Tribulations d'un voyage en Chine

 

 

 

Première page : Pékin et sa région


Page 2 : Pingyao

Ce même récit, en version imprimable format PDF (en préparation)  :

 

12 diaporamas d'une centaine de photos chacun, sont visibles, voir à la fin du récit...

 

       Précisions importantes: Ce récit condensé ne comportera ni liens, ni situation, l’historique sera réduit au minimum, ceci afin de ne pas encombrer inutilement ce récit de voyage. Les personnes intéressées par ces renseignements les trouveront dans les rubriques concernées, rubriques beaucoup plus détaillées, avec anecdotes et impressions personnelles,  rubriques également plus illustrées, repérables sur le site à partir du menu de gauche.

            Départ le 3 Avril. Le 1er jour d'une grève où les transports en commun (rail et air) se sont mis d’accord., le trajet Nantes-Paris est alors assuré en bus par mon agence, quant au vol Paris-Pékin, contrairement à d’autres, il a lui.. bien lieu. A Roissy, existe maintenant le système PARAFE, basé sur la reconnaissance faciale qui, à condition de possèder un passeport biométrique, permet de franchir les formalités en quelques secondes. Départ à 13h55 à bord d’un Boeing. La traversée de près de 9000 kms devrait durer près de 10 heures. Fiche d’immigration à remplir.

          La demande de visa !!! celle-ci a été faite trois mois auparavant, il m’a fallu justifier d’un revenu minimum mensuel de 1000€ !! fournir une attestation d’assurance rapatriement,  tout un tas de renseignements privés sur la personne à contacter au cas où ! ainsi qu’une photo récente, la mienne présente sur le visa iranien collé sur mon passeport, vieille d’à peine 1 an m’a été refusée, ridicule quand je constate que le visa chinois est vierge de photo.

         Atterrissage à un peu plus de 5 heures. Le commandant annonce la température : 3°.

         LEI notre guide national nous attend, nous sommes 21 à venir des quatre coins de la France, et même plus, puisque un couple belge nous accompagne, dont Josiane qui rédige son reportage, elle aussi. Notre tranche d’âge va de 62 à 83 ans.

        LEI représente l’agence China-Dynasty-tours. Marié et père de famille, il exerce ce métier depuis 1990. D’emblée il propose d’effectuer auprès de nous le change, 1€= 7,40 yuans, calcul rapide : un billet de 100 yuans équivaut à environ 13 €. LEI nous accompagnera jusqu'à Canton, de là nous prendrons seuls l'hydroglisseur qui nous mènera à Hong-Kong, car c’est très difficile pour un Chinois d’aller dans ce nouveau territoire.

         Le vol étant de nuit, c’est illico-presto.. que nous partons à la découverte de la capitale.

       Pour découvrir les principaux sites de ce gigantesque pays, il me faudra emprunter pas moins de 3 TGV, 2 vols internes + un hydroglisseur,  ce qui promet des réveils matinaux ou des couchers tardifs.

  Courage ma fille la Chine est à tes pieds.

       Place Tian’anMen

               rond006 Mercredi 4 Avril.  8h30. Je suis déjà ! devant la place « Tian’an men », le temps est gris, il doit faire 6 à 7 °.  C’est munis d’audiophones que nous effectuons ce voyage, et heureusement !...

            Pékin (Beijing)  abrite 22 millions d’habitants. Sa qualité de l’air est l’une des pires au monde, beaucoup de chinoises d’ailleurs portent un masque.

20180404_022121 (Large)        - Le 1er octobre 1949, le Parti communiste chinois, dirigé par Mao Zedong, annonce la création de la République populaire de Chine, le changement est  radical.

        -  Pékin a été l’hôte des JO en 2008 et  organisera ceux d’hiver en 2022.

       Pour accéder à cette place il faut montrer les passeports, passer devant un jeune militaire droit comme un i. Des militaires alignés y marchent au pas cadencé, mais ! interdiction  non, non de les photographier.

u Cette place de la paix céleste  (880m X 500m)  est ceinte de monuments de style stalinien des années 1950. : 

    « Zhengyang men,  Aujourd’hui musée de la Ville.

    « Monument aux Héros du Peuple. Erigé en 1958 cet obélisque orné de bas-reliefs illustrant les grandes heures de la Révolution chinoise, est interdit d'accès.

         «  Le mausolée de Mao. Le cercueil de cristal du Président est remonté le matin de la chambre froide pour être exposé.

