Vendredi 4 Octobre (suite)

 

   La nuit est maintenant tombée sur San Francisco (point 21 carte itinéraire) Kenny nous dépose dans le quartier « chinatown » pour un dîner au restaurant « Cathay House » 718, California Street.


   Il ne faut pas plus que ces quelques mètres  parcourus dans cette rue à forte pente, tout le symbole de San Francisco ! pour nous imprégner de l’ambiance de cette ville singulière, tel qu’observer ces tramways-câbles qui dans un gentil vacarme, déversent leur flot de clients rentrant chez eux.

 

   « Cathay House » est logé dans une superbe bâtisse, avec une tour en forme de pagode. A travers les grandes vitres de l’étage nous pouvons apercevoir le trafic. Le tintement de la cloche et le grondement du câble qui circule en permanence créent une fond musical assez original, voir même insolite.


   Les tables  circulaires du restaurant sont prévues pour 8 à 10 personnes avec un plateau tournant en son centre, sur celui-ci est présenté tout un assortiment de délicieux plats différents (pates, poissons, viandes, légumes, sauces….) et là il faudra choisir : soit faire de la photo !.. soit manger !...  car à coté de moi, il y a des petits malins qui me voyant occupée, entraîneront ce plateau dans un incessant tournis.  


   A vous qui me lirez, sympathiques compagnons de table, admettez que cela vous a bien amusés !.... je rassure les lecteurs de ce reportage, après un forcing je me suis finalement servie, non mais !.....


   En dessert : des « fortune cookies »  confiserie dans laquelle est inséré un petit morceau de papier où l’on peut lire une prédiction ou une maxime, souvent humoristique.

 

   Nous dormirons à l’hôtel Powell, hôtel historique du Downtown, situé 28 Cyril Magnin à proximité de Market Street, mais aussi à seulement quelques pas du terminus du câble de Powell Street et à deux pâtés de maisons d’Union Square, en un mot : en plein centre de San Francisco, que du bonheur !



 

      * Samedi 6 Octobre

 

   Le petit déjeuner sera pris chez « Tad’s steakhouse » un restaurant situé tout à coté sur Powell Street, pourquoi pas à l’hôtel ? je n’en ai pas la réponse ! Quoiqu’il en soit, le personnel y est serviable, souriant, j’aurais même droit, ça vaut la peine de le souligner, car ce ne fut pas si fréquent !... du lait chaud grâce à leur micro-ondes, au mur un grand tableau noir où sont écrits en lettres colorées les menus proposés. Petit déjeuner continental servi aux tables

 

   

 

   Départ à 8h30 pour une visite panoramique de San Francisco, avec arrêts aux principaux points stratégiques.

 

San Francisco en quelques lignes :Ville située sur la Côte Ouest des Etats-Unis, à proximité des failles de San Andreas, ce qui explique la fréquence des séismes. Elle compte aujourd’hui environ 810 000 habitants.

Fondée en 1776 par les Espagnols, elle passa souveraineté mexicaine en 1821, deux ans américaine avant que le Mexique ne la reprenne en 1848.

En 1847, Levi Strauss s’y installe, crée les premiers jeans qui remportent un grand succès auprès des chercheurs d’or.  La ville prendra un réel essor avec la ruée vers l’or de 1848-1849, accueillant les émigrants à la recherche du précieux minerai.

C’est également dans la deuxième moitié du 19ème  siècle que la communauté chinoise commence à s’y installer, fuyant les guerres de l’opium.

En 1906, elle subit un tremblement de terre, une grande partie de la ville est détruite par un gigantesque incendie.

       1915, l’Exposition internationale attire 19 millions de visiteurs.

     Troisième destination touristique des États-Unis, la ville est célèbre pour le pont du Golden Gate, l'île et ancienne prison d'Alcatraz, Fisherman's Wharf, la Transamerica Pyramid, la Coit Tower, ses maisons victoriennes, ses câble-cars ainsi que ses nombreuses collines (plus de 50) découpées de rues en pente.


