La Havane

            Point N° 15 carte itinéraire)       Lundi 4 Février 2019 (suite)

           Seulement quelques minutes me sont nécessaires pour me rendre depuis le musée du Rhum situé Calle san Pedro, à l’ensemble église-couvent San Francisco de Asis.

           Ce faisant je passe devant le « coche Mambi » nommé ainsi en l’honneur de Tomàs Estrada Palma, un des révolutionnaires de la guerre des 10 ans, qui devint président de cette nouvelle république en 1902.
                     
           u Cette voiture de chemin de fer, toujours sur ses rails, occupe presque entièrement la calle Churruca ! Le wagon qui appartenait à l’origine à la Compagnie de chemins de fer cubains a été utilisé depuis l’élection de Palma, par les présidents cubains successifs pour leurs campagnes et visites officielles. Relégué à la révolution de 1959, il est aujourd’hui, après une restauration entreprise en 1987, exposé et a conservé tous les meubles (acajou incrusté) et le luxe d’autrefois : salle de réception, quatre chambres à coucher, autant de salles de bain, salle à manger, cuisine, frigo et terrasse, comme en atteste la pancarte tout à coté.
          
            Me voici arrivée devant le complexe :

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Eglise et couvent de San Francisco de Asis. La façade donnant sur la calle Oficios montre quelques sculptures érodées par le temps. Achevée en 1591 pour accueillir une communauté de franciscains, elle a bénéficié récemment, grâce au classement du vieux Havane au Patrimoine de l’Unesco, d’importants travaux de restauration. Des concerts de musique classique y sont donnés. Le recul nécessaire n’est pas au rendez-vous, dommage pour la photo ! 
          
           Au bout de cette calle Oficios une statue, comme toutes celles que j’ai pu voir à Cuba, celle-ci, si ce ne n’était sa couleur bronze, pourrait se confondre avec le promeneur lambda, tant sa position d’un flâneur  dans les rues est réaliste.
     
        u Cette statue nommée « El Caballero de Paris » est celle de José Maria López Lledin, né en Espagne en 1899 et arrivé à La Havane en Décembre 1913 pour y travailler avec son oncle. C’était un rêveur qui a arpenté les rues de la Havane pendant de nombreuses années, racontant des histoires, lisant des poèmes à ceux qui avaient la patience de l’écouter. Il était repérable avec ses cheveux longs, et  sa barbe mal entretenue. Lors d’un séjour en prison en 1920 où il fut enfermé injustement, il  apprit l’art de la plume, le français, et la pratique de longs discours.

           Mais cet internement contraint lui couta sa santé mentale, et dès sa sortie il commença à errer dans les rues de la ville. A sa mort à 86 ans, il sera enterré dans un cimetière de la banlieue de la Havane, mais l’historien de la ville  demanda à ce que sa dépouille reposât  dans le couvent San Francisco. Avec sa statue dans une rue du quartier historique de La Havane, ce Caballero est aujourd’hui libre et eternel.


            " Touchez sa barbe, prenez lui le doigt puis faites un vœu,  il se réalisera » nous dit Maxwell. Beaucoup ont dû prendre cette légende à la lettre, car cette barbe, sous les nombreuses caresses, a bien blanchi.

 
 
 
        
            Je profite d’un petit moment de temps libre pour admirer les magnifiques demeures du 17 et 18ème siècle  de cette u Plaza de San Francisco, c’est un plongeon dans l’atmosphère de l’époque coloniale, un petit air d’Andalousie. Je contemple le coté de l’église, la statue de Saint François ainsi que le haut clocher. Au centre la fuente de los Leones, cette fontaine en marbre, installée en 1836 est inspirée de celle de l’Alhambra de Grenade, sculptée par l’italien Giuseppe Gaggini, elle alimenta en eau pendant des années, les navires arrimés au port.
      
