Page 6 : Hong-Kong.
Dimanche 15 Avril 2018. Il est déjà 21 h,
lorsque les formalités d’entrée à Hong-Kong accomplies, je fais la connaissance
de Jérome, alias Chipin. Ca commence mal, contrairement aux affirmations de
LEI, les yuans n’y sont pas acceptés, il est toutefois possible de les changer à
la réception de l’hôtel. Et puis voilà que Jérome nous donne des adresses de
restauration car nous dit-il, c’est dîner libre, hé bien non mon gars, le dîner
était
prévu !...
Il est bien embarrassé, mais il nous fait
toutefois servir une sorte de lasagnes bolognaises avec un verre d’eau, ça nous
change des copieux repas chinois !...
Ma
chambre située au 10ème étage du « Pentahotel » quartier
de Kowloon m’offre la vue sur un gratte-ciel. Ce quartier ne jouit pas
d’une très bonne réputation, car il fut offert en 1860 aux anglais, contre le
gré de la population, à la fin de la guerre de l’opium. La salle de bains est dotée
de miroirs, je peux me contempler prenant ma douche ou assise sur la
cuvette des toilettes.
La matinée
de demain étant libre, j’ai l’intention de découvrir un joli temple bouddhiste
situé à une vingtaine de minutes.
-=-=-=-=-=-
Lundi 16
Avril. A 8h30
je suis prête à affronter l’inconnu. Après avoir longé une grande rue, emprunté
une longue passerelle piétonne, d’où j’entrevois les gratte-ciels noyés dans un
brouillard de pollution et emprunté un petit souterrain, j’arrive à proximité
du temple :
Chi Lin Nunnery
® Chi Lin Nunnery, situé à Diamond Hill, est un grand complexe de temples bouddhistes. Construit en 1934 comme lieu de retraite des religieuses bouddhistes, il fut tout à tour école de charité pour enfants nécessiteux, orphelinat et maison de retraite pour les pauvres. Entièrement reconstruit vers 1990 suivant l’architecture traditionnelle Tang (618-907), il est aujourd’hui en activité et abrite une soixantaine de bonzesses.
Ce temple est construit entièrement en bois de cyprès, sans clous, tout comme les bâtiments de la Cité Interdite. Il tient debout grâce à la technique traditionnelle d’imbrication des éléments les uns dans les autres, sorte de puzzle en 3 dimensions, et de goujons. Seuls des matériaux tels que l’argile, la pierre et le bois ont été utilisés.
On y accède par trois portes : la compassion, la sagesse, et la compétence des gens.
J’arrive devant
une immense cour pavée entièrement encadrée de bâtiments de bois foncé,magnifiquement ouvragés,certains bâtis sur une
terrasse. Le jardin dispose de quatre étangs alimentés par des fontaines sculptées
en forme de tête de dragon, étangs remplis de nénuphars et de fleurs de lotus,
de bonzaïs. L’image est magnifique, gratte-ciels de la ville moderne protégeant
ce
temple qui semble sorti d’un autre siècle, posé à leurs pieds.
Un peu partout, ont été disposées des jardinières avec des bonzaïs, des bougainvilliers, de la rocaille, des cyprès et des pivoines.
Ce complexe de 33 000 m² comporte 16 salles, une bibliothèque, une école, une pagode, un clocher et une tour de tambour.
Le double-toit recourbé de la Salle des Rois Célestes et recouvert de tuiles est soutenu par vingt-huit colonnes de cèdre. Les bouddhas selon leur religion sont recouverts de feuilles d’or. Protégés par une vitre, je ne peux les voir qu’à travers les fenêtres à meneaux. Ici un bouddha est assis encadré de deux de ses disciples, les photos y sont interdites…... (récupérée sur le net)
Je suis invitée en douceur à ne pas aller dans l’autre cour !!!.... C’est alors que des murmures parviennent à mes oreilles, des parfums d’encens chatouillent mes narines, j’assiste, de loin bien évidemment ! à l’une de leurs prières. Ambiance envoutante, difficile de réaliser que cet havre de paix est si près d’une autoroute urbaine, je suis alors « zen »
Ce jardin est ouvert de 6h30 à 19h, les salles de 9h à 16h30.
Ci-dessous, 20 secondes de ces prières, dont je me suis risquée de fort loin à grappiller. L’accès aux jardins de Nan Lian se fait par une passerelle piétonne.
Nan Lian Garden
Jardin ouvert depuis novembre 2006, construit dans le style Tang, entretenu et géré par le couvent Chin Lin. Ensemble pittoresque de 3,5 hectares dans laquelle chaque colline, rocher, plan d’eau, plante et structures en bois ont été placés selon des règles du style Tang.
Dans les étangs d’eau douce et
les ruisseaux, vivent des espèces rares de carpes dorées et de lotus. Les arbres anciens
proviennent de différents environnements écologiques.