               * Le drapeau national, le Palais de l’Assemblée du Peuple, le Musée national de Chine.

          De l’autre coté de la place, l’imposante « Porte de la Paix céleste »  (1651) gros bloc de béton, percé de 5 couloirs qui permettent l’accès au Sud de la « Cité Interdite »

20180404_025451 (Large)         Sur son fronton est accroché depuis 1976 le portrait de MAO rappelant que c’est de son balcon que ce dernier a proclamé « la république populaire de Chine ».

          La place doit notamment sa célébrité  aux nombreux évènements qui s’y sont déroulés : manifestations réclamant moins de corruption et plus de démocratie. Celle du 4 Mai 1989 fut réprimée violemment, faisant 3000 morts. Le 4 Juin 1989, un étudiant s’efforça de bloquer la progression de 17 chars, ce cliché devient rapidement célèbre comme symbole de la manifestation contre la répression armée,  s’ensuivra la loi martiale … beurkk

Nous quittons cette place pour aller découvrir le :

        Le temple du ciel 

          Ce temple tenait une place très importante dans la vie de l’Empereur, le parc est planté de cyprès plusieurs fois centenaires, symbole de vie éternelle, son bois est d’ailleurs utilisé pour la fabrication des cercueils des Empereurs.

         u Cet immense sanctuaire (dynastie Ming) est classé depuis 1998 au patrimoine mondial par l’Unesco. L’agencement des lieux symbolise  la relation entre le ciel et la terre,  la croyance chinoise voulant que la Terre soit carrée et le ciel rond. Tour à tour pillé, laissé à l’abandon, il fut rouvert au public en 1918, et  fut très grandement rénové, en vue des Jeux Olympiques de 2008,

      L’Empereur était considéré comme « le fils du Ciel » chargé de préserver le bon ordre sur terre. Les cérémonies de sacrifice étaient très importantes.

      De part et d’autres des sites, un passage surélevé : «« le pont des Marches Vermillon ».

               « «Temple de la prière pour les bonnes moissons ». Temple circulaire érigé en 1420 au sommet de trois terrasses de marbres.  De couleur bleu (ciel) et rouge (impériale), il se termine par un bulbe doré. DSC00499 (Large)Le toit est soutenu par 28 piliers richement décorés.

             « « La Voûte céleste impériale, y étaient conservées des tablettes de prière. Elle est protégée par le mur des Echos, enceinte circulaire de 65m de diamètre.

          « «  LAutel sacrifice, 5 m de haut et 90 m de diamètre.

       L’empereur venait, deux fois par an  procéder aux sacrifices à son père, en présence de ses ministres, pour vénérer les cieux et prier pour l’obtention d’une bonne moisson.

               On accède à l’autel sacrifice par trois terrasses séparées par des séries de neuf marches. Le chiffre 9, symbole de la perfection et de la longévité, est ici très présent. Les 360 balustrades  symbolisent les 360 jours du calendrier lunaire et les 360 ° d’un compas. Enfin le nombre de dalles qui composent les  9 anneaux circulaires au sol est de 9 pour le premier, 18 pour le second, 81 pour le neuvième ….. Les figures du décor sculpté sont le dragon et le phénix.

           De part en part des bâtiments : «les annexes Est et Ouest, ainsi que «les portiques de l’Empereur, des Officiels et des Dieux.

          Nous voici arrivés au restaurant du temple, le premier repas pris en Chine. J’en décris sommairement le rituel qui sera immuable. 

                 Deux grandes tables rondes, au centre un plateau de verre tournant.  Sur celui-ci, la théière, un paquet de serviettes en papier. Pour chaque convive : des couverts, sans le couteau ! un bol à soupe, un bol à thé, une épaisse cuillère, des baguettes. 

                 Puis arrivent six ou sept plats différents posés sur ce plateau, avec de nombreux légumes différents selon les jours, beaucoup d’épices, des viandes (porc, bœuf, canard) du poisson, des nems, des sauces dont celle au soja présente à chaque fois.   Nous nous servons en piochant dans les plats mis sous notre nez, quand arrive une deuxième volée de plats, même une troisième, puis une soupe, au final pas moins de 12 à 15 plats différents nous sont proposés à chaque repas. Le dessert n’est pas une priorité en Chine, ce n’est bien souvent qu’une fine tranche de pastèque ou un quartier d’orange.

