Mercredi 4 Avril 2018. A peine sommes nous sortis
de l’avion que nous voilà déjà à proximité de la fabuleuse place « Tian’an
men » il est 8h30, le temps est gris, un smog recouvre le ciel, la
température doit osciller dans les 6 à 7 °. LEI nous a confié des
audiophones : une oreillette reliée à un boitier passé autour du cou, si
au début cette oreillette ne paraît pas bien s’adapter, au final je trouverais
cette pratique très intéressante, pour moi ce fût très rassurant
d’entendre en permanence la voix du guide et je suis certaine que ce système a
sans doute évité des situations dramatiques vu la fourmillère chinoise ! (Point N° 1 carte itinéraire)
® Pekin en quelques lignes : Située
dans le Nord du pays, la ville se nomme aujourd’hui Beijing. Sa superficie est
de 16800 km² et sa population de 22 millions. La qualité de l’air selon l’Oms
reste l’une des pires au monde, d’ailleurs beaucoup de chinoises portent un
masque sur la bouche. Aujourd'hui ça ne devrait pas nous poser problème vu les fraîches températures
Histoire très succincte : Des cités du 1er millénaire avant notre ère ont été découvertes à proximité de Pékin. En 1368, Zhu Yuanzhang se déclare 1er empereur de la dynastie Ming puis prend le pouvoir de la cité. En 1421 l’empereur Yongle soucieux de voir disparaître toute trace des Mongols détruit tous les monuments qui leur sont liés et entreprend des grands travaux, notamment la Cité Interdite et le Temple du ciel, il prend alors résidence et proclame Pékin capitale officielle de la dynastie Ming. 13 empereurs Ming sont enterrés dans des tombeaux majestueux. Au cours du 20ème siècle, Pékin prend essentiellement sa forme actuelle et les murs qui servaient de protection sont détruits pour construire un boulevard périphérique. En 1937, lors de la 2nde guerre mondiale, Pékin est envahie par les Japonais pour n'être libérée qu'en 1945.
- Le 1er octobre 1949, le parti communiste chinois,
sous la direction de Mao Zedong annonce la création de la République
populaire de Chine, entraînant un
changement radical : la Révolution culturelle, les Réformes, la répression des
étudiants sur Tiananmen en 1989, la famine... Des quartiers sont alors
remplacés par des autoroutes et des périphériques. Les édifices staliniens
fleurissent.
De nombreuses réalisations architecturales et structurelles ont modifié la ville à l'occasion des Jeux olympiques d'été dont elle a été l'hôte en 2008. Beijing a été choisie par le CIO pour organiser les Jeux olympiques d'hiver de 2022
Avant d’arriver sur la place, nous apercevons déjà au Sud
de celle-ci, séparée par l’avenue « QianMen » : la « tour
de la Flèche » (Jian lou) construite sous la dynastie des Ming
(1368-1644). La Jian lou est l’une des portes restantes des remparts
défensifs du 12ème siècle.
Pour accéder à cette place très surveillée il faut montrer
les passeports ou la carte d’identité pour les chinois, emprunter un souterrain, passer devant une
sentinelle, jeune militaire droit comme un i qui ne bouge pas d’un cil. Cette
gigantesque place est impressionnante, on y voit des militaires alignés marchant
au pas cadencé. Que la tentation de les photographier est grande, mais
interdiction l’un d’entres-nous qui bien innocemment
s’y était risqué à du effacer son cliché, c’est qu’en Chine on ne rigole pas avec
l’armée.
- Zhengyang men (La porte Face au soleil) jugée sur un morceau de remparts, elle donnait accès à la Ville chinoise. Aujourd’hui elle abrite le musée de la Ville.
-
Monument aux Héros du Peuple. Erigé en 1958 cet obélisque de 38m en
granit est orné de bas-reliefs illustrant les grandes heures de la Révolution
chinoise. Gardé
par des militaires, il est interdit depuis les évènements de 1989 de s’en
approcher. Au centre de la place, coupant cette impression d’immensité, un bloc
de béton, flanqué de part et d’autres de statues révolutionnaires :
- Le mausolée de Mao qui contient la dépouille embaumée du président MAO. Son cercueil de cristal est remonté matin et soir de la chambre froide pour être exposé. Visite non prévue (tout laisser en consigne et temps chronométré pour saluer ce « héros du peuple »)
· Au Nord, gardé par deux militaires : le drapeau national hissé à l’aube, baissé au crépuscule. A l’Ouest : le Palais de l’Assemblée du Peuple. A l’Est : le musée national de Chine.
De l’autre coté de la place, séparée par la « Chang’an
Aie » accessible par de jolis petits ponts enjambant une rivière, l’imposante
« Porte Qianqing Men » appelée aussi « Porte de la
Paix céleste » (1651) Celle-ci est un gros bloc de béton peint en
rouge foncé, percé de 5 couloirs tunnels qui permettent l’accès au Sud de la
« Cité Interdite »
Sur son fronton est accroché depuis 1976 le portrait de MAO rappelant que c’est du balcon de cette porte que ce dernier a proclamé « la république populaire de Chine » le 1er Octobre 1949. Celui-ci est entouré de deux inscriptions écrites en blanc sur fond rouge, à gauche : 中华人民共和国万岁 (pinyin : zhōnghuá rénmín gònghéguó wànsuì, « Longue vie à la république populaire de Chine ») ; à droite : 世界人民大团结万岁 (pinyin : shìjiè rénmín dàtuānjié wànsuì, « Longue vie à l'union des peuples de la terre »)
La place doit notamment sa célébrité aux nombreux
évènements qui s’y sont déroulés dans l’histoire chinoise, dont des changements
de gouvernement, ainsi que par ses manifestations réclamant moins de corruption
et plus de démocratie. Celle du 4 Mai 1989 fut réprimée violemment, les soldats
en tirant sur la foule firent plus de 3000 morts. Le 4 Juin 1989 un cliché fit
le tour du monde, celui d’un étudiant qui s’efforçait de bloquer la progression
de 17 chars, ce cliché devient rapidement célèbre comme symbole de la manifestation
contre la répression armée, s’ensuivra la loi martiale …
LEI nous raconte que toutes les informations
étaient alors censurées, la presse contrôlée par l’Etat, que les Chinois n’ont
pas eu connaissance de ce qui se passait alors sur cette place, que lui-même
n’a appris toutes ces tragédies que par les touristes. et qu’il n’y eut aucun jugement sur ces évènements. Motus bouche
cousue !
Nous quittons cette place pour aller découvrir un temple qui tenait une place très importante dans la vie de l’Empereur, le " Temple du Ciel "