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 Vendredi 27 Septembre (suite)

 

Après notre survol du lac Powell, à peine avons-nous regagné la terre ferme que nous grimpons dos à dos dans deux 4/4. La visite d’ « Antelop Canyon » (Point 9 carte itinéraire) est une véritable expédition, dont l’organisation est bien rodée par les Navajos, à laquelle nous, touristes, devons nous plier.

Voici Mariza, jeune femme qui sera notre chauffeur et notre guide obligatoire.

Durant une dizaine de minutes elle va nous conduire à un train d’enfer sur le macadam, du moins c’est l’impression qu’on en a eu, vu qu’on était à l’air libre, air qui à 1200 m d’altitude cinglait et parfois même, coupait la respiration. On aurait pu croire que chaque minute comptait, et plus tard je constaterais qu’effectivement chaque minute comptait vraiment !

 Changement de direction, de vitesse, maintenant et pendant cinq kilomètres, le 4/4 emprunte une piste de sable, l’ancien lit d’une rivière, avec à son terminus un  vaste amphithéâtre fermé par le Corkscrew Canyon

       

« Antelope canyon »  en quelques lignes : Dans le langage Navajos « Tse’bighanilini,which means » signifie «  l’endroit où l’eau fonctionne par les roches » ce canyon situé dans la réserve de la Nation Navajo, quelques kilomètres à l’est de Page, est l’une des gorges les plus connues et les plus photographiées du SO des Etats-Unis, le bijou et la fierté de l’Arizona.

Deux peuvent être visitées : la supérieure (Upper) la plus facile, et l’inférieure (Lower).Les roches sont les restes pétrifiés de dunes de sable préhistoriques formées par l’érosion des grès par des crues soudaines. L’eau, surtout pendant la mousson, se jette dans le vaste bassin au-dessus du canyon et se précipite dans les passages étroits. L’eau parfois stoppée par ce grès a créé des remous et des tourbillons, ce qui a formé ces murs en spirale appelés « tire-bouchons »

Il y a des siècles, des troupeaux d’antilopes erraient librement ici, ce qui explique le nom anglais. C’est une jeune indienne navajo qui en 1931 trouva cette gorge en recherchant l’un de ses moutons égarés.

 



    Antelop canyon ne peut être visité qu’avec un guide patenté et PAS… par temps pluvieux. Site sacré pour les Navaros, le canyon n’a été ouvert au public que depuis 1997, lorsque la tribu des navajos en a fait un « Navajo Tribal »

   Attention !....lors d’orages, des pluies peuvent rapidement l’inonder, le 12 Août 1997, on déplora d’ailleurs la mort de onze personnes, dont sept français, lors de l’inondation (« flash flood »)  de la gorge inférieure (Lower). Un torrent de boue, suite à un violent orage s’était engouffré dans cette gorge, dont l’accès ne se fait que par le sommet avec une descente par échelles, ces échelles qui étaient à l’époque en bois avaient été emportées par la force des eaux.

Il est 11h02 lorsque nous arrivons à l’entrée de la gorge Upper, précision importante ! car ce canyon ne révèle toute sa splendeur que…. l’été, et qu’entre…. 10h30 et 12h30 lorsque le soleil alors à son zénith, pénètre à l’intérieur de la faille d’une façon spectaculaire.

Etonnant corridor de grès aux parois sculptées par les pluies torrentielles et le vent, la couleur de ces parois est d’un orange très intense et quand le soleil y joue, c’est un ballet de lumière, la roche prend alors des tons de feu, rehaussés par le scintillement des petits cristaux de quartz, c’est purement féérique.

Mais où est donc passée l’autre moitié du groupe ? …..déjà partie avec leur guide, car ce canyon, visitable que de Mars à Octobre, est victime de son succès, les visites se font sans interruption, par groupes de 15 (chaque bétaillère, pardon ! chaque confortable 4/4, heum !..... .... a son propre chauffeur et guide) à la queue leu leu. Imaginez, à raison de 15 personnes toutes les deux à trois minutes, combien d’individus peuvent se trouver ensemble à l’intérieur de ce boyau long d’à peine une bonne centaine de mètres, et large de 2 mètres, parfois moins.

 

             

 

Cet Antelop canyon est à la belle saison une véritable « Poule aux œufs d’or » et il n’est probablement pas question d’espacer les visites, business !… business !… d’ailleurs celles entre 10h et 12 heures sont tarifées (selon le site officiel) 40€ au lieu de 25 €…  


Ce n’est pas… qu’on n’a pas le temps de regarder ! mais il est quasi-impossible de photographier ce canyon depuis le sol, trop… beaucoup trop.. de monde, et ce à tout-touche. Les photos se résumeront en majorité à prendre au-dessus des têtes, pas génial, mais mieux que rien… De plus, pas question de traîner, vous risqueriez de vous retrouver au beau milieu du groupe qui vous suit de près, voir pire encore.

