ð Mardi 13 Janvier 2009.              Récit en version imprimable

 

         Départ de la maison à 12h30, puis T.E.R. jusqu’à Nantes d’où un bus de l’agence nous mènera à l’aéroport de Paris. L’envol pour Johannesburg est prévu à 23h15. Une grève, décidément ! le dernier voyage fait l’an passé s’était terminé par une grève Air-France, et là nous commençons celui-ci par une autre grève... celle-ci est organisée par le personnel de piste, et c’est qu’après avoir réquisitionné du personnel de remplacement que nous prenons place dans un Boeing 777-300, nous faisant décoller avec 75 mns de retard. Dîner dans l’avion à 1h... nous arrivons à Johannesburg (8700 kms de Paris) après 10h30 de vol sans histoire.  Ayant  2h10 de correspondance pour Le Cap, nous souhaitons que l’avion attendra bien ses voyageurs venant de Paris...

 

         Gordon, un employé de l’agence nous attend, il nous aidera à changer de terminal pour Le CAP et s’occupera de l’enregistrement des valises, tout cela a été mené si rondement, que nous sommes prêts à embarquer à l’heure prévue initialement pour Le Cap (13h)  malgré le retard pris à Paris, mais au lieu de rattraper une partie de celui-ci, au contraire le retard s’accentue et c’est avec une heure de plus que nous nous envolons pour Le Cap. Le paysage survolé est étrange, un paysage tourmenté, désertique. Nous arrivons à bon port à près de 17 heures, il fait environ 20/22°. Axel, notre guide local, accueille le groupe composé seulement de 16 personnes, et nous présente Steven, le chauffeur.

         Un grand panneau lumineux indique 512, c'est le nombre de jours restants avant le coup d'envoi de la Coupe du Monde de Football, organisée par l'Afrique du Sud.
    

 

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         ð Mercredi 14 Janvier

         Sur le bord de la route menant de l’aéroport au centre ville du Cap, nous sommes impressionnés par ces « townships » présents sur plusieurs kilomètres, bidonvilles où sont parqués des millions de Noirs, qui y vivent dans des conditions extrêmes.

 

            u Bref descriptif des townships : Autour du Cap, on en recense 4 grands, ou vivent entre 250 000 habitants à 1 100 000, du plus petit  au plus grand. Pendant la période de l’Apartheid, entre 1960 et 1980, la grande majorité des gens de couleurs furent déplacés.  Les townships du Cap sont particulièrement déplaisants à cause du vent qui peut souffler très fort et couvrir de poussière tous ces médiocres habitats, s’y côtoient des baraques de carton et plastique, des structures de bois. Cependant on peut observer petit à petit une amélioration, la ville construit des petits ensembles en dur où les occupants disposent de l’eau courante et de l’électricité et paient un petit loyer.

 

         Nous entamons notre programme sans perdre de temps : un tour panoramique de la ville du Cap , qui occupera le reste de l’après-midi. (Point N° 1, carte itinéraire)


 

         Pour la petite histoire et la fierté d’Axel !  : Hélène Zille, maire du Cap gagna en 2008, le prix du World Mayor Award, récompense annuelle qui s’adresse aux maires du monde entier, récompense basée sur la qualité avec laquelle les maires sont au service de leurs administrés, mais aussi sur leur contribution au développement des villes, nationalement et internationalement. Elle est le seul maire issue du continent africain à avoir obtenu ce titre

 

 
      u Le Cap. Bref historique et descriptif: ville bâtie au pied de la Montagne de la Table, à la pointe sud-ouest de l’Afrique. Le climat y est de type méditerranéen. Estimation de la population : 3.8 millions (2008) dont 47% de métis, 21% d’européens. Ville jeune, puisque 47% de la population a moins de 24 ans.  Langues : l’afrikaans (41,4%) l’anglais (27,9%) le Xhosa (28,7%). Religion : chrétiens :(77%), musulmans (10%)

         La ville du Cap a été fondée par Jan van Riebeeck le 6 avril 1652 pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Pour s’installer, les Néerlandais ont vite déplacé les populations locales, qui furent par ailleurs décimées par les maladies importées par les Européens. Manquant alors de main d’œuvre, les Hollandais font venir des esclaves d’Asie ou d’Angola, les descendants de ceux-ci (connus sous le nom de Malais du Cap) se sont mélangés avec les colons européens et ont formé le groupe ethno-culturel des « Métis »

         Au début du 19ème, le Cap passe sous le contrôle des Britanniques, ils en font la capitale de la Colonie du Cap. À partir de 1910 et la mise en place de l' Union de l'Afrique du sud, Le Cap, capitale législative, est délaissée au profit de Pretoria, la capitale administrative.

