(Point N° 5 de la carte-itinéraire)

        Dimanche 2 Juillet 2006. Nous partons de bonne heure, voulant arriver à Vilnius avant la foule des touristes et trouver un parking gardé pas trop loin du centre, j’ai bien quelques indications glanées ça et là sur des récits de camping-caristes, mais elles sont assez vagues…… Sans réelle difficulté, nous arrivons dans la capitale, il est à peine plus de 8 Heures et presque pas de circulation, nous trouvons un parking : rue Lelevello, à quelques encablures de la célèbre rue Gédimino.  Gros dilemme, celui-ci est à parcmètre à 2 Litas l’heure, (ce n’est pas donné : 0,58€ d’autant que nous avons prévu de rester jusqu’au lendemain matin !)  mais nous sommes Dimanche ! payons nous, ou ne payons nous pas ?  car bien sûr on ne comprend rien de ce qui y est écrit.   Finalement nous décidons de mettre 1 Lita à perte et de voir l’heure que le ticket nous imprimera, bingo…..une seule demi-heure nous repousse  jusqu’au 3 Leineri à 9 heures, soit le lendemain, c’est donc bien gratuit le dimanche. De plus, chose non négligeable, le véhicule sera à l’ombre de grands bâtiments une bonne partie de la journée, c’est soulageant pour la présence de nos trois petits chiens, car il fait vraiment très chaud

Vilnius

Voici l’itinéraire que nous suivrons :

 

-        v Le Palais présidentiel, que j’ai confondu avec l’Université, et auquel j’ai secoué les portes ! …… c’est un palais sur deux niveaux,de style Empire. En 1812 Napoléon y stationna lors de la campagne de Russie. Pendant la période soviétique il fut cercle des officiers, puis maison des artistes. Après le départ des Soviétiques, un temps Ambassade de France, pour revenir définitivement en 1997 à la présidence de la République de Lituanie.

       v L’Université, en temps normal celle-ci se visite, mais la on est  Dimanche, it’s closed……  v L’église Saint-Jean.     v La rue Dominikonu.   v L’église du St Esprit.

     v Le quartier juif : l’église St Nicolas et la synagogue.   v La porte Aurore.

     v L’église Saint-Jean. Construite en 1387, remaniée en baroque tardif au XVIIIème siècle, fermée par les Soviétiques, l’église devint entrepôt, puis musée de l’université, elle fut rendue au culte en 1991. Réputée également pour la magnificence des ses autels et de ses retables Maître autel monumental rococo en marbre rouge et blanc. Le grand orgue date du XVIIIème siècle et est le meilleur du pays. Noter également de beaux confessionnaux baroques (curieusement à ciel ouvert) et les nombreuses statues honorant des personnalités.

     v La rue dominikonu, l’une des plus anciennes et séduisantes rues de Vilnius. Au N° 11 une maison néo-classique

      v L’église du Saint-Esprit et le monastère des dominicains. Sa masse et son large dôme s’imposent à tout le quartier. Date du XVIème siècle, mais reconstruite en 1679, et l’intérieur redécoré en 1749. Ornementation rococo d’une richesse époustouflante. Nombreux autels baroques et profusion de tableaux, dorures, stucs et sculptures

  

 

          Quartier juif :  vl’église Saint-Nicolas, du XIVème siècle, une des plus anciennes de Lituanie. Fronton de briques en escalier. De 19O1 à 1939, la seule église où la messe était dite en lituanien   v La  Synagogue : la  « Chor Shul » Nous désirons la visiter, mais un gardien nous voyant descendre le trottoir pour aller à sa rencontre, nous met carrément le cadenas sous le nez Après cette petite frustration nous nous dirigeons vers la porte Aurore, et tombons sur un  marché où nous y ferons quelques emplettes, dont des douceurs lithuaniennes

        

 
v La porte Aurore : la seule porte restante de l’enceinte de 15O3. Un étage a été rajouté à la Renaissance, sa façade est ornée d’un chevalier blanc entouré de deux griffons (symbole de la Lituanie indépendante). A l’intérieur de cette porte coté intérieur, a été construite une chapelle qui abrite une vierge, (la plus vénérée du pays) et devint ainsi lieu de pèlerinage

Ce portrait de la Vierge sans enfant, peint au début du XVIIème siècle, hérita au  XVIII ème siècle de sa couronne et de son manteau en argent doré de roses.

