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De Malaki sur la côte Ouest du Pélion jusqu’à Afissos, la route est un enchantement, certes étroite, mais le peu de circulation offre l’opportunité de réaliser de jolis clichés.
Notre halte nocturne sera un petit village sur cette côte, plusieurs fois cité
par des camping-caristes : Afissos.
Nous traversons dans son intégralité son étroite et unique rue et trouvons un emplacement en terre battue à proximité de la plage, mais celui-ci, comme on pouvait s’en douter est interdit au camping….. nous nous y installons le temps de dîner et d’admirer un splendide coucher de soleil.
Pour dormir, nous lui préfèrerons un parking, 50 mètres plus loin, sous des oliviers probablement centenaires, pas interdit ! évitant du même coup le bruit assourdissant que font la nuit les vagues sur les galets, nous n’arriverons pas cependant à empêcher quelques olives de nous bombarder ….. Kilomètres parcourus aujourd’hui : 290 kms
ð Dimanche 4 Octobre (Découverte du Massif du Pélion) Point N° 17
Le Pélion est un massif schisteux qui s’avance en promontoire dans la mer, marqué par des pentes abruptes des ravins profonds et de ravissantes petites criques. (point culminant : 1551m) Le versant Ouest présente une côte tranquille sur le golfe Pagasétique, tandis que le versant oriental est formé de falaises abruptes qui plongent dans la mer Egée. Son climat en permanence humide a permis une végétation dense, oliviers, pins, vergers, hêtres, chênes, châtaigniers, avec un peu partout : des fontaines où l’eau coule à flot.
Le Pélion est une terre de légendes et de mythes, il serait la
demeure des Centaures, et le point de départ d’Argo et de Jason qui firent un
long voyage vers la Colchide en quête de la Toison d’or.
Il a sa propre architecture particulière et unique. Les maisons des 24 villages sont principalement construites avec de la pierre et du bois de la région en forme de clocher à trois étages, les deux premiers étages avec des murs de pierres épais et de petites ouvertures, concept censé renforcer la sécurité des habitants, les toits sont recouverts d’ardoises grises locales.
Température au réveil 20 ° Soleil.
è Afissos. Nous laissons le véhicule sur notre parking nocturne et partons nous promener au cœur de cet adorable village de bord de mer, construit comme un amphithéâtre et encadré de jolies plages.
En son centre, une place centrale, ombragée de platanes, un élément caractéristique de tous les villages du Pélion. Ici, cette place est traversée par un petit canal où l’eau coule et rejoint la mer, chef d’œuvre de pierre avec petits ponts et bordures. Selon la légende, c’est de cette source que s’approvisionnèrent les Argonautes peu avant leur départ pour la lointaine Colchide.
Nous continuons notre progression vers le sud du promontoire à la forme curieuse.
è Milina, aujourd’hui station balnéaire importante, village probablement bondé pendant l’été, avec boutiques de souvenirs, supermarchés, cafés, tavernes et restaurants répartis le long de la rue principale, ainsi qu’un lieu d’amarrage pour de nombreux bateaux.
La côte que nous suivons est maintenant très découpée, quand au détour d’un virage apparaît, comme émergeant d’entre deux mers et se reflétant dans leurs eaux, un petit hameau constitué seulement de quelques maisons :
è Tzasteni, la ! ...carte postale du Pélion, au loin on aperçoit un îlot qui abrite un monastère du 17ème siècle aujourd’hui abandonné.
è Kotes, petit port miniature, de la route superbe vue panoramique.
è Trigeri, village traditionnel accroché à la montagne, et enfin, au bout du bout du bout... de la route :
è Agh.Kinaki, petit village construit au bord de la mer. Stop ! nous n’irons pas plus loin à moins de mettre des palmes au véhicule ........
Impressionnant l’approche de ce village ! après avoir longé un croquignolet petit chantier naval, l’étroite route suit un angle à 90 ° la mer en épouse le tracé....... Nous stoppons sur le bord des quais, il y a de la place ... ce qui n’aurait sans doute pas été le cas en pleine saison.
De là, superbe promenade jusqu’au fond du village, le soleil brillant de tous ses rayons illumine ce paysage, maisons aux portes et volets peints d’une couleur vive, contrastant avec les façades éclatantes de blancheur.
Dans le port les yachts et innombrables caïques colorées se bercent en reflétant leurs couleurs dans des eaux étonnamment bleues.
