ð Mercredi 21 Janvier 2009. (Point N° 9 carte itinéraire)
ð Départ à
8h45 sous la pluie... il pleut même beaucoup si l’on en juge par la photo du panneau
indiquant un grand danger ! : la possibilité de trouver sur la route des
hippopotames, ceux-ci ne restent pas nécessairement sur les berges des
rivières, mais peuvent parcourir jusqu’à 20 kms pour chercher de la nourriture,
alors prudence !... La R535 route qui mène à Graskop est ravissante, on y
voit des champs de bananiers, les arbres sont protégés de la pluie et des
insectes par un sac plastique, puis c’est la traversées d’immenses forêts d’eucalyptus,
contre leurs troncs des ruches y ont été fixées. Arrêt
à la petite ville de Gradskop, le temps de se faire accoster dès la sortie du
véhicule par les nombreux vendeurs de noisettes, leurs marchandises sur la tête
et monnayant la photo, (10 rands le petit paquet) il y a quelques commerçants
ambulants. Nous profitons de cette pause pour faire le réapprovisionnement
d’eau minérale. Un magasin
où l’on vend du biltong, viande séchée, système mis au point par les
Afrikaners pour survivre lors du Grand Trek, on la trouve en libre service,
mais aussi sous vide. Sympa ce symbole indiquant
les toilettes ! Sur la route menant à Pilgrim’s Rest,
de nombreux lys sauvages fleurissent le long des fossés. „ Bref
historique : L’ histoire du village remonte à 1873, lorsqu’un
mineur Alec Patterson découvrit des pépites dans un
torrent de la vallée, il était En 1880, les gisements ont commencé à diminuer. Après la première
guerre d’indépendance (1880-1881) le gouvernement républicain favorisa
l’éclosion des compagnies minières, c’est ainsi qu’un financier londonien,
David Benjamin, racheta une grande partie des concessions, et en 1895 créa la Transvaal
Gold Mining Estates. Vers 1902, à la fin de la guerre anglo-boer, les Boers prirent
possession des mines, les stoppèrent et chassèrent les employés blancs de la
T.G.M.E. Ils battirent monnaie utilisant pour cela l’or de la mine.
L’exploitation continua après la guerre, 1913 et 1914 furent des années
exceptionnelles, mais peu après, commença le déclin, qualité inférieure du
minerai, instabilité du sol, inondations ... et en 1972 la dernière mine
opérationnelle (la mine beta) a dû être fermée, entraînant la mort et l’oubli
du village. Notre balade, le long de cette rue
unique, nous fera découvrir quelques belles demeures de pionniers, un garage
avec ses pompes, le syndicat d’initiative qui présente un peu de l’ancien matériel
nécessaire à la prospection, la poste, des boîtes à lettres..... Visite d’un pub londonien, dans le
jardin de celui-ci, un petit monticule de terre recouvert de quelques pierres
blanches, celui-ci prouve l’achat de la concession, une pancarte y indique le
nom du propriétaire et la date d’achat. Une boutique, plutôt un vrai musée
à elle seule, le « Pilgrim’s Place » « Old Fashioned General
Dealer & Photographic Studio » tout un programme !
l’intérieur est une véritable caverne d’Ali Baba remplie d’objets de l’époque dorée,
on peut aussi y acheter des cartes postales et des guides touristiques, le
commerçant me fera même cadeau d’une belle brochure avec les plans de la région
et des villes environnantes. Devant sa boutique, des roues de charrettes, des
tonneaux, un Un petit peu plus loin, un charrette
à bœufs, superbe, fraîchement repeinte, elle n’attend plus que ceux-ci ! Deux femmes sur la terrasse
de leur maison, l’une tisse, l’autre file, l’une d’elles nous donne une
brochure en français, elles travaillent des cocons de vers à soie, une boutique
attenante propose quelques articles de leur production. Encore plus bas, un
marché africain avec toujours de beaux objets en pierre à savon ou en bois
sculpté, mais les valises n’en veulent plus !.... Déjeuner au « Royal
Hôtel » hôtel construit en 1894, impeccablement restauré dans le style
victorien, plancher en bois, au-dessus du superbe bar : des photographies
et gravures. A la fin du déjeuner, le personnel de l’hôtel nous gratifie d’une
petite chanson. Ci-dessous,
vidéo d’une trentaine de secondes : Nous nous dirigeons maintenant vers Blyde
River Canyon, le 3ème canyon le plus grand au monde è
„ Pilgrims’s
Rest. (en anglais : le repos du pèlerin) Il fait soudainement
très chaud, probablement dans les 30° Après nous avoir fait un tour
panoramique, le bus nous arrête dans le quartier haut et nous redescendons
cette rue typique, longeant maisons et anciennes boutiques qui ont été
restaurées avec goût.
surnommé « Wheelbarrow »
(la brouette) parce qu’il transportait toujours son matériel et ses affaires
dans une brouette, et pourquoi une brouette ?
il avait décidé qu’une âne
n’était pas un bon investissement, pouvant tomber malade, tandis que sa
brouette lui serait fidèle. Patterson était un homme excentrique, solitaire et
taciturne qui garda sa trouvaille pour lui, mais le secret fut vite éventé et
bientôt ce furent 1500 prospecteurs venant du monde entier qui vinrent tamiser
à ses cotés, achetant 4000 concessions.
Une concession faisait 150 m X 150 m,
sur celle-ci aucune fouille n’était autorisée entre le coucher et le lever du
soleil, ainsi que le dimanche. Des maisons solides, cantines, église, magasins
de fournitures... furent alors bâties en remplacement des tentes et cabanes
rudimentaires, ainsi qu’un hôtel, le Royal Hôtel qui existe
encore aujourd’hui. Ayant besoin d’électricité, une centrale fut construite. Mais... soucieux
de préserver ce trésor historique, le village fut vendu au gouvernement comme
musée national, puis déclaré monument national en 1986, et depuis 1998,
la mine a rouvert, au grand bonheur de quelques touristes. L’architecture
originale est demeurée en grande partie inchangée, mémoire vivante des jours
glorieux. Depuis, une équipe constituée d’historiens, d’architectes, de
conservateurs surveillent le développement et les rénovations afin de maintenir
son aspect historique et préserver l’atmosphère d’antan.
wagonnet sur
rail, des drapeaux....