Porec était la
dernière ville de notre programme en Croatie, nous allons maintenant, visiter Piran en
Slovénie (point N° 31 carte itinéraire) la perle de
l’Atlantique et la plus belle ville du littoral disent les guides
touristiques. Nous
quittons la splendide côte dalmate pour pénétrer dans un territoire que la Slovénie
a appelée « la région du kras » changement de paysage. (point n° 32 carte itinéraire) Le Kras est un
plateau calcaire d’environ 500m2 situé dans l’arrière-pays de la baie de
Trieste, entre la mer Adriatique et la vallée de Vipava (appelés Karst par les
populations germaniques) Aujourd’hui le terme karst désigne un paysage façonné
dans des roches solubles carbonatées.. Les paysages
karstiques sont caractérisés par des formes de corrosion de surface, mais aussi
par le développement de cavités par les circulations
d'eaux souterraines. Les régions karstiques comportent des formes de relief
bien particulières comme les dolines, les canyons, les avens, les grottes.. (source GDR et
Wikipédia) Depuis 1986, les grottes de Škocjan sont
inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, de ce fait elles ont
été reconnues dans le monde entier et l’Etat s’est engagé à assurer la
préservation et la protection de cette curiosité naturelle. Les Grottes de
Škocjan figurent parmi les plus importantes grottes du monde, incluant
notamment des dolines effondrées, environ 5 kilomètres de souterrains, des
grottes de plus de 200 mètres de profondeur, et de nombreuses cascades. Elles
sont explorées déjà depuis plus de 150 ans. Grand parking ombragé, les
visites se succèdent toutes les heures, de 10 heures à 17 heures. Sur la vitre du
guichet de l’employé, une pancarte indique que les derniers billets seront
vendus au plus tard 30 mns avant la visite, prévoir... il serait dommage de
louper la dernière....Nous sommes arrivés vers 15h15, on sera une
vingtaine à faire celle de 16 heures. Tarif : 11 € par personne. La durée
de la visite est d’environ 90 minutes. Du centre d’informations
(Matavun) on commence par marcher pendant plusieurs centaines de mètres,
d’abord le long de la route, puis en s’enfonçant dans un bois, le petit sentier
est en forte pente mais surtout gravillonné, attention à ces graviers qui
roulent sous les chaussures. Arrivés à une porte en ferraille (l’entrée de la
grotte) la guide donne une explication en slovène, en prenant aide d’une grande
carte apposée sur un mur. Nous pénétrons dans ce
curieux univers, quelle fraîcheur ! ça fait du bien..les galeries se
succèdent toutes aussi immenses les unes que les autres, nous déambulons ainsi sur
une longueur de plusieurs kilomètres. Le ressentiment est indéfinissable, c’est
grandiose et gigantesque. Les photos y sont interdites, de
toute façon immensité et obscurité ne font pas bon ménage. Celles présentes sur
ce site proviennent de scans du livre acheté à la boutique. Description en quelques lignes du sentier touristique : La
visite commence dans une doline d’effondrement appelée Globočak. Un couloir
artificiel de 116m de long creusé en 1933 mène dans une grotte naturelle :
Paradiž, considérée comme l’une des plus belles de Skocjan. Le sentier descend
vers
le sud-est et continue à travers le
Labirint jadis entièrement comblé d’alluvions. Ici le conduit tourne vers le NO
et s’élargit pour devenir la Velika dvorana (Grande salle) immense salle au
fond de laquelle s’élèvent les « géants » énormes stalagmites allant
jusqu’ à 15 m de haut. On commence à entendre le grondement de la rivière. Le sentier
continue à travers la galerie creusée dans le rocher jusqu’au Cerkvenikov most
(Pont de Cerkvenik) enjambant le cours de la Reka qui coule 45 m plus bas....
puis la Dvoreana ponvic (salle des cuvettes) qui tire son nom des concrétions
en forme de bols ou cuvettes qui se sont formées sur une pente légère. Les
touristes revoient la lumière du jour dans la Schmidlova dvorana qui s’ouvre
sur la Velika dolina. Mot d’ordre : ne pas
avoir le vertige lorsque vous vous retrouvez sur cette passerelle construite de
main d’homme,
(20 m de long, 1m de large) mais surtout avec 45 m de vide au-dessous de vos
pieds... superbe, fascinant. A ce moment nous nous trouvons à -
144 m, encore quelques mètres sous terre et nous arrivons à la Schmidlovara
dvorana, revoir le jour gène un peu. Sur cette immense roche plusieurs plaques
commémoratives ont été fixées, dont une d’une grande importance :
l’inscription sur la liste du patrimoine mondial, écrit également en français
s’il vous plaît ! Une dizaine de minutes de
marche sont nécessaires pour arriver à l’ascenseur qui mène les visiteurs hors
de la doline, encore un petit effort le bureau d’informations est à 300 m. Nous
lâchons le groupe, car à notre droite une pancarte indique : belvédère. Devant nous,
mais séparés par un ravin : le Velika dolina profond de 163 m où coule la
Reka, nous voyons l’église de Skojan entourée de quelques maisons posées elles
aussi sur un bloc karstique. 18 heures..
Une trentaine de Km nous séparent de Postojna, (point N° 33 carte itinéraire) nous
espérons cette fois pouvoir dormir sur le parking du site. Trois autres
camping-car sont installés et paraissent vouloir y rester, nous ne percevons
pas cette fois l’angoisse que nous avions ressenti à Plitvice et décidons d’y
dormir, malgré là aussi la présence de panneaux interdisant notre présence
entre 20 h et 8 h...
Dommage, mais on ne devra se contenter que des photos de ces
dits guides, n’ayant jamais pu nous y stationner, il y a bien un grand
parking tout en bas de la jetée mais celui-ci est complet et de surcroît dotée
une barre de hauteur à 2m, sympa !!....
L’espoir renaît lorsqu’ à coté
nous voyons un panneau comme celui-ci : il indique la route à suivre pour
notre stationnement, sauf qu’au bout du chemin, il n’y a de la place que pour
deux bus, et qu’on nous fait signe de …. dégager.... décidément ça ne se passe pas mieux
qu’en Croatie, pire encore puisque jusque là nous avions toujours trouvé, mais
il faut dire que nous sommes un Samedi après-midi et le 30 Juin, je me demande
ce que Juillet nous aurait réservé ! Nous chercherons en haut de la ville,
mais nous nous éloignons vraiment beaucoup trop.
Adieu Piran.. c’est avec regret
et déception que nous aurons zappé cette étape.