-              J’ai pu goûter à des spécialités telles que le canard laqué, un banquet de raviolis, Les repas ont été pour moi un régal aussi bien pour les yeux que pour les papilles.

-              Les petits déjeuners : buffet à l’occidental.

              Parlons maintenant des toilettes en Chine.

        Dans les hôtels : les cuvettes sont à l’occidental, mais dans les restaurants, les musées ou tout autre endroit public, ce sont des WC à la turque, sans papier !!!!

         « « Rue des Antiquaires de Liulichang » Cette rue piétonne date de la dynastie Qing. Les candidats à l’examen impérial y venaient pour acquérir leurs fournitures (papiers, livres, encriers…)

         Rue appréciée par les touristes car les nombreux magasins proposent du matériel de calligraphie (pinceaux, encres, peintures), des peintures traditionnelles mais aussi de la céramique, des laques, bijoux, objets en jade, livres anciens.

     Quoique piétonne, beaucoup de scooters électriques y circulent, on ne les entend pas arriver, alors prudence !       

         Demain réveil à 6h15 pour aller admirer un site magnifique :

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La Grande Muraille

          Jeudi 5 Avril 2018. 7h30 Départ sous les froidures (4 ou 5°)

     LEI nous conseille de ne pas boire l’eau du robinet ou faire comme les Chinois, la faire bouillir et la boire chaude, c’est d’ailleurs la base du thé qu’ils consomment à longueur de journée. L'hôtel offre chaque soir une petite bouteille d'eau minérale, de plus dans le bus les chauffeurs en vendaient 3 pour 100 yuans.

     Il nous propose également de nous fournir en timbres postes. Le format de l'enveloppe timbrée 23x16 (7 yuans) est un encouragement à écrire de très longues lettres, on voit que la Chine est le pays de l’écriture ! Ce courrier mettra 7 semaines pour arriver à destination, ne jamais désespérer !...

        LEI raconte (infos en vrac) :

              - Que dans le but d’entretenir des relations cordiales avec les pays occidentaux, le président Xi Jinping, s’inspire de notre mode de vie, la récente visite d’Emmanuel Macron n’y est sans doute pas étrangère.

            - Que 20 millions de garçons ne trouvent pas à se marier. Aujourd’hui quoique les chinois ont le « droit » d’avoir un second enfant, beaucoup de couples n’en veulent qu’un, voir même pas du tout, car le déclarent-ils, un enfant coûte trop cher à élever, et tout l’argent gagné par le ménage est dépensé pour cet enfant-roi.

            - Que les véhicules à moteur à essence sont interdits en ville, l’augmentation des voitures est telle que la police de Pékin a pris une décision assez radicale : par tirage au sort, il ne sera autorisé que 200 immatriculations nouvelles chaque mois.

            - Quant au service militaire obligatoire et qui dure plusieurs années, l’armée encourage également le bénévolat, assurant ainsi à ce volontaire un bon revenu (1800 yuans mensuel), et l’assurance de trouver ensuite un emploi, de quoi encourager quelques vocations !

        Nous voici arrivés à la « Passe de Juyonggang » à 60 kms de Pékin.  C’est un paysage tout blanc qui nous accueille, la  Grande Muraille  est ce matin recouverte d’une bonne dizaine de cms de neige.

          La Grande Muraille (6000 kms) longtemps forteresse militaire, classée par le patrimoine de mondial de l’Unesco depuis 1987, fût construite à partir de 770 avant J.C. comme fortification, ce n’était alors qu’une petite muraille. Ce n’est qu’en 220 av J.C. que Qin Shi Huangdi, autoproclamé 1er empereur de Chine décida de protéger l’empire (15 000 tours, 25 000 fortins)

    Les échauguettes, les tours de balise et les dortoirs servirent de blockhaus et d’habitat pour les soldats pendant les guerres.

    u Passe de Juyonggang. Située  entre 800m et 1000m d’altitude, dans une vallée entourée de montagnes, La tour était le centre de commandement.  Le site actuel a été construit lors du règne de Zhu Yuanzhang (1328-1398), 1er  empereur Ming, pour protéger l’accès à la Capitale, contre les invasions mongoles. Beaucoup de batailles y eurent lieu. Pour cette construction, à l’époque, les soldats firent venir des travailleurs immigrants et criminels condamnés, d’où l’appellation du lieu : Juyongguan (le col des médiocres).