Dominé par le village de Trikeri, ce petit port de pêche construit en amphithéâtre, ne dispose ni de plage ni d’hôtel, mais quel charme fou !
Les habitants rencontrés, s’amusent de me voir l’appareil photo au poignet, prête à leur voler quelques moments d’intimité, d’abord timide et n’osant pas, je prends un peu d’assurance en voyant leur sourire.
Les tables et chaises bleues des tavernes, installées sur des terrasses au ras de l’eau nous charment et nous invitent à prendre place pour une dégustation de poissons frais.
Ce village est superbe, à ne pas rater. Avec Egine et le monastère d’Osios loukkas, un autre de nos coups de cœur. Déjeuner forcément .... sur place.
Chaque année, le 7 Juillet, a lieu une grande fête traditionnelle et religieuse avec musique et danses, si vous passez ce jour là, vous devriez voir les femmes vêtues de leurs costumes folkloriques traditionnels.
Si vous n’arrivez pas à vous stationner sur les quais, qui ne sont tout de même pas grands, un immense parking a été construit au-dessus du village, il offre une superbe vue panoramique sur le petit chantier naval coincé dans une anse, halte nocturne recommandée, et cette fois aucune interdiction !
De Milina M ilinaTopInfrastructure & Restaurantsnous ne trouvons pas la route pour Lafkos et allons jusqu’à Metochi, ensuite après une vingtaine de kilomètres à travers des petites routes de montagne nous donnant de superbes vues panoramiques, nous arrivons à proximité du lieu.
Voici une grande pancarte de
bois où il y a tout un tas d’inscriptions en langue grecque, dont
« MOYPTIA » ! pancarte qui masquait une petite route, nous n’y
faisons pas attention ! et irons trop loin... L’accès à cette superbe
plage n’est pas aisée, mais cependant faisable, depuis la pancarte on emprunte
une route bétonnée d’environ 1.3 km, assez étroite, faire attention aux
branches basses. A l’arrivée, une sorte de petit parking de quelques
emplacements, aucun problème pour faire demi-tour si celui-ci n’est pas saturé
bien sûr ! superbe endroit pour une halte nocturne, peut-être prévoir des
cales pour compenser la pente.
Rien que de penser à ces charmants coins, l’envie de retourner dans cette région de Grèce me démange !
è Mourtias est vraiment magnifique, Il s’agit d’une belle plage isolée, située sur le littoral accidenté de la Mer Egée, abritée par de grosses roches, possédant de l’eau pure, du sable blanc et des formations rocheuses étranges, certaines rougeâtres. En 2005, elle a été classée comme « plage d’une beauté naturelle exceptionnelle » et a acquis la 7ème position internationale pour ses belles plages.
Nous remontons vers le
Nord du Pélion. Un peu avant Tsangarada une route à droite :
è la plage de
Mylopotamos, 7 kms de route secondaire, en
lacets, étroite mais bien faisable. A l’arrivée, un minuscule parking à 50
mètres au-dessus de la mer, pentu, avec encore ! le panneau
d’interdiction de camping...de plus un restaurant y est installé. La plage de
sable blanc aux eaux turquoises et transparentes est jolie, un ensemble de
rochers la divise en deux, une trouée entre les rochers unit les
deux plages.
De cette route secondaire, nous apercevons de l’autre coté du vallon, le village de Tsangarada et ses maisons blanches aux toits d’ardoises grises, étagées à flanc de montagne. Mais depuis la route principale, nous ne trouvons pas d’accès possible, la végétation luxuriante rendant pratiquement le village invisible, de plus il est impossible de se stationner le long de la route, trop dangereux, dommage ! village ou trône un platane millénaire au centre d’une de ses places.
Quelques kilomètres plus loin, une route à gauche mène en 2 kms au village de
è Kissos, son nom provient de « chryssos » qui signifie « or » village couvert de platanes et de marronniers, construit entre 1881 et 1912 à 520 mètres d’altitude. Un grand, enfin disons correct ! ... parking, mais avec toujours les mêmes interdictions !
Kissos est connue pour posséder une magnifique basilique, la
plus importante du Pélion. A peine 200
mètres de marche dans le petit village très animé en cette fin d’après-midi, et
nous arrivons sur cette immense place pavée où trône un platane ceinturé d’un
banc de bois et de marches de pierres, incitant au farniente...
En contrebas : l’église de pierre recouverte de lauzes,
église basse, entourée à mi-hauteur d’un porche, sur un des cotés au-dessus
d’une des portes : des peintures, un peu plus loin, un imposant clocher.
