Vendredi 6 Avril 2018 (suite) Après la
découverte de ce monumental ensemble qu’est la cité Interdite, nous voilà
propulsés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire dans un tout autre monde :
les Hutongs de Pékin. On peut trouver ceux-ci à moins de 4 kms au Nord de la Cité
Interdite, après avoir longé le lac Houtai. Un bien joli pont de pierre permet de franchir ce plan d'eau,
depuis cet endroit, on peut apercevoir la porte d'entrée de ces sympathiques "hutongs" (Point N° 1 carte itinéraire)
u Un hutong (en chinois : 胡同) est un ensemble constitué de passages étroits formés de rangées de maisons à cour carrées et de ruelles. Apparemment identiques (un des symboles de Pékin) ces hutongs se formèrent, et constituèrent un véritable labyrinthe en regroupant plusieurs ruelles. Construits sous la dynastie des Yuan, ils ont donc une histoire de plus de 700 ans. C’est dans ces ruelles profondes que les familles se promènent, achètent des marchandises, discutent ou se réunissent.
Dans la vieille Chine,
la définition des rues et des ruelles était stricte. Les largeurs étaient
fixées par des règlements. Les hutongs faisaient rarement plus de 9 mètres de large, certains seulement 3 ou 4 mètres. Cependant, l’évolution urbaine moderne met en
péril ces habitations traditionnelles, les démolissant à grande vitesse. Actuellement,
Pékin ne compte plus que 400
000 maisons résidentielles à cour carrée, mais la municipalité
a décidé aujourd’hui de les protéger.
Nous passons devant un imposant monument de 42m de haut, érigé en 1272 (dynastie Yuan) : la Porte du Tambour,
celle-ci marquait alors les limites de la ville et le battement des tambours annonçait la fermeture des portes.
Après
avoir fait une petite promenade dans ce singulier quartier, lieu privilégié des
jeunes pour immortaliser le jour le plus important de leur vie, nous
atterrissons dans une de ces vieilles maisons typiques pour y déjeuner. La
pièce où nous sommes réunis ne doit pas faire plus de 25 m², deux tables
rectangulaires nous attendent. On est si serrés que nous n’ôterons même pas nos
anoraks.
Le repas servi est digne d’un grand restaurant, Madame cuisine sans cesse, à peine cachée des regards par un rideau et Monsieur amène sur les tables. Je les admire, car selon le rite chinois beaucoup de plats différents ont été proposés, ainsi que diverses boissons, pour tout de même 21 personnes ! La décoration de la salle est pour le moins surprenante : plaques de laiton accrochées à une rambarde, différentes armes de combat ou accessoires guerriers.
Le repas terminé, un
au-revoir à nos hôtes et nous voilà arrivés dans une rue où plusieurs cyclo-pousse
nous attendent. Bien installés dans un d'eux, aux couleurs accrochantes,
une couverture sur les jambes, Patrick et moi nous baladons pendant un petit
quart d’heure dans les différentes ruelles de ce labyrinthe qu’est le hutong.
A
vélo, tout en nous doublant, des vendeurs de breloques tentent malgré tout de
faire leur chiffre d’affaires de la journée.
Nous allons nous rendre maintenant dans un autre endroit, quoique toujours dans les hutongs, assister à ce qu’en Chine, on appelle très sérieusement : 'La cérémonie du Thé '