   Kenny fait ainsi le tour d’Union Square, place bordée de boutiques et d’hôtels prestigieux, emprunte Ellis Street, Hyde

Street, voici la  « Plaza Civic Center » dominée par la masse imposante du « City Hall ». La conception des Hôtels de Ville en Californie m’aura étonnée, alors que je pensais y voir là une cathédrale, c’est en fait un très grand bâtiment administratif (46 000 m²)


   Admettez qu’avec son allure néoclassique, ses multiples colonnes, son énorme dôme de 94 m de haut et de 20 m de diamètre, le cinquième plus grand du monde, il en jette !... mais… ne trouvez vous pas qu’il ressemble beaucoup à nos Invalides ? ....Ce bâtiment inauguré en 1975 remplace l’ancien hôtel de ville dévasté après l’effroyable tremblement de terre de 1906. Sur cette même place s’y trouvent la Cour Suprême de Californie, la Bibliothèque de San Francisco, l’Opéra.

 

   Le long d’Alamo Square, quartier résidentiel, nous admirons à travers les vitres l’une des cartes postales les plus célèbres de la ville :  des maisons à l’architecture victorienne, surnommées les  « Painted Ladies » en raison de leurs délicieuses couleurs pastel.

 

   Revenus sur Market Street, se trouve à gauche le quartier « Castro » cœur de la communauté gay de San Francisco. Ce n’est d’ailleurs pas très loin (au 3841 de la 18ème rue de ce quartier) qu’existe vraiment  « la maison bleue » où vécut pendant plusieurs semaines en 1971, au milieu d’une communauté hippie, Maxime Le Forestier, époque qui l’inspirera pour sa célèbre chanson de 1972 « San Francisco » dans laquelle il fait référence à cette maison bleue.

 

 

   Market Street monte… Market Street descend…. on se croirait presque sur des montagnes russes, cette route qui ne cesse de grimper tout en tournicotant ne s’arrêtera qu’au parking des  « Twin Peaks »  Ce site signifiant les « pics jumeaux » sont deux collines situées l’une près de l’autre en plein centre-ville, culminant à environ 280 mètres.

 

   Ce perchoir est l’endroit idéal pour admirer la baie de San Francisco, les gratte-ciels et  Downtown à nos pieds,  le regard est inévitablement attiré par « Golden Gate Bridge » sa couleur orange tranchant sur le vert-marron des collines.

 

   Il est tôt, nous ne sommes pas très nombreux à profiter du spectacle d’une ville qui n’est pas aujourd’hui, contrairement à sa légende !... enveloppée d’un brouillard de pollution, le lieu est calme, seul le tumulte de la ville parvient doucement jusqu’à nous, quand arrive je vous le donne en mille !... un car de japonais, synonyme de fin de tranquillité, petits personnages bruyants qui sans aucune gêne passent entre votre appareil photo et le panorama, bref !.... après s’être régalés du paysage et on leur laisse bien volontiers la place.

 

   Kenny longe à présent le  « Golden Gate Park »  parc de 5 kms de long, 800m de large, ce lieu de calme fut le théâtre d’Expositions Universelles, il abrite aussi le « Japanese Tea Garden » le Conservatoire des Fleurs » des jardins botaniques, des arboretums, des plans d’eau….

 

   Après avoir emprunté la 1 nous remontons vers le Nord et arrivons à « Fort Point » parking aux pieds  du « Golden Gate Bridge » pont suspendu qui traverse le Golden Gate, détroit entre la baie de San Francisco et l’Océan Pacifique. Avec sa couleur « orange international » il est le monument le plus célèbre et un des symboles de San Francisco.

 

   Sa construction qui s’est étalée de 1933 à 1937 fut difficile en fonction d’éléments hostiles, vents violents, brouillards, courants, marée, houles, aussi aujourd’hui est-il l’attention constante d’inspecteurs et de techniciens à l’affut du moindre problème, actuellement, 25 peintres le repeignent en permanence pour le protéger de la corrosion, cet entretien nécessite 2 tonnes de peinture par semaine !... Ses principales caractéristiques : 2,7 km de chaussée à 67 m au-dessus de l’eau, deux piles jumelles de 227m de haut, 129 000 kms de câbles.


      

 

   Désirant nous rendre à Sausalito, de l’autre coté du détroit, nous roulons à présent sur ce magnifique pont, sur place Kenny nous dépose sur le front de mer « Bridgeway » près de l’embarcadère.



 

   Sausalito est une petite ville pittoresque, prévue à l’origine pour accueillir les marins, elle fut envahie dans les années 1960-1970 par des artistes et marginaux qui habitaient sur des maisons flottantes. Grâce à sa marina et à son cadre enchanteur, le village est devenu peu à peu un quartier résidentiel huppé. L’acteur Robin Williams y possède une propriété.