L’intérieur promettait d’être magnifique, car entièrement recouvert de fresques,
des murs aux plafonds et possédant une iconostase entièrement recouverte de
feuilles d’or, mais voilà ! après en avoir fait un tour complet et secoué
toutes les portes, il a bien fallu se rendre à l’évidence, elle était ....... et pas
d’affiches indiquant les horaires, il n’est pourtant pas très tard !
grrr...
Je
n’ai pu m’empêcher de faire des petites recherches pour savoir ce que nous
avons loupé, histoire de remuer un peu le couteau dans la plaie..
Eglise construite en 1650 sous l’occupation turque, l’iconostase le fut dans les années 1700 à 1720 en utilisant le bois de lime noir, puis recouverte de feuilles d’or en 1793 par des artisans de Hipiros, les icônes byzantines ont été données par les moines du Mont Athos. Les fresques datant de 1802, sont d’un célèbre peintre Ioannis Pagonis, elles parlent de l’Ancien et du Nouveau Testament, de scènes d’histoire naturelle et de géographie, une section est réservée aux femmes, telle que la femme adultère, une autre représente les prophètes, les saints, Jérusalem, les monastères du Mont Athos et les Météores..........
Les possibilités de trouver un parking pour dormir ne sont pas légions dans le Pélion, mais nous sommes confiants, il y aurait ce qu’il faut au sommet du Col de la Hanée, au pied des pistes.
A 13 kms du col, sur la droite je vois : Zagoria, le village est à 5 kms, mais à vouloir trop en faire !! ..... c’est l’heure où les habitants rentrent chez eux, nous circulons difficilement entre les bahuts stationnés sur le bord de la route, veilleuses allumées, et ceux qui manoeuvrent pour s’y garer.. Dans cette semi-obscurité et génés par ces lumières, nous ne verrons pas un éventuel... parking et délaissons Zagoria pour continuer vers le col, il fait nuit noire lorsque nous y arrivons.
Sur le bord de la route, à la lumière fournie par leurs groupes électrogènes, plusieurs commerçants tiennent encore leurs stands ouverts, présentant : confitures, miel, herbes séchées, fruits confits.
Col de la Hanée, nous trouvons notre bonheur, pas de quoi en faire un discours, tout juste un emplacement, cachés derrière des engins de travaux publics. Dans le noir nous n’avons semble-t-il, pas vu la route pour accéder aux pistes, nous ne la rechercherons pas, ne ferons pas demi-tour et nous nous contenterons de l’emplacement trouvé, situé à une centaine de mètres d’un restaurant, nous y passerons une très bonne nuit. Kilomètres parcourus : 243 kms
ð Lundi 5 Octobre (en route vers les Météores)
Frais, frais au lever, 12° à
8 h, faut dire aussi qu’on est à 1200 m d’altitude.
Aujourd’hui
j’ai un peu le cafard, d’après notre programme original, nous devions visiter
les Sporades en trois jours en partant de Volos, traversée Volos-Skopelos, puis
Skopelos-Skiathos et enfin Skiathos–Volos. La panne qui nous a immobilisé à
Naples et retardé de 5 jours notre entrée en Grèce a compromis ce projet, même
si notre budget n’est pas serré-serré, il n’est tout de même pas élastique,
nous ferons ainsi l’économie des 300 € nécessaires pour les différentes
traversées. Pour rappel
nous avons
eu 800 € de réparations .... C’est donc avec un peu d’amertume que nous
reprenons doucement, mais sûrement ... le chemin du retour vers Igoumenitsa,
ainsi va la vie !
„ La Hanée (1200m d’alt) hameau montagnard situé à 25 kms de Volos au milieu d’une dense forêt de hêtres, il est le passage entre le Pélion de l’Ouest et celui de l’Est, tout a coté : Agriolefkes, une des plus belles stations d’hiver de Grèce. Quel régal en pointant le bout du nez dehors ! la forêt a commencé à revêtir sa tenue d’automne, à peine cinquante mètres plus loin, un belvédère nous offre de superbes vues panoramiques sur la baie de Volos et le Golfe Pagasitikos.
Portaria, surnommé
la « dame d’accueil » du Pélion, est surtout un village de passage,
nous y faisons le plein de gas-oil et d’eau.
