Musée de Shangaï

    * Mardi 10 Avril 2018 (suite) Après la découverte du fabuleux quartier « Pudong » de Shanghai, ses gratte-ciels et ses hautes tours, me voici propulsée dans un tout autre monde, mais non moins fascinant : le Musée de la ville. Depuis le Bund, après avoir traversé et longé quelques rues nous y arrivons par l’entrée Sud, celle qui donne sur Whusheng road. De chaque coté de cette superbe entrée, quatre  sculptures de lions en jade blanc. Au-dessus du fronton, des carreaux miroirs nous renvoient l’image de ces beaux immeubles pointant vers un ciel bien bleu.

      



          * Musée de Shanghai. Un premier musée fut ouvert en 1952 mais faute d’espace celui-ci a dû déménager, c’est ainsi que fut bâti en 1996 celui que je visite aujourd’hui, sur la place du Peuple, au cœur de la ville. Cette construction moderne de 39000m² a été réalisée en forme de chaudron de l’antiquité chinoise, car selon une notion philosophique, la base carrée symbolise la Terre, et la toiture ronde représente le ciel. Moi ….. pas chinoise ! j’y ai plutôt trouvé une ressemblance avec un blockhaus.

      Ce musée avec sa collection de 120 000 pièces est sans conteste le plus important de Shanghai, et probablement de Chine, ces collections sont en parties financées par des donations de Chinois d’Outre-Mer.

       Une chose toutefois m'intrigue, l'accès de ce musée est gratuit, et très bizarrement, il y a très peu de monde, mais ce n'est pas plus mal !
           D’entrée je suis subjuguée par cette architecture contemporaine, d'un coté les escaliers qui forment un V, de l'autre les escalators superposés, qui encadrent le rez-de-chaussée. Cette double rangée d'escaliers grimpant d’étage en étage, ces rivières de verdure à chaque angle et ces balustrades noires et or confèrent à l’ensemble une allure on ne peut plus moderne, mais très agréable à regarder !

      Dans ce hall, se trouvent la collection de bronzes, mais aussi la galerie des sculptures, une maison de thé, indispensable pour faire la pause, ainsi qu’un magasin proposant cartes postales et reproductions de quelques unes des pièces exposées au musée : bronze, porcelaine….

           VERHO nous donne quartier libre pour deux petites heures, chacun ira ainsi à son rythme et choisira les collections qu’il désire découvrir. Je préfère monter directement au dernier étage, ce qui me permettra d’équilibrer le temps restant entre les différents étages.

     Devant chaque pièce, présentée derrière une vitrine, un panneau explicatif en anglais.

     Ce musée couvre plus de 5000 ans d’histoire, allant du Néolithique à la dynastie des Qang, le visiter est comme effectuer un voyage à remonter le temps.

     Ces objets sont répartis en plusieurs grandes sections :

          u Art des minorités ethniques u Objets en jade

          u Calligraphie et peinture u Sceaux

          u Monnaies

          u Céramiques

          u Objets en bronze u Sculptures. Dans autant de salles  de tailles différentes reparties dans les trois étages.

 

          Au palier supérieur, la salle des « Arts des minorités ethniques » présente les habitudes vestimentaires (vêtements, broderies teintées et tissées, objets d’art en métal, ustensiles en bambou, masques) chez les 56 peuples minoritaires tels que les Tibétains, les Ouïghours, ainsi que la galerie du Jade.

           

    

    Le second étage est entièrement réservé aux arts graphiques : la calligraphie, les peintures de paysage et les sceaux gravés. La calligraphie est pour les chinois une forme d'art où les caractères écrits avec un pinceau, remonte à la dynastie des Shang (13ème av J.C.)

    J’y admire un poème écrit par Mi Fu au 12ème siècle ou encore une stèle d’un calligraphe célèbre et officiel de la dynastie Jin (4ème siècle) : Wang Xizhi. Quant aux peintures, certains rouleaux exposés remontent à la dynastie des Tang (602-907) d’autres sont plus récentes telle que cette peinture d’un des « Huit maîtres de Nonkin »: Fan Qi : « Promenade dans la montagne au printemps  » peint en 1676   qui représente des montagnes, des rochers, des fleurs, des oiseaux,

  

    

  La collection des céramiques du 1er étage comprend des œuvres datant du 4ème  avant J.C, des dynasties Tang, des dynasties Song (13ème) ainsi que des œuvres du 17ème décorées de scènes de paysage, tel ce vase-céladon orné de motifs de l’antiquité, ou encore ce superbe vase représentant une centaine de cerfs gambadant dans la montagne, époque Qing,


   

     La collection de bronze comprend 800 pièces allant du 18ème  siècle av J.C au 3ème après J.C. trésors des dynasties Shang et Zhou. Ces bronzes servaient principalement de récipients rituels pour le vin, le riz ou la viande, mais aussi des ustensiles de cuisine, des instruments de musiques, des armes.

     Dans la galerie des sculptures comptant 127 pièces, on y voit de beaux exemples d’art bouddhique, telle cette statue de Bouddha réalisée sous le règne de l’Empereur Chenghua (15ème siècle) Un coin de salle est réservé à l’habitat. Voici  la reproduction d’un four rupestre primitif rond, où  la température pouvait atteindre 1300 °, il devait probablement servir à la cuisson des récipients d’argile, mais sans doute aussi à celle du pain.


     Il y a des gardiens à pratiquement chaque étage, L’utilisation du flash est interdit, et je puis vous assurer que même de loin celui-ci se voit, un collégien, qui n’a pas pris conscience de l’interdiction, éclaire vivement l’objet, je t’ai vu !... mais je vois aussi ce  gardien tenter de trouver le fautif ! trop tard… pratiquement tous les visiteurs ont le Smartphone à la main, alors qui, mais qui… a osé faire cela ? …

     Ils sont tout un groupe de collégiens, gilet rouge, casquette bleue, venus s’instruire, connaître l’histoire de leur pays. Est-ce que ça leur aura plu ? sincèrement je n’en suis pas certaine ! par contre ce dont je suis sûre ! c’est que ces collégiens devaient sans doute faire un concours de photos de personnes étrangères….  car nous les femmes, furent de nombreuses fois sollicitées, charmantes ces gamines !

     Les heures tournent……nous nous retrouvons près de l’Entrée Nord, celle qui donne sur la « Place du Peuple »

          Cette immense Place du Peuple (140 000 m²) fut construite en 1988 à la place du champ de courses de la concession Internationale, celui-ci fut decreté symbole de la décadence occidentale, en 1949 à l'arrivée au pouvoir des Communistes. C’est aujourd’hui un  espace vert avec de grands parterres gazonnés et fleuris, qui abrite les plus honorables institutions de la cité : le Musée, le Musée d’Urbanisme, l’ancien Musée d’Art et l’Opéra.
           Tout autour, les bâtiments rivalisent d’audace et de hauteur pour être vus. Sous nos pieds, vit le plus grand centre commercial souterrain de  Chine avec 25 000m² de magasins de mode, de restaurants, de supermarchés. C’est également sous cette place que le métro circule, ici  pas moins de 3 lignes se croisent.

  

     C’est donc tout naturellement par une découverte de ce métro shanghaïen que nos aventures continuent, mais  est-ce bien raisonnable de faire prendre le métro ensemble à 22 étrangers ? Vous le saurez en découvrant la page suivante.

                          Métro de Shanghai