     Go ! je m'y lance, LEI ne nous a pas amené à l’endroit le plus facile, les marches sont hautes, parfois très hautes, inégales, la grimpette est assez compliquée. Recouvertes de neige, il faut faire attention à la glissade, heureusement j'ai mon bâton ! Après environ 150 marches, j’accède pratiquement au troisième fortin. Je me régale de ce spectacle, même si tout compte fait  je n’en ai pas vu grand chose de cette muraille ! le ciel était trop gris, le plafond trop bas, une brume épaisse obstruait le paysage, je ne suis pas certaine que même en grimpant plus haut, j’y aurais vu davantage.

       Arrêt au magasin de souvenirs installé dans l’ancienne tour de commandement, il y a là entres-autres de bien mignonnes peluches représentant un panda et son bébé, hum ! que c’est charmant et pas lourd, mais que c’est encombrant, et pourtant !!! maman panda m’accompagnera durant tout le voyage.

Le cloisonné

DSC00658     u Fabrique « Jin Dian Cloisonnés »  Ces objets d’art, symbole d'autorité, étaient utilisés uniquement pour la famille impériale chinoise, destinés aux temples et palais, ou offerts en cadeaux aux rois, seules personnes susceptibles de pouvoir détenir des objets d’une telle richesse.

        Apparue sous la dynastie Yuan (1271-1368),  cette technique devint un art typiquement chinois, et un DSC00647essentiel de la route de la soie. Durant le règne de l’empereur Qianlong de Qing (1735-1796) il devint l'un des artisanats les plus raffinés de la culture chinoise. Cloisonné signifie "bleu de jingtai" couleur traditionnellement utilisée pour émailler, et nom du 7e empereur de la dynastie Ming.    

   Aujourd’hui le cloisonné commence à prendre place au sein des foyers chinois.

  A Pékin 2000 artisans s’activent pour  produire des œuvres impressionnantes.

  Une employée de la fabrique va nous décrire les étapes successives de cet artisanat (le base-hammerring) qui permet d’exécuter ces somptueuses pièces : bijoux, vases ou autres objets de décoration. Nous admirons le travail minutieux et patient de ces hommes et femmes. Ils sont environ une dizaine dans cette usine.        

         L’objet sur lequel l’artisan travaille est principalement du cuivre. Après avoir peint ses motifs, il incurve en les soudant de fins fils de cuivre sur le  champ du métal, en contournant les motifs, formant ainsi des alvéoles. Une fois cet objet cuit, les alvéoles sont remplies d’émail, pate semi-liquide faite de poudre minérale de différentes couleurs. L’émail cuit est alors poli, puis doré par plongeon dans une solution d’or ou d’argent.

     La visite se poursuit par une découverte de l’attenant et grand magasin d’Etat, œuvres remarquables et impressionnantes : vases de 2m,  oiseaux, assiettes, fleurs, horloges, tableaux, animaux mythologiques…..mais s’il nous est conseillé d’acheter, le prix, certainement justifié ! de ces merveilles freine de suite toute ardeur,

          Après déjeuner, LEI nous amène découvrir une merveille d’un autre genre :

         Le Palais d’ été

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u  Ensemble de 300 ha, aménagé au NO de Pékin par l’empereur Yongzheng (1722-1735) afin d’échapper à la chaleur étouffante de la Cité Interdite, les jours d’été. L’impératrice douairière et régente Cixi, l’une des femmes les plus puissantes de l’histoire chinoise, 20180405_152835%20(Large)y ordonna de nombreux travaux. L’ensemble du parc a été restauré après 1949.

   « Entrée Est. Voici le « Palais de la Bienveillance et de la Longévité » l’empereur y recevait ses ministres et traitait les affaires d’état. Devant :  des statues en bronze d'un phœnix et  d'un dragon. Dans la cour, celle d’un mythique gilin (animal hybride, un mélange de dragon, lion et cerf) aux sabots fendus affublés d’écailles, et d’un féroce lion, la patte posée sur un globe.

A droite, à gauche….devant… derrière…  ont été construits des pavillons d’apparat aux noms poétiques, des jardins, des temples, des arches, des petits 20180405_152835%20(Large)ponts de marbre.

Voici la galerie couverte (changlang) (800m) décorée de scènes d’histoire de la Chine (14 000 peintures) entrecoupée de pavillons et de 4 kiosques (les saisons). A son extrémité, posé sur le lac, un bateau de marbre construit sur les ordres de Cixi afin d’y recevoir ses hôtes dans la fraîcheur du lac. Folie extravagante bâtie avec les fonds destinés à la 20180405_155104_002modernisation impériale ! !! yeuxroulants

 Au loin le pont au Dix-Sept Arches.

