*** Jeudi 25 Janvier : Delhi – Katmandou (avion)
(Totalité du récit dans la vallée, version imprimable)
Depuis notre départ, il y a maintenant une douzaine de jours, c’est la quatrième fois (sur sept) que nous prenons l’avion... Le groupe s’est sérieusement amoindri, nous ne sommes plus qu’une douzaine à vouloir explorer cette magnifique et historique vallée de Katmandou. La journée entière nous sera nécessaire pour arriver à destination. Les passages en douane se sont passés sans réels problèmes, je ne m’étends plus sur le sujet, n’y prenant plus trop cas !! ils ne sont pas pour autant ni simples ni agréables.
A
l’aéroport, notre guide népalais nous attend ainsi qu’un nouveau chauffeur et un
nouveau bagagiste. Nous prenons possession d’un autre bus, celui-ci est plus
petit, un « quinze » places, il ne possède pas de coffre, les
valises, toutes les unes plus lourdes que les autres seront hissées, pauvres
porteurs..... sur la galerie du toit, un peu d’appréhension, pourvu qu’elles
soient bien amarrées !....
Premières impressions sur le sol népalais : le pays apparaît plus propre, pas de papiers à traîner partout, pas de bidonvilles, pas ou peu d’animaux dans les rues, les maisons sont plutôt construites en dur, moins de poussière.. et oh surprise, la circulation !! bien que celle-ci soit encore importante, le code de la route est respecté, les voitures attendent aux feux rouges.....
En fin d’après-midi, nous nous installons à l’hôtel MALLA au cœur de Katmandou, et y laisserons les valises pour trois nuits.... Un sympathique spectacle de chants et de danses agrémente notre dîner.
La Vallée de Katmandou : Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial en 1979 , cette vallée comporte des monuments d’une réalisation historique et artistique magnifique, les Hindouistes et les Bouddhistes ayant construits de superbes lieux pour y pratiquer leur culte. Mais l’Unesco décida en 2003 de mettre la vallée sur une nouvelle liste : « Patrimoine en péril » décision pas vraiment appréciée par le pays, mais qui eut pour résultat de freiner la démolition de quelques magnifiques ensembles architecturaux, ainsi que le vandalisme de certains autres bâtiments de moindre importance. Cette décision permit de faire connaître la situation et de débloquer encore plus de fonds pour l’aide à la conservation. La principale cause de ce massacre fut une expansion urbaine incontrôlée.
Sur les sept ensembles qui font partie de cette liste, nous visiterons : la place de Durbar et de Hanuman à Katmandou, les villes de Patan et Bhaktapur, les stûpas bouddhistes de Swayambunath et de Bodhnath.
**** Vendredi 26 Janvier : Bodhnath (point n° 1 carte itinéraire)
**** Bodhnat est un lieu très important de pèlerinage bouddhiste. Le stûpa est un bâtiment religieux qui est situé en plein cœur du quartier où sont regroupés plusieurs milliers de réfugiés tibétains, exode faisant suite à la fuite du Dalaï Lama en Inde. Sa construction a été établie de sorte que les quatre éléments primordiaux symbolisant la doctrine bouddhiste y soient : à la base : la terre et l’eau, la tour qui surmonte la coupole représente le feu et la couronne terminale figure l’air. Les treize marches qui séparent l’hémisphère du pinacle symbolisent les treize stades et l’accès à la connaissance parfaite (Bodhi) d’où le nom de Bodhnat est tiré. Le stupa lui-même se compose de cinq terrasses sur lesquelles nous monterons, avec ses 40 mètres de haut c’est le plus impressionnant et le plus grand du Népal. Au sommet, le stupa est coiffé par un dôme blanc, qui lors des fêtes religieuses est décoré d’argile jaune. Des yeux très expressifs sont peints sur les quatre faces, regard qui scrute dans les quatre directions, rappelant aux bouddhistes la présence de Bouddha et son implication dans la vie de ceux-ci.Le stûpa abriterait dans son sanctuaire les cendres de Kashyapa, le prédécesseur de Bouddha.
Une vingtaine de gompas (monastère bouddhiste) ont été construits tout autour de ce sanctuaire, donnant à l’ensemble un caractère hautement sacré, ces monastères servent de lieux de prière et de méditation, sans doute également d’école. A l’intérieur de l’un d’eux, une quarantaine de moines installés sur deux rangées, à même le sol se faisant face en récitant des mantras, devant eux une table basse où sont posés plusieurs cloches, un bol et une tablette de prières. La décoration de la salle est très riche, dorures, statues...au fond la photo du daïla lama incite au recueillement, dans la petite cour intérieure donnant sur l’entrée du monastère, un grand moulin à prière de près de 2 m de haut.
Admiratifs devant ce stûpa gigantesque et ébahis par ces gens qui évoluent en tous sens en en faisant le tour, nous tentons de saisir pour l’immortalité ces images.
Le mur entourant le stupa abrite des moulins à prières alignés en longue série, lesquels sont mis en mouvement les uns après les autres par le fidèle.
Un moulin à prières est un objet culturel utilisé par les Tibétains pratiquant le bouddhisme. Le traditionnel est constitué d’un cylindre rempli de mantras et pouvant tourner librement autour d’un axe. Selon les croyances, actionner un tel moulin a la même valeur spirituelle que de réciter la prière du mantra. Il existe plusieurs types de moulins à prières. A Bodhnath nous aurons eu l’occasion de voir les trois sortes : celui que le fidèle fait tourner tout en marchant ou même assis, le grand souvent disposé en rangées le long d’un mur, et que l’on actionne à la main en passant et le moulin pouvant mesurer jusqu’à deux mètres de haut, (celui dans l’entrée du monastère) dotés de poignées permettant de les actionner.
