Samedi 7 Avril 2018 (suite) La journée est quasiment
terminée, oui mais que quasiment ! reste à se rendre à l’hôtel. Le « Xing
Long Yi » est au cœur de Pingyao, sympathique ville inscrite au
Patrimoine de l’Unesco. (Point N° 4
carte itinéraire) Le centre-ville est interdit aux voitures, alors comment
fait-on ? Réponse : après être descendus du bus rouge, récupéré les
valises, on s’installe dans une voiturette électrique, les seules ayant
l’autorisation de circuler et on zigzague ainsi pendant plusieurs minutes à
travers les rues de la cité jusqu’à ce que des barres métalliques nous
enjoignent d’arrêter.
En effet le cœur du cœur est interdit à tous véhicules, aussi c’est à pied, traînant nos bagages que nous parcourons les 300 m restant pour parvenir à cette maison à cour carrée.
A cet instant, les rayons du soleil couchant en teintant d’une jolie couleur orangé la « Fengyi Gate » et les boutiques, m’offrent de bien jolis clichés, c’est tout de même plus agréable que la grisaille et la froidure que nous avions encore hier à Pékin.
Arrivée à l’hôtel, de
suite je suis scotchée devant ce décor, deux cours successives pavées. Dans la
première des murets ajourés, en pierre noire où sont joliment posés des pots
contenant des plantes vertes, apportent un coté champêtre, des lampions, des
lanternes multicolores, des tables, des bancs… Les boiseries des chambres
attenantes sont sculptées, la porte qui donne sur celles-ci cachée par un
grand
drap, fait grelot, grelot… lorsqu’on la pousse. Seul inconvénient, les
chambres sont construites sur une terrasse, même deux, faisant de nombreux
trottoirs , où il faudra immanquablement soulever les valises.
A peine nos chambres sont-elles attribuées qu’une employée de l’hôtel prend votre bagage et vous l’amène à la chambre. Bravo jeune fille, car j’ai tout de même deux dizaines de kilos à trimbaler. La chambre se ferme de l’intérieur avec un simple verrou et de l’extérieur avec un cadenas !
Je suis tout de même très surprise lorsqu’à peine 5 minutes après mon installation, j’entends parler français, hé oui !! ici nous ne sommes pas dans un véritable hôtel, mais plutôt dans un vieil habitat traditionnel, et les trois chambres, dont deux occupées par mes compagnons, sont reliées entres-elles par un salon commun qui lui-même donne sur la cour secondaire.
Après avoir dîné sur place, nous avons quartier
libre. L’hôtel est situé au cœur des rues principales, au 41 West Street. Munie
de la carte de l’hôtel et d’une photo, car rien ne ressemble plus à un hôtel
chinois qu’une boutique chinoise !! « Si vous vous perdez, nous
dira LEI demandez à quelqu’un me téléphoner ! »
Mais c’est
qu’il n’a pas peur de lâcher ainsi ses petits dans l’inconnu !
Ce qui me manque à cet instant, surtout dans une ville si touristique qu’est Pingyao, c’est un plan fourni par l’hôtel, cela m’aurait permis d’aller au bout de chaque rue principale, d’admirer de nuit les trois autres grandes portes (Sud, Ginhan et Gonji)
Je pars seule en vadrouille à travers ces rues à proximité et là je suis impressionnée, il est 20 heures et il y règne une activité débordante, les boutiques sont éclairées à profusion, on se croirait presque à Las Vegas, c’est certain qu’ici l’écologie et l’économie basse consommation sont loin d’être leur problème.
Ce sont pour la plupart des boutiques qui proposent de la restauration rapide, des bars, des brocantes, une gamine sans voix qui tente de capter l’attention, des salons de massages avec vitrines sur rue. Depuis les restaurants, des notes de musique parviennent jusqu’à moi,ce sont des musiciens qui jouent et chantent pour le plaisir des clients.
Tiens donc, voici un nettoyage des pieds par les petits poissons, hum ! bien dommage qu’en ce moment j’ai des petites plaies sur ceux-ci car j’aurais bien essayé, la jeune fille à qui je tente d’obtenir ses impressions fait une grimace, pour sûr, ils ont dû y aller franco.
A l’angle de ces deux rues principales voci deux policiers, il se tiennent debout à coté, et non assis…. dans leur voiture, de quoi rassurer.
Je retourne jusqu’à
« Fengyi Gate » voulant profiter de son illumination car je crois
qu’à partir de 22 h, tout s’éteint. Puis retour pour faire dodo. La chambre est
traditionnelle, un grand lit d’au moins 2m au carré, de gros édredons roulés,
les prises de courant n’acceptent que l’adaptateur, et encore faut toutes les
essayer, quitte à débrancher télé, séche-cheveux… la wifi fontionne.
Sur une table de chevet, un téléphone
antique, pas sûr qu’il marche ! un joli service à thé, des estampes
japonaises. Le lit ! comme au bon vieux temps : sur briques, avec un
tout fin matelas, pas certain que je puisse dormir ! Le sommier
n'est qu'une simple planche de contreplaqué posée sur ces briques creuses qui, par temps froid, étaient remplies
d'eau chaude. (Info recueillie par Josiane, merci à toi)
A la nuit tombée, tous ces lampions et ces lanternes allumés conbèrent à l’ensemble une ambiance féérique.
Demain sont prévus une promenade sur les remparts de Pingayo, une balade dans la vieille ville ainsi qu’ un extra : La Maison Rishengchang, premier bureau de change chinois.
Wan an 晚安
Míngtiān jiàn 明天见
Vous l’aurez aisément deviné ! Bonne nuit, à demain.