ROVINJ   (point N° 28 carte itinéraire)   (Version imprimable)

 

          L’approche ne se révèle pas facile, les quelques parkings aperçus à l’entrée de la cité sont pleins. Arrivés aux portes de la vieille ville, nous faisons demi-tour, de toute façon, c’est une impasse, la vieille ville  est fermée à la circulation, on arrive par une rue et on repart par une autre. Quant tout à coup nous voyons un portail avec un énorme P inscrit dessus, c’est un petit bout de terrain qui fait office de parking, de quoi contenir une vingtaine de véhicules... les tarifs y sont affichés : 4 Kunas l’heure.

 

         Nous avons de la chance il est pratiquement vide, sans doute venait-il de l’ouvrir, nous nous y installons, le propriétaire nous demande 30 Kunas (4,20€) pour y passer une heure. (entre 7 et 8 fois le prix d’une voiture !!) On râle,  les parkings officiels (renseignements pris avant le départ sur le site de la ville) font office de 16 Kunas l’heure pour un véhicule de + de 5m.

 

         Ce monsieur, d’un geste sans équivoque, nous fait comprendre qu’on n’a qu’a aller voir ailleurs..., n’ayant pas d’ailleurs... nous lui donnons ses 30 Kunas et faisons le tour de la petite ville rapidement, craignant de la dépasser son heure, car vu son tempérament on n’a pas voulu prendre le risque. Je pense qu’arriver en soirée, de plus un Vendredi.. n’était pas une bonne idée, le matin on a  moins de difficultés pour trouver des places de stationnement, mais voilà .... tout ne peut pas être fait QUE le matin !!

 

         Ses façades cumulent les époques, du Moyen Âge au baroque. Des doubles fortifications entourent les ruelles aux porches décorés. Trois des sept portes de la ville sont encore debout. L’arche de Balbi, de style baroque avec son lion vénitien, date de 1680 et se trouve à l’emplacement de l’ancienne entrée de la ville.

 


         Le cœur de la vieille ville n’est pas très étendu, et le parking était si près, que finalement l’heure attribuée nous suffira. Nous commençons par longer les quais et le port de plaisance, puis en grimpant à travers des petites ruelles pavées, médiévales nous arrivons au parvis de l’église Sainte Euphémie. (point A)



 

 

 

         L’église Sainte Euphémie qui domine la ville, date du 18ème siècle. Son campanile haut de 63 mètres a été édifié selon le plan de la cathédrale St Marc à Venise. A son sommet la statue de sainte Euphémie tenant une palme et une roue en souvenir de son martyre, cette statue fait office de girouette et protège les marins en indiquant le sens du vent. A l’intérieur, un sarcophage en marbre ou reposent depuis l’an 800 les reliques de la Sainte.

 

         De l’église d’où partent d’autres ruelles étroites, méfiance en redescendant car les pavés sont usés et glissants,... nous aboutissons sur une petite place très pentue, je me suis l’espace d’un instant imaginée au temps des  «  Misérables » Sitôt la place du Maréchal Tito, nous retrouvons notre parking, le proprio ne nous adresse pas un regard. Adieu monsieur ! on ne vous dit pas « au revoir » l’accueil fut trop glacial.


         19H30 nous filons sur Porec distant d’à peine 30 kms, avec l’intention d’aller au camping, tout en se demandant à quelle sauce nous allions être mangés. Le « GDR » disait ceci « 
La ville étant très touristique, en majorité, les hôtels, les agences et même les campings vous prélèveront 20 à 30 % supplémentaires, si vous restez moins de 3 nuits » le moins que l’on puisse dire c’est qu’on est prévenus, et pour ne rien arranger on amorce le dernier week-end de Juin et probablement le début des vacances des Croates.

 

         Mais cette fois la chance est avec nous, au carrefour de la route Trieste - Porec, je ne vois qu’elle : une pancarte noire avec un P et le dessin d’un camping-car, c’est une propriété viticole à 800 m de là. On décide d’y aller voir, bien nous en a pris, ce viticulteur a aménagé un petit parking pouvant contenir 2 à 3 véhicules, dans un charmant village de maisons de pierre. Ce parking a tout de l’aire de services : eau potable, cuves pour vidanger les eaux usées et vider la cassette WC, électricité, même quelques arbres fruitiers. Il nous sera demandé 100 Kunas  (14€) pour y passer la nuit, la propriétaire nous propose de venir déguster, mais c’est sans aucune obligation d’achat. Une étape agréable comme nous aurions aimé en trouver un peu plus souvent lors de notre circuit.  

