Mardi
19 Juin 2007 MOSTAR (point N° 9 carte itinéraire)
(Version imprimable)
Pour rejoindre Mostar, à 130 kms de Sarajevo, nous passons par le canyon de la Neretva, le paysage devient brutalement abrupt et sur ses 40 kms c’est une succession de défilés. Superbe, mais il est recommandé de ne pas s’aventurer hors de la route principale, une partie de la vallée de la Neretva était une ligne de conflits et est, par endroits, encore minée.
Nous
arrivons à Mostar vers 16h. et trouvons à nous stationner le long du boulevard
principal : Kolodvorska, derrière un grand bâtiment, une administration
quelconque semble-t-il ! c’est un grand parking gratuit en terre battue.
Il fait toujours très chaud, nous prenons le temps de bien calfeutrer le véhicule avec ses volets
isothermes extérieurs, et mettons le ventilateur en route puis, le guide
« petit futé » en main, nous nous dirigeons vers « stari grad »
le vieux centre historique de Mostar. Ce faisant nous suivons sur plusieurs
centaines de mètres le « Bulevar Kolodvorska » impressionnant :
les traces du conflit y sont tellement présentes, les immeubles sont totalement
détruits et restent en l’état...Ce « bulevar » était une ligne de
front.
Mostar : la ville qui date du 15ème siècle est bâtie autour de la Neretva, la rivière qui traverse la vieille ville dans un petit canyon rocheux, avec sa couleur vert émeraude. Le vieux quartier ottoman autour du vieux pont, véritable décor méridional et oriental à la fois, vient d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco, Depuis toujours Mostar était une terre de mixité, les combats, à l’intérieur même de la ville, entre croates et musulmans de 1992 à 1995 firent 2000 morts et 26 000 habitants s’enfuirent. Dorénavant Mostar est séparé en deux villes : l’Est (la vieille ville où vivent les Musulmans) et l’Ouest (ville moderne ou demeurent les Croates) administrativement séparées.
Itinéraire dans Mostar
* La nouvelle église catholique, (1) entre les deux bras de la Radobolja, église inaugurée en 2001, elle possède un clocher très fin qui monte très haut dans le ciel.
* Hamam Ćejvan Ćehajin (les bains turcs) (2) construit en 1558 à coté de l’ancienne tannerie, aujourd’hui entouré de cafés. Nous avons secoué la porte en vain, ils abriteraient actuellement un centre culturel.
* Stari Most : le
vieux pont, (3) celui qui a fait la célébrité de la ville depuis sa
construction, il fit aussi beaucoup parler de lui, malheureusement, lors du
dernier conflit, puisqu’il fut détruit par l’artillerie bosno-croate le 9
Novembre 1993.
Le pont est flanqué de deux tours : sur la rive gauche : la Tour Tara, élevée en 1676 servait d’entreoôt à munitions et sur la rive droite s’élève la tour Halebija, prison et tour de garde (Source Petit Futé)
* La vieille ville, dont la rue
principale, Brace Fejica, qui est recouverte de galets polis et glissants,
passe à travers le Vieux bazar (4) : beaucoup d’artisanat ottoman. De cette rue beaux points de vue sur le pont
reconstruit, ainsi que sur le quartier de l’autre coté de la Neretva.
* Mosquée Koski Mehmed Pascha, (5) construite en 1618, magnifique, de forme carrée (12mx12m) elle est surmontée d’une coupole. L’intérieur se visite moyennant un droit d’accès : on y voit le mihrab (niche qui indique la direction de la Mecque vers où se tournent les musulmans pendant la prière) et le minbar (sorte d’escabeau servant de chaire ou le mollah fait son sermon lors de la prière du Vendredi.)
* La fontaine aux ablutions , elle est entourée de 6 colonnes de pierre, reliées par des arcs, son toit est en pierre.
* Mosquée de KaraĐoz Bey, la plus monumentale d’Herségovine, fut achevée en 1557. (6)
Un peu refroidis
par les évènements de la vieille, nous décidons de rejoindre le camping le
plus proche, celui-ci se trouve à 1O kilomètres au Sud de Mostar, à Blacaj.
Nous l’apercevons trop tard et l’avons loupé et pour cause : il n’y a
personne, de plus l’accès n’a pas l’air aisé pour le véhicule.
Nous allons
jusqu’au bout du village avec l’intention de faire demi-tour dès que possible,
et là : un parking, tranquille, dans un joli décor, c’est celui de la
promenade des gorges de la Buna.
L’employé nous autorise à y dormir, moyennant
5 euros, il nous confirmera que le camping est fermé. Il nous incite également à aller
voir de près la source ainsi que la Tekia, la maison des derviches, ce que nous
ferons plus tard.
Au milieu de notre déjeuner, rompant le silence de ce superbe
endroit, le muezzin fait son appel, la mosquée du village est tout près, je
prends mon caméscope, on ne s’en lasse pas.... .
La promenade pédestre et nocturne
qui nous amène à la source de la Buna est agréable, les restaurants pleins de
monde, ont presque les pieds dans l’eau, le site est illuminé, les femmes
viennent y dîner en robe de cocktail.
Demain, nous referons ce chemin pour voir de jour ces sources et la maison des derviches.