            En face Lonja del commercio (l’ancienne Bourse du commerce) datant de 1908 est coiffée d’une statue de Mercure, dieu du commerce. Restauré en 1995 ce bâtiment accueille les bureaux des plus grandes entreprises étrangères implantées à Cuba. De l’autre coté de la rue, le bâtiment du terminal de la Sierra Maestra qui reçoit actuellement à l’occasion d’une halte à la Havane, les bateaux de croisière voguant vers les Caraïbes. Ici les bus, taxis, calèches et vieilles voitures américaines guettent le touriste venu battre le pavé, autrefois ce port exportait en Europe des denrées très prisées telles que le sucre.

   
 

          
            Sur la droite de l’église, devant l’hôtel du Marquis de Bejuale,  deux statues de bronze,  un homme et une femme assis sur un banc se contemplent. Mais en y regardant de plus près je reconnais le virtuose u Frédéric Chopin. La pause de celui-ci, songeur, un bras posé sur le banc s’adapte parfaitement aux modes de vie des Cubains : relax ! Cette statue a été réalisée par le sculpteur Adam Myjak, d’après une photo, pour le 200ème anniversaire de la naissance du musicien, l’année 2010. « L’année Chopin » donna lieu à beaucoup de festivités à Cuba, année qui fut reconnût internationale. Quant à cette femme, son habit de carnavalière vénitienne une rose rouge à la main est magnifique et… bluffant !  

           Maxwell se dirige vers la Plaza Vieja, je le suis, c’est agréable de se promener dans les rues piétonnes de ce cœur historique, ruelles agrémentées de jardinières, bordées de beaux édifices. C’est au moment où les arcades de cette place commencent à apparaître que j’aperçois une statue de bronze, statue que de désire photographier, il va s’en dire !  mais lorsque je braque l’appareil devant, l’homme me saute dessus, je hurle de frayeur ... AAAAAHHHhhhh !.. hé  oui, vous l’avez deviné, sous ce parfait maquillage se cache un homme, je le redis encore une fois c’est bluffant ! Après lui avoir donné la pièce, je peux alors tranquillement l’immortaliser.
            

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Plaza Vieja, Cette place de 1559, l’une des plus anciennes de la ville, portait jadis le nom de plaza Nueva. Elle accueillit un marché aux esclaves, une arène de corrida, un marché couvert, avant d’être transformée en grand parking sous Batista. Cette place entièrement rénovée, est certes jolie avec ses nombreuses arcades, ses  bâtiments d’un mélange d’architecture Belle Epoque et Art Nouveau, ses balcons aux ferronneries ouvragées, mais manque cruellement de personnalité, il y faudrait des bancs où se mélangeraient locaux et touristes, de la végétation, seules quelques plantes en pots amènent de la fraîcheur, quand à l’unique palmier il est en béton et métal.

         J’ai l’impression que cette place a perdu un peu de son âme,   à moins de 50m, les rues défoncées et décaties offrent un tout autre visage… terrible contraste que ces deux mondes bien différents qui cohabitent. La fontaine centrale, en marbre de Carrare, qui porte les armes de la ville est, telle une prisonnière, entourée d’une haute grille, là soustrayant partiellement à mon regard. Celle-ci est une réplique de l’originale réalisée par Giorgio Massari au 18ème, détruite lors de la transformation de la place en aire de stationnement.
        

           Que vient faire ce coq dans ce joli décor ? énorme sculpture de ce volatile chevauché par une minuscule femme nue, armée d’une fourchette.