Il y est interdit d’apporter de la nourriture, les arbres, des espèces rares qui sont sensibles aux ravages faits par les insectes ou rongeurs attirés par les boissons sucrées, les résidus alimentaires. Le visiteur doit être correctement vêtu, ne pas fumer, ne pas cracher, ni jeter des déchets au sol, ne pas mendier, ne pas jouer de la musique, ou chanter, ne pas jouer au cerf volant….
Si vous envisagiez ce jardin comme décor pour vos photos de mariage, n’y pensez même pas ! cela pourrait perturber l’ambiance sereine du jardin.
Il
est interdit de coller quoique ce soit sur un arbre, d’arborer un drapeau, de
grimper sur un mur, de marcher, s’asseoir ou s’allonger sur l’herbe et le
gazon, se baigner, patauger dans un étang ou un cours d’eau ce qui aurait pour
conséquence de polluer l’eau ou de détruire une quelconque créature
vivante.
Toute introduction d’animaux est interdite, celui-ci pourrait alors être « saisi » Il est également défendu de venir avec un véhicule. Ces nombreuses interdictions ne sont qu’un petit aperçu du règlement. En une phrase : il faut s’y promener, correctement habillé, bien propre et tracer son chemin sans pauses, et sans bruit.
Faire
le tour de ce jardin en s’arrêtant quelques instants aux points scéniques
demande deux heures.
Après déjeuner, Jérôme parle un peu de Hong-Kong, nous mène Au Pic Victoria,
il nous montre une carte de ce singulier territoire et nous en raconte les
caractéristiques.
Hong-Kong signifie Port des parfums d’Epices.
Ce territoire montagneux, situé tout au sud de la Chine, est une succession d’iles d’une superficie totale de 1108 km², reliées aujourd’hui entre-elles par des tunnels, mais aussi par quatre lignes souterraines de métro, des ferrys, des viaducs. Hong-Kong se découpe en trois provinces : l’île de Hong-Kong, Kowloon et les Nouveaux territoires.
Elle bénéficie d’un climat subtropical avec deux principales saisons.
« Ici les arbres ne perdent jamais leurs feuilles » nous assure
Jérôme.
Son histoire commence avec le traité de Nankin (1841) qui octroie aux britanniques la concession des Nouveaux-Territoires pour 99 ans et avec la convention de Pékin (1860) la concession de Kowloon à perpétuité.
A ce moment là, Kowloon n’était peuplé que par 7500 paysans et pêcheurs. L’enclave, en édifiant un port capable d’accueillir de gros navires prospéra rapidement et dix ans plus tard l’ile comptait 33000 habitants.
Après l’occupation japonaise, l’arrivée au pouvoir en Chine des Communistes et la grande famine de 1961, ce sont des millions d’immigrants qui affluèrent, les gratte-ciels commencèrent à s’élever. Kowloon est aujourd’hui le 3e centre financier au monde
L’aménagement de l’ensemble urbain reliant les Nouveaux-Territoires et Kowloon rendit l’implication d’une frontière impossible. Un accord signé en 1984 par Margaret Thatcher rendit à la Chine les Nouveaux-Territoires et Kowloon. L'événement donna lieu en 1997 à une cérémonie historique, retransmise dans le monde entier en présence du prince Charles, héritier de la couronne britannique. Chaque année, à cette date anniversaire, des manifestations pour défendre la démocratie sont organisées.
Mais la « loi fondamentale » sorte de constitution, permet à Hong-Kong de conserver sa monnaie (le dollar Hongkongais) son système politique, ses équipes sportives internationales, son domaine Internet, son code de la route avec une conduite à gauche. L’île vit ainsi démocratiquement, a un parlement, des élections, des tribunaux indépendants et est dirigé par un chef de l’exécutif élu pour 5 ans.
Avec
ses 7 millions d’habitants, c’est un des territoires les plus densément peuplés
au monde. Après la rétrocession ce sont 1 million de Chinois qui sont venus s’y
installer, ainsi que des britanniques, des français…. 90 millions de
touristes y viennent chaque année.
Quoiqu’étant toujours en Chine, cet état a réussi à ne pas se laisser absorber par le gros pouvoir communiste.
Nous prenons le tunnel à péage, comme le font quotidiennement 120 000 véhicules, le « Cross Harbour » pour aller déjeuner. Ce tunnel de 1860m, le premier à être construit sous l’eau fut mis en circulation en 1972.
Ici, nous dit Jérôme, vous allez voir des voitures à double immatriculation, système
utilisé par certains hauts fonctionnaires de la province voisine.
Dans cette île où il y a 35% de forêt, il est interdit de chasser les animaux tels que le sanglier, même les animaux vénéneux !...Du coup il est possible de voir un sanglier déambuler sur les bas cotés des routes.
