Cuba


                                              Mardi 22 Janvier 2019 . Mon vol étant prévu mercredi à 9h30, c’est donc pratiquement 24 heures avant que je dois quitter mon domicile. Hier soir je suis allée confier Melvyn, mon adorable jeune shetland à sa nounou, non, vous vous en doutez, sans un petit pincement au cœur.

          Arrivée en gare de Nantes je cherche, la gare étant en totale rénovation, le bureau de TGV Air installé dans un bâtiment externe, bureau qui doit me délivrer le billet de train Nantes-Massy, ainsi que le coupon pour l’utilisation de la navette Gare-Aéroport. Car Cuba n’est pas desservi par l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, que je commence à connaître, mais par celui d’Orly. Un partenariat ayant été signé entre gare et aéroport, c’est de cette façon qu’Havanatour, convoie ses clients depuis les grandes gares régionales.

           Partie sous le soleil, j’aperçois peu à peu le ciel s’obscurcir et le sol devenir de plus en plus blanc. Arrivée en gare de Massy, je traverse celle-ci souhaitant trouver cette navette qui devrait être positionnée, logiquement,  juste devant la sortie.  Lors de l’utilisation de cette navette gratuite aux couleurs d’Air Caraïbes, le chauffeur ne vous assiste pas, c’est à vous de charger votre bagage dans sa soute, hé bien, tout ça, ça va faire les muscles… A destination, bien gentiment celui-ci m’indique  la façon la plus rapide et sécurisante pour rejoindre mon hôtel situé tout juste de l’autre coté d’une grande route.

           C’est ainsi qu’après avoir emprunté une   passerelle, aux vitrages décorés des restes de neige, accessible de chaque coté par un ascenseur, je me retrouve à proximité des deux hôtels Ibis. Ce soir je vais au lit de bonne heure, car il ne faudrait pas louper le réveil très matinal.


                                    *      Mercredi 23 Janvier 2019. Réveil à 5h15. Le petit déjeuner avalé, ma valise et moi prenons en sens inverse le chemin effectué hier soir en direction de l’aéroport, il est tout juste 6 heures.

            A cette heure matinale, l’aérogare est calme, les : enregistrement bagage, contrôle passeport, scan bagage à main et passage aux portiques sont effectués très rapidement. Il est à peine plus de 7 heures que je suis déjà devant la porte A33, Maintenant ne me reste plus qu’à attendre tranquillement l’embarquement, celui-ci se fait a l’aide  d’une navette qui rejoint l’Airbus A330 de la Compagnie Air-Caraïbes, le vol est le n° TX 638. Photos interdites depuis le tarmac, vaut mieux prendre le cliché depuis l’intérieur du bus.

          Je fais alors la connaissance de Françoise et André, qui m’accompagneront lors de ce périple cubain.

         Les dispositions des places dans cet avion sont : 3-3-3. L’écran est moderne ; les menus des repas y sont même numérisés, ainsi que la boutique des produits détaxés. De plus une fonction « vue extérieure » permet de voir dehors comme si on était à la place du pilote, intéressant de voir les manœuvres lors des décollage et atterrissage. Et plus besoin de se tortiller pour trouver la prise usb sur le coté du fauteuil, celle-ci se situe sous cet écran. Par contre je déplore qu’il n’y ait rien pour suspendre un verre, une fois la tablette du repas remontée.

 

   

         Le décollage à lieu à 9h40, seulement quelques minutes en retard et c’est parti pour une durée de 9h45 de vol. Vu la rotation de la terre, je ne verrais pas la nuit, puisque l’atterrissage est prévu à 13h15. Décalage horaire – 6 heures.

          Après un vol tranquille émaillé, mais pouvait-il en être autrement ! de  quelques petites turbulences me voila prête à fouler le sol de l’aéroport international cubain « Antonio Maceo » de Santiago de Cuba (SCU) Le commandant nous invite à nous mettre à la bonne heure et nous donne la température : 30°, quel écart avec ce matin, woouahh !

          Avec 7 guichets, le contrôle des passeports se passe rapidement, un petit coucou à la caméra, un tampon sur la carte touristique qui doit être conservée jusqu’au retour, cette carte touristique m’avait été fournie vierge avec mon billet électronique, il est conseillé de la remplir sans ratures, auquel cas elle peut être refusée.

         Où ça s’est compliqué, en tout cas pour moi, c’est qu’il y a, après la police, une nouvelle fois, une fouille et le scan des bagages à main, avec dépose dans les bacs des téléphone, stylos bille, appareil photo, montre, etc…. Tout un avion avec seulement deux douaniers et un seul portique !.... hors tous ceux passant aux guichets 1-2-3-4 et même 5 se trouvant directement face à ces douaniers, ont volé mon tour, m’ont reléguée et ont fait s’entasser de plus en plus, tous ceux qui, comme moi, ont eu la malchance de passer aux guichets 6 ou 7 situés complètement à droite de la salle.

