(point N° 18 carte itinéraire)
Il est à
peine 17 heures lorsque nous y arrivons, munis du renseignement donné par un
internaute nous nous dirigeons vers les gares (ferroviaires, et bus) pour
trouver un parking qui nous accueillerait pour la nuit. Wouuahh.. sur le port
il y en a un grand à 1O kunas l’heure, le lendemain matin en repartant nous en
trouverons un autre, un peu plus loin à 7 Kunas. Malgré notre demande, aucune
réduction de tarif ne sera fait pour la nuit, ce qui nous fera un coût de 16O
kunas (17h à 9h) près de 23€.. nous décidons alors de visiter Split dans ce
qu’il reste de l’après-midi, bien faisable le cœur de la vieille ville n’étant
pas étendu, de plus le parking se situe rue « Obala hrvatskoga narodnog
preporoda » (point A) aux pieds du Palais de Dioclétien ...nous y sommes en moins de
5 minutes. Split, joyau de
l’Adriatique
et grand port de la cote dalmate. Histoire en
quelques lignes, le premier habitant fut l’Empereur Dioclétien qui décida en
293 de construire une villa impériale. Cet empereur est resté célèbre pour son zèle
de persécuteur contre les chrétiens, il introduisit également un rituel
oriental à la Cour : la prosternation devant l’Empereur. Dix ans de
travaux furent nécessaires pour achever ce gigantesque palais de près de 38500
m2. Il fut ensuite habité par les habitants de Salona chassés de chez eux par
les barbares, qui construisirent des petites habitations, faisant qu’au fur et
à mesure le palais se métamorphosa en bourgade médiévale. Puis vinrent le tour
des Byzantins d’occuper la ville, puis les Francs, à nouveau les Byzantins et
enfin les Vénitiens en 1420. Au 17ème siècle des remparts furent
construits, les invasions turques menaçaient. Vers 1800 l’Autriche s’empara de
la Dalmatie et hormis un intermède napoléonien (1809-1815), la
ville dalmate resta "autrichienne" jusqu'en 1918. A la fin de la
Première guerre mondiale Split devint yougoslave, puis en
1991 : croate. Le palais de
Dioclétien (point B) et la cathédrale ont fait que Split est inscrite au patrimoine
mondial de l’humanité, et ce depuis 1979. * Palais de
Dioclétien Près de 3 000 habitants y vivent encore aujourd’hui. Il
fait 190m de long d’Est en Ouest, 151m du côté Nord et 157m du côté Sud. C’est
une construction unique en Europe. Edifié aux alentours de l’an 300 après J.C.,
il réunit les avantages de la villa romaine et l’aspect défensif d’un castrum
romain. Il se situe à la charnière entre deux périodes : l’Antiquité
grecque et le style byzantin. Il raconte presque 17 siècles d’architecture,
depuis le Bas-Empire romain jusqu’à l’époque de Napoléon, en passant par la
période médiévale. La façade méridionale regarde la mer Adriatique, c’est là
que se trouvaient les appartement impériaux. Du coté de la terre ferme, le
palais était fermé par des hauts remparts fortifiés gardés par des tours. A
l’origine le palais comportait 16 tours massives, aujourd’hui, il subsiste
encore trois tours d’angle (source GDR)
La première
que nous apercevons en arrivant du parking : la tour Sud-Est, (1) puis
tout en longeant le grand marché (2)de produits locaux qui se trouve sur notre
droite nous arrivons à
* la porte argentée, (3) c’est par celle-ci que le pape Jean-Paul II est passé en 2000. Elle fut restaurée en 1952 après les bombardements des forces alliées pendant le conflit 40-45. Une fois celle-ci passée, nous avons une belle vision de la Cathédrale, le sol que nous foulons, qui est d’origine, est couvert de ces dalles antiques où passaient les attelages à deux trois et quatre chevaux.