    


            La place, où quelques pigeons guettent la manne, avec un peu d’imagination on se croirait sur la place Saint Marc de Venise ! je disais donc, cette place est bordée de nombreuses maisons de maîtres élégantes, des palais baroques ou de bâtiments art nouveau, abritant café, micro-brasseries, studios, galeries d’artistes, musée, ces édifices appartiennent tous aujourd’hui à l’Etat. Elle se démarque de par sa variété architecturale :

           * La casa del Jonde Jaruco, cette maison aux mélanges de baroque et de style maure était la demeure de la comtesse de Merlin, écrivaine romantique qui prit la nationalité française.
          * L’Edificio Gómez Vila édifice de plusieurs étages d’une riche architecture Belle Epoque, à son sommet est installée la Càmara Oscura   qui offre une vue panoramique sur la vieille Havane, à travers une caméra judas.  
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L’ancien  hôtel Viena, d’Art Nouveau, richement sculpté,   qui date de 1906.  
           * La Casa de la Hermanas Cardenas du nom des deux sœurs qui la firent construire à la fin du 18ème siècle.
 



      
 
           
         Ce tour de place terminé, Maxwell donne une nouvelle fois temps libre, avec un rendez-vous, non pas sur cette même place, mais au Bus qui est garé de l’autre coté des espaces verts, pour être plus exact un peu avant la fontaine de Neptune, avenue del Puerta Desamparados, le long du canal, mais ça nous ne le savons alors pas ! Croyez vous que de m’être perdue à Trinidad m’aurait servi de leçon car je n’ai toujours pas pris de plan de ville, mais je ne pensais pas que Maxwell aurait réitéré sa façon de faire, car il nous laisse tout de même en plan et sans même nous donner un plan… sans vouloir faire de jeu de mots…. en plein centre de La Havane.  S’il avait prévenu la veille au soir, je crois que chacun aurait alors pris ses précautions .... bien sûr, il indique vaguement une direction « 
Par là, c’est tout droit ! »  Effectivement, vu d’avion cette avenue n’est pas très loin, j’ai su par la suite, qu’il y avait  eu malgré tout quelques couacs, car pour retrouver cette avenue del Puerta Desamparados il a fallu tout de même faire quelques zigzags. ! Hors de question de renouveler  mes mésaventures du fort Morro ou de Trinidad, je demande donc à Edith, Brigitte et leurs maris si je peux me joindre à eux et ainsi rassurée, je m’apprête à découvrir un petit pan de la Havane. 

           Au Nord de la place Vieja, nous remontons sur plusieurs centaines de mètres, la rue San Ignacio et décidons de prendre à droite, au 5ème carrefour, un peu au feeling, la calle Obispo, les rues croisées sont dans un tel état de décrépitude  que ça m’en fait pitié. Si nous avions alors choisi de tourner à gauche, nous serions arrivés près du Parque Central, où domine le Capitole. Cette rue est nommée ainsi, non pas en hommage à Pascal du même nom, mais à celui d’un évêque qui a habité dans cette rue. Bien nous en a pris car nous arrivons rapidement devant une antique pharmacie :  

            u La célèbre pharmacie Taquerel, l’entrée y est libre, mais le pourboire est le bienvenu ! Cette grande boutique est étonnante, c’est une immersion dans le temps avec ses  boiseries en bon état, sa caisse enregistreuse d’origine, ses lustres d’antan, et partout dans les vitrines éclairées, des bocaux de majolique. Cette pharmacie est un musée de la pharmacopée, un apothicairerie d’antan avec une présentation d’alambics, d’objets anciens, d’instruments de médecine et de chirurgie de toutes les époques. Un panneau en bois précieux indique les principaux événements qui ont pu avoir lieu entre  1853 et 1896. Peu ou pas de boites de médicaments, comme ça serait le cas en France.

         


            La rue Obispo, superbement rénovée a retrouvé l’élégance, l’animation et les couleurs de l’époque coloniale. C’est ici qu’au 117 se trouve la plus vieille maison de La Havane, superbe casa à l’architecture rustique : pierres et  balcons de fer forgé. Encastré dans le mur de la façade un masque grec, bouche ouverte, attend le courrier : cette boite aux lettres  (buzón) dont il n’existe qu’un autre exemplaire dans tout Cuba est la plus ancienne de l’île.