         Enfin ça y est !... au bout d’au moins 40 minutes, je suis enfin de l’autre coté où je dois faire attention de bien tout récupérer : montre, stylo, téléphone…. Et puis voilà qu’on me donne une feuille à remplir, qu’est-ce encore ? !!! rédigée en espagnol, pas trop facile, heureusement que la solidarité française est bien présente : nom, prénom, numéro passeport, numéro de vol, provenance, importez vous des substances illicites ? des denrées alimentaires ? !!!!  Cette feuille est à redonner à un autre agent à la porte de sortie, une fois le bagage récupéré.

         Près de la porte, un homme attend la pancarte « Havanatour » à la main, ouf …. j’ai trouvé mon guide et me remet entre ses mains.

         Attendant encore d’autres personnes, il m’indique le bus que je dois prendre, oui mais lequel, il y en a au moins cinq identiques à se suivre, un homme vient à mon secours, prend mon bagage et m’y amène. Bienvenue à Cuba où tout est prétexte à pourboire, mais pauvre homme, je n’ai pas un sou vaillant sur moi à ce moment là.

           Nous sommes 28 à désirer suivre cette aventure cubaine : 10 couples venant de Brest, de Lyon, de Grenoble, d’Alsace, de Normandie….. deux couples d’amies : Suzanne et Sabine, Odile et Catherine venant de Nantes, une maman et sa fille, ainsi qu’un homme célibataire. La plus jeune d’entres-nous a 47 ans, et le plus âgé qui fêtera d’ailleurs son anniversaire au cours du voyage, a 86 ans.

           Notre guide se présente, il se nomme Maxwell, comme le café dira-t-il avec humour  et le chauffeur Félix, qu’il surnommera affectueusement Chocolate. Il nous appelle « mes amours » si au début cette appellation surprend, je finirais, comme tout le monde, à m’y habituer.

         Le groupe formé dans son intégralité, Félix met le cap sur l' hôtel : Le Melia Santiago, cet hôtel 5 étoiles d’une vingtaine d’étages, situé à 30 kms de l’aéroport, fait partie d’une chaîne espagnole. Maxwell profite de ce laps de temps pour nous parler un petit peu de Santiago : Ville historique, berceau de la révolution, ville héroïque selon Fidel Castro, car elle lutta pour gagner l’Indépendance.

         Après la dépose des passeports à la réception, nous avons rendez-vous à 17 heures avec Guillermo, le représentant d’Havanatour, lors de cette réunion d’information, celui-ci va nous en dire un peu plus sur le voyage qui nous attend, les options facultatives, comment se servir d’Internet. Puis Maxwell nous donne rendez-vous pour 8h30 le lendemain afin de démarrer la visite de Santiago.

           Dans une cour de cet immense complexe hôtelier, il y a un bureau de change qui ferme à 19h30. Le cours pratiqué alors est de 1,06 peso pour 1 euro. Sinon, les réceptions des différents hôtels pratiquent également le change, à un taux légèrement moins intéressant.

           Le passeport récupéré, des pesos convertibles, le CUC (monnaie réservée aux étrangers) contrairement aux pesos cubanos, le CUP valant environ 25 fois moins, et utilisé uniquement par les locaux, garnissant mon porte-monnaie, je suis fin prête. Attention au marchand de cacahuètes dans la rue qui accepte le billet de 5 CUC mais rend la monnaie en CUP, malencontreuse aventure arrivée à l’une d’entres-nous.  

           La monnaie : Pièces de 1,5, 10 et 25 centavos mais aussi de 1 peso, ce qui nous embrouille un peu car le 1 peso existe aussi en billet. Les billets : de 1, 3,5, 10, 20 et 50 pesos.

          Après le dîner qui est servi sous forme de buffet, je me balade tranquillement à travers cet univers gigantesque, me familiarise avec les différents restaurants, admire la piscine éclairée de mille feux, passe devant un salon de massage, diverses boutiques, un sympathique dais devant servir à célébrer des mariages dans un joli décor de palmiers.

           Vu de l’extérieur l’hôtel Melia est véritablement splendide et que dire de la vue depuis le 18ème, à cet étage il y a un bar avec terrasse panoramique, époustouflant !

 

 

 

     

 

          Allez, go ! je vous invite à présent à me suivre à la découverte de cette singulière ville qui fut la capitale de Cuba jusqu’à son éviction au profit de La Havane en 1589.

 

     Santiago de Cuba