ð Jeudi 15 Janvier 2009.  Point N° 2 carte itinéraire.   

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         Petit déjeuner à  7h30 environ, précaution pour ceux qui prendraient du chocolat au petit déjeuner, les hôtels n’en proposent pas, il y a parfois du lait chaud mais parfois que du lait froid  ... Départ à 8 heures. Le soleil est présent, la température doit avoisiner les 22°.  En ville, des jeunes garçons sont assis à même le sol, par petits groupes, ce sont ou des clandestins ou des S.D.F. qui attendent une proposition d’emploi.

 

         Premier arrêt : plage de Camps Bay, SO de Cape Town, au bord de l’Océan Atlantique, une banlieue riche avec magasins, restaurants, banque, hôtel de luxe..... Les eaux ici sont froides, la vague est forte. Superbe paysage que la baie avec le revers de la Table Mountain et le massif montagneux des Douze Apôtres en toile de fond. Sur le parking, un commerçant propose des DVD sur l’Afrique du Sud dans pratiquement toutes les langues, et toutes les monnaies...  25 dollars, 20 €...

 

        Hout Bay, signifie la « baie du Bois » en afrikaans, petite ville de pêcheurs, située aux creux d’une grande baie, au pied d’une belle masse rocheuse qui tombe à pic dans la mer : le Sentinel.

 

 

         C’est du port de Hout Bay que nous embarquons  pour Duiker Island, îlots rocheux que nous atteignons après 15 mns de navigation, ceux-ci abritent une importante colonie d’oiseaux, mais c’est également un véritable sanctuaire pour les phoques à fourrure du Cap, ils sont ainsi plusieurs milliers à se prélasser au soleil, les uns sur les autres ! en réalité ce sont des otaries, venues tout droit de l’Antarctique.

 

 

         Petite difficulté pour la prise de clichés, le bateau ne fait pas le tour des rochers, il est interdit de mettre le pied sur ces îlots, si bien que les passagers s’agglutinent à l’avant ou sur le coté gauche et lâchent difficilement leur place... les passagers du coté droit auront bien du mal à photographier autre chose que les crânes des autres touristes !!! un imposant monsieur me voyant en difficultés m’a fait passer devant lui, ouf ! je réussirais à faire vite fait ces magnifiques clichés.

 

 

Hout Bay, les otaries à fourrure du Cap     

 

         Des musiciens nous offrent un petit peu de leur temps à la descente du bateau. De retour sur la terre ferme,  Axel propose de changer un peu de liquidités, juste ce qu’il nous faut pour la journée nous dit-il, car il connaît un bureau de change au cœur de la ville du Cap, beaucoup plus intéressant. Prévoyez votre passeport, la photocopie de celui-ci n’est pas valable !

 

         Nous reprenons la route, en Afrique du Sud, la conduite est à gauche... la route panoramique grimpe en corniche et longe un massif montagneux : le Chapman’s Peak, sur le bord : de nombreux protéas, fleur emblème traditionnelle de l’Afrique du Sud.

 

         Sur le coté Est de la péninsule : une grande baie possédant 30 kms de rivage : la « False Bay » (la fausse baie) ainsi nommée parce qu’un portugais : Bartolomeo Dias, revenant des Indes en 1488,  s’est cru arrivé à Cape Point (le point le plus au Sud) alors qu’il était au cap Hangklip (Est de la Baie).

 

         Cette baie est également appelée parfois « la baie des requins » elle est en effet le domaine des requins blancs. Sur un parking bordant cette corniche, une jeune femme se tient sous un parasol, Axel nous fera jouer aux devinettes, que fait-elle là ? les réponses les plus abracadabrantes fusent, mais on est loin de la vérité, en réalité, cette femme surveille la surface de l’eau et la présence éventuelle de requins, brrrr...

          Un peu plus au sud, de Juillet à Novembre, des douzaines de baleines se regroupent pour la saison de reproduction.

 

        Simon’s town, le nom de cette petite ville vient du nom du commandeur du Cap : Simon van der Stel, un hollandais. En 1743, les navires de la Compagnie Hollandaise des Indes décidèrent de s’y réfugier, las d’essuyer les tempêtes de l’Atlantique, puis en 1814 les Britanniques y établirent la base de la Royal Navy.