 Les 3/4 de la surface du Palais d’été sont recouvertes par le lac Kunming (lac de la Tranquillité) Celui-ci est dominé par la colline de la Longévité où trône le « pavillon des Flagrances bouddhiques »

           En décembre 1998, l'UNESCO inclut le Palais d'Été de par son art créatif du jardin paysager chinois, combinant réalisations humaines et nature en un tout harmonieux.

      Il  y avait énormément de belles choses à voir dans ce « Palais d’été » les magnifiques jardins auraient mérité un peu plus de temps que celui d’être seulement traversés, sans parler de la charmante « Rue de Suzhou, des Pavillons de la mer et de Bronze (réplique d’un bâtiment en bois) Oui mais voilà ! le drapeau tricolore  porté haut par LEI s’éloigne de plus en plus, alors je fonce,mini-marche-282 je fonce pour ne pas  m’égarer parmi cette fourmillère chinoise.

     Mais comment se fait-il qu’ils soient si nombreux à se balader un jour de semaine ? Réponse : ...les 5-6 et 7 Avril, les Chinois fêtent les morts, s’ils vont bien honorer les tombes de leurs ancêtres, c’est aussi des jours de fête, ils célèbrent l’espoir véhiculé par le printemps et la nature qui, pleine de vit, reverdit. Depuis l’Antiquité, les chinois profitent du printemps pour faire une excursion, nous pendant ces trois jours, nous partagerons les festivités avec eux.

    LEI nous fait emprunter ce joli bateau à tête de dragon, qui va nous ramener près de l’entrée.

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Quoiqu’en ayant vu l’essentiel, la visite de ce Palais d’Eté s’est faite en une heure, y passer une de plus aurait été correct. Nous allons certainement pouvoir inscrire la plupart de nos exploits dans le « Livre des Guinness » eu chaudet nous n’en sommes qu’au 2ème  jour de visite ! Mais l’heure du dîner en Chine étant à 18h/18h30, et le programme très riche, il faut à LEI tout insérer dans les cases, et on y est arrivés.chapeau

Nous nous dirigeons à présent vers le :

  Parc des Jeux Olympiques.

DSC00686 (Large)         u La Promenade sur la Place Olympique des Jeux Olympiques de 2008 (L’Olympique Green) s’étale sur une superficie de plus de 11 km² en bordure d’un fleuve.

          Le stade est l’une des constructions les plus spectaculaires au monde. Ce sont des architectes suisses qui proposèrent une structure DSC00689%20(Large)contemporaine en forme de nid d’oiseau, faite de rameaux d’acier et de bêton entrelacés. Il fût l'hôte des cérémonies d'ouverture et de clôture. Avec une surface de 258 000 m², et des dimensions de 333m x 294m x 69m, il peut accueillir 90 000 spectateurs. 42 000 tonnes d’acier ont été nécessaires.

        Dans l’enceinte du parc, des câbles permettent de recharger son téléphone. A proximité, le « Watercube » Aujourd’hui, cette cité olympique est en train d’être revendue, pour y construire des appartements.

       Arrivée à l’hôtel, je me connecte facilement au Wifi pour envoyer à famille et amis un résumé accompagné de quelques photos . Internet en Chine a ses limites, car si envoyer et recevoir des mails ne m’a jamais posé de problèmes, en revanche chercher tout renseignement relève de la mission impossible, Google restait « bugué » 

       Demain, départ à 9h pour la découverte d’un énorme symbole de la Chine :

       Bonne nuit et à demain sommeil_13

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              Cité Interdite       

        Vendredi 6 Avril. Dès 9h, Je suis prête à découvrir ce site impressionnant et si souvent évoqué dans mes livres d’histoire. Il fait toujours frisquet, j'endure mon anorak

        La première vision en est cet immense mur d’enceinte, couleur rouge brique, avec à chaque angle une tour de la Flèche .

    Avant même de parvenir aux portiques, commence déjà une vraie cavalcade, les chinois en grand nombre, passent en courant devant, derrière, se faufilent entre-nous, nous bousculent, à croire qu’ils ont le feu aux f… c’est qu’ils obéissent tout simplement aux ordres rugissants des mégaphones… mais finalement nous sommes entiers et tous là pour ce 1er  épisode d’une saga inoubliable !!!  Présentation du passeport et scan des sacs.

