Mercredi 11 Avril 2018 (suite) Après la découverte de la confection
des couettes de soie me voici arrivée dans un tout outre univers : le
Temple de Bouddha de Jade, appelé aussi Temple Yufosi situé au Nord-Ouest de la
ville.
C’est l’un des rares temples bouddhistes
de Shanghai à être encore habité par des moines, il en accueille aujourd’hui
environ une centaine. Ce temple, qui était à l’origine un monastère, est
considéré comme le plus célèbre site religieux de Shanghai, très actif, les
bouddhistes y viennent en grand nombre évoquer leurs dieux et prier pour le
souhait de leurs vœux. Il fut construit en 1882 pour abriter deux remarquables
statues du Bouddha de jade blanc, qui est je le rappelle, la pierre la plus
précieuse,
la plus pure. Ces statues furent rapportées de Birmanie, par le moine Wei Ken.
Lors de la révolution culturelle qui mit fin à la dynastie des Qing, le temple échappa aux destructions des gardes rouges grâce à l’ingéniosité du bonze supérieur de l’époque. Ce dernier ferma le temple et couvrit les photos de statues de MAO, et comme toucher celles-ci était sacrilège, on ne s’en occupa point, sauvant ainsi ces splendides bouddhas.
Ce temple aux murs ocre-jaune, fidèle au style Song possède des toits largement recourbés typiques, aux extrémités ornées de figurines. Ses trois principaux pavillons sont reliés par deux cours.
La première salle est :
Le pavillon des « Rois Célestes » car les temples
chinois possèdent toujours une salle des « Rois Célestes » ces rois protecteurs
du monde qui luttent
contre le démon, les murs de ce
pavillon sont tapissés de leurs portraits.
Le grand pavillon de la Magnificence abrite, quant à lui, trois Bouddhas dorés (le passé, le présent et le
futur) petit détail amusant : les visages de ces bouddhas sont potelés et
dotés de longues oreilles, signe d’une grande sagesse.
Dans une autre salle,
j’admire deux groupes de :
Neuf arhats (sculptures d’hommes
puissants de l’Empire : Akula, Nagasena, Kashyapa, Maitreya…) que j’ai eu
déjà l’occasion de découvrir et de commenter, il y a de cela quelques jours, lors
de ma visite au Temple Shuang Ling Si. près de Pingyao.
On arrive maintenant aux deux statues de valeur pour lesquelles le temple a été bâti :
La Chambre du bouddha qui contient la petite statue
(1,20m) d’un bouddha couché sur du bois de jujubier, sculpté dans du jade
blanc, le représentant au seuil de sa mort. En face une copie, mais beaucoup
plus imposante et en marbre blanc, de 4m de long, qui fut rapporté de
Singapour par le 10ème abbé du temple en 1989.
Reste l’étage à découvrir et son trésor,
c’est alors que LEI et VERHO en cœur nous font les recommandations
suivantes : « On va monter au premier, là se tient
un superbe bouddha de 1,90m de haut, pesant 3 tonnes, sculpté en position
assise, dans une seule pièce de jade, mais interdiction de le prendre en
photos ! » Voilà ! ça c’est dit …. Hors de question de passer
outre l’interdiction nos guides nous surveillent comme du
lait sur le feu. Bien dommage pour moi, mais heureusement Google le magicien
lui a passé outre, des petits malins ont osé affronter les foudres de Bouddha
pour prendre ces clichés ….. non, non je ne dénoncerais pas…..
De toute façon, sa photo en gros plan illustre le programme fourni à l'entrée !
Alors les voilà, les photos
de ce bouddha, incrusté de pierres précieuses (agates et émeraudes) qui ne
veut pas poser pour la postérité ! Il semblerait qu’il faille régler un supplément
pour voir ce dernier, ah business, quand tu nous tiens !... De petits coussins vous font
comprendre qu'il ne faut trop s'y approcher, à ce stade là c'est de la paranoia !... Ce magnifique
bouddha, vous en conviendrez ! est représenté en phase de méditation et
d’illumination, il est entouré d’armoires contenant plus de 5000 livres sacrés.
Ce temple présente une belle architecture avec ses façades aux panneaux finement sculptés. Dans les cours se trouvent des objets relatifs au culte bouddhique, des brûleurs d’encens, recouverts de rubans de prière rouge. Rien ne semble arrêter la ferveur bouddhiste, car des rubans sont accrochés même aux branches des arbres.
Admirez un peu ce chouette contraste entre le monastère en bois du 19ème siècle aux toits incurvés et derrière, les hauts buildings blancs modernes
Arrive inévitablement l’heure du déjeuner. Celui-ci aura lieu au « Sunnyteppanyaki » 129 Yanan West Road. Sur sa carte de visite est précisé l’annotation suivante : « Manoir Chinois d’Outre-Mer » Le cadre de ce restaurant est original, sympathique. Cette fois, ce ne sont pas des tables rondes d’une dizaine de convives, mais de grandes tables rectangulaires où l’on s’installe en face du cuisinier. Celui-ci fait le spectacle, prépare et fait cuire ses aliments sur sa table de cuisson devant nous, et de temps à autre, il verse un peu d’alcool et jaillit alors une énorme flamme, la viande, principalement du poulet s’est embrassée sous nos yeux.
Celui-ci terminé, ça sera la découverte du Bazar et du Jardin Yu