 

          Cette cité est maintenant plutôt connue pour son importante colonie de manchots du Cap qui s’ébattent par centaines sur la petite plage de sable blanc de Foxy Beach.

         Menacée d’extinction à la fin du 20ème siècle, ils sont maintenant bien protégés. Du portail d’entrée une promenade d’une dizaine de minutes le long de l’Océan, nous mène à la plage spécialement aménagée avec une passerelle en bois, passerelle permettant d’observer ces petits et sympathiques palmipèdes dans d’excellentes conditions.

         Ces manchots à la robe noire et blanche mesurent 70 cms, pour un poids compris entre 2 et 5 kgs

 

       

            Miller’s Point. Déjeuner sous des parasols avec vue sur l’Océan au  « Black Merlin » restaurant où il n’est servi que du poisson pêché au cap. Le merlin noir est un grand salmonidé de 750 kgs. La bouteille d’un ½ litre d’eau minérale plate (plus chère du coté du Cap) coûtera entre 9 et 15 rands (0.75 € à 1.25 € environ) nous nous régalerons devant un plat de calamars frits.

 

         Nous reprenons la route en direction du Cap de Bonne Espérance, avec toujours l’Océan Atlantique sur la gauche. A quelques kilomètres se trouve l’entrée payante du parc, la péninsule, devenue réserve naturelle en 1938, s’étend sur 7770 ha et possède 40 kms de côtes. Une petite route la traverse  jusqu’à Cape Point, paysages superbes de lande rocheuse couverte de plusieurs variétés de fynbos, une formation végétale naturelle caractéristique du sud de l'Afrique du Sud, herbe rase qui assure la survie de petits herbivores comme l’élan, le bontebok, le zèbre, le babouin, la tortue... Deux croix représentant Bartolomeo Dias et Vasco de Gama sont visibles au loin, érigées probablement au bord de l’Océan.

 



Æ Bref descriptif du Cap de Bonne Espérance : Celui-ci fut découvert par le portugais Bartolomeo Dias en Janvier 1488 qui le baptisera « Cap des Tempêtes » en raison des vents forts qui y sévissent, mais c’est le roi Jean II de Portugal qui donnera ce nom de « Cabo de Boa Esperança » espérant à partir de ce lieu trouver une nouvelle route vers les Indes. Il n’est pas le point le plus méridional du continent africain, ce détail revient au Cap des Aiguilles, un peu plus à l’est.

 

         Site constitué d’une plage de galets, une longue pancarte de bois « Cape of Good Hope » authentifie la position géographique, et vous permet d’immortaliser ce moment. Photo obligatoire, n’est-ce pas  ! Pour preuve de notre passage à Cape Point, le point terrestre le plus au Sud, nous aurons même droit à un certificat en bonne et due forme !..

 

 

         Notre attention est attirée par une famille d’autruches qui dévalent les pentes, avec prudence nous nous en approchons, mais pas farouches du tout, celles-ci nous ignorent, traversent la route et vont faire trempette dans l’Océan. Un peu plus loin, rencontre avec un babouin, malgré son apparence sympa, il faut s’en méfier, il n’hésitera pas à vous attaquer, si vous portez sur vous de la nourriture.

 

      

 

            Nous reprenons le car et nous dirigeons maintenant sur Cape Point, distant de 1500 m au sud du Cap de Bonne Espérance.

Ces promontoires furent des balises pour les premiers explorateurs et la source de beaucoup de mythes et de légendes.

 

         Cape Point est un des sites réputés les plus « beaux au monde » paraît-il, c’est vrai que c’est superbe 

 

Paysage de Cape Point         Théoriquement le brassage des eaux de l’Atlantique glacées, car venant du cercle polaire, et celles chaudes de l’Océan Indien devrait se faire ici, mais les géographes et hydrauliciens ont décidé que le heurt réel des deux océans avait lieu à 200 kms à l’Est, non loin du Cap des Aiguilles.

 

          Le site du phare est accessible par funiculaire, mais aussi par un sentier escarpé qui offre une vue plongeante sur le superbe éperon rocheux situé en contrebas, nous choisissons de monter en funiculaire et de redescendre par le sentier.

