Guilin  -  Grotte des flûtes du roseau

     Jeudi 12 Avril 2018.  Ce matin, nous avons eu le droit à une petite grasse matinée,  faut dire aussi qu’après un vol de 2 heures depuis Shanghai,  puis le transfet pour aller jusqu’à l’hôtel et enfin l’installation, il était plus de 2 heures lorsque j’ai pu profiter d’un repos mérité.




    Départ à 10h30 pour la Grotte des flutes de Roseau de  Guilin. Cette ville  de plus d’un million d’habitants est située à 1600 kms  au S.O. de Shanghai. Le paysage est à l’opposé de ce que nous avons pu voir jusqu’à présent, car cette vaste zone de la Chine du Sud’ Ouest est une région de reliefs karstiques. L’érosion a crée des paysages de pitons de quelques mètres de haut, les «  pains de sucre » que l’on peut apercevoir à perte de vue, ceux-ci ont façonné un panorama exceptionnel, fait de fraîcheur et de verdure.

    Guilin est connue pour son paysage composé de milliers de petites montagnes en forme de bosses très pentues. Cet univers fantasmagorique de collines et de pics karstiques, très apprécié des touristes, surprend et fascine. (Point N° 7 carte itinéraire)

     A quelques kilomètres de la ville, nous voici arrivés sur le parking de la grotte des flutes de Roseau.  Ce nom provient du fait, qu’auparavant, l’extérieur était recouvert de roseaux, qui étaient alors récupérés par les habitants du village pour en faire des flûtes.  

    Ce matin le temps est couvert, un peu plus frais, un léger voile de brume recouvre le paysage. Pour parvenir à l’entrée, j’emprunte une longue allée pavée, bordée de nombreux stands : vente de vêtements, artisanat…. Puis voici le panneau de bienvenue, comme partout en Chine, il est  superbe, immense, un rien  exubérant, rouge et décoré de lampions eux aussi…. rouges, censés porter chance à qui passe dessous.

    Après avoir  traversé un très joli parc, aux belles pelouses entretenues et aux massifs fleuris,  il me faut grimper une cinquantaine de marches pour arriver à l’entrée de la grotte. La jeune femme qui doit nous en expliquer l’histoire est en retard, nous l’attendons quelques instants, en voyage organisé ce n’est pas un problème, mais ça peut le devenir pour un solitaire car le guide ne se déplace que pour une vingtaine de personnes. Cette fois l’explication est en chinois et c’est LEI qui assure la traduction.

   

    La grotte s’est formée il y a 700 000 ans. Avec l’eau qui sans cesse goutte à goutte, il s’est formé de remarquables stalactites et stalagmites, de formes jolies et variées (rideaux, colonnes, fleurs…) Des inscriptions à l’encre datant de la dynastie des Tang (10ème siècle.) prouvent qu’elle était déjà exploitée à l’époque.

    Elle fut oubliée jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale ou elle fut utilisée comme abri anti-aérien contre les japonais et lieu de refuge pour les paysans qui la gardèrent cachée jusqu’en 1959, soit 10 ans après la fondation de la Chine Nouvelle, date où elle fut redécouverte. Après 3 ans d’aménagements, elle est de nouveau ouverte au public depuis 1962.

    Cette grotte, une des plus vastes au monde, s’étend sur 500 mètres, son circuit de visite est en  forme de fer à cheval. La température y est constante,  une douzaine de degrés. Je suis de suite impressionnée par l’important éclairage qui  met en évidence les impressionnantes concrétions rocheuses, ici le coté très kitsch du chinois ressort, le site est presque autant éclairé que le Bund de Shanghai, c’est peu dire ! Oui je sais… derrière moi, ces lumières s’éteindront et ce jusqu’à la prochaine visite.

    Là à quelques dizaines de mètres sous terre, subjuguée d’une part par ce sympathique fond sonore d’ oiseaux sifflant dans la forêt, et la voix douce de notre guide qui indique les noms poétiques donnés à certaines concrétions, comme les chinois savent si bien trouver, pour la possible ressemblance de telle roche avec un animal de la croyance chinoise, telle par exemple ce dragon autour d’une pagode, ce lion géant, ce lotus, ou plus terre à terre comme ici un haricot, même un chou-fleur !... Puis survient un moment étrange ! dans un coin il y aurait un rocher représentant une tortue, mais pour la voir il faut débourser 10 yuans.

    Ainsi, magnifiquement illuminée, la grotte ressemble à un palais souterrain, elle est d’ailleurs également connue comme « Palais d’Art de la Nature » « une Féerie idyllique » comme c’est  indiqué sur un panneau.