 

      * Une promenade sur la Plaza Vina del Mar nous mène à un petit parc, les statues d’éléphants qui marquent l’entrée ainsi que la fontaine proviennent de l’exposition Panama-Pacifique (San Francisco) de 1915.

 

   Arrive le moment d’embarquer  sur le ferry de la Compagnie « Golden Gate Ferry » Cette mini-croisière d’à peine une heure, plutôt utilisée aujourd’hui par les touristes, va successivement nous dévoiler une autre face de Sausalito, le Golden Gate Bridge, la célèbre prison d’Alcatraz, Oakland Bridge… un petit regret, le soleil est face à nous.  

 

 


        

 

A l’approche du port de San Francisco, une impression de démesure m’envahit, découvrir la ville de cette façon est purement majestueux, là un bateau actionnant ses jets d’eau souhaite la bienvenue aux navires, ici les buildings qui depuis le sommet des collines semblent veiller sur les bateaux de plaisance à leurs pieds, puis voici une lignée de gratte-ciels gigantesques : ceux du « Quartier des affaires » quartier dominé par la « Transamérica Pyramid » building de forme conique et accessoirement le plus haut de San Francisco (324 m avec son antenne)

 

      

 

La traversée touche à sa fin, nous approchons de  « Ferry Building » le terminal des ferries, ce bâtiment de 201 m de long, composé d’une grand nef à arcades fut inauguré en 1898. Avant la construction des ponts, ce lieu était d’une grande importance, 50 000 personnes l’empruntaient chaque jour, principalement pour aller au travail.


Aujourd’hui il est reconverti en centre commercial, avec cafés, restaurants, marchés de produits artisanaux et de poisson. En son milieu, une tour-horloge dessinée par un architecte qui s’est inspiré de la tour Giralda de Séville (Espagne)

 

   

   Après avoir contourné ou traversé ce building selon l’envie d’être ou pas… au milieu de la foule ! nous nous retrouvons face à Market Street. D’ici quelques minutes, Kenny va venir nous chercher et nous mener sur le port à « Fisherman’s Wharf » près du restaurant « Bubba Gump » Ce restaurant installé tout au bout du « Pier 39 » n’est accessible qu’après une marche d’environ 300 mètres sur les planches d’une jetée où un important centre commercial s’est installé.




 

       *  « Bubba Gump » fait partie d’une chaîne de restaurants de fruits de mer inspirée par le film Forrest Gump. Le restaurant par lui-même ne serait pas mal, ses fenêtres offrent une vue spectaculaire sur la baie, tout dans la décoration rappelle le film, jusqu’à la présentation en boucle de celui-ci sur un écran de télé, mais quel monde !.....et nous sommes si serrés… de plus les serveurs courent sans cesse pour satisfaire cette nombreuse clientèle. Je vous laisse imaginer ce que je peux ressentir au milieu de ce brouhaha et de cette bougeotte perpétuelle, moi qui il n’y a pas encore si longtemps avait les grands espaces pour presque moi seule.

 

   Le repas terminé, Emily nous donne environ 2 heures de quartier libre, pour découvrir cette jetée la « Pier 39 » et « Fisherman’s Wharf »


   A l’origine, il s’agissait d’un petit port de pêche, aujourd’hui c’est devenu l’attraction incontournable de San Francisco avec de nombreux restaurants de fruits de mer, commerces et attractions. Avec Monique nous commençons par chercher où se trouvent la colonie d’otaries, ça ne sera pas trop difficile, il n’y a qu’à guetter d’où vient le tapage facilement reconnaissable.

 

      Pour des raisons mal connues, la troupe a colonisé cette partie de la baie en Janvier 1990, leurs aboiements bruyants exaspèrent alors les locataires du Pier 39, mais après de longs débats et recherches, les experts  de la « Marina Mammal Protection Act » demanderont à ce que les lions de mer restent sur ces pontons flottants où ils ont élu domicile. Grands paresseux (c’est le guide vert qui le dit !...) ils dorment beaucoup, empilés les uns sur les autres, paressent énormément, jouent, crient ou plongent, jetant parfois un œil sur la foule de leurs admirateurs.

      Ces otaries de Californie sont connues pour leur intelligence, leur espièglerie et leurs aboiements bruyants, bien qu’évitant généralement les humains, elles peuvent mordre si on les provoque.