 

         Le phare fut construit en 1860  à 238 m au-dessus de la mer, mais ne fonctionna que jusqu’en 1919, car il ne fut jamais efficace à cause du brouillard qui l’enveloppait souvent. Après le naufrage du paquebot portugais le "Lusitania" en 1911, il fut décidé de bâtir en 1936, le phare actuel plus bas à 87 mètres au-dessus du niveau de la mer.

 

   

 

             Visite d’une ferme-élevage d’autruche :  Après avoir souhaité la bienvenue au groupe, le propriétaire nous fait découvrir un enclos en plein air où vivent des jeunes autruches de quelques mois, puis nous explique le fonctionnement de l’élevage.

 

                    Une femelle pond 1 œuf tous les 3 jours par temps chaud,  tous les 5 jours par temps froid.  Au fur et à mesure de l’avancement de la ponte, l’œuf est de plus en plus gros. Pour arriver à un œuf fécond il faut normalement attendre le 5ème  ou 6ème  œuf pondu. Arrivé à la bonne taille, l’éleveur vérifie si un embryon est bien formé à l’aide d’une lampe, il fera alors à cet emplacement une marque nette. Dans les salles d’incubation, l’œuf restera 42 jours, à l’éclosion l’éleveur Bébés autruchescassera l’œuf à l’endroit du signe avec un marteau, la coquille étant extrêmement solide, elle peut supporter le poids d’un homme, même de forte corpulence   Dans la nature, la femelle (gris clair) couve le jour, tandis le male (noir) couve la nuit, la femelle casse alors l’œuf avec sa poitrine. Une femelle peut pondre jusqu’à l’age de 45 ans.

         Poids d’un œuf : plus d’1 kg, d’un bébé autruche : 1 kg. Un œuf d’autruche peut équivaloir 20 à 24 œufs de poule.

 

         Le retour se fera en traversant les cours où sont parqués plusieurs dizaines de bébés, à différents stades d’age, de quelques jours à plusieurs semaines.

 

         Un grand serpent en plastique coincé dans les traverses du hangar attire notre attention, le propriétaire explique que c’est pour  effrayer les babouins qui, malins comme un singe ! arrivent malgré les portes fermées à pénétrer dans les hangars et volent la nourriture, leur peur du serpent les fait reculer, du moins tant qu’ils n’ont pas deviné le substerfuge.

Photo d'une lampe montée avec un oeuf d'autruche

         La visite se termine par le magasin de vente, où toutes sortes de produits dérivés de l’autruche  sont vendus, sacs à mains, portefeuilles, plumeaux, oeufs montés en lampe, œufs décorés en mappemonde sur socle de bronze. Vous pouvez acheter sans souci, la carte de crédit fonctionne très bien... si le montant de vos achats dépasse 25 euros, vous pourrez à l’aéroport récupérer la taxe.

 

        Nous retournons vers le centre ville du Cap, et rejoignons le quartier très touristique de Æ Victoria & Alfred Waterfront,  La réhabilitation à grand frais des vieux docks a fait du Waterfront le principal pôle de loisirs de la ville, le site propose hôtels luxueux, boutiques de souvenirs, restaurants, un aquarium (le Two Oceans Aquarium) un immense centre commercial avec galerie marchande : le Victoria Wharf Centre, où vous trouvez : banques, bureaux de change, boutiques de bijoux, produits de luxe, etc.... au milieu de tout ça, une grande surface en libre-service. Dans celle-ci nous achèterons nos premières bouteilles d’eau pour la route.... ainsi que pour certains l’adaptateur spécifique à l’Afrique du Sud, les adaptateurs universels vendus en France ne correspondant pas....

 

         Axel nous emmène alors à un bureau de change, le cours est effectivement plus intéressant, frais compris, nous changerons nos euros au cours de 1O rands = 0.82 €. Là encore, attention ! le passeport est demandé, une photocopie n’est pas acceptée.

         Une promenade autour des bassins portuaires, du port de plaisance, un coup d’œil sur la tour victorienne éclatante dans sa robe rouge, quelques minutes à écouter des musiciens qui offrent leur prestation aux promeneurs et nous nous rendons dans un des restaurants de ce quartier pour y dîner.

 

    

 

 

         Il fait nuit lorsque nous regagnons l’hôtel, les artères principales sont encore décorées des illuminations de Noël.


         Demain, lors de la route des vins, nous visiterons Franschhoek (le coin des Français)  et Stellenbosch, haut lieu des domaines viticoles.

 

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