* Le péristyle : (4) c’est une cour rectangulaire de 35m sur 13m à ciel ouvert bordée de colonnes et de maisons restaurées. Du temps de Dioclétien, ce passage menait aux appartements impériaux et au mausolée. Le péristyle, centre névralgique du palais était un espace destiné au culte de l’empereur divinisé, fils vivant de Jupiter, le peuple et les courtisans se retrouvaient là. Une série de colonnes corinthiennes supporte des arches grecques. Au fond, sous les quatre colonnes de granit rose et noir se trouvait une loge où l’empereur prenait place pour y recevoir ses sujets. On y voit un sphinx égyptien qui date du règne du pharaon Thoutmôsis lll (1504-1450 avant J.C.)...
Un escalier mène aux sous-sols (Source GDR). Autre élément remarquable : le prothyron, un haut porche au fronton triangulaire qui marquait l’entrée de la résidence de l’empereur. Pendant la saison touristique, celui-ci est gardé par des soldats en tenue d’époque.
* Le mausolée de Dioclétien (cathédrale) (4) son campanile, flanqué d’un clocher pyramidal, fut construit entre les Xlllè et XVllème siècles, dans un style roman retouché de gothique. Le mausolée fut édifié pour abriter la dépouille de l’empereur Dioclétien, cependant rien n’est certifié qu’elle s’y trouve réellement. Au Vllème, il fut transformé en cathédrale, sans doute la plus ancienne du monde. Ironie de l’histoire, ce mausolée destiné à Dioclétien est aujourd’hui dédié à St Domnius et St Anastasius, martyrisés par le même Dioclétien..
Nous quittons ce péristyle qui,
l’été, est le théâtre de nombreux spectacles de rue, malgré l’heure tardive il
y a encore quelques animations, et rejoignons au Nord
* La porte dorée. (5) Un peu plus loin, en dehors des remparts, vous voyez, vous ne pouvez la louper !! la statue monumentale de Grégoire, l’évêque de Nin, les touristes sont agglutinés près de son gros orteil (on dit à Split qu’il exauce le vœu de celui qui le frotte !!) d’où l’aspect de celui-ci bien brillant. Un petit aperçu du clocher du couvent des bénédictins, une balade parmi les ruelles si typiques et nous arrivons sur
* la place Nardodni trg, (des Nations) (6) place bordée de demeures anciennes et de palais Renaissance, dans l’angle la tour de l'horloge avec un cadran de 24 heures, fut coiffée d'un petit clocher gothique au 15e s. Retour dans l’enceinte du palais et par une petite ruelle, jamais vu si étroite, on ne passe pas à deux.... arrivons au
* Temple de Jupiter (Baptistère) (7) Petit temple romain qui fut transformé en baptistère, consacré à St Jean Baptiste pour les chrétiens. La façade date de la période dioclétienne. De sa construction originale, il possède encore une colonne et un sphinx égyptien en granit noir.
La visite est presque terminée et nous voici de retour au péristyle. Sous le prothyron un escalier nous mène aux :
* Sous-sols : (8) complexe architectural
antique très bien conservé. Dans le haut moyen age, une partie des sous-sols
étaient prévue à l’habitation. Cette longue galerie souterraine reste aujourd’hui
très vive et animée. On y organise régulièrement des expositions, on peut y
voir aussi bon nombre de marchands de souvenirs. Au bout de celle-ci :
* La Porte de Bronze (9) située au sud, en bord de mer.
Un petit coup d’œil sur la Riva, belles maisons de style méditerranéen, palmiers et yachts, on se croirait presque à Nice, et nous rejoignons le véhicule. Le soleil est couché, nous dormirons à proximité de bateaux superbes.. Un repas vite avalé et nous retournons voir, l’avantage du parking à proximité, le cœur du palais qui devrait être illuminé
Demain nous
nous dirigerons vers Trogir, puis Sibenik où nous avons rendez-vous avec
Annick, une Redonnaise qui partage sa vie entre la Bretagne et la Croatie.
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