            C’est ainsi qu’après avoir arpenté gentiment la rue Obispo, nous arrivons à la Plaza de Armes, avec à gauche, le Palais des Gouverneurs donnant sur la calle Cuba Tacón. Celui-ci est fermé, mais comme la curiosité est la principale qualité de la femme, n’est-ce pas !  nous essayons de discerner ce qu’il y a derrière le trou de la serrure, la statue de Christophe Colomb hissé sur un piédestal au milieu d’un patio, entouré de pierres, a de quoi nous donner l’eau à la bouche. Ce palais, connu aujourd’hui sous le nom de Palacio de los Capitanes Generales fera l’objet d’une visite approfondie après-demain, mais au moment présent je n’ai pas fait le rapprochement entre ces deux noms.

  

           

           Sur notre droite, sur un flanc de la Plaza de Armes se trouve sur la calle O Reilly, le Palacio Segundo Cabo, construit en 1775 par le marquis de la Torre. Un peu plus loin se dessine la silhouette du magistral et impressionnant monument Castillo de la Real Fuerza, la plus ancienne construction militaire de la Havane avec d’épaisses murailles, des douves remplies d’eau, des canons. Ce fort construit entre 1558 et 1577 était destiné à protéger la ville des attaques de pirates, notamment après les ravages causés par le flibustier français Jacques de Sores qui, en 1555, avait mis la Havane à feu et à sang. En 1635 on plaça sur l’une des tours une girouette appelée la Giraldilla qui devint le symbole de la Havane.

           Après avoir contourné ce château, aperçu les canons à travers les grilles, nous apercevons le canal. Ouf !….nous sommes arrivés sur la bonne avenue, maintenant reste à trouver parmi les nombreux bus de Transtur alignés sur cette promenade, celui de Félix. C’est bon ça y est ! le mari d’Edith l’a repéré, il s’est garé de l’autre coté de la fontaine de Neptune, dieu de la mer. Nous avons encore une petite centaine de mètres à parcourir mais il nous reste 5 bonnes minutes, donc pas de panique ! Et là l’impensable se produit, une à deux minutes avant l’heure du rendez-vous, Maxwell demande à Félix de partir, malgré nos protestations, car 4 personnes du groupe sont absentes. Il s’arrêtera toutefois quelques secondes plus tard, lorsque nous remarquons Dali et son mari courant vers le bus en faisant de grands signes, quant à Catherine et Odile, les deux copines, elles ont eu chaud ! car ne connaissant toujours pas le numéro du bus de Félix, elles attendaient un peu plus loin sur cette promenade et ont été récupérées in-extrémis.

            Maxwell est un homme charmant qui commence toujours ses phrases par « Mes amours » qui amuse avec ses histoires de belle-mère, connait bien l’histoire de son île, a très bien organisé le circuit, mais à mon humble avis, n’a pas les qualités d’humanisme nécessaires à cette profession, comme de nous laisser crever de soif la première journée, nous engueuler vertement parce que le compte de bouteilles n’y est pas, bouteilles achetées à l'unité près... me laisser seule complètement perdue dans le fort de Santiago, dès le premier midi, m’isoler lors d’un repas, ne pas prendre des nouvelles d’un couple qui malade à Trinidad, est allé se coucher sans dîner, filer dans les villes sans trop se préoccuper si derrière ça suit bien, et maintenant ce départ d’une capitale alors qu’il sait que tout le monde n’est pas là, et j’en passe !.... Je n’en suis pas à mon premier voyage en VO, loin de là ! mais c’est la première fois que je rencontre un guide aussi désinvolte, pas spécialement soucieux du bien-être de ses clients, pensant le plus souvent qu’à une chose : danser et nous faire danser.

            La visite du hall d’accueil de l’hôtel National nous est conseillée, celui-ci est situé à 200m environ du Capri où je suis logée. Cet hôtel à la haute architecture néoclassique, construit en 1930 est une splendeur, portiers, hall somptueux ressemblant à la Galerie des glaces, court de tennis, jardins avec tables dominant l’océan et le Malecón, fontaines où viennent s’abreuver les oiseaux. C’est probablement pour ce cadre privilégié que François Hollande choisit cet hôtel lors de sa venue à Cuba en mai 2015.