Des moines bouddhistes vêtus de leur tunique grenat, des tibétains ainsi que des femmes vêtues d’habits traditionnels égrenant leur chapelet ou tournant leur propre moulin à prières, font le tour du stupa dans le sens des aiguilles d’une montre, très important !!!! Près de la porte qui conduit aux marches, trois moines méditent. Du haut des terrasses blanches, notre guide nous raconte l’histoire, la vue est magnifique et on y ressent un quelque chose de quiétude et de calme. En contre-bas les tibétains continuent inlassablement de tourner, beaucoup de vie également dans les boutiques installées autour du stûpa, celles-ci proposent aux touristes divers objets de cultes tibétains (bols, encens, moulins....)
Ce sont justement ces boutiques qui ont porté préjudice à l’inscription de Bodhnath au patrimoine de l’Unesco, des bâtiments de un ou deux étages presque aussi hauts que le stupa ont été construits. Dorénavant celui-ci entouré de ces bâtiments n’est plus visible de loin, sur le dessin ci-contre on voit nettement l’encerclement du sanctuaire. Les rez de chaussée de ces bâtiments sont devenus des boutiques de souvenirs, privilégiant l’appât du gain à la conservation de monuments historiques.
Des drapeaux de prières relient les bâtiments à la couronne terminale, ce sont des guirlandes de petits rectangles de tissu imprimés de différents mantras ou de prières, il sont souvent de cinq couleurs : blanc, jaune, vert, rouge et bleu. Le vent qui souffle caresse au passage les formules sacrées et les disperse ainsi dans l’espace
Pas loin de là, nous visitons une petite fabrique de tapis crée par les réfugiés tibétains pour subvenir à leurs besoins.
**** Pashupatinath, (N° 2 carte itinéraire) appelé aussi : ‘vallée de l’ombre’ est l’un des centres les plus sacrés du pays, une ville de pèlerinage baignée par la rivière Bagmati, (le Bénarès et le Gange du Népal en quelque sorte) Les fidèles viennent y adorer Pashupati (autre nom du grand dieu Shiva) et y faire leurs ablutions rituelles.
Nous parcourons à pied la centaine de mètres qui nous sépare du site, ce faisant nous passons devant une école, la maîtresse nous fait signe d’approcher, contrairement à l’Inde où l’école se faisait à l’air libre et les enfants assis par terre, ici ils ont un toit et une table, ils sont adorables dans leur uniforme les faisant ressembler à Arlequin, le cours du moment : l’anglais.
Le site est
vénéré depuis des temps très anciens, mais les bâtiments actuels, datant du XVIIème
siècle présentent un ensemble impressionnant et d’une grande homogénéité, nous
pouvons les admirer depuis la rive opposée. La cérémonie qui se déroule sous
nos yeux nous attire... étonnante et surprenante pour nous occidentaux,
différentes crémations ont lieu sur les ghâts à quelques dizaines de mètres. La
photo est acceptée sans aucune restriction à condition que celle-ci soit prise
de ce coté de la rive, pas de problème... La terrasse où est installé le bûcher
funéraire est une plateforme bétonnée et carrée d’environ 3 m x 3, de chaque
coté de celle-ci les marches qui mènent à la rivière, et qui permettront soit
de baigner le corps avant la crémation, soit d’aller chercher l’eau sacrée pour
l’asperger. Les différentes plateformes, il y en a environ une dizaine, sont
alignés proprement le long de la rivière, il y a pratiquement une crémation sur
chaque une d’elle à des divers stades. Là les hommes recouvrent le corps de
guirlandes d’œillets d’Inde. Le défunt n’est installé sur le bûcher qu’une fois
les rituels terminés, auparavant il reste sur le brancard à même le sol, on
verra ainsi le fils aîné asperger le corps de son père, d’eau sacrée, un coiffeur
raser la tête de celui-ci, les cendres envoyées dans la Bagmati d’un coup de
bâton...
plus loin arrive un cadavre recouvert d’un sari jaune doré, porté par quatre
hommes. De ce coté ci les ghâts (Surya Ghâts) sont réservés aux pauvres, les
corps sont orientés vers le Nord en direction de l’Himalaya, berceau des dieux.
Impossible de décrire ces crémations en quelques lignes, j’ai préféré y
consacrer une page que vous retrouverez dans la rubrique illustrée de l’Inde,
les rituels étant les mêmes.
Derrière ces
ghâts on discerne le temple au toit d’or, maison du dieu Shiva, dont l’accès
n’est réservé qu’aux hindous. En poursuivant notre chemin, nous apercevons à
gauche un petit pont, celui-ci mène au cœur de la petite ville de
Pashupatinatah ainsi qu’au temple d’or, puis toujours en continuant nous arrivons
aux Arya Ghâts, réservés aux riches et aux célébrités, c’est ici que le roi du
Népal Birendra et la reine Aishwaray assassinés par leur fils le prince héritier
Dipendra le 1er Juin 2001 ont été incinérés,après avoir été déposés au temple
hindou de Pashupatinah, ces ghâts ne seraient accessibles qu’aux hindous.
A droite long escalier bordé de plusieurs chapelles en grosse pierres grises, où se mélangent quelques touristes, pèlerins et sâdhus, quelques uns de ces derniers, surnommés aussi « babas » se sont installés sur les marches d’une des chapelles dans des postures dignes de contorsionnistes, ils attendent le touriste et monnayent fort avantageusement leur image.