        La découverte de ce site se fait dans l’axe Sud-Nord. Nous y entrons par la porte principale, la méridienne Wumen, avec en face les cinq ponts en marbre qui enjambent les Eaux d’Or qui coulent d’Ouest en Est.

 

             u Quelques lignes d’histoire : Grand héritage architectural, elle est un des seuls palais impériaux encore debout en Chine aujourd'hui ! Construite sous les ordres de Yongle, 3ème empereur Ming, en seulement 14 ans (1406 à 1420)  elle servit de résidence aux 24 empereurs des deux dernières dynasties jusqu’en 1911. Plus d'un million d'ouvriers réduits à l'esclavage y auraient travaillé. Les édifices actuels datent presque tous du 18ème siècle, car les Mandchous qui incendièrent les palais en 1664, les  reconstruisirent sur les ruines.

 

   L'Empereur  et son entourage, ne sortaient de la Cité que dans de très rares occasions. Jusqu’en 1911, personne n’avait le droit de s’en approcher, ni même de la regarder, d’où son nom d’interdite. Transformée en musée, elle est ouverte au public depuis 1914.

  Cet ensemble de 960m x 750m entouré d’une douve remplie d’eau large de 50m et d’une muraille de 10m de hauteur, pouvait abriter 10 000 personnes : l’Empereur, sa famille, sa suite, ses ministres, ses eunuques et ses concubines. L’entrée Sud avec ses cinq ponts de marbre était réservée à l’Empereur, aux dignitaires du régime et aux ambassadeurs, quant à l’Impératrice, elle entrait par le Nord où le couple impérial avait ses quartiers réservés.

       La porte méridionale, Wu men, (126 m) est très imposante.

       La cité compte selon la légende, 9 999 pièces (le 9 étant synonyme de longévité) Car seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces.

      L’ensemble est composé de trois parties distinctes, les édifices publics au Nord, les quartiers privés au centre, et le jardin impérial à l’arrière au Sud.

      « Du balcon de  cette  « Porte du Midi » l’empereur passait ses troupes en revue et présidait les cérémonies.

      « La « Porte de l’Harmonie suprême » Salle qui servait de salle de banquet sous la dynastie des Qing. Elle est surmontée de plafonds en bois de palissandre entièrement décorés de dragons dorés. Des couples de lions gardent l’entrée.

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  LEI vérifie que tous les audiophones fonctionnent bien, il n’a pas l’air d’être trop à l’aise sur ce coup là.  Nous sommes dans la cour extérieure, partie réservée aux affaires d’Etat, et pouvons admirer la rivière aux Eaux d’Or, qui  sert aussi bien de décoration que de réservoir d’eau en cas d’incendie. Au centre, deux gardes immobiles, en position de « garde à vous ».

        « « Porte de l’Harmonie suprême » véritable goulet d’étranglement, il faut être très vigilant et ne pas quitter des yeux son drapeau qui disparaît très vite, encerclé d’une nuée de drapeaux de tous pays, noyé parmi plusieurs milliers de chinois.    LEI nous indique le passage pour rejoindre la cour suivante et nous donne quartier libre pour un temps défini, ce qui au final est beaucoup plus sage que de vouloir se suivre à tout prix, car à cet instant un d’entre-nous s’est déjà égaré !!!

        « le « Palais de l’Harmonie Suprême » l’édifice le plus imposant,  accessible par une terrasse à trois niveaux , dont les escaliers sont gardés par 1100 dragons. Plusieurs fois détruit par le feu, il fut toujours reconstruit à l’identique. Il servait à certaines occasions telles que l’anniversaire de l’Empereur, le nouvel an chinois ou le couronnement d’un nouvel empereur.

          Ce Palais abrite le trône de l’Empereur, finement ouvragé, richement décoré et recouvert d’or fin. Je puis vous assurer que j’ai vendu chèrement ma peau pour avoir ce cliché, s’y approcher relevait  de l’exploit, je fus bousculée, ballotée un coup à gauche, un coup à droite  noyée parmi cette populace qui finalement ne voulait que la même chose que moi. Je sais dorénavant ce que veut dire  « Ne plus toucher terre »

     

  

        «  le « Palais de l’Harmonie  parfaite » et le « Palais de l’Harmonie préservée »  A partir de 1789 ce dernier fut destiné aux examens et concours de l’administration impériale.

