Samedi 23 Juin 2007 : site naturel majestueux    (Version imprimable) (point n° 16 carte itinéraire)

 

       Nous continuons à descendre la route qui longe l’Adriatique, toujours aussi superbe, mer à droite, montagne à gauche. La route étant trop dangereuse, pleine de virages et sans bas-côtés, il sera très difficile de faire de la photo, aussi il m’arrivera fréquemment de tenter d’en prendre en roulant, et ceci tout au long de la côte jusqu’au retour à la frontière Slovène. Les petites villes comme Cavtat, sont en contrebas, rappelant Eze sur la Côte d’Azur. La frontière du Monténégro est à environ 50 kms de Dubrovnik : présentation du passeport, mais je crois que la carte d’identité aurait suffi, mais ne l’ayant plus !!...

 

 

       Les Bouches de Kotor : site naturel exceptionnel, avec une immense et profonde baie très fermée, ou plutôt  6 baies avec 2 détroits très serrés. Véritable fjord qui s’enfonce de près de 30 kms dans les terres. En toile de fond, rendant encore plus  grandiose, de hautes montagnes avec un sommet, le Mont Orjen, qui culmine à 1895m. Venant de Croatie, la route longe la rive gauche de la baie, et en fait le tour sur une trentaine de kilomètres.

 

 

       A l’entrée de celles-ci, un peu après la ville de Kamenari, un superbe parking panoramique nous tend les bras, il est l’heure de déjeuner, alors profitons en !  ça ne sera pas souvent qu’une pareille aubaine se présentera....



         Au milieu de l’eau : deux petits îlots : Saint Georges et Skrplela,  ce dernier a été crée par des marins locaux au 15ème siècle autour d’un simple rocher, avec des pierres locales et des épaves de bateau, afin d’y construire une église honorant la vierge : celle que nous voyons actuellement (Notre-Dame des Ciseaux). Détail intéressant : la forme ronde du clocher. Après le repas nous reprenons le tour des Bouches en longeant des petites et très jolies villes et nous rendons directement à Kotor. 

     

       Première surprise en y arrivant, les prix sont affichés en Euro, tout se règle dans cette monnaie, alors que le pays de fait pas partie de l’Union Européenne.  En tout cas c’est parfait pour une incursion d’à peine une journée. A l’entrée de la ville un parking,  ticket donné par un gardien à l’entrée et paiement à la sortie. Tarif :0,80€ de l’heure et 10 € les 24 heures avec autorisation d’y dormir, ça change !!......et détail non négligeable, il y a de grands arbres, le véhicule sera à l’ombre le temps de notre absence.



 

       Kotor : Cité inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. La cité médiévale est blottie à flanc de montagne au fond de la baie, au pied du mont Lovčen et est entourée d’une  muraille. Celle-ci fait  4,5kms de long pour une hauteur de 20 mètres et est dotée d’une dizaine de bastions. Magnifiquement préservée et restaurée, la visite de la cité est un enchantement : centre piétonnier, des ruelles étroites et sinueuses, des églises et des palais à gogo. Trois portes pour y accéder.           

 

 

         En avant première, du parking nous apercevons  une église qui émerge de derrière les remparts : l’église serbe orthodoxe Saint-Nicolas

 

       Un petit cabanon d’informations touristiques se trouve tout près de la porte principale : la porte de la Mer, très joli relief gothique du 15ème siècle sous le porche, à droite de celle-ci un des dix bastions : le Valier. L’hôtesse distribue des grands plans de la  vieille ville, merci Madame.