Le sâdhu : Dans la tradition religieuse hindoue, les grands sages, considérés comme saints en vertu de leur savoir spirituel, de leur conduite exemplaire, de leurs compétence en tant que maîtres spirituels sont vénérés presque à l’égal des dieux. Ils attirent notre regard par leur allure souvent excentrique, pratiquement nus, le corps recouvert de cendres, certains le crâne rasé, d’autres couverts d’une impressionnante tignasse. Les uns ayant choisi la voie du renoncement errent sur les routes à la recherche d’un lieu saint où ils s’établiront quelques temps, ce sont les sâdhus (hommes saints) les autres dispensent des leçons sur les places publiques, ce sont les gurus (maîtres, vénérés) d’autres comme ceux que nous avons rencontré monnayent leur image moyennant quelques (beaucoup...) de roupies.
C’est à Pashupatinath qu’a lieu le grand rassemblement annuel des sâdhus pour la « Shivaratri », ça doit être quelque chose que de voir celui-ci
En haut de la colline, après avoir grimpé quelques marches nous accédons à un ensemble de monastères et de petits temples, c’est aussi le territoire des singes et des charmeurs de serpents. Photo = roupies, une dame du groupe accepte de se laisser passer autour du cou un de ces charmants reptiles, bizarrement alors qu’elle n’était qu’à quelques centimètres de moi, je n’ai pas eu peur, ni elle non plus nous dira-t-elle plus tard, la magie du lieu ???
Nous regagnons le véhicule et repassons devant les ghâts des crémations, maintenant deux hommes avec des grands râteaux fouillent le lit de la rivière sans doute pour y récupérer de l’or.. Une vingtaine de musiciens-militaires sont arrivés, il est probable qu’ils vont rendent un dernier hommage à l’un de leur (ancien ?) collègue, à moins que ce ne soit une personnalité !!! Un jeune garçon nous vendra un cd (1 euro) d’incantations bouddhiques, superbe.. je me servirais de quelques extraits pour mettre un peu de musique de fond à mon film vidéo
Voila, c’est toujours avec un regret que nous quittons ce genre de lieu.
Cette après-midi nous visiterons Bhaktapur, très jolie ville de paysans et d’artisans, ayant conservé un aspect médiéval et parsemée de palais et de temples.
**** Bhaktapur (n° 3 carte itinéraire) : Une des villes de la vallée inscrite sur la liste du patrimoine en péril de l’Unesco. Ancienne capitale royale du XIV au XVIIème siècle, les chefs d'oeuvre monumentaux de la ville sont innombrables, chacun plus attrayants les uns que les autres. Située à 1400 m d’altitude elle a conservé un aspect médiéval avec ses rues pavées. Une des ces belles demeures a été choisie par Bertolucci pour y tourner une scène de son film « Little Buddha ». Les quartiers (tole) s’articulent autour d’une place centrale avec un puits et des autels religieux.
« Il y a quelque chose d'irréel dans les édifices dans lesquels on se trouve. On a l'impression de figurer sur la scène d'un théâtre, au milieu des décors. On s'attend à entendre un coup de sifflet et à voir surgir des machinistes qui soudainement enlèveront ces palais et ces temples fantastiques »
Citation d’Alexandra David-Néel célèbre grande exploratrice, dans un de ses livres : Au cœur des Himalayas (Wikipédia)
Longtemps appelée la « Cité des Dévots » elle a su conserver son caractère religieux car tout y est régi par les dieux. Jusqu'au XVIe siècle, Bhaktapur a dominé politiquement et économiquement tout le Népal et a maintenu cette position jusqu'à la conquête gorkha en 1769. Depuis ce temps, Bhaktapur a toujours constitué un monde à part, avec une autarcie économique mais aussi une féroce indépendance. La plupart des personnes âgées ne comprennent pas le nepâlî, leur langue est le newari, langue tibéto-birmane écrite depuis le douzième siècle qui était la langue officielle du Népal jusqu'au XVIIIe siècle. Sous la régence des Rânâ jusqu'en 1950, le néwar était interdit et même actuellement il est en déclin constant. (Wikipédia)
En 1970 a été mis en œuvre un plan général de rénovations et de restaurations, rues pavées, restauration des temples, écoulement des eaux, péage à l’entrée, interdiction aux voitures d’y circuler...
Quelle impression de calme et de tranquillité en arrivant dans cette ville ! il n’y fait pas chaud, on ressent de l’air pur, pas de voitures, pas de gaz d’échappements, pas de klaxons !!! En quelques instants on se retrouve propulsés quelques siècles en arrière. La tranquillité cependant sera de courte durée car dès les premiers pas, nous nous faisons accoster par des enfants et des jeunes femmes, en quête de vendre leurs marchandises. C’est pire qu’en Inde, là-bas les vendeurs avaient leur « coins » et s’y tenaient, ici à Bhaktapur, ces jeunes filles très charmantes, souriantes et engageant du mieux qu’elles le peuvent la conversation, vous accompagnent durant toute la visite de la ville, le prix de leur camelote diminuant au fur et à mesure de l’avancée de la visite, difficile dans ses conditions de se concentrer sur les maisons, temples et monuments. Nous gardons malgré tout un souvenir attendrissant de cette dizaine de petites bonnes femmes, qui pour attirer notre attention nous récitaient sans cesse les quelques phrases qu’elles devaient avoir appris par cœur, toutefois sans en connaître le sens ce qui nous portait souvent à sourire.
C’est une ville superbe, un bijou avec ses monuments en brique rouge et toits de cuivre, ses vieilles façades en bois sculpté, tous ces monuments sont regroupés sur des espaces exigus. Description de quelques uns :
* Temple de Fasidega tout blanc, domine le Durbar : perché sur une haute plate-forme de grès, de 6 niveaux (animaux à tous les paliers, éléphants, lions...)