Pour parvenir au Pic Victoria situé au sud de l’île de Hong-Kong nous empruntons le funiculaire construit en 1884 par un propriétaire d’hôtel pour ses clients. Aujourd’hui une modernisation importante a été entreprise avec des tramways flambants neufs qui peuvent transporter chacun 120 passagers.
Peak Tram (nom du funiculaire) gravit une pente à 27 ° entre St John cathédral
et Victoria Gap.
Aujourd'hui, le Peak une des principales
destinations touristiques attire sept millions de visiteurs par an.
Au sommet, à 552 m une petite allée piétonne et ombragée mène à un belvédère, le Pavillon du Lion, qui offre une vue spectaculaire sur la ville, le port et les îles.
C’est ici qu’au 19ème siècle, les gouverneurs et les marchands les
plus fortunés construisirent leurs demeures pour échapper à la chaleur de
l’été. Ils regagnaient leurs domiciles en chaises à porteurs, et
l’approvisionnement de la maisonnée employait de nombreux collies.
Aujourd’hui le prix du m² constructible compte parmi les plus élevés de la planète. Sur ces hauteurs, une galerie marchande, la Peak Tower s’est implantée, contraste saisissant avec la Chine voisine qui proscrit tout symbole de capitalisme. Cette galerie offre un éventail éblouissant de boutiques de souvenirs. Tout en haut, il y a une terrasse avec vue panoramique à 360 °avec accès payant.
C’est alors que les textos tombent sur le téléphone de Jérome, plusieurs des vols domestiques français, que nous devons prendre demain, sont annulés, car depuis le 3 Avril, la SNCF et AIR-France ont décidé ensemble de mettre sur pied une grève perlée (3 jours de boulot, 2 jours de grève) chacun se verra proposer une solution, soit patienter 10 heures de plus à Roissy ou prendre un vol à Orly, quelle galère !..... Paris-Nantes est lui maintenu,du bol, pour une fois ……
Pour le vol Hong-Kong/Roissy nous avons énormément de chance, le mouvement est prévu pour le 18 à 0h00 ! et nous devons décoller le 17 à 22h30…
Nous voici désormais descendus au niveau bord de la mer
à : Répulse Bay
u Situé au Sud de l'île c'est l'une des plus belles plages de Hong-Kong, quoiqu’agrandie artificiellement. Aujourd’hui déserte, mais très fréquentée les jours d’été.
L’histoire dit qu’en 1841, des pirates présents dans la baie auraient attaqué les navires marchands étrangers, mais que ceux-ci auraient été repoussés par la Royal Navy, d’où son nom !
Aujourd’hui d’innombrables et grands immeubles
de béton ceinturent la baie, remplaçant un bel hôtel construit en 1920 qui
accueillait de somptueuses soirées.
A l’extrémité, un jardin chinois où la statue de Kwun Yum (Guanyin) accueille les visiteurs de ce sanctuaire pour le moins kitch. Cette déesse est vénérée par les pêcheurs et les marins dont elle est la patronne. D’autres statues sont éparpillées un peu partout
Nous nous
dirigeons à présent vers :
Ce
port de pêche abrite depuis des siècles des
jonques et des sampans, lieu important de tourisme.
Au début de l’ère britannique, au milieu du XIXe siècle, plusieurs milliers de Tanka vivaient sur leurs bateaux, amarrés dans la baie. C’est vers 1960 que la baie acquit une notoriété mondiale après avoir servi de décor à plusieurs films. Cet enchevêtrement d’embarcation conserve l’atmosphère d’un village traditionnel flottant.
Et
nous voilà embarqués sur l’un de ces sampans, une femme est à la barre. . Elle nous
balade, se faufile au milieu de ces jonques qui pour servent parfois de lieu de
résidence aux pêcheurs. Il y a aussi des yachts et des bateaux de plaisance.
Un bâtiment grandiose attire tous les regards, tout clinquant d’or et de rouge, c’est le restaurant flottant « Jumbo Kingdom » complexe emblématique de Hong-Kong, il est l’un des plus grands restaurants (6 étoiles) sur l’eau au monde (2300 couverts)
De nombreuses célébrités s’y sont attablées, dont la reine Elizabeth ll, des scènes de films asiatiques y ont été tournées. Sa construction a coûté 30 millions de dollars hongkongais. Aberdeen est aujourd’hui un haut lieu du tourisme, de nombreux petits bateaux-restaurants s’y sont établis.
Nous nous rendons au bout de la jetée sur « Garden of Star » car à 20h, il doit y avoir un spectacle :
u « La Symphonie des Lumières » Celui-ci est bien loin de la description de la brochure, avec son flot de lumières chaque année de plus en plus spectaculaire ! car ce n’est finalement que deux ou trois filets de laser qui se projettent sur les gratte-ciels. Il est dit que des milliers de touristes amassés sur la jetée, suivent ce spectacle chaque soir, hors nous sommes seuls !...
