Mardi 4 Juillet : Première chose à faire ce matin : échanger de l’argent et ce n’est pas une sinécure : les trois pays sont petits, ils ont chacun leur propre monnaie, et aucune n’est utilisable chez leur deux voisins. A Bausta, nous trouvons du premier coup d’œil une Banque, à l’intérieur pas très évident, en effet il faut prendre un ticket comme dans les rayons charcuterie des grandes surfaces, du coup j’ai déjà laissé passer mon tour, prendre le ticket en lui-même n’est pas compliqué mais voila l’automate qui le propose a six touches, chaqu’une d’elle correspond à une opération bancaire bien précise, et vous l’avez deviné, je ne lis pas le letton !!. Aussi, montrant mes euros, je demande à une personne à coté de moi qui m’indique la bonne, du moins c’est ce que je croyais, car manque de chance, quant mon tour arrive je ne suis pas au guichet adéquate… et je refais une nouvelle fois la queue…..enfin j’y arrive et  nous voilà en possession de quelques lats.

        Cours du change : 1 euro  = 0,68 lat  Prix du gas oil : 61,8 lats soit environ O,89 euros.

 

               La conduite des lettons nous paraît plus souple que celles des lithuaniens, qui eux ne doivent pas savoir ce que signifie une ligne blanche, et ne respectent pas les passages piétons, valait mieux que la chaussée soit libre pour se lancer à traverser

 

           La  journée aura été assez difficile et éprouvante coté circulation, d’abord voulant visiter le Mémorial de Salaspils, (malgré des renseignements donnés grâce aux photos que j’avais prises sur Internet), nous ne ferons pas moins de trois fois demi-tour pour le trouver, car rien n’est indiqué. Il se situe en bordure de la A 2 entre Salaspils et Riga, nous le visitons juste avant de déjeuner.

 

 

      Mémorial de Salaspils :

             Entrée libre (Point N°9 carte-itinéraire)

 

      Celui-ci a été érigé en 1967, sur l’emplacement d’un camp de concentration nazi, par les russes pour honorer une des sculptures de pierre du Mémorialles personnes qui sont mortes ici  (25 ha).Un mur énorme en béton,  marque la position de l’ancienne entrée, et symbolise la frontière entre la vie et la mort. 7 grandes sculptures (environ 6 à 7 m de haut)  ont été sculptées dans des positions évoquant la douleur, mais aussi l’esprit du défi et de la résistance de ceux qui y ont été enfermés et tués.

 

 

          Il fait toujours très très chaud, ce qui nous oblige à chercher des parkings ombragés, du moins pour déjeuner. Ce n’est pas trop difficile dans ce pays boisé, et nous profiterons justement de celui du Mémorial, cependant je ne saurais le conseiller pour y dormir, car nous ne doutons pas un seul instant de ce qui s’y passe à la nuit tombée, si on en juge par ce qu’on trouve par terre au pied des arbres, en quantités non négligeables ……..

           En sortant de ce parking nous tombons sur un passage à niveau  avec feu rouge, rien de plus normal à priori, sauf que nous avons attendu, ainsi que d’autres véhicules, une bonne vingtaine de minutes, et qu’aucun train n’est jamais passé…. Un peu plus loin, c’est la forêt qui a pris feu, les pompiers s’y activent

 

 

 




 

          Prochaine étape : le château de Turaïda, distant d’une quarantaine de kms,(point N°10 carte-itinéraire) mais là nous roulons au pas même parfois immobilisés pendant environ 1h30, un camion est accidenté et est en travers de la route, finalement nous arrivons au château … il se trouve au milieu d’un parc naturel. Parking : 0.50 lats. Droit d’entrée : 2 Lats, nous parcourons les sentiers ombragés en passant successivement par « la tombe mémorial de la rose de Turaida » 

 

 

 

 

 

 

 

La légende de la rose de Turaïda

 

          Au printemps de l'année 1601, une cruelle bataille venait de se terminer au pied du château de Turaida. La nuit tombée, le scribe du château, Herr Greif, sortit à la recherche de survivants. Il trouva un bébé, une petite fille, dans les bras de sa mère morte. Le scribe retourna avec l'enfant au château et l'éleva comme sa propre fille. Il l'appela Maïja car elle avait été trouvée en mai. Sa beauté lui valait le surnom de Rose de Turaida. Elle fit vœu de donner son cœur à Victor, le jardinier du château de Sigulda, sur l'autre rive de la rivière Guaja. En 1620, les deux amoureux décidèrent de se marier à l'automne. En attendant, tous les soirs Victor et Maija se retrouvaient dans une grotte près de la rivière, à mi-chemin entre les deux châteaux.

