Samedi 21 Septembre. J’ai rendez-vous à 4h15 sur un parking, il est 4h30…..
l’angoisse monte, monte… quand enfin la navette pointe son nez, ouf !....
Départ de Nantes à 6h45. A Roissy, il me faut changer de terminal, rejoindre le
2E, navette et marche à pied nécessiteront une petite heure.
Le vol en direction de Los Angeles est prévu à
10h30, mais l’affichage indique qu’il est retardé de 20 minutes, puis de 40
mns, puis plus rien …. Nous sommes, voyageurs en partance pour la Californie,
dans l’attente et l’inquiétude de ce qui se passe, une annonce diffuse qu’il y
a un problème technique sur l’avion et qu’il ne leur est pas possible de donner
plus d’informations, ça commence fort bien !....... Air France, toujours
soucieux du bien être de ses clients offre alors sandwich et boisson, pas spécialement
de bonne augure, ça ! Près de trois heures ont ainsi passé, quand tout
d’un coup, sans crier gare les comptoirs ouvrent, les hôtesses nous font
embarquer fiça, dans la débandade… A bord, le pilote se confondra en excuses et
nous apprendra que c’était le plancher des 1èreclasse qui avait
demandé quelques petites réparations………..pauvres chérubins !......
Décollage à 13h20, le vol AF066 à bord d’un superbe Airbus A 380, avion à deux étages se déroulera sans heurts, enfin si on veut !... mon écran de télévision, malgré les réinitialisations successives, ne fonctionnera pas de toute la traversée. 11h30 c’est très long lorsqu’on n’a ni musique, ni télé, ni voisin avec qui pouvoir échanger quelques mots. En compensation du préjudice subi, la Compagnie m’offrira un bon de 50 euros, valable un an, sur un vol…. ça va beaucoup m’avancer ça !......un petit cadeau, genre montre, parfum, bracelet aurait mieux fait passer la pilule.
On nous
remet la fiche d’immigration rédigée en anglais, quelques minutes
avant l’atterrissage le commandant nous rappelle que cette fiche doit être remise
aux autorités sans ratures, pouvait pas le dire avant !..... Dans l’avion
il n’y en a pas assez pour tout le monde, c’est à Roissy
que celles-ci auraient dû nous être remises.
L’aéroport
international de Los Angeles est immense, faut dire aussi que c’est le cinquième
mondial, avec 60 millions de passagers qui y transitent chaque année. Très impressionnant lorsque plus de 500 personnes se précipitent vers
les postes de police, heureusement fort nombreux. Seule, je patauge en terre
inconnue. Après avoir présenté mon passeport, mes empreintes et mon plus beau sourire à la caméra, je crois m’en être sortie quand l’employé
au visage grave me pose une question, question que bien évidemment je ne
comprends pas…. il me fait voir le mot
« business » sur la fiche, comme si j’avais l’âge de venir faire des
affaires !..... ok, pigé, je réponds « tourisme » et voilà apposé le
tampon m’autorisant à pénétrer sur le sol américain. ouf !....
Le décalage horaire étant de – 9 heures, il est maintenant près de 17 heures, l’avion n’ayant rien récupéré sur les heures perdues.
Attention : ne pas oublier son passeport et savoir que celui-ci, si délivré après Octobre 2006 doît être obligatoirement biométrique. Bien prévoir son ESTA (autorisation d’entrée aux USA qui remplace le visa) cette demande qui coûte 14 dollars est à faire, par Internet, au minimum 72 heures avant le départ (méfiance, le faire sur le site officiel et non par un organisme qui propose de le faire pour vous et vous en demandera le triple) l’autorisation est en principe accordée instantanément (bien tout remplir, possédez-vous des armes ? de la drogue ? venez-vous aux USA avec l’intention de vous livrer à des activités criminelles ? et bien d’autres questions aussi incongrues…) Bien qu’imprimer cette autorisation valable deux ans est conseillé, elle n’est pas demandée à la douane. J’ai vu juste devant moi à Roissy, une jeune fille qui n’avait pas fait cette demande, l’employée au comptoir s’en est rendue compte en scannant son passeport, je ne sais pas ce qu’il est advenu de cette personne….mais je doute qu’elle ait pu prendre place à bord.
Ma valise
récupérée, la fiche d’immigration re-contrôlée puis finalement remise à un
autre fonctionnaire, tout ça dans un dédale, et je me retrouve dehors. Une minuscule
jeune femme, une pancarte « National Tours » est là, un peu
perdue au milieu de toutes ces personnes avec écriteaux attendant groupes ou
particuliers. Voici Emily qui sera notre guide
durant ces quinze jours à venir.
