(Point N° 33 carte itinéraire) (Version imprimable)
Dimanche 1er Juillet 2007. Alors que nous avions espéré passer une
nuit tranquille, dans le calme, ce fut tout le contraire. Aux alentours de 22
heures, des chants ainsi qu’un chahut tapageur ont envahi la nuit,
ceux-ci provenaient probablement d’un village de vacances ou d’une auberge de
jeunesse. Pour terminer en beauté, ce vacarme s’est soldé par un feu d’artifice
vers 2 heures du matin, et même pas pu profiter du spectacle, le coin étant
trop boisé !!
Au matin
nous nous inquiétons de régler le parking. Un employé assis à une table nous
donne un ticket, celui-ci
paraît déjà avoir servi, les horaires inscrits ne correspondant pas, bizarre,
bizarre !
Le tarif est tout à fait
raisonnable : 3€ les voitures et 4€ les camping-cars et ceci pour la
journée entière.
Visite des grottes de
Postojna (point A) : sur leur site j’avais noté qu’une visite en français
avait lieu à 10 h, puis à 12, 14 et 16 h. Nous achetons notre billet : 18
€, et patiemment attendons à l’entrée le point de rendez-vous en langue
française, comme nous l’avions vu faire l’an passé aux mines de sel de
Wieliczka en Pologne. A 9h55 une foule énorme s’engouffre au portillon, et
toujours aucune affiche ni annonce pour la visite en français. Un proverbe dit « mieux
vaut tenir que courir » aussi c’est en bons derniers que nous nous
précipitons et nous installons dans le petit train qui nous promènera pendant
plus d’un quart d’heure, à 11 kms/heure (le vent vous cingle, prévoir un
coupe-vent) parmi les couloirs parfois tortueux creusés dans la roche (les
grands, baissez la tête !)
Au terminus du train que voyons nous, je vous
le donne en mille ? : un grand panneau lumineux où il est écrit
« français » ! Dix personnes sont déjà arrivées : quatre
espagnols, quatre belges et deux français, Didier notre guide nous fera
découvrir cette magnifique grotte, les photos y sont théoriquement interdites,
(à ce sujet, plus particulièrement les japonais, font preuve d’une indiscipline
caractérisée) mais Didier nous y autorisera à
condition de ne pas utiliser le flash, le bon éclairage de certaines grottes
nous permettra de réaliser quelques clichés corrects.
Grottes de Postojna : Longueur totale : 20750 m – Longueur de la partie touristique : 5000 m, dont 3200 m parcourus en train et 1800 m à pied. Durée de la visite : 90 mns. Entre le point le plus haut et le point le plus bas, le dénivelé total est de 115 mètres. La température varie entre 8° et 10°. Lorsqu’il pleut, l’eau s’infiltre dans la roche, et des gouttes peuvent tomber du plafond.
Le 11 Mars 1857, Postojna a été
visitée par l’empereur François-Joseph et l’impératrice Elisabeth. A l’occasion
de la visite du couple impérial, la grotte a été illuminée comme jamais avant.
Presque 12000 lampes ont été installées, pour ce grand évènement 2530 personnes
ont été invitées.
La gare de départ : Les premiers rails datent de 1872, on y circulait en voiturette à deux places. En 1914 on y met une première locomotive à essence remorquant cinq wagons de quatre places chacun. En 1924 une seconde locomotive fut achetée pouvant tracter un train de 25 wagonnets de 6 places. En 1963 la visite à pied fut interdite. En 1967 les grottes furent équipées d’un chemin de fer circulaire à deux voies, capable de conduire 14 000 visiteurs par jours. Actuellement des locomotives électriques ont remplacés celles à essence, et roulent entre 11 et 13 kms à l’heure..
Le train conduit d’abord les visiteurs dans les galeries de l’ancienne grotte (stara jama) qui fut découverte en 1818 par Lika Ĉeĉ, un habitant du pays. Dans les années 80, les Grottes de Postojna comptaient environ 900 000 visiteurs par an en provenance du monde entier, aujourd’hui, leur nombre varie entre 500 000 et 600 000 chaque année. Depuis beaucoup d’années, la grotte est le scénario de la représentation des crèches vivantes lors des fêtes de Noël et de fin d’année. L’histoire biblique de la naissance de Jésus se déroule dans les endroits les plus beaux de La Grotte de Postojna. Les grottes étaient éclairées par des torches, des bougies, des lampes à huile, et des lampes à acétylène, c’est en 1884 que l’éclairage électrique fit son apparition.
