Nous quittons la place Tianan’men pour aller découvrir un temple qui tenait une place très importante dans la vie de l’Empereur, le « Temple du Ciel » (Point N° 1 carte itinéraire) Le parc que nous traversons est planté de bon nombre de cyprès plusieurs fois centenaires, le cyprès représente pour les Chinois la vie éternelle, son bois est d’ailleurs utilisé pour la fabrication des cercueils des Empereurs.
u Le Temple du ciel. (Tian tan) Immense
sanctuaire (1,5km de long) fondé sous la dynastie des Ming (1406 à 1420) dans
un vaste parc de 27 ha, classé depuis 1998 au patrimoine mondial par
l’Unesco. Il est composé d’un exceptionnel ensemble de bâtiments dédiés au
culte. L’agencement des lieux symbolise la relation entre le ciel et la
terre, le monde divin et le monde humain, le cercle et le carré, la
croyance chinoise voulant que la Terre soit carrée et le ciel rond. Il a été
tour à tour occupé, pillé, laissé à l’abandon après la chute de l’Empire Qing,
mais en 1918 il fut pour la première fois ouvert au public, et depuis 2005 en
vue des Jeux Olympiques de 2008, il fut très grandement rénové. La forme
actuelle du temple date de 1749 (travaux menés par les empereurs Qing Qianlong
et Guangxu).
A l’époque l’Empereur
était considéré comme « le fils du Ciel » chargé de faire le lien
avec l’autorité céleste pour préserver le bon ordre sur terre. Afin de montrer
son respect au Ciel, les cérémonies de sacrifice étaient très importantes.
Les principaux sites de ce sanctuaire sont reliés à l’axe nord-sud par un passage surélevé : « le pont des Marches Vermillon ».
« Temple de la prière pour les bonnes moissons (Qinian dian), ce temple circulaire de 38m de haut et 30m de diamètre est l’édifice le plus important de l’ensemble culturel. Sa couleur bleu est celle du ciel, le rouge la couleur impériale, il se termine par un bulbe doré. Le toit circulaire symbolise le ciel.
Il fut érigé en 1420 au sommet de trois terrasses de marbres, décorées de rampes finement sculptées selon les symboliques impériales et divines, reconstruit à l’identique en 1889 après sa destruction dans un incendie.
Les toits de la salle sont soutenus par 28 piliers richement décorés, au centre : quatre immenses colonnes appelées piliers du Puits du Dragon illustrent les saisons, tandis que les 24 autres petits piliers symbolisent les mois de l’année plus les deux fois douze heures d’une journée. Splendide plafond à caissons orné en son centre d’un dragon et d’un phénix dorés.
« L’allée bordée de lanternes rouges : le Pont des Marches vermillon.
«
La Voûte céleste impériale est petit temple rond où étaient
conservées les tablettes de prière servant
à la cérémonie du solstice
d’hiver. Elle est protégée par le mur des Echos, une enceinte circulaire de 65m
de diamètre.
« Autel circulaire, l’autel sacrifice mesure 5 m de haut et forme un cercle de 90 m de diamètre.
L’empereur venait, deux fois par an (solstice d’hiver et première lune de janvier) procéder aux sacrifices à son père, en présence de ses ministres et des dignitaires du régime, pour vénérer les cieux et prier pour l’obtention d’une bonne moisson.
On accède à l’autel circulaire par trois terrasses successives séparées par des séries de neuf marches. Le chiffre 9, symbole de la perfection et de la longévité, est associé à plusieurs éléments de l’édifice. On compte également 360 balustrades, qui symbolisent les 360 jours du calendrier lunaire et les 360 degrés d’un compas. Enfin le nombre de dalles qui composent les anneaux circulaires au sol est de 9 pour le premier, 18 pour le second, 81 pour le neuvième ….. Les figures du décor sculpté répondent à la symbolique impériale, tels que le dragon, représentation de l’empereur et du yang et le phénix, symbole de l’impératrice et du yin.
De part en part des bâtiments : les annexes Est et Ouest, ainsi que les portiques de l’Empereur, des Officiels et des Dieux.
Sitôt la visite de ce splendide temple dédié au culte terminée, une voiturette électrique nous prend en charge et nous mène directement au restaurant situé à l’entrée du Temple.
A chaque
voyage je précise le nom et le lieu du restaurant, là encore j’ai bien pensé à
prendre la carte, mais celles-ci rédigées uniquement en chinois ne me
seront pas d’une grande utilité. Vous en avez l’eau à la
bouche, rien que d’entendre parler de cuisine chinoise !
alors voici, le plus détaillé
possible, le rituel de ces repas, pris dans un laps de temps allant de 30 à 35 minutes, visite des toilettes comprise.
Les repas en Chine :
Pratiquement à chacun d’eux, nous disposons de deux grandes tables rondes, une de 11, une de 10. Très bien pour pouvoir mieux se connaître. En son milieu, un plateau de verre tournant. Il est prévu 1 verre de boisson par personne, au choix : eau, coca, sprite, etc….. les personnes désirant une bière (en supplément) devront poser leur verre sur ce plateau tournant. Sur celui-ci la théière, accessoire incontournable en Chine, le thé peut être pris à volonté… ainsi qu’un paquet de petites serviettes en papier. A chaque emplacement, une petite (oui petite !) assiette, une fourchette, un bol à soupe, un bol à thé et une épaisse cuillère, des baguettes, mais pas de couteaux !!!! Le premier jour je me servirais de celui en plastique récupéré dans l’avion, ensuite je me débrouillerais, faut dire que les plats n’étaient constitués que de petits morceaux de viande.