* Temple de Nyatapola sur une autre place : Taumadhi Pole. Au sommet d’un escalier très raide, bordé de grosses statues, trône le temple à cinq toits superposés, édifié en 1708, ce temple est le plus haut du Népal. Les statues représentent en bas, deux lutteurs, puis deux éléphants, deux lions, deux griffons et enfin deux déesses, chaque couple étant dix fois plus fort que celui de l’étage en dessous. Le temple est consacré à la déesse Siddhi Laxmi.
* A coté le temple de Bhairav, très vénéré, dédié à la déesse Shiva, gardé par deux lions-dragons à l’allure féroce. Ce fût le premier construit sur cette place Sa base est rectangulaire, fait très rare pour un temple
Une
promenade dans les vieilles rues de cette, oh combien sympathique ville, nous
mène au Kumalé (quartier des potiers) encore très vivant où les
techniques de travail n’ont guère changé depuis le Moyen-âge....... Les
artisans sont installés tout autour de la place, travaillant la terre glaise,
actionnant leur tour de pierre ou proposant leurs oeuvres à la vente. Pas
de four, ici les poteries sont recouvertes de paille à laquelle on met le feu,
puis finissent de cuire dans la cendre. Un peu plus loin, une vieille femme
assise à même le sol, file de la laine avec son rouet, elle redouble d’effort
devant l’objectif, là une, deux...jeunes filles, portant un bébé dans leur dos.
pour
toutes ces belles photos d’un moment de votre vie.
* Temple de Vatsala Durga. Son pinacle est agrémenté de carillons. L’escalier est orné de statues d’animaux, à l'avant la cloche de Taleju.
* Le palais royal : deux longs bâtiments reliés par la porte d’or, chef d’œuvre de l ’orfèvrerie népalaise représentant une déesse à quatre têtes, réalisée au XVIIème siècle en cuivre doré.
* Le palais aux 55 fenêtres, le plus pur des bâtiments royaux. Il a été entièrement reconstruit après le tremblement de terre de 1934. Fenêtres aux linteaux finement sculptés et encastrés dans la brique. A partir du 2ème étage une dentelle de bois qui forme une galerie de 55 fenêtres juxtaposées.
* Le temple de Pashupatinath, dédié à Shiva... le plus ancien, sa double toiture abrite une belle collection de figures érotiques.
La journée se terminera par la visite d’une école de peinture : les « tangkhas »
Tangkha : Chef d’œuvre d’art religieux du bouddhisme ou de l’hindouisme, composé de broderies ou de tissu peint, il peut être accroché au mur, il sert pour certains à la méditation ou à l’invocation. La teneur de la plupart des Tangkhas est principalement des images de Bouddha, mais porte aussi sur les coutumes folkloriques, ils sont faits de couleurs vives et lumineuses. Le mot Tangkha est dérivé d’un mot tibétain signifiant rouleau (wikipédia)
Il n’est pas très tard, mais il commence à faire nuit, une quinzaine de kilomètres seulement nous séparent de Katmandou et de notre hôtel, la circulation y est très dense, nous roulons au pas et respirons à pleins poumons les gaz d’échappement, Katmandou à la réputation d’être la ville la plus polluée d’Asie, selon un rapport de la Banque asiatique de développement (BAD).
Demain nous visiterons la ville de Swayambunath qui abrite le plus ancien stûpa de la vallée ainsi que son temple.
*** Samedi 27 Janvier : Swayambunath (n° 4 carte itinéraire)
Au niveau inférieur de la ville se situe le « Parc Bouddha amdeva » avec trois grandes statues dorées de bouddhas, dont la plus grande est en rénovation, quelques petits temples, des moulins à prières ainsi qu’ une animation coutumière à ce genre d’endroits : marchands du temple, fruits et légumes... La porte d’accès à ce parc est superbe ainsi que le petit stupa. Des femmes effectuent un va et vient incessant en transportant de la terre qu’elles vont chercher à l’extérieur du parc pour l’amener aux pieds des statues, cette terre est transportée dans des paniers à la manière des sherpas, la lanière sur le front. Une vieille femme assise sur un mur, tourne un moulin à prière tout en égrenant un chapelet. La vue sur Katmandou serait jolie si une purée de pollution n’était pas venue flouer l’objectif...
Pour accéder au temple de Swayambunath, appelé aussi Monkey Temple, nous devons gravir quelques 130 marches, celui-ci étant perché sur une petite colline. Tout le long de celles-ci : statues de bouddhas et d’animaux sacrés, fournisseurs de petites pierres qui sont couvertes de prières, ces dernières quoique ayant les mêmes pouvoirs que les moulins à prières sont plutôt destinées aux touristes, les singes ont également pris possession de cet endroit.