Les grottes sont réputées pour leur nombre exceptionnel de concrétions calcaires aux formes et couleurs variées, et de dimensions différentes. Stalagmites et stalactites, en se rejoignant forment des colonnes calcaires impressionnantes. Les concrétions et le tuf calcaires peuvent être distingués par leur âge. La formation des plus anciennes stalactites et stalagmites remonterait à plus de 500 000 ans. Cependant la majeure partie de celles-ci n’a pas plus de 50 000 ans. Les concrétions calcaires grandissent très lentement, les experts ont constaté qu’elles mettent dix ans pour croître entre 0,1 et 1 mm au maximum.
* Velika Gora est le point culminant du parcours, elle se situe à 40m au dessus du niveau de l’entrée de la grotte. Là la voûte atteint 50m d’épaisseur.
* Les belles grottes : chef
d’œuvre du monde souterrain slovène. Galerie de 500m découverte en 1891 et
aménagée en 1926. Des salles magnifiques telles que Bela dvorana (Salle
blanche) cette salle doit son nom à la pureté de la calcite de ses stalagmites
et stalactites lesquelles sont particulièrement blanches et scintillantes, Rdeĉa
dvorana (Salle rouge) qui doit son nom à cause du fer ou de l’argile
contenue dans les gouttes d’eau qui se
déposent et Dvorana cevĉic (salle aux petits tubes, ou salle des
spaghettis...) créent un monde féerique de stalagmites blanches et rouges et de
minuscules stalactites.
* Le Pont russe (10m de hauteur) qui fut construit par les prisonniers russes de la Grande Guerre afin de permettre aux visiteurs d’accéder à de nouvelles parties des grottes.
* Le « Briljant » (le Brillant) la plus belle concrétion calcaire et symbole des Grottes de Postojna haut de 5 mètres.
Le monde
souterrain karstique des Grottes de Postojna abrite de nombreux animaux
cavernicoles, à savoir des espèces particulières de coléoptères, de
sauterelles, d’araignées, de crabes et de mille-pattes. De toutes ces espèces, le protée dit
« poisson humain » est le plus célèbre, on peut en voir quelques
spécimens dans un petit bassin. Afin de ne pas subir les affres de la
captivité, les animaux ne restent que deux mois dans ce bassin avant de
retourner à leur environnement naturel et d’être remplacés par d’autres. Ce
poisson est aveugle, il respire par ses branchies externes et peut vivre
jusqu’à 100 ans, il ne subsiste que dans les eaux purement karstiques dans
lesquelles il se nourrit d’animaux microscopiques.
* La salle des concerts, la plus grande salle des grottes. Elle atteint près de 40 m de haut et peut contenir 10 000 visiteurs. La superficie de celle-ci est de 3000 m2. Autrefois des concerts prestigieux y étaient donnés. On y trouve un petit magasin de souvenirs ainsi qu’un ascenseur panoramique.
* On sort par une galerie aujourd’hui recouverte de lierre, qui était comblée avec des sédiments de la Pivka et qui a été débouchée en 1866.
La visite
est terminée, il est tout juste midi, le parking est ombragé, payé pour toute
la journée, on décide donc de déjeuner sur place. Pour en sortir, il faut
mettre cette petite carte qui m’a tant intriguée ce matin avec ses fausses
annotations, dans la fente de la barrière, celle-ci s’ouvre, la carte a été
probablement remagnétisée
Direction Bled, notre dernière étape en Slovénie, nous y arrivons à 18 h et trouvons un grand parking à droite de la route principale en haut de la ville. A cette heure de la journée, il reste encore quelques places : c’est un parcmètre : 1 € la première heure, puis ½ € par heure supplémentaire, nous y mettons 2 € ce qui nous mène à 8h le lendemain matin, largement de quoi visiter cette bourgade, sauf qu’il est formellement interdit là aussi d’y stationner entre 22 h et 8 h.
Voulant voir
le coucher de soleil sur le lac, nous n’avons d’autres choix que d’aller une
nouvelle fois sur le camping tout proche : 24 euros la nuitée. (Version imprimable)