      

   

      

   

    Il arrive parfois que de l’eau tapisse le sol, les reflets rendent alors l’endroit encore plus magique. Les sites les plus remarquables sont : La colline de diamant, le piano en pierre, le bonhomme de neige, la cascade d’eau de la haute montagne….

    Nous arrivons au cœur d’une grande salle, le « hall de cristal » sa largeur est de 93m, sa hauteur 18m. Pouvant accueillir un millier de personnes, il arrive qu’il y est donné un concert, aujourd’hui c’est un petit film d’animation projeté sur la voûte  qui nous est présenté, nous donnant l’impression d’être au fond des mers, ouups… j’ai failli me faire dévorer par un requin !.. Un peu dommage, visualisé par le groupe précédent, le film était déjà bien commencé à notre arrivée, notre guide ne le rembobinera pas… nous n’en verrons donc pas l’intégralité.

Pour nous remercier sans doute de notre gentillesse, la guide nous offre une petite chansonnette, c’est sympa,  « sié sié »…


     


    Dans le magasin de souvenirs qui clôt la visite, cet artisan m’impressionne, il reproduit des lithographies des « pains de sucre » du revers de la main, une fois celle-ci imprégnée d’encre, l’assiette remplie est d’ailleurs à coté de lui.

    Et nous retrouvons notre bus ! le chauffeur s’arrête alors pour faire le plein, fait rarissime dans un VO…. (6,26 yuans pour le diesel, 7,20 yuans pour le 95, ce qui fait respectivement entre 0,85€ et 0,95€ le litre)

    A la fin du déjeuner, LEI nous fait remarquer que ce midi en dessert, nous avons  des toros (beignets de bananes) imbibés d’alcool de riz.

    Le bus doit  nous mener maintenant au parking de la « zone des terrasses » d’où seules des navettes ont le droit de circuler pour atteindre le pied du village de Ping’an, typique village situé à environ 100 kms au N/O de Guilin. Le temps est chargé d’humidité, il fait lourd, il y a même des gouttes d’eau sur les vitres,  ces conditions météorologiques doivent être encore assez  fréquentes ici, si on en se base sur l’équipement adapté de ce scooter. Nous passons ainsi à proximité de la rivière Li, apercevons des hommes debout sur leurs radeaux de bambous, croisière que nous ferons après demain.

    La spécialité de la région est la culture de l’arra, un fruit en grappe qui, d’après LEI est utilisé pour soigner les maux de la gorge.

    Sur le parking nous apercevons une jeune femme à qui un petit groupe de touristes, des français..  fait ses adieux. Mais si !! c’est bien elle qui, sans même se reposer un peu, va nous prendre en charge, je vous présente Zhousheng Juan, prénom bien difficile à  retenir, elle nous demandera de l’appeler Laura.  Après deux garçons, Wen Tao (Jacques) et Verho, plus Lei, voici enfin au bout de huit jours de voyage une touche féminine. Laura va nous accompagner jusqu’à notre prochain trajet en TGV qui nous mènera à Canton dans à peine 3 jours.

    C’est encombrés de nos seuls sacs à dos que nous quittons notre bus pour prendre cette navette qui nous mènera en 40 minutes au pied du village de Ping’an, là où les porteurs se disputeront nos faveurs.

    Profitant de ce court trajet, Laura nous parle un peu d’elle, elle a fait ses études à l’Université, n’exerce le métier de guide que l’été, le reste du temps elle aide sa famille qui cultive une rizière. Elle est âgée d’une bonne trentaine d’années, est mariée et a un petit garçon de 6 mois, sa fierté, d’ailleurs elle nous montrera sa photo à tous. Pour nous être agréable, elle nous fredonne en chinois quelques secondes d'une chanson de bienvenue, les garçons prenez exemple !

    Pour parvenir au pied du village de Ping’an qui est à une altitude variant de 300 à 1100 mètres, nous passons par un paysage de montagne luxuriant, avec de nombreux virages, quand brutalement nous sommes noyés dans un épais brouillard, de quoi nous inquiéter pour la suite du voyage, mais Laura nous rassure, à cet endroit il y a toujours un gros nuage, après ça va s’éclaircir, et ce fut le cas.

    Voilà, on y est arrivés…. nous sommes au pied de Ping’an, là où les porteurs se chamaillent, c’est une véritable foire d’empoigne  le village lui est là haut, tout en haut ….  Vous désirez savoir comment personnellement je m’en suis sortie ? alors rendez-vous à la page suivante !
                                                                       

ACCUEIL    image035  Montée au village Ping'An