Juste avant d’atteindre le site du temple : une petite statue dorée d’un bouddha debout au milieu d’un bassin : la « fontaine de la paix », une autre avec un bouddha aux quatre points cardinaux, barbouillée de poudre rouge. Sur l’autre versant de la colline, face au stupa, un escalier magistral de plus de 300 marches
Emotion en arrivant sur la place, tout y est : l’ambiance et les odeurs : prières récitées par les lamas et fumées d’encens s’élevant un peu partout, beaucoup de monde, moines, pèlerins et touristes mélangés. Et que dire des singes ! ceux-ci sont présents partout, se coursant sur les toits des stupas et chiatyas, cherchant de la nourriture parmi les offrandes, ou se faufilant parmi nous. Difficile de se frayer un chemin parmi la multitude de stupas de toutes tailles, ceux-ci seraient des mémoriaux funèbres construits par les familles des défunts. Au centre de la place : le Grand stupa, et tout autour occupant tout l’espace disponible : chiatyas, temples, monastères, tombeaux, moulins à prières, lampes à huiles allumées en offrande, un Lourdes bouddhiste quoi !! .... Sur cette place il y a également un musée et une bibliothèque pour les études des bonzes
La fondation de Swayambunath remonterait à 2500 ans. L’édifice abrite des reliques et des documents sacrés. Swayambunath Stupa est le tombeau bouddhiste le plus important de la vallée
La légende raconte (texte écrit par l’exploratrice Alexandra David-Neel) « Au bout de la chaîne neigeuse des Himalayas, Ishwara, le dieu précédant Bouddha, créa une vallée qui fut appelée Naghrad, signifiant lac habité par une divinité serpent, un naga. Dans les temps anciens, un Bouddha nommé Vispashyi vint au Népal et y demeura sur un montagne à l’est du lac. Un jour de pleine lune, il sema une graine de lotus dans ce lac, puis retourna chez lui. Plus tard la graine de lotus germa, produisit une fleur, et dans le cœur de ce lotus, Swayambu (le nom de Bouddha au Népal) apparut sous la forme de lumière »
Le grand stupa se présente comme un grand hémisphère surmonté d’une flèche ronde à base carrée, orné des yeux bleus du Bouddha qui voit tout, et de treize anneaux dorés qui symbolisent les degrés de la connaissance. Il est dit que le point d’interrogation entre les yeux du Bouddha représente le chiffre 1 en écriture sanskrite. Si la bouche est absente, c’est que le Bouddha qui voit tout et sait tout, ne parle jamais (GDR)
Tout autour de ce stupa, à sa base, neuf niches présentant des bronzes fascinants de l’art newar, ce sont des tombeaux fleuris protégés par une porte de métal lourd. Cinq d’entres eux contiennent un « dhyani buddha » (le bouddha de méditation appelé également bouddha de sagesse est un groupe de déités représentant les cinq aspect du bouddha primordial et les cinq sagesses permettant de transformer les cinq émotions négatives en énergie positive) Chacun de ces « dhyani bouddha » fait face à un point cardinal et le cinquième représente le bouddha au centre de la boussole. Intercalés entre ces niches : des rouleaux de prière que les fidèles font tourner sur leur axe pivotant, ils contiennent chacun un texte sacré, la prière est censée être emportée par le vent pour le bien de tout les êtres lorsque le dévot fait tourner ce moulin, des lampes à huile que les pèlerins allumeront pour en faire une offrande aux dieux. De la crête de la couronne partent plusieurs cordes sur lesquelles sont accrochées des drapeaux de prières nouveaux ou vieux qui flottent dans le vent.
Dans les niches les singes y cherchent leur nourriture fouillant parmi les offrandes (riz par exemple)
Sur cette place, mais impossible de les repérer tellement il y a une concentration de temples, il y aurait : Le temple de Hariti Devi. (Hariti est la déesse de la variole, son temple est toujours très vénéré des hindous et des bouddhistes) un tombeau consacré aux déesses Jamuna et Ganga, et le temple d'Agnipur, qui symbolise le feu, la statue imposante de Bouddha se reposant les jambes croisées dans une pose méditative, celle là on ne l’a pas loupée.. n’oublions pas non plus quelques maisons d’habitation ainsi que les magasins de souvenirs.
bref, un endroit envoûtant où j’aurais aimé resté longtemps...longtemps.... mais Katmandou, bijou culturel, historique et humain nous attend....
*** Katmandou : (Point n° 5 carte itinéraire) ville
située à 1365 m d’altitude, encerclée par les hautes cimes himalayennes. Fondée
par les souverains Malla au XIIème siècle, elle y connût son âge d’or avec la
construction des superbes temples et monuments que nous avons la chance de
pouvoir admirer encore aujourd’hui. Longtemps considérée comme la
« Florence de l’Asie » elle recèle d’innombrables trésors
architecturaux. Elle fut dans les années 60 la capitale des hippies, nous avons
tous en mémoire le film « les chemins de Katmandou » ceux-ci aimaient
se regrouper sur les hautes marches du Maju Deval. La ville est inscrite sur
la liste du patrimoine en péril, notre guide chagriné nous confie que la
circulation parmi les temples est un véritable fléau et qu’il faudrait la
canaliser, mais au contraire celle-ci tend à s’augmenter considérablement, on
se promène parmi les bouchons et on respire les gaz d’échappements, dommage ..
En errant dans le dédale de ses ruelles, on a l’impression de remonter le temps et de se retrouver au Moyen-Âge. Les rues sont étroites, malgré cela il y règne une circulation intense, rickshaws, auto-rickshaws, beaucoup de porteurs transportant des énormes ballots ou caisses sur le dos, marchant vite et demandant le passage. En levant un peu le nez nous pouvons admirer les balcons et balustrades de bois sculpté au-dessus des échoppes minuscules où l’on vend souvenirs, œuvres d’arts, vêtements, bijoux...
Nous flânons dans une rue du vieux Katmandou, regardant à droite, à gauche, devant, derrière.. un commerçant nous hèle et nous fait une démonstration des bols chantants tibétains, très joli, achat tentant, mais à la fin du séjour les valises n’en peuvent déjà plus et il paraît qu’à la douane ils sont intraitables pour le surplus de poids, aille, aille !!! nous aurons l’occasion de voir une boutique spécialisée à Patan qui nous en expliquera les bienfaits.