   Délivrée de cette oppression, le calme retrouvé, je me rends en haut de ces terrasses et peux à loisir contempler ces innombrables palais aux toits recouverts de tuiles rondes vernissées, dont les extrémités sont couronnées de petites fines sculptures (gardiens de toit censés protéger le bâtiment contre le feu)  les chaudrons remplis d’eau pour intervenir en cas d’incendie, une grue en bronze, une splendide tortue,  un cadran solaire (symbolique impériale),  la rivière...

 

      

     

    Nous continuons tant bien que mal notre progression  :

        « La « Porte de la Pureté céleste » mène aux appartements privés, 12 palais réservés à la famille, concubines, eunuques et domestiques. C’est là que Chongzhen, le dernier empereur Ming  après avoir tué sa fille et ses concubines se suicida, quand les paysans rebelles envahirent la capitale.

         « Le «  Palais de la Pureté céleste »   dédié au harem de l’Empereur.

        « Le « Palais de l’Union et de la paix : » Appartements et trône de l’Impératrice.

        « Le « Palais de la Tranquillité terrestre : » Chambre nuptiale du couple impérial. Sous la dynastie des Qing, le palais était utilisé pour les rites chamaniques et les sacrifices d’animaux.

    De nombreux palais de cette cour intérieure se visitent, certains abritent des collections : peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques, etc… (entrée payante)

    Ouf ! nous arrivons en bordure des jardins impériaux, LEI un tantinet rassuré compte : 1,2,3 …. nous ne sommes que 20 !….. il manque Jean-Pierre, et là autant chercher une aiguille dans une botte de foin car Jean-Pierre a des origines asiatiques… et il peut être n’importe où dans l’intégralité du site « Vous n’auriez pas vu un Chinois devant un temple ! » Ben voyons, ils sont des milliers de chinois, il y a des milliers de temples !... il se débrouillera et demandera en anglais la sortie et c’est là qu’au bout d’une bonne heure ! il retrouvera le groupe. Que d’émotions et de sueurs froides !

     « Les jardins impériaux. Temples et arbres centenaires, fleurs, cascade de rochers, tout était mis en œuvre pour  la sérénité du souverain. On y voit « « le Palais de la Tranquillité impériale » «  le « Pavillon des Mille Automnes » et « le « Pavillon des Dix Mille Printemps ».

        Au sommet d’une colline de rocaille, « le pavillon de « La vue Impériale » Le 7ème jour du 7ème mois lunaire (notre St Valentin) l’empereur, l’impératrice et les concubines se livraient ici à des sacrifices en hommage à deux étoiles incarnant un couple d’amoureux.

     La sortie se fait par :

      « La « Porte du Génie militaire » 

    Voilà ! la visite de cette Cité Interdite est terminée, quoique heureuse de l’avoir découverte, je reste sur une impression d’insatisfaction, n’ayant pas pu voir correctement, vraiment trop de monde pour pouvoir apprécier ces temples majestueux, LEI était dans l’incapacité de commenter ne serait-ce que les plus importants palais, avec je l’avoue humblement,  cette peur au ventre de me retrouver seule et perdue au milieu de cette foule immense.

        En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, me voilà dans un autre monde : le quartier des :

Hutongs

        Ceux-ci se trouvent à moins de 4 kms au Nord de la Cité.

            u Un hutong est un ensemble de maisons à cours carrées reliées entres-elles par des ruelles. Construits sous la dynastie des Yuan, ils datent de plus de 700 ans. C’est ici que les familles se promènent, discutent ou se réunissent. Dans la vieille Chine, les largeurs des rues étaient fixées par des règlements, parfois seulement de 3 ou 4 m. Actuellement Pékin ne compte plus que 400 000 maisons résidentielles, mais malgré l’évolution urbaine qui tend à démolir ces habitations traditionnelles, la municipalité a décidé de les protéger.

      Nous sommes invités à déjeuner dans une de ces maisons typiques. La pièce où nous sommes réunis ne doit pas faire plus de 25 m², deux tables rectangulaires nous attendent. On est si serrés que nous n’ôterons même pas nos anoraks.

       Selon le rite chinois, beaucoup de plats différents sont présentés. Madame cuisine, Monsieur amène sur les tables. La décoration m’interpelle : plaques de laitons accrochés à une rambarde, armes de combats et accessoires guerriers.