Les uns après les autres, les participants de ce voyage arrivent. Je vous présente les 25 compagnons avec lesquels je vais passer 16 jours à profiter, je l’espère avec le soleil, de ces merveilleuses contrées de l’Ouest Américain, de la Californie au Colorado. Nous sommes pour la majorité dans une tranche d’âge de 60 à 68 ans, deux amies : Gilberte et Suzanne, puis Jean-Claude, puis 10 couples : Marie-Claude et André, Dany et Michel, Christiane et Christian, Micheline et Jean-Pierre, Bernadette et Patrick, Elizabeth et Jean-Claude, Maguy et Christian, Caroline et Philippe, Jean-Michel et Danièle, Francine et Claude, et enfin Monique, Guy et moi-même.
Avant de commencer ce reportage, je voudrais faire quelques recommandations et donner quelques conseils.
· Prévoir un baume à lèvres par personne, indispensable !... voir du collyre pour les yeux fragiles.
· Un masque à poussière ou du moins un bon foulard, le sable vole dans Monument Valley.
· Amener une simple petite prise à fiches plates, mon adaptateur universel amené de France ne fonctionnait pas, vérifier avant votre départ que vos téléphones, appareils photos ou autres sont bien munis d’un adaptateur 220/110 V.
· Les hôtels étaient fournis pour la plupart de sèche-cheveux, d’un fer et d’une table à repasser.
· Pour ceux qui, comme moi, prennent du chocolat chaud au petit déjeuner, c’est mission impossible ! il n’y a pas de chocolat en poudre, quant à avoir du lait chaud, ça sera ma galère de tous les matins, malgré un « hot milk, please ! » je n’aurais à plusieurs reprises que du lait froid, il n’est pas proposé de MO, donc amener votre chocolat en poudre, une petite bouteille plastique de 500ml devrait faire l’affaire pour quinze jours, et des sachets ou du lait en poudre, pour pouvoir faire la mixture : eau chaude, lait en poudre, et chocolat.
· Comment s’habiller : selon les Etats, l’altitude, il peut faire 4° le matin du coté de Mesa Verde et 35° l’après-midi à Las Vegas ou à Dead Valley, prévoir diverses couches de vêtements, dont un polaire, ainsi qu'une paire de chaussures confortables pour marcher dans les parcs
Ce voyage,où nous aurons effectué près de 4500 kms, visité les mégapoles de Los Angeles, Las Vegas et San Fransisco, sans être du costaud, demande tout de même une relative bonne santé. Réveil vers 6 heures, par contre, le soir vers 20h30 nous étions dans nos chambres. Aux parcs, le bus s’arrêtait près des belvédères, mais à plusieurs reprises, une marche de plusieurs centaines de mètres avec des petits dénivelés fût nécessaire pour profiter du magnifique spectacle.
Il n’y avait
pas de porteurs de valises, ça n’a pas été d’une réelle difficulté, les ascenseurs
étant assez grands, mais les longueurs dans les couloirs des hôtels étaient
interminables, de vrais labyrinthes.
Emily a rassemblé tout son monde et nous amène à l’endroit où passent les navettes des hôtels et là c’est le drame, Mireille (prénoms volontairement modifiés) vient de s’apercevoir que son mari n’a pas suivi, Emily a-t-elle marché trop vite ? Jacques a-t-il été stoppé par un feu, puis perdu de vue le groupe qu’il ne connaît pas ?
Emily nous donne nos clefs de chambre, avec une enveloppe contenant toutes les indications nécessaires (plan de l’hôtel, horaires des RV, adresse d’un supermarché tout près, d’un distribanque + son téléphone en cas de besoin) nous ne la reverrons que demain matin. Après nous avoir installés dans la navette, elle ira s’occuper du couple en péril. Plus tard, Mireille me racontera leur rocambolesque aventure, comment Jacques s’est retrouvé sans papiers ni argent, trainant ses deux valises, dans un commissariat de Los Angeles, là où finalement Emily le retrouvera dans la soirée, ouf !....
Notre hôtel est le « Hacienda Hôtel » Sepulveda Bld. Il est situé tout près de l’aéroport mais à plusieurs kilomètres du centre de Los Angeles. C’est un hôtel sympa avec une cour intérieure et de la verdure, le groupe est disséminé un peu partout dans les différentes ailes, difficile de s’y retrouver. Ma chambre est au 6ème étage, et j’éprouve déjà de la difficulté à me servir de la carte magnétique, un coup à prendre….
Je ne traîne pas à me mettre au lit, ça fait déjà quelques heures que je suis debout.
Demain, visite panoramique de Los Angeles, des studios d’Hollywood…