Lundi 9 Avril 2018 (suite) L’apprentissage de la calligraphie
chinoise terminé, nous découvrons maintenant le parc de :
u La Petite Pagode de l’Oie
Sauvage. Xi'an. Cet édifice qui défie les caprices du temps a été construit en
709 sous la dynastie Tang, dans l’enceinte du temple Jianfu, temple bouddhiste situé
au Sud de la ville, à 1 km à peine des remparts.
Jianfu, à l’origine résidence de
l’empereur Zhongzong, a été converti en temple après la mort de l’empereur
Gaozong. Pendant l’ère Tang, celui-ci devint prospère, mais le temple souffrit
du chaos des guerres vers la fin de la dynastie Tang, avec notamment la
suppression du bouddhisme. Il fut en grande partie ruiné, seule la petite
pagode de l’oie sauvage fut préservée.
Les pagodes, éléments typiques de l’architecture chinoise sont en réalité une émanation du stupa bouddhique indien, de par leur concept et leur forme. Toutefois les chinois y apportèrent leur propre style, pagode à pilier unique et construction à étage.
La Petite pagode de l’Oie Sauvage de 45 m de haut fut construite en briques, matériau résistant aux fréquents incendies qui détruisaient alors les temples. Elle fut bâtie pour entreposer en lieu sûr, les écritures bouddhistes sacrées apportées par des pèlerins indiens, lors de voyages en Inde. En 1556 un séisme l’endommage, l’amputa de 2 mètres, mais elle tint bon sur ses fondations.
L’origine de son nom demeure incertaine,
mais une légende dit, et on aime bien les légendes !.. que durant une période de
disette, un moine
n’arrêtait pas d’espérer qu’un
oiseau, une oie bien grasse, lui tombât du ciel.
Pour pénétrer dans les jardins qui entourent
la pagode, il faut sortir le passeport.
La promenade dans ce lieu calme et rafraîchissant, j’ai encore dans les oreilles le brouhaha de la Cité Interdite !!... est des plus agréable.
Je profite d’un peu de temps libre pour apprécier
l’harmonie de ceux-ci, la fontaine ou vivent des poissons
« rouges » !... les nombreux petits temples
bouddhistes aux noms sonnants, tels que le Dong Xiao Ting, la Bell Tower, le Ci
Shi Ge, le Da Xiong Bao Dian, ou encore la Drum Tower (tour du Tambour).
Certains ont été transformés en musées ou en atelier de calligraphie, tel celui
d’où nous sortons.
Dans ce parc encadrant les temples, ont eté plantés une dizaine d’arbres majestueux, des acacias, qui ont pour certains plus de 1300 ans, le même âge que la pagode, ainsi que de nombreux arbustes. Des murets de pierre joliment ajourés agrémentent cet agencement, murets eux-mêmes surmontés de lanternes, plus loin voici un plan d’eau ainsi qu’un très beau palanquin rouge.
Je rencontre, et ça sera fréquent dans les parcs chinois, un orchestre composé de citoyens lambdas
. Qui est donc ce farouche guerrier qui garde l’entrée de ce temple, serait-ce Guandi, dieu de la guerre ? possible car celui-ci qui vécut fin du 3ème siècle, symbolise l’honnêteté et l’intégrité. Dieu vénéré pour son sens de la justice, sa loyauté, sa statue est très souvent présente dans les temples.
Voici une cloche !
plus enrubannée ce n’est pas possible ! tous les piliers de bois qui la soutienne
sont recouverts de papier doré, même la base des troncs d’arbre y a eu droit,
j’ai entendu dire qu’il fallait régler 10 yuans pour la faire sonner 3 coups, +
de yuans pour + de coups, après tout pourquoi pas ! si c’est le prix à
payer pour avoir une vie meilleure !!! ferveur bouddhiste quand tu nous tiens !!.
Un peu plus loin, sur un panneau sont accrochés des centaines des rubans rouges, vœux et prières des bouddhistes. Que ça doit être agréable de pique-niquer dans cet endroit, bucolique à souhait sous un dais de rubans rouges !
Je n’oublie pas non plus cette charmante
bestiole, la tortue, synonyme de longévité, souvenez-vous ! normal donc que
son imposante statue de pierre soit présente ici, mais je trouve sa tête bien disproportionnée
par rapport à sa carapace ...
A l’est du parc, ont été réunies de très nombreuses stèles sculptées qui servaient autrefois à attacher les chevaux. Elles sont décorées de figures humaines ou d’animaux mythiques. Détail amusant pour peu que l’on s’y attarde, certaines plus hautes, ont été sculptées en deux paliers, facilitant ainsi la montée sur le dos du cheval.
Là encore, mais ça sera le thème récurent du voyage, rapidité.. rapidité.. rapidité…. il aurait fallu un tout petit peu plus de temps, au moins celui de pouvoir aller jusqu’au pied de la pagode, et même un peu au-delà, jusqu’au bout du parc. LEI fut un guide formidable, mais après coup, je dirais qu’il aurait été bien utile de nous donner approximativement en mètres la distance permettant à chacun selon ses possibilités d’aller ou non au bout d’un parc, d’une rue…
Après l’intéressante fabrique des cloisonnés, la typique cérémonie du thé, nous nous dirigeons à présent vers un autre artisanat, une fabrique de jade, préparez vos cartes bleues !.