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Le Mont Parnasse affiche sa figure des mauvais jours, il boude, caché derrière de bien vilains nuages gris, pas un bon présage pour la visite prochaine du site archéologique !
„ Delphes (point N° 16) Le parking est tout petit, de plus en bordure de la route, donc à déconseiller pour une halte nocturne.
L’entrée est gratuite, tiens donc ! est-ce à cause du
week-end ? autant en profiter ! On en comprendra, hélas ! un peu
plus loin la raison : le sanctuaire d’Apollon et le théâtre, sans nul
doute, les parties les plus intéressantes, sont inaccessibles, une pancarte
accrochée à une corde en interdit l’accès « problèmes
techniques » ! Décidément ce voyage aura été beaucoup marqué par les
interdictions de toutes sortes.
Faisons contre mauvaise fortune bon cœur ! et profitons de ce qui nous est offert, même si c’est bien peu !
Delphes en quelques mots clés. La cité dont les origines se situent dans un temps très ancien, au 2ème millénaire avant J.C, fut aux temps antiques un haut lieu mystique. Ca serait vers 750 av J.C. qu’Apollon aurait éliminé les vieilles divinités souterraines. Vers 680 av J.C. un premier temple de pierre est construit, c’est la grande époque de Delphes, les pèlerins affluent de tout le monde méditerranéen, fascinés par l’oracle. Rituel du pèlerin : il fait sa dévotion à Athéna et Apollon, se livre aux rites de purification, puis emprunte la Voie sacrée, dépose son offrande dans les trésors de sa nation d’origine, fait un sacrifice rituel et gagne le temple où il peut consulter les prêtres.
Les chroniqueurs de l’Antiquité ont fait de Delphes le centre de l’Univers. La cité s’enrichit par les offrandes et les taxes. Malgré un incendie, des tremblements de terre et les guerres, le sanctuaire est encore très fréquenté sous l’empereur Hadrien (2ème siècle ap J.C.) pour finalement s’épuiser au fil du temps. En 394 Théodose le Grand le fait fermer, Delphes devient alors une ville chrétienne dotée de trois basiliques. Au début du 7ème les Slaves détruisent l’ensemble du site.
Sur un des cotés de l’Agora, s’étendait un portique qui abritait des boutiques pour les pèlerins, quelques colonnes ont été relevées.
Nous montons les quatre marches qui conduisent à l’entrée de l’enceinte sacrée, enceinte du 7ème en forme d’un trapèze de 200 m sur 130 m environ, puis empruntons :
è la « Voie Sacrée » le dallage est d’époque romaine, cette voie qui mène au temple d’Apollon, était bordée de 3000 statues et trésors, érigés par les cités grecques pour abriter les offrandes de leurs concitoyens. Le long de cette voie se trouvent les ruines du :
è trésor de Siphnos, rectangle en tuf avec deux colonnes en façade, un peu plus loin en continuant notre progression sur la voie sacrée, voici le :
è Trésor des Athéniens, il fut érigé grâce à une partie du butin pris à Marathon (490 avant J.C.), c’est un édifice dorique, en marbre blanc de Paros, avec 4 colonnes en façade, il fut relevé de ses ruines en 1900. Il était décoré de sculptures illustrant le combat des Grecs et des Amazones et enfin :
è le portique des Athéniens : trois colonnes en marbre du Pentélique sous lequel étaient déposés des trophées navals pris aux Perses.
Au-dessus du portique, un mur polygonal de 83 m de long, qui soutient la terrasse du temple d’Apollon, ce mur du 6ème est fait de puissants moellons calcaires. Plus de 800 actes d’affranchissements d’esclaves, y sont gravés.
Voici un beau chapiteau ionique.
Une cinquantaine de personnes se sont agglutinées à cet endroit empêchant le passage, je me demande pourquoi ! la réponse ne se fait pas attendre, la corde et la pancarte d’interdiction ! nous n’irons donc pas plus loin, et nous ne voyons absolument rien du sanctuaire et du théâtre, très hauts perchés.
Réel sentiment de frustration, lorsqu’on imagine ce site grandiose, d’après les photos de bouquins, grrrr..
Belles mosaïques sur l’esplanade du musée.
Déjeuner sur le parking du site. Puis remontée importante vers le Nord de la Grèce, en passant par Amfissa, souhaitant dormir ce soir dans un petit village du Pélion, quelques kilomètres au sud de Volos.
Le soleil est maintenant revenu, encore un peu timide, la région traversée est superbe, vallonnée, verte, tapissée sur des dizaines de kilomètres d’un océan d’oliviers. Sur plusieurs kilomètres, des pyracanthas arborant fièrement sur plusieurs mètres de hauteur leurs baies orange, réalisent une belle haie flamboyante.
A Raches, la route devient autoroute. Péage : 4,8O Euros. Nous entrons alors en Magnésie, département de la région de Thessalie.
A l’approche de Volos, bien qu’on soit en fin d’après-midi, la température s’élève rapidement jusqu’à atteindre 32°, il fait subitement très lourd. Nous traversons rapidement cette grande ville, troisième port de Grèce et descendons en direction de la côte Ouest du massif du Pélion.
En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.
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