      Le mâle peut atteindre 390 Kilos et 2,10m de long, la femelle : 110 kilos et 1,80m de long et vivre jusqu’à 25 ans. Ce sont en majorité des mâles que l’on voit au Pier 39, les femelles étant au large avec leurs petits. Il est interdit de les nourrir.



      Au revoir gentils otaries ! Sous la chaleur nous partons ensuite faire du « lèche-vitrines » comme tout bon français ! il n’y a que l’embarras du choix sur cette jetée qui n’est que successions de boutiques de souvenirs, vêtements, articles artisanaux….Puis en attendant de nous retrouver tous sous le logo du « Fisherman’s Wharf » grande enseigne bien visible, située pas très loin, nous arpentons les magasins de Jefferson Street. Au 160 de cette rue, la boulangerie « Boudin » du nom de son fondateur, un bourguignon qui arriva en Californie à l’époque de la ruée vers l’or  propose des pains type « français »

        

       Le long du Pier 45, on peut voir le sous-marin « USS Pampanito »   bâtiment de guerre construit en 1943 qui coula six navires japonais.

        A coté voici un bâtiment curieux, et curieuses on va y voir !... y est rassemblé un grand nombre de jeux d’arcades ancestraux  (flippers, Nintendo, Mario, Tetris…) en parfait état de fonctionnement, ce n’est pas Las Vegas mais on pourrait dire que ça y ressemble !...

  Il reste peu de temps, celui d’une petite pause, s’asseoir et se reposer  sur un banc. Amusées nous regardons le manège d’une mouette qui tourne autour d’une famille en train de déjeuner, prête à voler ce que ces gens auront imprudemment laissé à sa portée, et voilà.. trop tard…. by by gâteau !... Ne dit-on pas que le bonheur des uns (la mouette) fait le malheur des autres (le gamin) !...

  1… 2…3… 10… 20… 26… le compte est bon, Emily a retrouvé tout son monde et nous entraîne vers  Taylor Street. A l’angle de Bay Street, se trouve le terminus d’une des trois lignes du câble, la « Powell-Mason » mais qu’est ce que ce câble ?  Vous saurez tout sur ce curieux transport en cliquant sur ce lien  


    * Ces tramways à traction par câble sont les derniers du monde à être opérationnels en permanence et sont devenus l’une des icônes de San Francisco. Trois lignes existent toujours, (Powell-Hyde et Powell-Mason) et une troisième le long de California Street, majoritairement utilisées par les touristes.

   Le tout premier tronçon a été exploité en 1873. En 1883, la société Market Street Railway câble exploitait 5 lignes qui convergeaient toutes vers le Ferry Building et offrait une cadence exceptionnelle d’un câble-car toutes les 15 secondes en heures de pointe. L’âge d’or du Câble-car prit fin en 1892 lorsque la première ligne de tramway ouvrit ses portes. Le tremblement de terre de 1906 sonna le glas de ces historiques moyens de transports, l’incendie qui en résultat détruisit le local ou étaient entreposées 117 voitures. La course à la reconstruction de la ville a favorisé le remplacement de ces lignes de câble par des tramways électriques.

   1944, seules les deux lignes de Powell Street existent toujours. En 1947 le maire demande leur interruption, décision qui entraînera la formation d’un « comité de soutien » Celui-ci grâce à une loi votée en grande majorité, empêchera cette fermeture et obligera son exploitation.


     Espérons que ces 3 lignes restantes feront désormais partie intégrante de la vie des franciscains et qu’aucun nouveau projet de démantèlement ne sera proposé, malgré un coût d’entretien et de stockage onéreux.

     Il existe deux types de véhicules, celui avec double poste de conduite qui n’a bas besoin d’être tourné pour changer de direction et celui avec poste de conduite unique, celui qui aujourd’hui va nous intéresser.

     Dans cette voiture a poste de conduite avant, les sièges à l’air libre sont orientés vers l’extérieur, l’arrière est fermée avec des sièges qui font face à l’intérieur, à chaque extrémité une petite plate forme. Ces voitures font 8,60m de long, 2,4m de large, pèsent 7 tonnes chacune, leurs capacités sont de 60 passagers, dont 29 assis.  Elles doivent être tournées à la main à chaque extrémité de la ligne, une opération effectuée sur des platines.