          Victor avait tapissé le sol de celle-ci de pétales de fleurs pour sa bien-aimée.

          Le matin du 6 août 1620, Maija reçoit un mot, qu'elle croit provenir de Victor, lui donnant rendez-vous dans leur grotte en début d'après-midi. Son déjeuner terminé, Maija s’y rend, mais au lieu de son amoureux, elle y trouva  Adam Yakubovsky .qui fou de jalousie avait organisé un traquenard en envoyant un de ses subalternes Petretis le Skudritis porter une lettre au nom de Victor. Il est très fort physiquement, avec un caractère colérique. Il était tombé follement amoureux de Maïja, qu'il avait demandée en mariage et qu'elle avait refusé, lui disant qu'elle épouserait Victor. Quand elle eut compris qu’elle n’avait aucune issue, et que cet homme allait la violer, elle lui fit la proposition suivante, en parlant du foulard rouge offert par Victor :

        « Ce foulard est magique. aucune lance, aucune épée ne peut le transpercer. alors vous pourrez m'avoir pour toujours. »            

         En disant ces mots elle a enroulé le foulard autour de son cou, et elle offrit son cou à l'épée de l'assassin Le soldat naïf, pensa qu’il avait facilement gagné et frappa de toutes ses forces. Quand Maija s'effondra, stupéfait par tant de courage, Yakubovsky s'était enfui. Il jeta son épée dans la rivière et partit se pendre dans la forêt.

        Victor dans un premier temps fut suspecté, mais Skudritis, pris de remords vint raconter ce qui s’était passé. Victor enterra sa fiancée dans le parc du château , y planta un tilleul et quitta la région  Aujourd’hui encore les amoureux y mettent des fleurs.        Source :  Pascal Pistaio

 

   

 Des documents civils deux siècles plus tard ont été découverts dans les archives de Sigulda qui ont prouvé la véracité de cet événement tragique (source Kārlis R. Zikmanis)

 

      v l’église luthérienne v les restes du château médiéval, lequel abrite un petit musée v un harasv une ferme avec quelques animaux domestiques, puis le parc vallonné dénommé v  le « Folk Song Park »  où l’on trouve un assez grand nombre de statues de pierre, représentant un soit un penseur, soit des groupes de femmes, des couples, etc….

 

 

 

  Petite musée Sculpture de pierreSculpture de pierre

 

           Nous décidons de rejoindre Rŏuge, joli village estonien entouré de plusieurs lacs, malgré les deux heures de retard prises aujourd’hui sur la route. Il est 2O heures lorsque nous arrivons à Abe, village frontalier Lettonie-Estonie, village complètement perdu ou le poste frontière se compose uniquement d’une maisonnette.

 

  

            Nous sommes seuls à nous y présenter et la barrière est fermée, aussi nous pensons que le bureau des douanes à des horaires administratifs, et qu’il ne nous restera plus qu’à coucher devant le poste…mais non, une jeune femme arrive toute souriante, nous demande nos passeports, taquine même nos chiens, regarde la carte verte du véhicule et nous ouvre la barrière en nous faisant un grand « au revoir » de la main….  sympa la douanière.     Première obligation en Estonie : allumer ses feux de croisement 

 

                  Nous filons donc sur Rŏuge, avec l’intention de trouver  obligatoirement un emplacement pour dormir, car il commence à se faire tard, on ne fera pas trop les difficiles, mais dès en arrivant nous trouvons un joli coin : un petit lac avec un grand parking et nous nous y installons, (Point N°11 carte-itinéraire) avec toujours en toile de fond de beaux couchers de soleil, vivement qu’on fasse la côte ouest, car ces derniers devraient être magiques, en espérant que le soleil sera toujours présent…Dommage qu’un seul aboiement de l’un de nos chiens  (celui-ci voulait jouer, et le calme de l’endroit était propice à la résonance) ait probablement alerté un chien gardant un établissement,  ce dernier nous a fait la sérénade jusqu’au milieu de la  nuit.

 

 

 

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