Dimanche 9
Juillet
Alors qu’aujourd’hui se
dispute la finale de la coupe du monde de football entre la France et l’Italie,
avec certainement beaucoup d’effervescence du coté de notre beau pays, nous
nous continuons notre périple et visitons l île de Saaremaa. Ce matin il y eut
quelques brefs coups de tonnerre et quelques gouttes, mais trop peu pour
rafraîchir un peu l’atmosphère.
v L’île de Saaremaa (Point N° 19 carte itinéraire) est reliée
à celle de Muhu
par une très longue digue. De
chaque coté de celle-ci des petits étangs marécageux où se plaisent à nager des
cygnes, nous avons vu aussi monsieur renard qui s’est permis de traverser
devant notre véhicule.
v Angla et ses
cinq moulins à vent, un est d’ailleurs visitable, ce que nous ne
manquerons pas de faire. Entrée : 1O Kouronnes, nous avons ainsi
pu voir tout le mécanisme de bois servant à la marche du moulin.
En 1925, le
village d'Angla comportait 13 fermes, et neuf moulins à vent sur la colline.
Bien que la plupart des moulins à vent de l’île ne sont maintenant plus que des
ruines, les habitants ont commencé à les reconstruire, les considérant comme
une partie de la culture locale. v L’église de Karja, à quelques
kms
des moulins, consacrée à Ste Catherine et à St Nicolas, sa date exacte de
construction reste obscure, probablement à
la fin du l3ème ou au début du
l4ème, elle est connue pour ses peintures païennes (destinées à faire fuir les
démons) ainsi que ses sculptures médiévales. Pour visiter
il faut téléphoner à la gardienne….la chance était avec nous, c’était un
dimanche et il y avait beaucoup de visiteurs. Nous avons pu ainsi profiter que
l’église était ouverte, sinon la gardienne dès qu’elle ne voit plus personne à
l’horizon, referme celle-ci derrière elle et retourne vaquer à ses occupations.
Les quelques grands arbres sur le parking nous donneront l’ombre suffisante
pour nous permettre
de déjeuner sans trop souffrir de la grosse chaleur qu’il fait toujours, on est
très loin des 19 ° habituels à cette saison
Leisi : petit port en
remontant sur le Nord a un bureau d’informations touristiques : nous
y achetons la carte de l’île au 1/2OO OOO, celle ci se révélera très pratique,
car les routes goudronnées y figurent en rouge, et les pistes en jaune, nous
permettant de prévoir plus aisément ce qui nous attend……
v Metskula : après 1O kms de
piste nous apercevons, pas très loin de la route une très jolie église
orthodoxe en bois couleur brique avec des dômes verts. Là aussi un numéro de
téléphone….
Encore
12 kms
de piste et nous arrivons à Panga avec ses falaises hautes de
21 m et d’une longueur approximative de 2,5 kms. Grand parking avec très jolie
vue sur la Baltique, idéal pour y admirer un de ces fabuleux couchers de soleil
sur cette mer.
Les
falaises ont connu une tradition folklorique, c’était un endroit de culte et de
sacrifice. Au 19ème siècle au milieu de l’année, des pêcheurs versaient de la
bière et du whisky depuis le bord de celle-ci, pour s’assurer d’une bonne pêche
pendant l’année suivante. Un
petit crochet par Ninase, avec 1O kms de
piste pour y voir un moulin qui a été « habillé » d’une façon assez
curieuse… Nous nous dirigeons sur le Sud par Karla, Salme avec routes goudronnées
ou pistes, c’était selon….. et
arrivons à Kaugatoma,
départ de la péninsule de Sõrve,
une côte sauvage avec une piste très caillouteuse et poussiéreuse, dans
l’espoir de trouver un petit coin pour y passer la nuit et admirer le
coucher de soleil.
Après
une nuit très calme nous nous rendons à la pointe de Sõrve, tout au Sud, et faisons une
petite promenade du coté du phare, puis nous remonterons
sur Salme
par la route côtière Est. v La péninsule de Sõrve : 32kms de
long et 10 kms
de large. Au bout de celle-ci un phare qui a été construit entre 1958 et
1960, en remplacement de celui d’origine détruit pendant la seconde guerre
mondiale. Sa hauteur est de 52m La
péninsule a été le théâtre de nombreuses batailles entres les forces allemandes
et soviétiques. Les
fortifications de Stebel
rappellent cette présence soviétique
Ayant
acheté une carte postale du phare de Kipsaare dans la pointe de Harilaid, (celui-ci est
étonnamment penché et nous donne l’envie d’y aller voir) nous faisons un petit
crochet en remontant par le Nord, mais après Kihelkonna, nous ne
trouverons pas d’indication, de plus les pistes paraissent se resserrer, aussi
renonçons nous à voir ce phare.
Le téléphone sonne, nous apprenons le « coup de boule » de Zidane et
ce qui s’en est suivi....