 

Sur ce parcours qui se fait aller-retour, on trouve forcément en revenant ceux qui à l’aller s’ébahissent devant un tel spectacle, et que ne fut notre stupéfaction ! surprise je n’ai pas eu le réflexe de les prendre EUX en photo, dommage ! : au détour d’une courbe, une quinzaine de japonais tous accroupis, voir allongés, avec chacun leur trépied… ont-ils pris la dernière visite, j’en doute, vu qu’elle est à 16 heures ! ont-ils bloqué tous ceux qui étaient derrière eux, plus que probable !......a moins qu’ils ont tout simplement réservé le « Photographie Professionnelle Tours » double de temps, tarif lui aussi doublé.


Quoique sur ce coup là, ils ne nous ont pas dérangés, je décerne à ces Japonais très nombreux en visite aux U.S.A, la palme d’or du non savoir-vivre, ils passent sans vergogne devant l’objectif lorsque vous immortalisez votre copine devant un paysage sublime, rien ne les arrêtent pour prendre la photo dont ils ont envie, tel par exemple que de vous mettre l’appareil sous le nez, vous simples touristes au moment ou la porte ouverte, vous vous installez dans une limousine, et j’en passe…

Peut-être que si je cherche sur des sites japonais, je vais m’y retrouver en gros plan, va savoir !....

Mariza donne ses explications en anglais, décrit les formes, les couleurs, désolée mais….  « I d’not understand »    

Très gentille, elle prend quelques appareils, en 3 secondes change le réglage des Iso, comme si elle connaissait tout de ces petites merveilles et prend une photo, celle qui sera certainement la plus belle ! tel ce cœur à gauche... Merci Mariza.

La visite aura duré pile une heure, ce fut, malgré ces petits inconvénients, un moment extraordinaire, un spectacle qui laisse rêveur. On a vu du beau, du très beau, on savoure notre chance… ça n’aurait pas été la même chose si un gros nuage comme celui de la veille au soir avait caché ce soleil !

   

Je me surprends à rêver qu’on ne serait qu’une petite poignée de touristes, le canyon serait tout pour nous, on flânerait. Guy avec son trépied prendrait le temps de photographier partout… partout….partout.. excellent photographe, il me donnerait des conseils dont je profiterais allègrement, même si je n’ai pas de trépied …  à nos oreilles tinterait une musique douce, tiens un morceau de Carlos Nakai, par exemple ! … Les brochures porteraient ce pompeux titre : « Sound and  light, Antelop Canyon in all its splendour !  mais hélas ! oui, ce n’était qu’un rêve….

Ci-dessous, quatre photos offertes par Jean-Michel et Guy, qui sans aucun doute, ont trouvé...et pris... le temps de réaliser ces superbes clichés.

      

 

Déjeuner dans un restaurant de Page. Durant le repas un chanteur accompagné de sa guitare interprète des airs connus, tels qu’entres-autres « le Pénitencier » De la terrasse, superbe vue sur le Glen Canyon et le pont.

Et nous reprenons la route, nous faisons carrément demi-tour et repassons à proximité de Monument Valley, avec un ultime regard sur ses formes majestueuses.

A proximité de Kalienta, Emily nous parle des mines de Black Mesa, le plus grand gisement de charbon des Etats-Unis. Aujourd’hui ce charbon est transporté à la centrale de Navajo près de Page,  transformé en électricité il alimente les lumières des casinos de Las Vegas.

16h30. Dans quelques minutes, nous franchirons l’état du Colorado, le plus à l’Est du circuit, on vient de changer de fuseau horaire,  il nous faut une nouvelle fois avancer nos montres d’une heure.

Le temps passe, nous sommes toujours sur la route mais le soleil lui,  a envie de se coucher, auparavant il nous fait cadeau de ces fabuleux paysages colorés par les derniers rayons ardents de cet astre qui a, depuis notre départ, toujours répondu présent.

 

  

 

Notre hôtel est le Baymont Inn & suites  2321 Est.Mani St CORTEZ

Cortez est une ville d’environ 8500 habitants, situé à 1887 m d’altitude, à notre arrivée il ne fait que 9° la température pourra descendre jusqu’à 4° quand nous reviendrons du restaurant nous dit Emily.

Cet hôtel a une petite particularité, les bâtiments  à trois étages sont disposés en forme de triangle isocèle avec au milieu un jacuzzi et une piscine dont on peut disposer jusqu’à 22 h.

Ma chambre est à proximité immédiate de cette piscine, autant vous dire que j’ai apprécié quand le silence s’est fait entendre…….



 

Demain, nous visiterons « Mesa Verde » ruines cachées aux creux de falaises abruptes d’une civilisation disparue, les Anasazi.

Good night ! Has tomorrow !

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              Le diaporama        Mesa Verde