Vendredi 22 Juin 2007 :

         Dubrovnik appelée à juste titre « la perle de l’Adriatique »    (Version imprimable)(point N° 15 >carte itinéraire)

 

         Voici Ston et sa grande muraille longue de 5,5kms, surnommée parfois « la Muraille de chine dalmate » Elle enjambe une colline abrupte et servait à protéger l’arrière-pays des envahisseurs, surtout des Ottomans.

 

         Dubrovnik : nous cherchons le camping Solitudo, il y manque quelques indications, mais celui-ci se trouvant sur la colline Babin Kuk, et Babin Kuk étant indiqué, nous le trouvons sans réel problème. Le plus gros souci sera de trouver une place à l’ombre par ces jours caniculaires, le terrain est mal foutu, en pente, caillouteux, les arbres sont bas, difficile d’y loger dessous, fort heureusement nous sommes en saison creuse. Tarif pour 2 personnes + 1 CC, sans électricité 176 kunas (environ 25 euros).



         Tout à coté un kiosque vend les billets pour le centre : 8 kunas l’unité. L’arrêt du bus est à environ 500 mètres du camping direction ville, le n° 6  nous emmène à la porte de la vieille ville en 30 mns. (de 5h30 du matin à plus de minuit avec un passage tous les 10 à 20 mns)

 

         Quelques faits parmi les plus marquants dans l’histoire de Dubrovnik : A l’origine, la ville s’appelait Raguse, elle a été fondée durant la première moitié du 7ème siècle, et dès sa fondation a été placée sous la protection de Byzance. Des habitants de la région, las de voir leurs habitations détruites par les envahisseurs slaves, se réfugièrent sur un gros rocher et le fortifièrent.

         En 980, la ville devint le siège d’un évêché, elle était gouvernée par un recteur, élu chaque mois et logé dans un palais.

         Des remparts furent dressés autour de la nouvelle ville au 12ème siècle pour contrer les attaques venues d’Orient et d’Occident.

         En 1416, elle est le premier état européen à abolir l'esclavage et interdit le commerce des esclaves.

         Durant les 15ème  et 16ème  siècles, elle développa son commerce entre l'Europe ottomane et les ports de la Méditerranée. A cette  époque, la flotte  de commerce de la République comptait 160 navires.

         Napoléon min fin à la république de Raguse en l’annexant en 1809 au royaume d’Illyrie.

         Entre les deux guerres (de 1918 à 1941) Dubrovnik s’enfonça dans le marasme, et vécut comme une cité appauvrie.

         Dans la Yougoslavie de Tito, années 1960-1970, Dubrovnik retrouva une certaine prospérité, devenant la ville balnéaire la plus recherchée du pays, la « vitrine » de la Dalmatie.

         En 1979, elle fut de nouveau victime d’un tremblement de terre, deux fortes secousses l’ont gravement endommagée. Les travaux de restauration n’étaient pas encore achevés quand, à l’automne 1991, la ville fut attaquée par l’armée serbo-monténégrine.

         Cette même année, elle fut inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Le récent conflit et la restauration réussie.

 

         Le 1er Octobre 1991, l’armée populaire yougoslave attaque et encercle Dubrovnik, Le siège dura jusqu'à mai 1992, faisant 114 victimes civiles dans cette région. Le 6 Décembre 1991, l’artillerie serbe bombarda sans répit la ville depuis le sommet du mont Srdj. En l’espace d’une année, 68% des bâtiments de la vieille ville auraient été touchés, plus de 2 000 impacts de balles sur les murs et des centaines de dalles criblées d’éclats de bombes. Dès le début des bombardements, Dubrovnik a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

 

         En février 1993, l’UNESCO a lancé son Plan d’action pour la sauvegarde de la cité. Elle a immédiatement dressé le bilan des dégâts, affecté 300 000 dollars aux travaux les plus urgents et lancé une campagne internationale de collecte de fonds, Dubrovnik ne pouvant faire face seule aux dommages de la guerre, (18,5 millions de dollars rien que pour la ville intra-muros !) La reconstruction a alors commencé sans tarder.