    Le câble fait 3,175 cm de diamètre, et il tourne à une vitesse constante de 15,3 km/h. Le Gripman est le conducteur du Câble-car, très vigilant il doit veiller au bon fonctionnement de la poignée du levier de saisie et de la poignée de freins. Outre les gripmans, chaque véhicule voyage avec un accompagnateur qui vérifie et collecte les titres de transport, gère la sortie et l’embarquement des passagers, mais aussi contrôle les freins de la roue arrière lors du passage en descente.


      Nous voici arrivés devant ce plateau tournant où dans quelques instants nous assisterons à cette curieuse opération, qui attire bien évidemment beaucoup de monde, le temps d’attente sera de 30 minutes, ce qui nous permettra de voir à plusieurs reprises cette manipulation. D’où je suis, j’ai presque l’impression qu’ils font ça assez facilement, 7 tonnes tout de même… Le coût d’un trajet est de 6 dollars, mais si vous deviez rester plusieurs jours à San Francisco, il existe la formule du CityPass, plus avantageuse.



     Et c’est parti pour trente minutes d’émotions. Ce moyen de transport en commun est lent c’est le moins que l’on puisse dire, vaut mieux ne pas être pressé, mais le touriste ne doit-il pas prendre le temps de regarder ? et n’est-ce pas justement là tout son charme !

     Le câble suit les creux et  bosses de Mason Street, par moment j’aperçois un petit carré bleu, un  morceau de la baie de San Francisco. Par prudence, Emily s’arrangera pour que nous soyons tous dans le même, mais finalement ce ne fut pas compliqué, il n’y avait qu’à aller au bout de la ligne. J’arriverais de temps à autre à prendre une photo ou filmer, pas très évident car sur la plate-forme arrière ne peuvent se mettre que deux ou trois personnes à la fois.


   Emily nous avait proposé il y a quelques jours une « sortie surprise » à San Francisco, « Mettez vous beaux ! » nous avait-elle dit.  (coût de cette option : 55 dollars)  Cette dernière soirée outre-Atlantique se fera dans un restaurant avec orchestre de jazz, mais comme à Los Angeles et Moab, nous sommes relégués dans une pièce à coté.


   Le repas terminé, voici le moment venu de découvrir la surprise !...


   * Trois limousines blanches de 8 places, des « Lincoln Chrysler Continental » nous attendent …..au moment où je m’y engouffre une jeune japonaise me met l’appareil photo sous le nez, c’est du n’importe quoi ! Puis installés confortablement à l’intérieur de ces luxueux équipages, nous partons pour un petit tour panoramique de San Francisco by night : les cœurs d’Union Square, le dôme de City Hall, et enfin un dernier arrêt dans un parc désert où Emily sortira sa dernière carte : la vue sur la baie de San Francisco et le Golden Gate Bridge, un verre de champagne californien à la main.


         


De l’avis général, cette option ne valait trop l’argent dépensé ! certes la location d’une limousine coûte cher, le champagne aussi, mais ce fut si court, de plus les chauffeurs n’avaient pas fait d’efforts vestimentaires. D’un autre coté ce n’est pas tous les jours qu’il vous est donné la possibilité de monter dans une limousine, faut dire que l’intérieur c’est aussi quelque chose ! (fauteuils en cuir, écran plat TV, fibres optiques changeant de couleur, vitres teintées, bar avec champagne et verres de cristal….)


Une petite idée de cet intérieur luxueux grâce à cette photo récupérée sur un site de location de limousines :



   Une heure plus tard, fin du rêve et retour au bercail, la Lincoln nous dépose devant le Powell pour une seconde nuit à San Francisco, la dernière du voyage.


            Samedi 5 Octobre

   Journée libre à San Francisco, seule obligation mais de taille !... être à la réception de l’hôtel les valises bouclées au plus tard à 17 heures.


   Chacun va ainsi à droite, à gauche selon ses goûts et ses envies. Cette journée je vais la passer en compagnie de Danièle, Jean-Michel, Francine, Claude, Monique et Guy. L’hôtel a fourni des plans de poche, ce qui se révélera être très pratique.


   Sur Market Street, nous achetons un « passport » d’une journée (trajets illimités) Coût de celui-ci : 14 dollars. La ligne N° 5 mène au « Golden Gate Park » le plus difficile sera de savoir à quel arrêt descendre, mais pour cela je me repose entièrement sur la débrouillardise des hommes  le bus étant bondé, nous devons faire attention à ne pas nous disperser. Un curieux détail attire notre attention : une cordelette qui va d’un bout à l’autre du bus, celle-ci sert à demander l’arrêt au chauffeur, moderne de moderne !