***** Durbar Square
La places est encombré de temples et de monuments, des marchés aux fruits et légumes se tiennent sur les trottoirs
*** Kumari Bahal : édifice de trois étages aux fenêtres finement sculptées motifs : des divinités, des colombes et des paons, la demeure de la Déesse vivante. Le bâtiment fut construit en 1757, un ancien monastère bouddhique, son entrée est gardée par deux lions de pierre
Le Népal compte une infinité de dieux, de déesses, des statues ou images vénérées comme tels, mais le pays possède aussi plusieurs déesses vivantes, la plus importante est celle qui vit à Katmandou, c’est la déesse royale. Elle vit dans ce temple, presque recluse, à l’abri des regards. Lorsqu’un groupe se pointe dans la cour intérieure, comme ce fut notre cas, et que le guide « sympa » l’appelle (sympa sans doute, mais il est plus que probable qu’il a versé beaucoup de roupies dans une soucoupe posée quelque part...) alors cette jeune gamine nous fait l’honneur d’apparaître le temps de compter jusqu’à 10........Chanceux les touristes népalais qui se trouvaient à nos cotés, car la voir à sa fenêtre relève de la mission impossible, quoiqu’il en soit, interdiction formelle de la prendre en photo. Dans la cour intérieure du temple, se dresse un petit sanctuaire dédié à Bouddha. A la sortie des jeunes filles nous assaillent et proposent la carte postale. Depuis 2002, la nouvelle kumari se prénomme Preeti Sakya
* histoire de la déesse vivante : considérée
comme réincarnation de la déesse Taleju, son existence a pour origine plusieurs
légendes différentes, dont une relate le viol d’une enfant prépubère par le roi
Malla. Elle est choisie parmi les membres de la caste des orfèvres newars. Elle
doit avoir entre 4 ans et l’âge de la puberté et présenter 32 signes
distinctifs qui vont de la couleur des yeux à la forme des dents en passant par
le son de la voix. Son horoscope doit également se révéler favorable. Après
quelques autres épreuves la future Kumari est choisie. Elle est alors installée
avec sa famille dans ce temple, où l’on exerce tous ses souhaits mais dont elle
ne sort que pour une demi-douzaine de cérémonies annuelles. Est-ce vraiment un
sort enviable pour une petite fille ? Tous les rois du Népal, une fois
l’an, viennent s’incliner devant elle pour obtenir sa bénédiction. Le règne de la
Kumari prend fin avec l’apparition de ses premières règles, redevenant simple
mortelle. Elle est alors richement dotée mais n’a plus trop l’espoir de trouver
un mari. Une superstition tenace prétend que l’élu mourrait dans les mois
suivant le mariage.
*** La Grande cloche : imposante cloché protégée par un toit. Construite en 1797 et utilisée autrefois comme signal d’alarme, elle ne sonne aujourd’hui que pendant les cérémonies d’octobre au temple de Taleju
*** Hanuman : ancien palais royal, édifice religieux politique et administratif. A coté gardant et indiquant l’entrée du palais : la statue du dieu-singe, revêtue d’un manteau rouge et abritée par un parasol. La statue date de 1672 mais le visage du dieu a disparu sous une couche de pâte rouge appliquée par les dévots
*** Temple de Krishna : temple octogonal, architecture originale et rare au Népal construit en 1648, abrite des représentation de Krishna et des deux déesses.
Une fillette passe un bébé sur le dos. Vite un sourire, un geste, lui faire comprendre qu’on aimerait une photo, elle prend la pose, nous gratifie d’un éclatant sourire, attend patiemment et c’est ok ! adorables ces fillettes. Nous continuons : d’autres grands magnifiques et temples, ah tiens vlà un sâdhu, un vrai.... celui là on l’attrape au vol...
A coté la statue de Kalo Bhairava, toujours très vénérée, cette statue est faite d’une seule pièce, aspect le plus effrayant du dieu Shiva, c’est une gigantesque sculpture à six bras, portant une guirlande de crânes et foulant aux pieds un cadavre, symbole de l’ignorance des hommes (tellement vénérée qu’il nous a été impossible de s’en approcher...) On dit que celui qui profère un mensonge devant Kala Bhairab tombe mort instantanément.
*** Jagannath temple : grande richesse dans sa décoration et dans la variété de ses motifs érotiques, c’est l’édifice le plus ancien de cette partie de la place. Les deux étages reposent sur un soubassement à trois niveaux
Nos pas nous mènent à une immense place située le long d’une route très fréquentée, elle est entièrement occupée par des commerçants qui proposent surtout de la ferronnerie, des boîtes à encens par exemple. Tout autour de celle-ci, je m’amuse à observer, images parfois insolites : ici un superbe rickshaw attend son client, ils sont plus jolis qu’en Inde, la forme et la décoration sont légèrement différentes, là une partie de notre groupe qui est accosté par des vendeurs, ou encore un attroupement serré, qu’est-ce ? je me faufile parmi eux : une partie de petits chevaux se dispute à même le sol. De l’autre coté de la grande artère, assis sur le trottoir un homme lit les lignes de la main, plus loin un étal de viande qui se prélasse au soleil.
Cette rue est toujours bordée de belles maisons de bois sculpté, nous quitterons Katmandou sur cette image d’un porteur tibétain au visage buriné, photo prise à l’arrachée, ces gens travaillent dur, je n’ose pas leur demander de s’arrêter pour la pose, mais ils ne font aucune difficulté voyant l’objectif braqué sur eux.
Après déjeuner, nous irons visiter Patan, appelée aussi Lalitpur (la cité de la beauté) qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres de Katmandou.