         La réfection des toits nécessitait, outre la consolidation des charpentes (datant du 16ème  siècle pour les plus anciennes), le remplacement de quelque 490 000 tuiles. Les tuiles originales  étaient fabriquées à Kupari, village situé à une quinzaine de kilomètres, mais les ateliers avaient fermé leurs portes au début du XIXe siècle. Aujourd’hui
les toitures sont réparées. Des tonnes de tuiles latines furent offertes par la ville de Toulouse.


         En décembre 1998, le site de Dubrovnik a été retiré de la Liste du Patrimoine mondial en péril.


« La liberté ne se vend pas, même pour tout l’or du monde »

 

         Telle est la devise ancestrale de cette cité courageuse, qui s’est battue toute seule pour assurer son salut. Aujourd’hui Dubrovnik a retrouvé sa liberté. Les traces physiques de la guerre ont presque disparu. La prospérité revient au fil des ans, conséquence de la réouverture au tourisme   (source Encyclopédie Wikipédia, et GDR)

         Nous déjeunons de bonne heure et sitôt celui-ci avalé,  prenons le bus N° 6. Celui-ci nous mène au terminus, près de la porte Pile (D) Cette porte Renaissance (arche de 1537) constitue l’entrée principale de la vieille ville.

 

 

 

 

Notre itinéraire dans Dubrovnik :     

 

         * La  grande fontaine d’Onofrio : (1) construite au 15ème siècle, bassin à seize cotés surmonté d’une coupole, elle fut élevée pour commémorer l’achèvement des travaux de construction du nouvel aqueduc qui servait à approvisionner la ville en eau depuis la source distante de 12 kms. La fontaine fonctionne toujours. De l’eau potable et fraîche coule par les bouches des figures sculptées. Ces dernières furent protégées par des sacs de sable lors des bombardements.

 

         * L’église Saint-Sauveur (2) Petit monument de la Renaissance, accueille en été des concerts de musique de chambre

 

         * L’église et le monastère des Franciscains (3) A l’extérieur : portail monumental avec une piétà gothique du 15ème siècle. A l’intérieur (Tarif: 20 Kunas = 3,50€) : la vieille pharmacie, l’une des plus anciennes d’Europe (1317), un peu plus loin, le cloître de style roman tardif, les galeries y sont à arcades romanes et les murs sont recouverts de nombreuses fresques. Les arcades sont soutenues par des colonnettes jumelées et des chapiteaux finement travaillés. Un patio intérieur à la végétation exubérante.

 

       

 

         Nous revenons  quelques mètres sur nos pas et entreprenons l’ascension des remparts, (4) billets disponibles aux différentes portes. Chaud, chaud,  le soleil darde ses rayons...dur, dur la grimpette.. Prix d’entrée : 50 Kunas (7€)  Commencés au 7ème siècle, les remparts, d’une longueur totale de  2 kms, furent plusieurs fois réaménagés, entretenus, consolidés jusqu’au 16ème siècle.

 

         Au fil de la balade, vue sur la fontaine Onofrio, la Placa avec au loin la tour de l’horloge, ensuite on découvre des successions harmonieuses de toits de tuile rouge d’où émerge la cathédrale, un regard à droite : le fort Bokar et la forteresse Lovrijenac.

 

          En continuant à grimper du coté Ouest : la tour Minčeta (5) (tour crénelée construite en 1319) puis vue sur le campanile de l’église des Dominicains et le fort Revelin, superbe la photo de l’église aperçue à travers une percée de rempart ...

 

 

         De la porte de Ploče nous distinguons très nettement la tour de l’horloge, le City-Hall, le palais des Recteurs, en face l’église Saint-Blaise et au fond la Cathédrale. Le dernier regard du haut de ces remparts sera pour le campanile du couvent des dominicains. Nous quittons ceux-ci et redescendons par la porte Ploče.

   

       

 

         * Couvent des dominicains, (6) (tarif : 25 kunas)  construit entre le 14ème et le 15ème siècle pour accueillir des moines de l’ordre des dominicains venus d’Italie. Ce couvent mêle plusieurs styles : roman, gothique fleuri, Renaissance et baroque. On y accède de la rue Sv Dominika par un escalier monumental à colonnettes finement sculptées.