         Tour panoramique du centre-ville du Cap :

  Æ Le château de Bonne Espérance, la plus ancienne construction d’Afrique du Sud (1666-1679) forteresse militaire à la manière Vauban, en forme de pentagone avec 5 bastions, entourée de douves, ce fut le véritable centre administratif, civil, judiciaire et militaire de la colonie durant le 13ème et une partie du 14ème siècle.

 

Æ L’hôtel de ville, bâtiment qui fait face à la Grand Parade, construit en 1905, il possède une riche façade néo-Renaissance et abrite actuellement  les services administratifs ainsi que la bibliothèque, c’est de son balcon que Nelson Mandela fit son premier discours d’homme libéré.  

 

 

  

 

Æ La cathédrale anglicane St-Georges, édifiée au début du 20ème siècle dans un style néogothique, durant l’apartheid ce fut l’un des seuls lieux de culte à continuer à accueillir toutes les races, c’est ici que le 1er archevêque noir fut ordonné en 1986, un certain Desmond Tutu.

 

 Æ La montée en téléphérique à la Table Mountain.

             u Bref descriptif de la Table Mountain : Elle s’élève à plus de 1000m d’altitude et est coiffée d’un sommet complètement plat. Effet particulièrement saisissant lorsque cette table est couverte par une nappe nuageuse qui vient littéralement se coller sur le sommet. Cette montagne de grès repose sur un bloc de schiste argileux formé il y a plus de 500 millions d’années. Il y a deux manières d’accéder à la Table Mountain : emprunter un des nombreux sentiers de randonnée (4h) ou le téléphérique ultra moderne et rotatif, mis en fonction en 1929, qui fonctionne toute l’année sauf... les jours de grand vent. 

 

         Nos deux heures de retard ne nous permettent plus de faire cette excursion, de toute façon, Axel nous annonce que l’accès au téléphérique est fermé, car il y a trop de vent, à cet instant, celui-ci soufflait à 70 kms/heure au sommet de la montagne, on verra d’ici notre départ s’il se calme...

 

 Æ Montée à Signal Hill, petite colline couverte de pins qui offre de nombreux points de vue sur le Cap, la Table Mountain, l’Océan Atlantique sans oublier la magistrale construction du stade prévu pour la Coupe du Monde de Football de 2010, au sommet un parking permet une petite balade pédestre. Le nom de cette colline de 300 m de hauteur, provient d’un canon mis en place à la fin du 19ème siècle qui devait servir à protéger le port en donnant un signal en cas de danger, aujourd’hui il sonne tous les jours pour donner les 12h.

 

 

      

 

   

 

 

 Æ Le quartier malais, appelé aussi « Bo-Kaap » signifiant « au-dessus du Cap » celui-ci se trouve sur les pentes de Signal Hill. Après l’abolition de l’esclavage au début du 19ème siècle, s’y installèrent les descendants des esclaves et prisonniers politiques, déportés du Sri Lanka, d’Indonésie et d’Inde à partir de 1658 par la Compagnie des Indes Orientales. Dans ce quartier se dressaient plusieurs mosquées, quartier qui a résisté à la politique de l’apartheid, et l’appel à la prière des muezzins se fait toujours entendre. Ses maisons sont caractéristiques, un seul étage, presque toutes identiques, agrémentées d’une petite terrasse sur le devant, et peintes de couleurs vives ou pastels entretenues avec grand soin. Le quartier est un site historique classé.

 

 

          La journée se termine, nous gagnons le Cape Diamond Hôtel, où nous attend le verre de bienvenue, mais aussi nos valises avec des vêtements plus légers, ainsi qu’un bon lit, appréciable après près de 30 heures de voyage et la nuit inconfortable passée dans l’avion.

 

         Demain, nous ferons une promenade autour de la péninsule du Cap, irons voir les colonies d’otaries, de pingouins, visiter une ferme d’élevage d’autruche, et irons aux points les plus au sud de l’Afrique : le cap de Bonne Espérance, et le Cape Point.

 

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