*** Patan (point n° 6 carte itinéraire)
Du haut de la terrasse du restaurant, nous jetons un regard
voyeuriste sur les terrasses voisines, observons les mouvements de la rue
quelques dizaines de mètres à nos pieds, et embrasons d’un coup d’oeil
l’ensemble des temples de Durbar square. A peine sommes nous sortis du
restaurant que les petits vendeurs arrivent. Incroyable ! parmi eux, revoilà
celui qui avait tenté de nous vendre une babiole ce matin à Katmandou, le temps
de notre déjeuner, il aura parcouru la faible distance qui sépare les deux
villes, il vend maintenant autre chose... Au Népal les vendeurs ne vous lâchent
pas, font la visite avec vous, tenaces et persévérants, mais tellement gentils
et souriants, qu’ils arrivent parfois à leurs fins.
Les temples de Durbar Square sont alignés sur notre gauche, faisant une jolie enfilade face à la longue bâtisse de l’ancien palais royal.
** Le premier temple qui nous apparaît, grandiose est le Temple de Krishna, également connu sous le nom de Chyasim Deval, certainement l’un des plus beaux, il date du 18ème siècle. Il est construit d’une forme octogonale, et est gardé par deux lions de pierre Ce mandir fut construit pour commémorer le sacrifice des femmes du roi Yoganarendra Malla selon le rite du sati. Ce rite, aujourd’hui fort heureusement aboli, voulait que la veuve s’immolait vivante sur le bûcher funéraire de son mari.
** Face à lui le palais royal. La première porte est protégée par Hanuman, le Dieu singe, recouvert comme son homologue de Katmandou de pâte rouge par les dévots, à ses cotés la statue de Ganesh.
** Un lion en pierre garde la porte d’or, celle-ci est devenue l’entrée du musée de Patan.
** Manga Hiti, grande fontaine publique, creusée dans le sol elle reçoit directement les eaux de l’Himalaya. Celle-ci s’orne d’un bassin en forme de lotus et de trois magnifiques gargouilles sculptées en têtes de crocodile, les gens peuvent s’y baigner et laver leurs vêtements tout au long de la journée.
** Temple de Vishwanath, édifice à deux étages, dont l’entrée est gardée par deux éléphants de pierre.
** Krishna Mandir. Les deux premiers étages sont constitués d’une rangée de pavillons ou des musiciens jouent fréquemment. En face du temple au sommet d’une colonne se trouve en position agenouillée l’homme-oiseau Garuda.
*** La statue du roi Yoganarendra Malla est au sommet d’une colonne de pierre, le corps protégé par un cobra. Au-dessus de la tête du cobra, une sculpture d’oiseau. Une légende raconte que tant que l’oiseau demeurera, le roi pourra retourner dans son palais. En conséquence, une porte et une fenêtre du palais demeurent ouvertes, la légende dit aussi que lorsque l’oiseau s’envolera, les éléphants de la façade du temple de Vishwanath iront boire à la Manga Hiti...
** Temple d’or, monastère bouddhique. On y pénètre par un porche flanqué de deux statues de lions. Le grand bâtiment rectangulaire comporte un triple toit et une façade couverte de cuivre doré. La cour intérieure comporte un passage sur trois côtés. Otez tout objet de cuir, avant d’y pénétrer. Au centre, un petit temple à trois étages, richement décoré, est couronné d’un toit doré orné d’un gajur (toit en forme de cloche) Les tortues sacrées, dispersées dans la cour, sont les gardiennes du temple., elles sont nourries d’offrande mais frileuses, ne sont pas visibles l’hiver
A quelques mètres de là, nous visitons une fabrication de bols
chantants tibétains, le propriétaire nous en explique les vertus bienfaisantes
et fait une démonstration en prenant comme cobayes quelques personnes du groupe
bien malades..
Les
bols chantants se rattachent à la culture
pré-bouddhiste de l'Himalaya d'où leur nom, de " bols tibétains
".L'origine de ces bols remonterait à l'âge du bronze. Venus d'extrême
orient, via la Mongolie, ils auraient été introduits au Tibet par des forgerons
nomades. Ils sont fabriqués actuellement au Népal, en Inde, au Bhutan et au
Tibet. Ils sont normalement constitués d'un alliage de sept métaux représentant
7 planètes du Système Solaire : l'or (le Soleil), l'argent (la Lune), le
mercure (Mercure), le cuivre (Venus), le fer (Mars), l'étain (Jupiter), le
plomb (Saturne).
Le bol est utilisé en le plaçant sur la paume de la main bien ouverte. Avec l’autre main touchez délicatement le bol avec le bâton en bois fourni, et tournez le bâton autour du haut du bol. En chantant, le bol crée des vibrations propres qui ont un effet sur la vibration dans l’air. Avec un peu d'entraînement, un son chantant, riche en harmoniques va s'élever, transmettant ses ondes au corps entier. C'est à cette technique que ces bols doivent leur nom de " bols chantants ", elle serait celle utilisée autrefois par les Chamans. Arrêtez le frottement. Le son va disparaître progressivement mais la vibration persistera quelques minutes encore. On peut affirmer que l'usage des bols chantants constitue un excellent support à la relaxation et à la méditation.
Après ces moments de calme et relaxation, nous retournons parmi la vie grouillante et bruyante. Quelques achats et nous regagnons l’hôtel.
***
Dimanche 28 Janvier Nagarkot (point n° 7 carte
itinéraire) et retour Nantes.
Départ de l’hôtel de bonne heure, malgré la faible distance séparant celui-ci de Nagarkot, il nous fera plus d’une heure pour arriver à ce petit village situé sur une colline à 2200 m d’altitude. Village d’où l’on est censé voir les neiges éternelles de l’Himalaya. La chance n’est pas avec nous, c’est avec une véritable purée de pois que nous commençons l’ascension, verrons nous les sommets himalayens ? Oui, car nous laissons la brume descendre sur la vallée et arrivons dans ce village avec le soleil, nous dévoilant un paysage magnifique et pur.
