Version imprimable de cette page Æ
ð Samedi 3 Octobre (Osios
Loúkas et Delphes)
La nuit sur le parking du monastère d’Osios Loukas a été très tranquille. Après un réveil sous le soleil voilà maintenant une pluie d’orage, les pavés d’accès sont rendus glissants, elle cessera un peu plus tard, mais laissant un ciel très menaçant.
„ Osios Loúkas. (point N° 15) Monastère construit vers 1011 par l’empereur Romanos, il apparaît dans un paysage somptueux. Entourée d’un verger, son enceinte dessine un pentagone irrégulier dont le centre est marqué par les deux églises. Autour se trouvent les cellules des moines (coté nord et ouest) et l’ancien réfectoire (coté sud) ce dernier a été transformé en musée renfermant une collection d’objets religieux.
Situé entre Athènes et Delphes sur les pentes du mont Hellicon,
il compte parmi les plus beaux monastères byzantins de Grèce et l’un des plus
importants
édifices médiévaux, il est consacré à Saint Luc. Sous l’empire
ottoman, il fut le site de nombreuses batailles, comme en témoignent les canons
dans la cour.
Endommagé par des tremblements de terre aux 16ème et 17ème siècle, il a été restauré dans les années 1960-1970, il est encore occupé par une communauté de moines.
Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1993.
Il est tôt, nous sommes seuls à le visiter, l’entrée se fait au bout de la terrasse par une porte aménagée sous une tour d’horloge de la fin du 19ème. Au-dessus de cette porte, magnifique peinture sur fond d’or représentant Saint Luc. Sur la droite, l’ancien réfectoire transformé en musée, seul cet accès est payant, l’église est en visite libre.
Luc le Styriote, dit Saint Luc, est né sur l’île d’Egine en 906, il acquit une réputation de guérisseur. Vers 940, il s’installa en ermite sur les pentes du mont Elikonas avec quelques disciples, ajoutant bientôt à ses nombreux dons celui de prophétie.
Passés la tour d’horloge, nous arrivons devant le grand Katholikon, (l’église St Luc) à gauche, en retrait est accolée la Théotokos, (l’église de la Vierge) un étroit passage relie les deux bâtiments. Dans cette dernière des popes y officient, accompagnés de quelques fidèles.
Le Katholikon, vaste église, lieu de pèlerinage depuis la mort de l’ermite, est édifiée au dessus de la sépulture du saint, elle est coiffée d’une coupole de tuiles rouges, la façade alterne entre briques rouges et pierres de Póros, rehaussées d’une frise de marbre blanc.
L’église est édifiée sur un plan en croix grecque, avec une coupole centrale.
Le hall d’entrée (narthex) est recouvert de mosaïques et de fresques exécutées sur un fond d’or, selon un style en usage au 6ème siècle. La fresque du « lavement des pieds des apôtres » en est le chef d’œuvre.
La coupole de 9m de diamètre est décorée d’une imposante fresque représentant le Christ entouré de saints et d’archanges, peinte aux 16ème siècle, elle remplaça les mosaïques abîmées. L’espace central, d’où se dégage cette coupole permettait d’accueillir la foule des pèlerins
L’abside est décorée d’une mosaïque de Vierge à l’Enfant.
Le décor intérieur est riche et diversifié, certains piliers sont recouverts de marbres multicolores, d’extraordinaires mosaïques enrichissent voûtes, tympans et pilastres.
En sortant du Katholikon, sur notre gauche se trouve l’entrée de la crypte, elle contient : la dépouille de St Luc, des fresques dont cette « Descente de Croix » ainsi que de superbes mosaïques accolées au plafond.
Derrière l’ensemble monastique, au fond d’une cour, un passage voûté, probablement des anciennes cellules monacales, nous l’empruntons et c’est en traversant un agréable verger que nous ressortons de l’enceinte de pierres et retrouvons notre parking toujours aussi désert..
Nous nous dirigeons maintenant sur Delphes, distant seulement de 40 kms,
Version
imprimable de cette page Æ
En bonus !... un diaporama, photos grand format et en quantité plus importante, diaporama que vous pourrez également retrouver à partir du menu de gauche.