Puis arrivent six ou sept
plats différents posés sur ce plateau tournant. Selon les jours, les lieux :
légumes : carottes, choux, courgettes, pousses de bambou, oignons,
salades, échalotes, pommes de terre, tomates, champignons, céleri, aubergines,
puis les épices : brins de coriandre fraîche, ciboulette, piments,
gingembre, poivrons rouges, parfois des œufs brouillés, les viandes :
travers de porc enduits de miel et caramélisés au four, lamelles de bœuf,
canard aux parfums épicés, les poissons : souvent panés, le riz cuisiné de
différentes façons, les nouilles symbolisant la longévité et les noix de cajou
qui accompagnaient souvent le poulet, des nems, sans oublier les nombreuses
sauces proposées, dont l’inéluctable sauce au soja qui était de tous les repas. Parfois,
comme la photo ci-dessus le montre, un réchaud permettait au plat de se tenir
chaud
- - - Le dessert, comme en
Iran où je suis allée l’an passé, ne fait pas partie du repas, mais nous aurons
tout de même droit à une fine tranche de pastèque, parfois à 1 ……. quartier d’orange,
qu’est ce que vous avez cru ? une orange complète !!! ben non,
seulement un quartier, qui avait eu bien souvent le temps de sécher ! - A plusieurs reprises,
nous avons pu goûter à des spécialités telles que le canard laqué, un banquet
de raviolis, de la viande fumée devant nous, une fondue chinoise, ainsi qu’un
menu spécial fruits de mer au 50ème étage à Shangaï. Les repas ont
été pour moi un régal aussi bien pour les yeux que pour les papilles,
félicitations à cette agence chinoise. Les petits déjeuners
sont présentés sous forme de buffet à l’occidental : fruits, viennoiseries,
pains de mie, céréales, thé, café, lait le plus souvent froid. Help.. milk
hot please !! … etc… quand à la confiture, elle est présentée en vrac
dans des soucoupes. u Parlons maintenant des
toilettes en Chine. Dans les hôtels,
aucun souci, ce sont des cuvettes à l’occidental, mais par contre dans les
restaurants, les musées ou tout autre endroit public, ce sont des WC à la
turque, et détail important : sans papier, alors n’oublions pas de faire
notre petite réserve avant. On trouve
dans cette rue de célèbres magasins à l’aspect ancien, vieux de plusieurs
siècles, de nombreux antiquaires, des maisons de thé, installés au milieu des
petites boutiques après la fin de l’Empire. Cette rue est appréciée par les
touristes car les nombreux magasins proposent du matériel de calligraphie
(pinceaux, encres, peintures), des peintures traditionnelles mais aussi de la
céramique, des laques, bijoux, objets en jade, livres anciens. Je vous présente Lv Jing Pu,
femme qui travaille la pierre, une pierre précieuse venant d’une montagne
voisine : le Mont ChouChan. Lors de cette petite balade, il faut
faire très attention, en effet, quoique piétonne, beaucoup de scooters y
circulent, ceux-ci sont électriques, et on ne les entend pas arriver ! Il n’est que 15h30, mais LEI a décidé de nous
envoyer à l’hôtel, histoire de nous reposer un peu, faire un brin de toilette
et pouvoir enfin se mettre à l’aise. Cette halte nocturne se fera au « Rosedale
Hotel » de Beijing où nous poserons nos pénates pour 3 nuits. LEI
demande nos passeports qui seront confiés à l’accueil le temps d'y faire des
photocopies, hé oui, encore et toujours surveillés !!! Rendez vous est pris à 18 h pour nous emmener dîner, et
là surprise le sol est blanc, de gros flocons tombent. La ville est
embouteillée, Wank mettra 2 heures pour nous rendre au restaurant qui n’est
pourtant qu’à 8 kms Demain réveil à 6h15 pour aller admirer un site
magnifique : la Grande Muraille.
Nous
commençons à nous servir en piochant dans les plats mis sous notre nez, et
nous « tournicota, tournicotons » comme dira Martine la pétillante.
Puis quelques minutes plus tard arrivent une deuxième volée de plats, puis une
troisième, parfois une quatrième…. puis une soupe. Je crois qu’au final nous n’avons
pas moins de 12 à 15 plats différents, de quoi satisfaire tous les gouts et
remplir les estomacs.
Histoire de digérer, nous faisons une petite promenade dans la « « Rue des
Antiquaires de Liulichang » Cette rue piétonne, faisant partie du
vieux Pékin, s’étend sur 800m. Il s’agit d’une célèbre rue culturelle qui a vu
le jour sous la dynastie Qing. A cette époque, les candidats à l’examen
impérial y venaient pour y trouver leurs fournitures (papiers, livres,
encriers…) Le nom provient de l’usine qui vernissait les tuiles que l’on
trouvait alors à la Cité Interdite.