         A l’intérieur du couvent, magnifique  cloître, du style « gothique fleuri dalmate », réalisé entre 1456 et 1483 selon les plans d’un architecte florentin. Formé d’une cour intérieure plantée d’orangers et de citronniers (avec un puits au centre) il est entouré d’une galerie reposant sur d’élégantes colonnes. Nous arrivons à l’extrémité de l’artère si touristique : la placa, appelée aussi Stradun, le long de la rue qui mène à la Cathédrale succession de superbes monuments tels que :

 

         * Le palais Sponza (7)  édifice renaissance percé de fenêtres gothiques au 1er étage. Construit à partir de 1516, il était destiné aux douanes

 

         * La colonne de Roland (8) Colonne de pierre ou s’adosse la statue de Roland en chevalier du Moyen-âge. Pourquoi Roland ? selon l’histoire au 8ème siècle, le preux chevalier aurait aidé Dubrovnik à se libérer des pirates arabes qui assiégeaient la ville.

 

         * Petite fontaine d’Onofrio, élégante, surnommée ainsi pour la distinguer de la grande fontaine d’Onofrio située à l’autre bout de la Placa.

 

         * La tour de l’Horloge (9) Sorte de clocher haut de 31m, cette tour fut reconstruite en 1929 pour remplacer la tour d’origine (1944).

 

         * Le palais du recteur,(10) richesse de la façade extérieure. Le palais servait de résidence au recteur de Dubrovnik (gouverneur) et de siège de l’administration de la République. Son mandat renouvelable durait un mois. Il vivait là, seul et sans sa famille. Il lui était interdit de sortir de ses appartements sauf pour des affaires officielles. Le palais date du 13ème siècle, fut restauré avec des éléments de la Renaissance. Après le séisme de 1667 on lui ajouta des éléments baroques. Pendant l’occupation napoléonienne, le palais fut pillé et de nombreux objets disparurent.

 

         * La cathédrale (11) édifiée dans un style baroque

 

              

 

         * L’église des Jésuites Saint Ignace, (12) construite entre 1699 et 1725 dans le style pur baroque. Elle abrite une grotte de Lourdes qui est considérée comme une des plus anciennes d’Europe (1885). Tout en traversant les ruelles bordées de boutiques nous passons devant

 

         * L’église orthodoxe serbe (13) (Source GDR)

 

         Deux parkings aménagés sur la route principale menant à Cavtat nous permettront le lendemain de prendre de superbes photos de l’ensemble de la ville.  L’après midi touche à sa fin, nous reprenons le bus pour le camping. Nous sommes heureux d’avoir pu voir tant de belles choses, mais  harassés d’avoir eu si chaud, et n’aurons pas le courage d’y retourner de nuit, dommage....       (Version imprimable)

 

 

         Cilipi (point N° 17) est un petit village de la région de Konavli.



       En milieu de matinée, les habitants (es) du village arrivent les uns après les autres, vêtus de leurs habits folkloriques. Le village qui fut entièrement détruit pendant le dernier conflit est le dimanche matin, le théâtre de festivités folkloriques traditionnelles qui se déroulent en plein air sur le parvis de l’église du vieux village.

         Les touristes peuvent visiter un musée (costumes, bijoux, ustensiles) ils peuvent également acquérir des souvenirs originaux du pays faits à la main, tels la broderie de Konavli vendue par les femmes du pays portant des vêtements traditionnels caractéristiques de la région, mais aussi services de tables, serviettes, nappes, poupées folkloriques. 

 

         A 11h15, après la messe c’est l’heure du spectacle folklorique : chants et danses de la région. Celui-ci devait, d’après des informations officielles, occuper une heure, il ne durera qu’une grande demi-heure..

 

 

         L’entrée du village est payante : 4O kunas par personne (soit environ 5,5O euros) nous trouvons cette pratique un peu limite, oui d’accord !!!! un verre de vin du pays est offert, (mais pas de boisson non alcoolisée..) mais bon !.... car pour voir ce petit spectacle, nous devons nous asseoir sur les marches inconfortables de l’église, en plein soleil, le confort même minimum, est loin d’être au rendez-vous. Déjeuner sur place, bonne précaution, car les places de parking sur cette côte dalmate sont ce qu’il y a de plus rares….nous en ferons une amère expérience quelques jours plus tard.

 

 

               

 

         Demain nous ferons une incursion au Monténégro, au programme : visite de Kotor, cité inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi que ses « Bouches » site naturel exceptionnel.

 

 

Clic droit,nouvelle fenetre