Une route à droite indique Makrinitsa à 3 kms, nous l’empruntons, sur le bord de celle-ci quelques fontaines. Ne pas hésiter à aller jusqu’au parking situé à l’entrée du village, juste avant il y a un tout petit tronçon de route étroite avec déjà quelques étalages de commerçants. Ce parking de forme circulaire, vous permettrait de faire demi-tour au cas où vous n’auriez pas de place, mais j’en serais désolée pour vous, car ce village, à mon humble avis, est le plus beau du Pélion !
Dès les premiers mètres, le ton est donné, Makrinitsa met tout son accent sur la gastronomie et les produits du terroir, sachets d’herbes et de thés, huile d’olive, vinaigre aux herbes locales, miel nature et de toutes sortes, liqueur de fruits, fruits confits, châtaignes.... même des bouteilles décoratives remplies de fruits en plastique. Ces marchandises sont produites par des coopératives locales et par de petites entreprises familiales.
„ Makrinitsa. Village de montagne traditionnel (650 habitants) situé entre 350 et 700 m d’altitude, appelé le « balcon » C’est un des plus typiques et pittoresques villages qui est très fier de ses belles demeures du 18ème siècle, de ses ruelles pavées et de ses petites places où se cachent de très belles fontaines de marbre d’où l’eau fraîche coule perpétuellement sous des petits ponts de pierre, il y en auraient 50 ! Les ruelles convergent vers une belle grande place, ombragée par de grands platanes séculaires, place qui offre une vue panoramique sur Volos et le Golfe, près de celle-ci se trouvent un petit café, une superbe basilique à trois nefs, construite en 1809 et restaurée en 1965, belles icônes à l’intérieur et deux fontaines : la chapelle en pierre de St Jean Prodrome (1800) et a coté, la fontaine baptisée « l’eau immortelle ». Toute la place exprime un sentiment de tranquillité, de beauté et de paix.
Le village fut fondé au 13ème siècle par des réfugiés du premier « sac de Constantinople » Son nom provient d’un monastère construit en 1215, détruit plus tard par un glissement de terrain. Cité qui resta sous la domination turque jusqu’en 1881 lorsque la région de Thessalie fut accordée à la Grèce. La localité est très bien fortifiée car couronnée de falaises et de rochers abrupts, qui servit de citadelle et sauva de nombreuses fois les villageois d’attaques de brigands albanais.
Makrinitsa fut
autrefois célèbre par son travail du cuir. Sandales, sacs, ceintures, peaux
tannées....étaient vendus dans tous les villages de Magnésie, aujourd’hui les
tanneries sont tombées en ruine.
Ce village sera pour moi, un des plus beaux qu’il m’ait été donné de visiter, ah oui, c’est vrai je l’ai déjà dit ! maisons sur plusieurs étages, ruelles, escaliers tournicotant construits autour des platanes, fontaines, arches, le tout en pierres du pays, le superbe belvédère, bref .... j’y retourne de suite .... Le long de la rue principale, boutiques de souvenirs, magasins de vente de miel et autres confiseries présentées artistiquement dans des bocaux de verre, je n’y résisterais pas.
La route rattrapant l’autoroute au Nord de Volos nous permet une dernière fois d’admirer Makrinitsa, sous une forme panoramique.
Après Egine et le monastère d’Osios-Loukkas, un autre de
nos coups de cœur, mais ça vous l’aviez déjà deviné ! Au-revoir Makrinitsa ...
Constat du Pélion : Les routes sont étroites, sinueuses, à la saison les pentes sont tapissées de touffes de bruyères. La moyenne kilométrique est très basse, mais alors qu’hier dimanche je craignais une circulation dantesque, pensant croiser les grecs en promenade, nous ne sommes finalement qu’une poignée de touristes, surpris mais contents de cette situation. En ce tout début d’Octobre, ce fut un plaisir de parcourir cette contrée, n’ayant croisé que cinq ou six CC, mais je crois que faire le Pélion en pleine saison doit être un vrai parcours du combattant, vu l’étroitesse des routes et les minuscules parkings des villages et des plages, qui sont, je le rappelle, tous.. interdits au camping ! Ce qui m’a également frappé dans cette région si particulière de Grèce, mais c’est bien normal, vu la construction des maisons, ce sont les innombrables marchands de matériaux et de pierres taillées....
.Autres possibilités de stationnement nocturnes: Agh Trikeri (immense parking au-dessus du village) la plage de Mourtias (quelques-uns) parking de Makrinitsa (très peu)
Prochaine étape : les célèbres Météores.
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