       Golden Gate Park est une immense coulée verte qui se déroule depuis Haight-Ashbury jusqu’à l’Océan Atlantique. C’est en 1890 que John McLaren un paysagiste écossais donna au parc son allure actuelle en plantant de nombreuses essences rares venues du monde entier, alors que ce n’était qu’un emplacement inhabité et recouvert de sable. En 1894, le parc accueillit la Midwinter Fair, une grande foire internationale, de nombreux pavillons furent alors construits pour représenter une vingtaine de pays. Au cours du Summer of Love de 1967 ce sont les concerts et les manifestations hippies qui animèrent les vastes pelouses.


   Le parc est immense, autant vous dire qu’il ne nous sera pas possible de le parcourir dans sa totalité. Dès l’entrée, il surprend par sa beauté et sa propreté, c’est un havre de paix appréciable après la vie trépidante de la grande ville qui n’est pourtant qu’à deux pas.



 

   De l’arrêt Fulton, à l’Est, nous nous baladons dans les allées sableuses admirant au passage les massifs de fleurs, les pelouses, les arbres et arbustes. Voici :


  * le « Conservatory of Flowers » une immense serre tropicale victorienne, ce bâtiment le plus ancien du parc est très joli avec son dôme de 18 m de haut et son horloge florale qui le met en valeur. Nous passons maintenant devant la :

   statue de James A Garfield, le 20ème président des Etats-Unis, qui fut assassiné après seulement 200 jours de mandat, puis tout près de De Young Memorial Museum, bâtiment à l’architecture audacieuse, musée consacré à l’art (peintures, sculptures, tissages…)

  * Le Japanese Tea Garden (Entrée 7 dollars, mais tarif réduit pour les seniors..) un des lieux les plus enchanteurs du parc, mais aussi un des plus anciens, fut créé pour la Mindwinter Fair de 1894. Nous suivons le chemin qui serpente à travers cet ensemble harmonieux et entretenu (pins, cèdres, azalées, magnolias, camélias …) agrémenté ça et là de bassins remplis d’énormes carpes. Dépassant la cime des glycines, des rocailles de bonzaïs ou entourée d’ érables japonais, apparaît une jolie pagode à cinq étages, puis voici le Wishing Bridge (le pont des Souhaits) très bombé.


   


   Le temps a passé très vite, voici déjà l’heure de déjeuner, près de l’esplanade du « Music Concourse » un camion ambulant propose des plats préparés, pour moi ça sera calamars grillés.


    « Music Concourse »  appelé aussi «  Le temple de la musique » est un  espace civique et culturel, de forme ovale avec des colonnades à ses extrémités, sur un podium se produisent des concerts gratuits le dimanche pendant l’été. 


   C’est assis sur les bancs de cette esplanade, à l’ombre d’ormes et de platanes, car il fait bien chaud ! que nous apprécions ce repas improvisé, en dessert un concert donné par l’orchestre du « Golden Gate Park Band » nous restons un petit moment à les écouter.


   

 

Puis nous reprenons le 5 en sens inverse pour nous arrêter cette fois le plus près possible d’Alamo Square Park. Ce parc surplombe une colline de laquelle on a des magnifiques vues panoramiques de San Francisco. Aujourd’hui le ciel est très dégagé, on aperçoit la baie, les gratte ciels, la Transamerica Pyramid et dans la lignée la coupole de l’Hôtel de Ville.

   Passés les grands arbres d’Alamo Square Park, se dévoilent :

   * les « Painted Ladies » surnommée les « sept sœurs » un autre symbole de San Francisco ! Ces maisons victoriennes de bois peint en rose, vert, bleu pastel, construites en 1895  sont soigneusement restaurées. Le contraste est frappant lorsque le cliché superpose ces belles maisons du 19ème siècle avec en arrière plan les tours de verre et de béton du 20ème siècle du Quartier des Affaires.

   De retour sur Fulton Street,  un immeuble se distingue par son escalier extérieur, une caractéristique que l’on voit chez nous en suivant les séries américaines, en fait cet escalier est une sortie de secours, obligatoire depuis le dernier tremblement de terre et  l’incendie qui s’en est suivi.