 

 

 

 

Itinéraire dans Kotor :  

       * Sitôt cette porte franchie, une grande place s’offre à nos yeux : La place d’Armes (Trg od oružija) (2)

       * Sur celle ci, une grosse tour à horloge modifiée par les Français lors de l’occupation napoléonienne. Avant 1602, cette tour était un lieu de torture, d’ailleurs une pyramide (aujourd’hui reconstituée) servait de pilori pour exhiber les condamnés. (3)

       * La cathédrale Saint Tryphon, sur la place du même nom. De style roman avec des éléments gothiques et baroques construite au 12ème siècle, elle fut en grande partie détruite par le séisme de 1667. C’est le principal édifice religieux (4)

 

       

 

       * Le palais Drago, palais d’une des grandes familles de Kotor à l’époque de sa grandeur. Bel exemple de fenêtre gothique (5)

 

       * Le monastère Saint Francis (6)

 

       * La porte à l’Est de la ville : «  Gurdiċ » flanquée d’un gros bastion massif datant de 1470. (7)

 

       * Retraversant la ville d’est en ouest nous passerons devant plusieurs églises, St Paul, (8)  St Joseph, (9)  Ste Anne. (10)

 

       * Au détour d’une ruelle nous voici devant un magnifique porche de pierre surmonté d’un lion vénitien. (11)        Passant dessous nous grimpons quelques marches, un escalier interminable conduit jusqu’au bastion Saint-Jean, point culminant (280m)  de la ville fortifiée, ainsi qu’à l’église Notre Dame de la Rédemption. L’accès y est payant. Nous ne ferons pas cette escalade, par cette chaleur et en plein soleil, le cœur n’y résisterait pas...


 

       * L’église Sainte Marie qui évoque le style des monastères serbes.  (12)

       * En redescendant sur le port : La place et l’église Saint-Luc, (13)  qui date de 1195,tout à coté la magistrale église Saint Nicolas, église serbe édifiée au début du 20ème siècle. (14)

 

       * Nous aurons quelques difficultés à admirer et prendre des photos, une troupe de théâtre y est en pleine représentation, nous gênons....il est probable qu’on nous a demandé de nous pousser, (en monténégrin ??)  mais après tout l’accès n’y était pas interdit, alors...

 

       * L’église saint-Michel  (15) et nous revoici arrivés sur la place principale devant le palais Bizanti qui abrite entre-autres un bureau de poste (16)

       Du port belles vues des remparts et de Notre Dame de la Rédemption.

 

        On a passé près de trois heures dans ce labyrinthe, c’est vraiment une chouette ville, la hauteur des bâtiments et les ruelles étroites nous ont donné l’ombre suffisante pour rendre supportable la visite de ce lieu hautement chargé d’histoire.

 

       De Kotor nous continuerons notre boucle avec l’intention de prendre le petit bac à Lepetane. Les amis rencontrés quelques jours auparavant à Sarajevo nous ayant mis en garde contre la route côtière, elle devait être plus jolie car longeant les Bouches mais trop étroite selon eux. Ecoutant leurs conseils nous prenons la route principale.

 

       Embarquement immédiat..... c’est vraiment n’importe quoi !! alors qu’il y en a un bac environ toutes les 20 minutes, les employés  nous font faire fiça et embarquer à peine arrivés. Monsieur embarque donc avec le véhicule, alors que moi je suis encore sur le quai à faire la queue pour essayer d’avoir mon ticket, dans une ambiance de foire d’empoigne, sans papier d’identité, avec la frousse que le bac ne parte et me laisse sur ce quai. "T’aurais pris le suivant...." me dit ma douce moitié, tiens donc, pardi !! et il m’aurait attendu où de l’autre coté ?, trois kilomètres plus loin !!! c’est tout petit, il n’y a pas de parking et les routes battent un record d’étroitesse. Je fulmine... Coût du bac : camping-car de 6 mètres + 2 personnes : 8,5O euros pour une traversée d’à peine 15 minutes.

 

       Notre point limite est atteint,  nous reprenons en sens inverse la route en direction de Dubrovnik jusqu’au village de Cilipi, en espérant trouver un parking accueillant pour la nuit, car le dimanche matin dans ce village, tradition existant depuis de nombreuses années, un spectacle folklorique est donné sur la place de l’église, sitôt la messe. Nous trouvons celui-ci derrière la poste, de l’autre coté de la route qui sépare l’ancien et le nouveau village, nous y dormirons sans souci, avec toutefois une pointe d’angoisse de se faire déloger par la police, mais la nuit sera très calme.    (Version imprimable)

 

       Demain matin : Cilipi et son folklore (reportage page de Dubrovnik) et visite de Split dans l’après-midi.

 

 

 

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