ð Mercredi 21 Janvier 2009.  (Point N° 9 carte itinéraire)  

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        ð Départ à 8h45 sous la pluie... il pleut même beaucoup si l’on en juge par la photo du panneau indiquant un grand danger ! : la possibilité de trouver sur la route des hippopotames, ceux-ci ne restent pas nécessairement sur les berges des rivières, mais peuvent parcourir jusqu’à 20 kms pour chercher de la nourriture, alors prudence !... La  R535 route qui mène à Graskop est ravissante, on y voit des champs de bananiers, les arbres sont protégés de la pluie et des insectes par un sac plastique,  puis c’est la traversées d’immenses forêts d’eucalyptus, contre leurs troncs des ruches y ont été fixées.

 

       Arrêt à la petite ville de Gradskop, le temps de se faire accoster dès la sortie du véhicule par les nombreux vendeurs de noisettes, leurs marchandises sur la tête et monnayant la photo, (10 rands le petit paquet)  il y a quelques commerçants ambulants. Nous profitons de cette pause pour faire le réapprovisionnement d’eau minérale.

 

        Un magasin où l’on vend du biltong, viande séchée, système mis au point par les Afrikaners pour survivre lors du Grand Trek, on la trouve en libre service, mais aussi sous vide.

 

         Sympa ce symbole indiquant les toilettes !

 

     

           Sur la route menant à Pilgrim’s Rest, de nombreux lys sauvages fleurissent le long des fossés.
              
Pilgrims’s Rest.  (en anglais : le repos du pèlerin)  Il fait soudainement très chaud, probablement dans les 30°   Après nous avoir fait un tour panoramique, le bus nous arrête dans le quartier haut et nous redescendons cette rue typique, longeant  maisons et anciennes boutiques qui ont été restaurées avec goût.



             Bref historique :  L’ histoire du village remonte à 1873, lorsqu’un mineur Alec Patterson découvrit des pépites dans un torrent de la vallée, il était surnommé « Wheelbarrow » (la brouette) parce qu’il transportait toujours son matériel et ses affaires dans une brouette, et pourquoi une brouette ?  il avait décidé qu’une âne n’était pas un bon investissement, pouvant tomber malade, tandis que sa brouette lui serait fidèle. Patterson était un homme excentrique, solitaire et taciturne qui garda sa trouvaille pour lui, mais le secret fut vite éventé et bientôt ce furent 1500 prospecteurs venant du monde entier qui vinrent tamiser à ses cotés, achetant 4000 concessions.  
         Une concession faisait 150 m X 150 m, sur celle-ci aucune fouille n’était autorisée entre le coucher et le lever du soleil, ainsi que le dimanche. Des maisons solides, cantines, église, magasins de fournitures... furent alors bâties en remplacement des tentes et cabanes rudimentaires, ainsi qu’un hôtel, le
Royal Hôtel qui existe encore aujourd’hui. Ayant besoin d’électricité, une centrale fut construite.

En 1880, les gisements ont commencé à diminuer. Après la première guerre d’indépendance (1880-1881) le gouvernement républicain favorisa l’éclosion des compagnies minières, c’est ainsi qu’un financier londonien, David Benjamin, racheta une grande partie des concessions, et en 1895 créa la Transvaal Gold Mining Estates.

Vers 1902, à la fin de  la guerre anglo-boer, les Boers prirent possession des mines, les stoppèrent et chassèrent les employés blancs de la T.G.M.E. Ils battirent monnaie utilisant pour cela l’or de la mine. L’exploitation continua après la guerre, 1913 et 1914 furent des années exceptionnelles, mais peu après, commença le déclin, qualité inférieure du minerai, instabilité du sol, inondations ... et en 1972 la dernière mine opérationnelle (la mine beta) a dû être fermée, entraînant la mort et l’oubli du village.

 

         Mais... soucieux de préserver ce trésor historique, le village fut vendu au gouvernement comme musée national, puis déclaré monument national en 1986, et depuis 1998, la mine a rouvert, au grand bonheur de quelques touristes. L’architecture originale est demeurée en grande partie inchangée, mémoire vivante des jours glorieux. Depuis, une équipe constituée d’historiens, d’architectes, de conservateurs surveillent le développement et les rénovations afin de maintenir son aspect historique et préserver l’atmosphère d’antan.

 

         Notre balade, le long de cette rue unique, nous fera découvrir quelques belles demeures de pionniers, un garage avec ses pompes, le syndicat d’initiative qui présente un peu de l’ancien matériel nécessaire à la prospection, la poste, des boîtes à lettres.....

 

 

    

 

         Visite d’un pub londonien, dans le jardin de celui-ci, un petit monticule de terre recouvert de quelques pierres blanches, celui-ci prouve l’achat de la concession, une pancarte y indique le nom du propriétaire et la date d’achat.

 

  

 

          Une boutique, plutôt un vrai musée à elle seule, le « Pilgrim’s Place » « Old Fashioned General Dealer & Photographic Studio » tout un programme ! l’intérieur est une véritable caverne d’Ali Baba remplie d’objets de l’époque dorée, on peut aussi y acheter des cartes postales et des guides touristiques, le commerçant me fera même cadeau d’une belle brochure avec les plans de la région et des villes environnantes. Devant sa boutique, des roues de charrettes, des tonneaux, un wagonnet sur rail, des drapeaux....

 

         Un petit peu plus loin, un charrette à bœufs, superbe, fraîchement repeinte, elle n’attend plus que ceux-ci !

 

 

        Deux femmes sur la terrasse de leur maison, l’une tisse, l’autre file, l’une d’elles nous donne une brochure en français, elles travaillent des cocons de vers à soie, une boutique attenante propose quelques articles de leur production. Encore plus bas, un marché africain avec toujours de beaux objets en pierre à savon ou en  bois sculpté, mais les valises n’en veulent plus !....

 

     Jeunes enfants, marché africain

 

        Déjeuner au « Royal Hôtel » hôtel construit en 1894, impeccablement restauré dans le style victorien, plancher en bois, au-dessus du superbe bar : des photographies et gravures. A la fin du déjeuner, le personnel de l’hôtel nous gratifie d’une petite chanson.

 

Ci-dessous, vidéo d’une trentaine de secondes :

 


         Nous nous dirigeons maintenant vers Blyde River Canyon, le 3ème canyon le plus grand au monde è

 

    

 

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