En coupant à travers, parfois par des routes goudronnées, parfois par de la
piste, nous arrivons à Kaali : où se
trouve un cratère produit par une météorite
vKaali :
C’est en 1937 qu’Ivan Reinwald, scientifique récolte 3O fragments de
pierre météoriques. La masse initiale du météorite pourrait avoir été de
10 000 tonnes et rentrant dans l’atmosphère à une vitesse comprise entre
15 et 45 kms
par seconde. Mais en traversant l’atmosphère celui-ci s’est désagrégé à 5
ou 10 kms
de hauteur, et c’est une pluie de météorites qui est tombée, le bloc principal
a fait un cratère de 11O m de diamètre et 22 m de profondeur, et aux alentours
au moins huit cratères d’un diamètre de 12 à 40 m et profonds d’environ 1
à 4 m .Ce phénomène a eu lieu probablement il y a 7500 à 7600 ans.Le
cratère principal est alimenté par les eaux souterraines et pluviales et est
connu maintenant comme étant le lac Kaali
Surprise :
nous rencontrons des « presque-voisins » 4O
kms
de chez nous, déjà les camping-car sont rares, alors des voisins c’est
exceptionnel. Bien évidemment discussions et échange de renseignements,
dommage que nous ne les ayons pas rencontrés la vieille au soir. Notre
programme de visite de l’île est terminé et nous allons reprendre le ferry,
difficile cependant avec ces chemins de piste d’évaluer combien il nous
restent de kms
avant le bateau, nous estimons devoir sans problème attraper celui de 18
heures. Mais cette fois la chance n’est pas avec nous, nous arrivons 1 à
2 mns
trop tard, il refermait ses portes ….. nous attendrons donc
patiemment le prochain, et devrions embarquer une heure plus tard…... Cout du passage : 14O kouronnes,
soit 5O de moins qu’à l’aller, pourquoi
Nous rejoignons Parnu, mais des travaux (je
crois que L’Estonie est en complète réfection) nous freinent et nous arrivons
dans cette ville à 2Oh3O. Dans l’après-midi les Nantais nous avait donné
l’adresse d’un parking donnant sur la plage, nous pensons l’avoir trouvé, mais
celui-ci est tout petit, difficile d’accès et encombré, de plus le soleil se
couche derrière des hôtels construits sur la plage, je suis un peu déçue.
Enorme
animation sur la plage, vu la chaleur torride de l’après-midi les gens sortent
le soir, se baignent jusqu’à la tombée de la nuit, et font ce qu’on voyait
faire par les Espagnols : « la passageria » sur le
chemin pédestre longeant la mer aménagé à cet effet. Le parking est beaucoup
trop animé, avec un va et vient incessant, nous regrettons nos petits coins
calmes ou nous nous installions dehors et faisions courir nos chiens,
Lors
d’un arrêt-réapprovisionnement
sur le grand supermarché de Parnu,
nous faisons la connaissance d’un couple de Marseillais, ils arrivent de Russie
qu’ils ont visité en convoi, (nous en avions d’ailleurs déjà rencontré
quelques-uns à Trakaï)
nous sommes à l’écoute des renseignements qu’ils nous fournissent, et nous
donnent l’envie de qui sait ? peut-être
les vacances de l’an prochain ! Ils nous font part de leur intention d’être
présents à la réception donnée par l’Ambassade de France à Riga à l’occasion du
14 Juillet, un échange de textos
en soirée du 14 nous confirmera qu’ils y sont bien allés, vrai ou parole de
marseillais ??? en
tout cas, ils sont forts ces Marseillais…….. Nous
longeons la côte et passons la frontière lettonne vers les 15 heures, la
douanière était plus intéressée par nos chiens que par nos passeports. La route
rejoignant Riga se révèle pénible, elle est en travaux sur une vingtaine de
kilomètres, et c’est une succession de feux rouges qui permettent de ne rouler
que sur une file. La
circulation à l’approche de Riga à cette heure avancée de la journée est très
forte, aussi décidons-nous de nous arrêter une dizaine de kms plus avant à l’Est, sur
le parking du Musée Ethnographique. Il est 18h3O, le musée est fermé, et par
conséquent : le parking vide, grand et tout pour nous. La table est
installée dehors et je suis occupée à taper le récit de la journée, quant au
bout d’une demi-heure une femme avec un grand sourire mais aussi avec un carnet
vient nous demander un droit : 5 Litas (7,35€ tout de même...) alors que
celui-ci n’est mis payant que jusqu’à 18 h ! nous ne disons rien et pour
cause ! mais nous trouvons ce prix très exagéré, d’une part vu le tarif
d’entrée du Musée : 1,5O litas, d’autre part par comparaison au tarif que nous
réglerons le lendemain dans la capitale. Dans la soirée en consultant mes notes
je retrouve le récit d’une personne qui avait réglé 1 lita en arrivant en début
d’après-midi…. je crois qu’on a été pigeonnés sur ce coup là, enfin……….
Demain sera une journée chargée : visite de Riga (Point N°20 carte-itinéraire)
dommage, une sonnette ferait mieux
notre affaire….
Bien que nous longeons la Baltique, c’est une région pratiquement inhabitée et
nous hésitons à nous y isoler, aussi allons nous jusqu’au village de Jamaja. Un
panneau indicateur nous indique une église, et d’après notre carte la petite
route passant devant celle-ci mènerait à la mer, nous nous y risquons et c’est
ainsi que nous nous sommes retrouvés à dormir sur une grande étendue herbeuse,
entre une église et son cimetière, avec la mer et son soleil couchant comme
toile de fond, un émerveillement Lundi 10
Juillet 2006 – Saaremaa-Parnu
on ne le
saura bien évidemment jamais……
Enfin
un peu avant minuit nous trouvons la tranquillité.
Mardi 11
Juillet : Parnu - Riga