      

 

C’est là que nos chemins se séparent momentanément, Danièle, Jean-Michel et Guy  prendront un autre bus pour tenter de repérer cette « maison bleue » mais malgré une imprégnation dans ce quartier gay, ils n’auront pas le temps nécessaire pour la trouver, j’en suis désolée pour eux. Monique et moi, histoire d’utiliser le peu de temps qu’il nous reste avant le bouclage des valises, décidons de retourner voir :

 

    Union Square de plus près.

 

   Vaste place qui doit son nom aux partisans de l’Union qui s’y rassemblaient au temps de la guerre de Sécession. La haute colonne de 29 m érigée en son centre porte une statue de la Victoire. Cette place occupée par de nombreux peintres et autres artistes est  bordée par des grands magasins, de célèbres enseignes. A chaque angle de jolies sculptures en forme de cœur.

 

      Après un ultime regard sur Powell Street cette rue en pente où circule inlassablement ce mythique câble nous regagnons l’hôtel, c’est fini… il est temps d’aller se préparer.

 

Et voilà le voyage dans les merveilles de l’Ouest Américain est terminé. A 17 heures Kenny nous mènera à l’aéroport, quant à Emily elle prendra elle aussi un avion pour retourner à Los Angeles. Départ de San Francisco à 21h25 pour 11 heures de vol, celui-ci sera assez rapide pour moi, car contrairement à mon habitude, j’ai dormi plusieurs heures, réveil vers 16h (heure française) on nous sert le petit déjeuner !....vive le décalage horaire !..... Je retrouve mon « chez moi » vers 22 heures, après deux heures de correspondance pour Nantes et un vol d’une heure.

 

I

mpressions du voyage. Ce circuit n’était pas un circuit à découverte humaine, je n’ai donc rien à dire de spécial sur les gens, pas plus d’ailleurs que sur la cuisine et les hôtels, ce qui pour moi est très secondaire. Par contre les paysages, c’est du purement sublime.

      Qu’est ce que j’ai préféré ? à dire vrai je n’en sais trop rien !... tout était tellement grandiose, avec peut-être un bonus pour Antelop et Bryce Canyon, mais je ne peux non plus renier Monument Valley ou le Grand Canyon et le lac Powell vus d’avions, moments exceptionnels !... et tout ça sous une température extraordinaire, avec un soleil qui a toujours répondu présent, que demandez de mieux !...

Un seul conseil : Allez y, vous ne le regretterez pas.

Mes regrets : Bien évidemment, le « Shutdown » qui nous a privé de trois parcs nationaux, avoir cafouillé lors de l’après-midi libre de Las Vegas, me faisant perdre un temps précieux, la foule dans « Antelop Canyon », ne pas être descendue voir de près les maisons de Mesa Verde, avoir manqué de temps à San Francisco, j’aurais aimé aussi pouvoir flâner dans le quartier chinois, contempler les cathédrales St Mary’s et Grace, arpenter la rue Lombard…

 

 

Je termine ce reportage par ce message à l’encontre de mes compagnons :

Merci à vous tous pour votre gentillesse, votre spontanéité… pour avoir accepté de bon cœur les 3 photos de groupe que timidement je sollicitais… de m’avoir autorisée à publier certaines photos où vous paraissez.

Merci pour toutes les petites attentions qui ont pu s’égrener tout au long du voyage et qui ont fait que celui-ci fût pour moi : FORMIDABLE !

Ce récit n’a qu’un seul but, faire revivre ces 15 jours et j’espère sincèrement que vous aurez pris autant de plaisir à le lire que je n’en ai eu à le rédiger.

Merci aussi à ceux qui m’ont fait parvenir quelques clichés, ils se reconnaîtront  et tout particulièrement à Guy à qui  je dois quelques infos et beaucoup de superbes photos, complétant ainsi les miennes.

Dans cette litanie je n’oublierai pas Kenny qui fut un chauffeur extraordinaire, toujours souriant, ne manquait qu’une compréhension réciproque !... et Emily, aimable et sympathique guide, quoique assez jeune elle fut remarquable de talent, d’organisation, prévoyante, en un mot très professionnelle, Emily si un jour tu lis ces mots, je t’embrasse bien fort et saches que je ne t’oublierais jamais.

 

 

Je souhaite que ce reportage vous a plu, peut-être donné envie pour un prochain voyage, et vous rappelle qu’à partir du menu déroulant, vous pouvez accéder aux divers diaporamas.

 

 

Un livre d'or est également à votre disposition, vous êtes cordialement invités à y mettre vos impressions. Merci !


  Au revoir !    Good By !  

 

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