  

 

Maintenant les choses vont se compliquer, en effet, il est  11 heures, et toutes les églises qu’il nous restait à visiter, sont noires de monde, c’est l’heure de la messe, il nous sera absolument impossible d’y circuler à l’intérieur, et à for priori de prendre des photos, juste un ou deux depuis la porte d’entrée, pas terrible….

   v L’église Sainte Thérèse  v La Société Philharmonique   v L’église st Casimir v l’ancien Hôtel de Ville   v l’église Très Sainte mère de Dieu v l’église Ste Anne  v l’église Saint Bernardin

   v Eglise Sainte-Thérèse : Date de 1633, style baroque primitif. A l’intérieur, somptueux décor de style rococo, autel monumental en grès, fresques au plafond (scènes de la vie de Sainte-Thérèse)

 

   v L’église orthodoxe du Saint-Esprit : construite en 1567, en activité depuis le début, c’est aussi la seule église orthodoxe de style baroque en Lituanie. Au lieu de l’iconostase habituelle on y voit un grand autel baroque dans des tons pimpants vert et or, au milieu d’une polychromie jaune clair, rose et bleu. Coupole culminant  à 49 mètres. Sous le baldaquin, les reliques de trois saints orthodoxes, Eustache, Jean et Antoine. Le monastère héberge une dizaine de moines.

    Nous passerons devant v la Société Philharmonique, édifié en 19O2 dans un typique style monumental historiciste, puis v l’église saint Casimir (fermée)

 

   v l’ancien hôtel de Ville, sur cet emplacement depuis le XIVème siècle. Reconstruit en 1785-1799 dans un pur style néo-classique. Imposant portique sur six colonnes doriques. En 181O  transformé en théâtre, en 1941 en musée des beaux-arts, aujourd’hui il accueille des expos temporaires, des concerts et des réceptions de tous types

 

              v L’église de la Très Sainte Mère de Dieu : imposante église orthodoxe, fondée au XIVème siècle. Façade et clochers s’inspirent du style des églises géorgiennes médiévales.

 

    v L’église Sainte-Anne, la plus belle de Vilnius, au point que Napoléon pensa à la démonter pour la ramener à Paris. Construite à partir de 1495 dans un style gothique tardif, proche du flamboyant. La façade  est un vrai chef d’œuvre. 33 variétés de briques y furent utilisées. A l’intérieur, le mobilier est moins riche qu’à l’extérieur, la faute en revient aux soldats de Napoléon qui brûlèrent bancs, confessionnaux, et presque tous les autels pour se réchauffer.

    v L’église Saint-Bernardin : juste derrière Sainte-Anne. Datant du XVIè siècle,l’une des plus grandes églises gothiques de Vilnius.

A droite des deux églises la  v statue moderne d’ADAM MICKiewicz  (1894), c’est ici que trois ans après se tint le premier rassemblement  des dissidents au régime soviétique 

 

 

 

Il est 13h3O, nous retournons au camping-car, pour déjeuner  et nous reposer. Vers 16h30 nous reprenons la visite :

      v La cathédrale : reconstruite en 1769 après maintes et maintes destructions, en pur style néo-classique. Monumental portique à fronton triangulaire décoré d’une sculpture représentant le sacrifice de Noé. Au-dessus trois statues figurant St Stanislas, Ste Hélène et Saint Casimir.

 

       A l’intérieur nef d’une grande ampleur. Onze chapelles, la plus belle étant celle de St Casimir qui contient le sarcophage de 600 kg d’argent du roi Casimir. Débauche de marbre noir, blanc et rose, tout autour statues de bois recouvertes d’argent représentant les grands-ducs de Lithanie et les rois de Pologne.

 

        Afin de nous économiser une montée pénible sous la chaleur, pour accéder au sommet du Mont Gediminas, nous décidons d’utiliser le funiculaire, qui normalement se trouve dans la cour intérieure du musée d’Ethnographie et d’Histoire. Ne le trouvant pas, nous nous renseignons et un couple nous dit sans la moindre hésitation: « No possible, it’s closed … » aussi entreprenons nous l’ascension à pied, et devinez avec quoi, on se retrouve nez à nez en haut de la colline !! : le funiculaire……..   Au sommet du mont : une tour , du haut de celle-ci nous avons une belle vue sur Vilnius ainsi que sur la colline aux Trois Croix, que nous ne ferons pas, car il faudrait regravir une seconde colline

 

       

 

     En nous dirigeant sur l’église Saint-Pierre et saint Paul qui se trouve à environ 1,5 kms du Mont Gediminas, nous passons devant un parking qui se trouve être un parking gardé 24h sur 24 et de plus réservé aux campings cars, il se situe sur l’avenue  T.Kosciuskos.  Coût des 24 heures : 22 litas (6,87€) nous essayons de monnayer un tarif, expliquant que le véhicule ne serait là que pour la nuit, mais le gardien imperturbable  ne sait que nous faire comprendre que c’est pour 24 heures, si bien que nous décidons de rester où nous sommes.

