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          ð Vendredi 18 Septembre

 

     L’autoroute  de Potenza à Matera est ennuyeuse, 66 kms sans ne voir autre chose que des champs de cultures et d’oliviers.

     Préoccupée par notre traversée annulée et reportée, je me lance à téléphoner avec mon portable, tombe sur une charmante personne parlant français qui me rassure, pas de problème, nous pourrons bien prendre le bateau de Samedi à la place de celui que nous avons loupé, sans aucune majoration, OUF !

   Arrivée à Matera vers 13 heures. Un grand parking  accueille les CC pour la nuit : 5 euros, ticket au parcmètre, un gardien veille.

   Après-midi, visite de cette ville, connue pour ses « sassis » ensemble rupestre. (point D carte itinéraire)

 

 

       è Matera en quelques mots clés.  La Gravina a creusé le calcaire, de nombreuses grottes naturelles furent ainsi creusées qui servirent de refuge aux hommes depuis le paléolithique. Grecs et Romains ont à leur tour occupé les lieux. Le Moyen-Âge vit la construction d’une enceinte fortifiée et d’un château sur le sommet de la colline, en même temps se développent à l’extérieur des murs des « hameaux » petits bourgs avec un grand nombre d’églises rupestres de grande valeur, ces hameaux descendent vers le fond de deux énormes entonnoirs  qui, au cours des siècles suivants, deviendront les « Sassi ». 

Vers le 16ème siècle, on développe économiquement avec la construction d’une nouvelle place en dehors des murs d’enceinte, c’est ainsi que naît, la « piazza del Sedile » centre agricole et commercial, entourée d’une série de magasins et d’ateliers d’artisans, tandis que les nobles et les riches construisent résidences et palais surtout dans la partie haute. Entre le 17ème et le 18ème, sont bâtis des églises et des couvents, entraînant l’abandon des églises rupestres, qui vidées de leur contenu religieux  sont alors transformées en habitations, étables ou dépôt.      

 Entre 1908 et 1930 débute une œuvre d’assainissement et enfin on réalise deux chemins carrossables.


 

      

      Le Sasso a toujours été occupé jusqu’en 1953, date où il a été demandé au dernier habitant de vider les lieux, en raisons des conditions de salubrité précaire de ces quartiers. Depuis un énorme projet d’aménagement s’est mis en place, pour une réhabilition.

    Classés sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, le site fut également le lieu de tournage de chefs d’œuvre comme « L’évangile selon St Mathieu » ou encore « la Passion ».

    L’office de tourisme consulté est plus enclin à « imposer » des visites guidées qu’à donner un plan gratuit, et c’est au gré du vent que nous nous baladerons dans cet ensemble, pour le moins singulier.

     Dès l’entrée, un belvédère vous permet de prendre conscience de ce monumental ensemble. D’escaliers en petites ruelles, de maisons en palais, nous descendrons jusqu’au fond du ravin pour remonter de l’autre coté, où nous arrivons sur le parking de la Cathédrale, de ce coté, nous ne longeons plus les « sassi » mais le coté médiéval avec l’église San Francesco d’Assisi, construite au 13ème et le Palais du Sedile.

 
    Les églises rupestres abritant de magnifiques peintures sont fermées, sans doute ne s’ouvrent elles que pour les détenteurs des visites guidées, faut dire aussi que le site est libre d’accès, on ne peut pas tout avoir !!

 

  

 

                De retour au parking, un couple de mayennais nous accoste. Malgré le parking gardé et d’autres CC italiens garés un peu plus loin, ils ne veulent pas dormir seuls et nous demandent de les « coller » ce que nous acceptons en nous mettant à guère plus d’1 m d’eux, malgré notre réticence du fait de la présence de nos trois chiens qui "peut-être !" pourraient faire du bruit.A ma remarque concernant ce fait, Mme me répondra «  si vos chiens aboient, on klaxonnera » !  on aurait bien dû les laisser à leur solitude et aller de l’autre coté du parking, mais non ! gentils on reste, puisque c’était leur souhait.  


          Nous passons le début de la soirée à raconter notre mésaventure, à parler voyages, à échanger nos différentes informations, moments sympas... Le lendemain matin, ces gens, sans nul doute dotés d’une bonne éducation, puisque s’être vantés être « libéraux » partent sans même nous adresser le moindre petit geste ou regard, alors que tous nos stores sont ouverts. Belle mentalité !  


          Kilomètres parcourus : 170 kms

 

    ð Samedi 19 Septembre

 

       60 kms nous séparent de Bari, nous devons y être pour 15h, aussi nous nous y rendons tranquillement, après avoir fait quelques courses, le plein de gas oil et d’eau. Tarif du gas oil en Italie, en moyenne : 1,10€.

 

     Nous déjeunerons sur le port, après avoir récupéré nos billets à la Compagnie Agoudimos Lines, en supplément du ticket de bateau, une taxe de 5 Euros par personne, par  véhicule et par traversée nous est demandée. Embarquement en Camping à bord à 16 h,  nous sommes à proximité d’une ouverture de 6 à 7 m de long, cela paraît agréable, l’air circule, nous nous sentons bien. Le « Ionian King »  ne part qu’avec un quart d’heure de retard.


     Commence alors la longue traversée, puisque nous ne retrouverons la terre ferme (Patras) que le lendemain à 12h30, heure locale, soit près de 19 heures. Un couple de belges est à nos cotés, dommage, ils ne parlent pas français ! nous tenterons malgré tout de faire quelques échanges. Tarif payé : à la basse saison : 120 € pour le véhicule, et 45 € pour chacun de nous.


     Finalement, les conditions de Camping à Bord dans ce bateau ne sont pas idéales, nous sommes pratiquement dans la cale, cale remplie de P.L. qui nous bouffent notre minimum vital, nous sommes séparés de cette ouverture par la rampe d’accès, rampe qui servira au débarquement de nombreux P.L à Igoumenitsa, à 4 heures du matin !


     Dans le véhicule, malgré notre ventilateur qui a tourné toute la nuit, la température fut constante à 27°, j’étais un peu inquiète pour le plus vieux de mes chiens qui souffre d’insuffisance cardiaque, mais finalement ce sont eux qui ont le mieux dormi, mais ! et surtout ! ce qui nous aura au moins autant gêné que la chaleur c’est le bruit infernal des machines, elles devaient être tout à coté. Très mauvaise nuit malgré des boules quiès.


     Je ne reprendrais pas cette compagnie dans le cadre d’un camping à bord, mais il n'y avait qu'eux à assurer la liaison avec l'île de Cephalonie !

 

             ð Dimanche 20 Septembre

     12h30, nous faisons nos adieux au couple Belge, ils descendent sur la Crète, il est peu probable que nous ne les recroisons, souhaitons leur « bon voyage »

     Nous foulons enfin le sol grec, cinq jours plus tard que prévu.

 

 

     En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.

 

 

 

        

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