Est-ce à cause du ciel couvert ?
est-ce que ce spectacle réduit avait été annoncé ? car à cet instant il
tombe un tout petit crachin, décevant, très décevant ! Dommage de
finir le voyage sur une contrariété.
Jérôme nous assiste pour les embarquements. L’avion à destination de Paris décolle bien et à l’heure. Nous n’avons même pas le temps de nous asseoir, encore moins celui d’aller dans le duty-free dépenser nos derniers dollars kongkongais, qu’on est appelés pour embarquer, décidément c’est précipitation jusqu’au bout du voyage !!
13
heures de vol, ça sera long. Une hôtesse habitant près de Nantes vient nous
faire un brin de causette. Atterrissage à 5h30 du matin dans un aéroport
vide. Pour plusieurs de mes compagnons la galère pour regagner leur domicile
commence Puis
envol pour Nantes à 9h30. L’hôtesse tout en nous souhaitant la bienvenue, nous
fait remarquer
que nous avons beaucoup de
chance, notre vol n’ayant pas été annulé ! Tiens donc ! pour un peu
on l’embrasserait pour cette si charmante attention, non mais !
Ce voyage très condensé, très complet, a
demandé une relative bonne condition physique, car ça marchait bon train dans
les nombreux aéroports, aérogares… et parfois levés très tôt. Suivre Lei et son
drapeau parmi la foule n’a pas été de tout repos non plus. Les rizières : 1000
marches à monter et à redescendre. Pendant ces 13 jours j’ai découvert une
cinquantaine de sites ou curiosités différentes, à pied, en cyclo-pousse, en
funiculaire, ou en sampan ! L’utilisation des audiophones a été pour moi
un atout très important, tant les risques de se perdre parmi cette populace
étaient importants. Bravo pour l’organisation de ce voyage, malgré la quantité
d’enchaînements, tout s’est, à part peut-être la visite de Shanghai dont
le temps nécessaire aux visites avait été sous-estimé, parfaitement coordonné.
Quatre options payantes (facultatives) ont été proposées.
La météo : entre 0°et 3° à Pékin et neige à la Grande Muraille, cinq jours de soleil avec 24 ° à Pingyao, et même 29 ° à Xi’an ou Shanghai, et pour les 5 jours restants, Canton, Guilin et Hong-Kong, un ciel gris et brumeux (entre 16° et 19°) sans pluie, ou si peu !
Je remercie les guides de chaque étape sans oublier Lei, et les innombrables chauffeurs. Peut-être une pensée spéciale pour Laura dont l’histoire personnelle m’a émue. Je remercie aussi tout mes co-voyageurs, s’ils lisent ce reportage, je leur passe le bonjour. Leur amabilité, leur gentillesse et leur sympathie a fait que j’ai effectué un excellent voyage.
Impressions du voyage. Ce que j’ai aimé : u Les sites majestueux (Place Tiananmen, Cité Interdite, Grande Muraille, gratte-ciel de Shanghai et de Hong-Kong) u La surprenante présentation des repas, copieux et très bons, les raviolis, le canard laqué u Ce qui m’a fascinée : les rassemblements dans les parcs pour danser, chanter, jouer… u Les rizières et fière d’y être montée. u Tous ces spectacles plus beaux les uns que les autres. u Une consternation : ces milliards de néons allumés partout, que ce soit à l’intérieur des boutiques, ou pour décorer et illuminer les temples, les remparts, les rues. Ce que j’ai moins aimé : u Cette paranoïa de devoir présenter à tout va son passeport. u La chienlit des formalités douanières des 8 aéroports, aérogares ou hydroglisseur u Qu’il faille justifier d’un revenu mensuel de 1000€ pour obtenir ce fichu visa u Qu’il n’y ait pas de boutiques de souvenirs. Ce monde… ce monde… ce monde ! … .u La maigre prestation du « Symphonie des Lumières » u Les frustrations pour obtenir Internet, Google ils ne connaissent pas u La visite de quelques magasins d’état telles que l’usine des perles, ou encore la fabrication de la soie. |
En bonus, 12 diaporamas de +/- 100 photos chacun, il suffit de faire "clic droit, nouvelle fenêtre" sur l'image pour visionner ceux-ci.
Ce récit sur ce pays très communiste est terminé, bien que complet celui-ci est condensé.
Vous voulez en savoir plus sur tel… ou tel… endroit, vivre ce voyage de façon plus « personnelle » ! voir les plans de situation, je ne peux que vous recommander les rubriques « page par page » détaillées dans le site :
Un livre d'or est également à votre
disposition, vous êtes cordialement invités à y mettre vos impressions.
Merci !