 

 

         Samedi 30 Juin 2007 : Porec  (point N° 30 carte itinéraire)

 

         Parking le long de la route principale (Karla Huguesa) Tarif quadruplé pour les camping-cars,  on s’y est fait une raison, enfin.. ça sera le dernier de Croatie. Il se situe à environ 500 m du début du Decumanus, l’artère principale de la vieille ville, il est tôt, presque vide et présente des arbres, nous nous mettons donc à l’ombre. (point A)




         POREC  là encore petite ville, pas énormément de marche à faire, les beaux palais se trouvent le long du Decamenus, ancienne artère romaine, on peut y voir des demeures romanes et gothiques, des palais Renaissance et baroque, mais le clou est sans conteste la basilique Euphrasienne, située dans le centre historique. L’ensemble religieux est inscrit depuis 1997 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.


 

                    Basilique Euphrasienne : Entrée libre. (point B) Dédiée au culte de Marie. Construite au 6ème siècle, elle associe de manière exceptionnelle des éléments classiques et byzantins Ce qui éblouit ce sont les mosaïques byzantines de l’abside, des mosaïques à fond d’or ! Sous la voûte, la Vierge avec le Christ sur ses genoux, au centre d’une composition représentant archange et martyrs locaux, et à coté l’évêque Euphrasius portant la maquette de sa basilique. 

 

       

  

 

         Au retour, voulant emprunter une autre route que le Decamenus, nous nous perdons dans le labyrinthe des petites ruelles, « nous nous perdons ! » fut le mot juste. Petit moment de frayeur, car nous nous retrouvons sur une route à grande circulation que nous ne connaissons pas, et rien dans les 360° ne nous donne d’indication quant à la direction du parking. Pour finir en beauté, ce contre-temps nous  fera payer une heure de plus de parking.   

 

         Alors que nous n’avons eu jusque là aucun souci majeur avec la circulation, le week-end amène son lot d’enquiquinements : beaucoup de monde sur les routes, bouchons, queues, voir même un léger accident, et ceci jusqu’à la frontière slovène. Comme toujours, lorsqu’il nous reste de la monnaie locale nous l’utilisons à remplir le ventre du camping-car, solution pratique qui permet de se débarrasser de toute la menue monnaie. C’est donc ce que nous avons fait environ  30 kms avant le poste-frontière et... que voilà ! : un tunnel à péage (et m... plus de kunas !...) l’employée, sans doute habituée au fait, donne le tarif en euros et accepte ceux-ci.

         Une boîte à lettre sur le parking des Douanes recueillera nos dernières cartes postales.

         Passage de la frontière Slovène rapide et sans difficultés.

 

         Petit constat amer de l’interdiction du camping sauvage : Sur 11 nuits passées en Croatie, 4 le furent dans un camping pour un total de 115 € (véhicule et deux personnes) : Trpanj sur la presqu’île de Peljesac, Dubrovnik, Plitvice et Punat sur l’île de Krk, 4 sur des parkings payants (55 €) : Orebic à la sortie de l’île de Korcula, Split sur le port, le parking des chutes de la KRKA et l’aire des viticulteurs près de Porec et enfin 3 en « sauvage » : la première dans le Nord du pays à Varazdin, à une époque où nous ne connaissions pas les problèmes survenus à certains, la seconde dans le petit village tranquille chez Annick et Ante près de Sibenik, et enfin à Cilipi, obligatoire si nous voulions assister au spectacle du lendemain. A ceci nous rajouterons le montant des parkings diurnes : environ 30 euros, soit un total de 200 euros pour ‘seulement’ 10 jours.

         Pour établir un parallèle  avec la Slovénie et la Bosnie ou nous y avons passés 9 jours : 3 au campings, dont 2 à Sarajevo, passage obligatoire, à 13 € la nuit, et Bled (24 €) une à Blacaj (pour 5 €) et seulement 8 euros de parking diurnes, soit 63 €...

 

         Ce n’est pas tant le montant déboursé qui m’a le plus dérangée, quoique lorsqu’on voit la liasse de billets diminuer ! le camping est hautement conseillé lors de visite de villes importantes telles que Dubrovnik, c’est plutôt la gêne que cette situation a générée. La pratique de ‘l’hôtellerie de plein air ‘ avec trois petits chiens n’est pas agréable pour nous, on peut difficilement les promener pour leurs besoins. Bien qu’ils ne soient pas bruyants, afin de déranger le moins possible on cherche à s’éloigner, malaisé dans un camping. Mais surtout, et ça.. ça m’est resté en travers de la gorge  lors de spectacles en soirée dans les villes, ne pas pouvoir y assister car interdiction de se stationner, comme pour le festival des arbalétriers à Korcula, pour ne citer QUE cet exemple.

 

         Nous nous dirigeons à présent vers PIRAN, petite ville de Slovénie., mais n’ ayant jamais réussi à nous stationner, nous continuons sur les Grottes de SKocjan. Je vais pouvoir continuer ma quête de pièces d’euros slovènes   (Version imprimable)