          Un peu avant l’entrée, une petite tour Eiffel posée sur un pilier attire mon attention, c’est ici au cabaret « El Parisién » que tous les soirs chanteurs et danseurs se produisent, proposant un show genre « Folies Bergères ». Je ne m’en préoccupe pas plus que cela, car Guillermo, le représentant d’Havanatours, avait parlé lors de notre arrivée d’un superbe spectacle proposé en option, à la Havane « Le Tropicana » dont suivant toute logique, Maxwell devrait parler demain.

           Vous vous souvenez ! lors de la visite de Bayamo était prévu une balade en calèche, celle-ci n’avait pas eu lieu car réquisitionnées, Havanatours avait alors décidé de nous faire découvrir : le traditionnel cañonazo de las nueva. Cette cérémonie a lieu dans la forteresse de San Carlos de la Cabaña, l’une des plus grandes d’Amérique latine, là où au lendemain de la révolution, Che Guevara installa son quartier général pendant quelques mois.

          Le dîner à peine fini, Félix nous amène dans ce lieu qui se situe de l’autre coté du canal. Vers 20h45, une escouade de cadets d’artillerie vêtue à la mode coloniale se dirige vers un canon, les militaires défilant au son du tambour. La torche à la main un des soldats effectue une mise en scène autour de cette pièce d’artillerie d’époque, et à 21 heures précises, tonne l’unique coup de canon. Signal qui annonçait les fermetures des portes de la ville, lorsque La Havane, au 18ème siècle était entourée de murailles. Bien qu’on en soit loin, loin pour bien voir, et que Maxwell nous ait prévenus, de frayeur ce coup de canon me fait lâcher la position de l’appareil photo. Cette cérémonie perdure et n’a été interrompue que pendant la seconde guerre mondiale.

          Ci-dessous, petit montage de 4 minutes.



           Ce soir, c’est la course contre la montre, pas le temps de flâner sur cette forteresse illuminée, car Félix nous doit mener pour 21h30 à la Meson Rosalia, l'ancien Palacio de la Marquesa de Villalba. S’y produit une troupe composée d’ une cinquantaine de célèbres chanteurs et musiciens cubains faisant partie de la « Société Cultural Rosalia de Castro Egido »  C’est à l’étage de cette splendide maison, dans un joli cadre, pierres apparentes, boiseries bleu vif, gros piliers de granit, que ceux-ci font leur prestation. « Tradicionales de los 50’ » ce groupe de musique populaire fondé en 1927 offre un répertoire cubain des années 1950 (El Carnaval, Guantanamera ou encore Volare...) assistés par quelques chanteurs aux noms célèbres (Raquel Hernandez, Mundito Gonzàlez, Orestes Macias…) Le chant est complété par un couple qui danse sur des rythmes authentiques cubains.

           Une table nous a été réservée au fond, mais face à la scène, l’orchestre est juché sur une petite estrade, les chanteurs  passent parmi les spectateurs. Pour accompagner ce divertissement de l’âge d’or de la musique cubaine, qui va durer deux heures, trois cocktails sont proposés, avec cependant la possibilité de demander « sin alcool ». Mais où est donc Maxwell ? mais pourquoi me pose-je cette question ? bien sûr qu’il est là bas, près des musiciens et  il danse. Ayant le rythme dans la peau, il nous invite à le rejoindre, ce que quelques uns d’entre nous font avec grand plaisir.

         Ci-dessous, petit montage d'à peine 3 minutes



            Cette journée fut intense en découvertes et émotions. Il est près de minuit, il va donc être grand temps d’aller au lit, car demain départ à 8 heures pour une découverte de l’Ouest de la Havane, de cette région propice à la culture du tabac.

           A demain donc, et bonne nuit !


       Pinar del Rio