Une terrasse panoramique a été aménagée afin de pouvoir voir les cimes enneigées, émotion de voir les sommets du toit du monde, culminants pour la plupart entre 6500 et 7000m, l’Everest de cet endroit est tout juste perceptible, car trop à droite loin derrière.... le contraste des couleurs est saisissant, le bleu du ciel, le vert et le brun de la terre, le blanc des crêtes. Pour rajouter à la magie du moment, à quelques mètres dans la boutique de souvenirs, le propriétaire passe en boucle un cd ( ?) d’incantations bouddhiques. Pas d’autres touristes, que nous ! mais pourquoi ne pas restez là ? tout simplement parce que dans quelques heures nous devrons être à l’aéroport pour entamer le long voyage du retour. Sur le parking, des jeunes vendeurs arrivent avec cartes postales et posters du massif en format panoramique, dernière envie, dernier achat et écoulement des ultimes roupies népalaises, certains ont dû même recourir à leurs euros, plus facilement acceptés qu’en Inde.. Un petit stupa, une photo, on ne s’en lasse pas.
Nous redescendons à pied vers Katmandou sur environ 3 kms à travers un petit sentier de montagne, côtoyant de près les villageois, ceux-ci vaquant à leurs occupations de tous les jours ou se prélassant... enfants jouant au cerceau avec une roue de vélo, jeunes filles égrenant des poupées de maïs... L’habitude du touriste, sans doute, car le passage de chacun de nous est accompagné de « roupies mdame, roupies msieur ? » Les paysages parcourus pendant cette petite heure de balade sont superbes, crêtes enneigées en toile de fond, vallons où l’agriculture y est pratiquée en terrasses, rizières.
Nous avons mis plus de temps que prévu à faire cette excursion, mais
cela le valait amplement, aussi devons-nous nous dépêcher à
boucler nos bagages, ça sera la dernière fois, hélas.. Les valises sont de
nouveau grimpées sur le toit du bus. Après avoir déjeuné à Katmandou nous
filons sur l’aéroport. Là encore les douanes ne sont pas de toutes facilités, les
bagages à main remplis à ras bord de souvenirs et rangés méthodiquement, doivent
être encore et encore vidés, nous y avions mis au fond, bien pliés, nos deux
petits tapis, mais le mot « carpet » fait office de sésame,
ouf ! et toujours ces petits papiers d’importation à remplir avec nom,
prénom, adresse, n° de passeport, validité, n° de visa, validité, numéro de
vol, étiquette de la compagnie pour chaque bagage à main .. Enfin l’appel du
vol, et surprise... en bas de la passerelle de l’avion, une nouvelle fouille
des bagages à main, quelques mouvements d’humeur parmi le groupe,
notre patience
en prend un coup, sans parler qu’il va falloir tout remettre, et fiça !!
* Départ du Népal, il est environ 17 h30, j’espère photographier les montagnes de l’Himalaya, que je n’ai pas fait à l’aller à cause d’une mauvaise organisation...mais zut je suis du mauvais coté par rapport aux cimes, j’arriverais cependant à zoomer suffisamment et à prendre quelques photos des sommets enneigés, une heure plus tard le soleil se couche nous faisant un joli cadeau...... Arrivés à Delhi nous retournons au même hôtel où quatre jours auparavant le groupe s’était séparé. Quel est ce tintamarre ? encore un mariage ! le marié n’est plus dans une voiture mais monté sur un cheval. L’hôtel a mis quelques chambres à disposition le temps de faire un brin de toilette. Le dîner est assez morose, le beau voyage est fini, les heures d’attente seront interminables, en effet l’avion pour Londres n’est qu’à 3h30 du mat... celles-ci passeront dans une ambiance semi somnolente, et sans boissons (la cause en étant les nouvelles directives aériennes obligatoires !) il y a bien des robinets d’eau potable ( ??!!) un peu partout mais la prudence est toujours de mise.
* Aéroport de Delhi, complication ! une de nos valises qui passe aux rayons intrigue les douaniers, faut la vider..... Sylvie reste à nos cotés pour nous venir en aide, mais non tout va bien, ces messieurs étant rassurés assez rapidement, on referme et on repart pour une nouvelle série de fiches d’importations et d’étiquettes à bagages.
* Embarquement pour London à l’heure prévue, vol sans histoire de près de 9 heures.... arrivée en Angleterre vers 7 heures (heure anglaise) puis une longue, longue traversée de cet aéroport interminable, de nouveau le passage en douane, cette fois tout a été organisé pour n’avoir qu’un seul bagage à main, les ordinateurs doivent être sortis de leur sacoche, les contrôleurs passent les rayons sur toutes les touches ?!!! on se déchausse car les chaussures passent aussi aux rayons. C’était l’avant dernière étape, encore quelques heures d’attente et nous nous envolerons pour Paris.
* Envol à 12h de Londres, arrivée à Paris à 13h45, moins d’une heure de vol (si,si..) C’est l’heure de la séparation. Il nous faudra encore huit heures avant de pouvoir tourner la clef de notre maison, (pour la petite histoire 36 heures non stop se seront écoulées depuis le moment où on s’est levés à l’hôtel de Katmandou) les souvenirs pleins la tête, les cartes mémoires aussi sont pleines !
Voila, le récit de notre voyage dans la vallée de Katmandou est terminé, j’espère que celui-ci vous aura plu. Je vous rappelle qu'à partir du menu déroulant vous pouvez voir ce même récit illustré ville par ville, ainsi qu'un album comprenant beaucoup de photos.
Un livre
d'or est
également à votre disposition, vous êtes cordialement invités à y mettre vos
impressions, et ç’est avec
joie que je vous fournirais toute information pouvant vous intéresser.