Au revoir  sympathiques hôtes. C’est maintenant installés dans un pousse-pousse que nous nous baladons à travers les ruelles de ce labyrinthe.


                 

        Nous nous rendons maintenant dans un autre endroit, quoique toujours dans les hutongs, assister à ce qu’en Chine, on appelle très sérieusement :

La Cérémonie du Thé

DSC00888         u YiXin. Cette maison de thé où nous sommes conviés à assister  au « GongFu Cha » se situe à quelques kilomètres à l’Est de la cité Interdite. L’endroit est raffiné, les murs recouverts de grandes peintures, de boiseries ajourées. Le thé est une plante appréciée depuis des millénaires et sa consommation donne lieu à de nombreux rituels.

         Sur un plateau en bambou se trouve la panoplie traditionnelle pour cette cérémonie : « Dans des pots de bois : cuillère pour doser le thé, pince et pic « Une théière en terre cuite « Des bocaux contenant diverses plantes « Des pichets de verre « Quelques pots à thé.

         A coté : des petits plateaux de bois comportant un gobelet et une tasse de porcelaine : la tasse de dégustation, le tout décorés de motifs bleus. L’intérieur est blanc afin de mieux percevoir la couleur du thé.

DSC00890      Un jeune homme nous en explique le rituel : versement de l’eau frémissante pour chauffer la tasse, première infusion avec les feuilles de thé, puis de nouveau versement dans les gobelets. Il distribue à chacun son mini-plateau et nous invite d’un geste rapide à retourner le gobelet dans la tasse. Il renouvelle plusieurs fois la même opération afin de nous présenter différents thés et expliquer leurs bienfaits (thé vert = perte de poids, thé noir = diminution du stress…) Le gobelet permet d’humer les arômes, qui évolueront au fil des infusions.

      Les feuilles de thé sont infusées jusqu’à épuisement des arômes. Il est possible de conserver les mêmes feuilles jusqu’à 10 infusions pour un thé de très bonne qualité.

     A la boutique : beaucoup de coffrets de thé, mais aussi de jolis pots décorés d’un dragon qui se transforme en muraille ou en panda, une fois le gobelet rempli d’eau chaude. Je n’y résisterais pas, mais stoppée tout de même ! par le poids et l’encombrement, car lors des vols internes, il ne faudra pas dépasser les 20 kgs et pouvoir fermer les valises.

           17h50, nous sommes déjà ! devant le restaurant Quanjude, ce restaurant, vieux de 158 ans, à la réputation de proposer une des recettes qui fait la fierté du pays, le :

Le Canard Laqué

           Deux jeunes femmes revêtues d’une veste traditionnelle rouge et d’une jupe longue noire nous souhaitent la bienvenue.

           Le canard laqué était préparé à la cour impériale de la dynastie Ming. Etant devenu le plat favori de l’empereur Qialong et de l’impératrice Cixi, il devient très en vogue.

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            Au moment de sa préparation, il est gonflé d’eau sous la peau afin de décoller cette dernière et la rendre DSC00914croustillante, ébouillanté, enduit de miel et séché, puis rôti plusieurs heures dans un four, avec diverses épices dont du gingembre.DSC00906

          En principe, le cuisinier vient le découper devant vous, et le présente en fines lamelles. En accompagnement des pousses de soja, du riz cantonais, des galettes de riz, des légumes coupés en fines lamelles, des tomates, des œufs brouillés, de la sauce soja ……

          La servante nous fait une petite démonstration, "Comment bien manger le canard laqué ! " elle prend une galette de riz, y pose le concombre, l'oignon, la viande, arrose la préparation d'une sauce et enveloppe le tout, et tout ça avec des baguettes !

        LEI nous offre une bouteille de Saké, celle-ci sera de tous les voyages, si, si ! jusqu'à la dernière goutte

 Demain, réveil à 5 h pour prendre le TGV qui me mènera à Pingyao, mais je dois avant de me coucher, arriver à fermer ma valise !!..

        Bonne nuit. A demain


       La 1ère  partie de ce reportage est terminée, j’espère que mon périple vous aura plu et c’est tout naturellement que je vous invite à me suivre dans ce 2ème  volet où vous m’accompagnerez à la découverte de Pingyao, petite cité de caractère inscrite au Patrimoine de l’Unesco, de sa région et de bien d’autres superbes choses encore…


Par ici, la suite du voyage : Pingyao et sa région.