de sauvetage de 2 kilos supporté lors des promenades à terre. Le manque d’aide pour remonter dans le zodiac. 
      
   J’ai regretté : le survol des glaces avec l’hélicoptère. Le manque de soleil. Etre trop loin (700m) des ours déambulant sur la banquise, alors qu'en première page de la brochure, on les voit debout à seulement quelques mètres du bateau. Ne pas avoir aperçu les bœufs musqués.

 

         En bonus, 8 diaporamas d’une petite centaine de photos chacun, il suffit de faire "clic droit, nouvelle fenêtre" sur l'image pour visionner ceux-ci.

          

           

     Ce récit sur ces contrées polaires, cet univers extrême, avec des moments inoubliables, bien que complet est condensé.

     Vous voulez en savoir plus sur tel… ou tel… endroit, vivre ce voyage de façon  plus « personnelle » ! voir les plans de situation, je ne peux que vous recommander les rubriques « page par page » détaillées dans le site :

passionsvoyages

 Un livre d'or   est également à votre disposition, vous êtes cordialement invités à y mettre vos impressions. Merci !

 

                          Merci