 

 v l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, majestueuse on la voit de loin en remontant la rue T.Kosciuskos .Nous y arrivons vers 18H2O, là aussi il y a  un office et impossible d’y circuler, c’est dommage, car l’intérieur est d’une splendeur !!  nous décidons donc d’attendre la fin de celui-ci, et là je crois que la chance était avec nous. En effet un petit groupe de touristes arrive quelques instants plus tard, leur guide se renseigne et ils font comme nous, ils attendent. Lorsque les fidèles sortent, ce groupe s’engouffre sans perdre une seconde dans l’église, et nous avec. On s’apercevra à peine quelques minutes plus tard que l’église qui aurait dû être fermée une fois les fidèles sortis, était restée ouverte uniquement pour ce groupe. On en a donc profité, d’une manière rapide il est vrai, mais enfin on a pu voir.

 

  Elle fut construite en 1668 pour fêter la libération de la ville des Russes sept ans auparavant. A l’intérieur, pas moins de 2OOO statues et figures de stuc. Un décor d’une fantastique exubérance, oeuvres d’artistes italiens, probablement unique en Europe. Légendes, scènes religieuses, scènes de guerre, allégories, métaphores, vertus, petites histoires, clins d’œil….

   

      Nous revenons en traversant le quartier d’Uzupis, c’est l’une des plus vieilles banlieues de Vilnius.

       Totalement négligé pendant l’ère soviétique, les conditions de vie se sont,  au fil des années, sérieusement dégradées. Nombreuses maisons sont au bord de l’effondrement et ne possèdent ni eau courante, ni toilettes privées. Juste derrière d’anciens palais, de nombreuses familles doivent se partager un robinet dans la cour. Depuis l’indépendance, les artistes et marginaux ont investi ce quartier.

    Et puis il y eut ce 1^er Avril 2OOO  où une poignée d’habitants décidèrent de fonder la République d'Uzupis » et de se séparer de Vilnius. Une constitution fut édictée en 41 articles ou l’humour et la dérision révèlent en fait une volonté de maintenir un esprit communautaire dans le village.

               Le premier article est explicite

 «  Les gens ont le droit de vivre près de la rivière Vilnia et celle-ci a le droit de couler près du peuple »  puis au fil des articles, on déclare que les gens ont le droit de faire des erreurs…. D’aimer, d’être paresseux, de posséder un chien, de partager ce qu’ils ont…. De ne pas partager ce qu’ils n’ont pas…. L’article 13 : «  un chat possède le droit de ne pas aimer son maître, mais en période de difficultés, il lui doit assistance » L’article 31 : Le peuple peut être libre…. Article 41 final : «  Ne te rends pas »

      Aujourd’hui, la république est jumelée avec la commune libre de Montmartre. Elle compte un président, un maire, un évêque, un ambassadeur à Moscou, et une petite armée de 12 membres.

 La rue Paupio ou sur une plaque ‘miroir’  d’où une difficulté à faire une photo, sont affichés les 41 articles de la constitution.

      Le cœur de la république se trouve au carrefour Uzupio-Paupio sous la protection de son ange.

Une petite pancarte indique l’entrée de cette république miniature.

 

  

    Nous voila revenus aux églises Très Sainte Mère de Dieu, Ste Anne et Saint Bernardin, on traverse la rue piétonne et très commerçante  Pilies, repassons devant la basilique qui à cette heure déjà tardive est fermée, et retrouvons notre camping car.

 

   Nous attaquons notre repas et installons les lits, quand vers 22H3O un jeune homme vient faire une démonstration de « dérapage contrôlé »,même si sa prestation est parfaite, même si rien ne laisse présager qu’il va revenir, nous décidons illico de quitter ce parking et retournons à Trakaï, distant de 3O kms, où nous savions retrouver notre parking tranquille (celui des campings-cars cité plus haut, à cette heure étant fermé)

 

Demain nous irons voir la « Kryžiµ Kalnas » autrement dit la « colline des croix » et rejoindrons la Lettonie