Lundi 10 Avril 2017

             Envol à 10h15 avec la Compagnie « Air-Malta » durée du vol: 2h45. A bord nous est servi le « hobz biz zejt » sorte de sandwich garni de tomates,  de câpres d’olives,  de thon, qui calme nos estomacs, pas mauvais ! Dans le bureau des arrivées, impec !..il y a un comptoir des transports, impossible de le manquer,  de là nous achetons chacune la carte « Explore »  (21 € payable en carte de crédit) qui va nous permettre de voyager indéfiniment sur tous les bus pendant 7 jours à compter du 1er  passage, mais pas de petite fiche des horaires ! Puis nous partons à la recherche de l’office du tourisme, il se trouve dans ce même bâtiment, mais à l’étage, bien fourni en livres sur Malte et Gozo,  avec quelques documentations principalement en anglais, mais là encore pas de plan de villes.

            Une fois sortie de ce hall, nous trouvons de suite sur la droite l’arrêt du X1, bus qui dessert directement l’île de Gozo, ces bus ont derrière le chauffeur 2 espaces confortables où l’on peut hisser plusieurs valises encombrantes. Le périple commence…. Le trajet qui va durer 80 minutes nous permettra déjà de nous faire une idée de la géographie de ces terres, vallons,  villes et villages toujours chapeautés par de majestueuses églises.

 

Fiche et horaires des transports des bus Malte (Clic droit, nouvelle fenêtre)  

          Une fois arrivées à « Cirkewa » le terminus, nous aurions dû déjà  !!!! commencer par demander notre route au chauffeur, car à la sortie du bus, nous ne voyons que des bâtiments, aucune indication de quoique ce soit, aucun appontement d’où pourrait partir un ferry. Instinctivement nous suivons un couple qui part sur la droite mais au bout de quelques dizaines de mètres, une femme nous fait signe. Tout en revenant sur nos pas, il nous faut traverser la route principale, descendre des marches, c’est alors que nous apercevons la gueule ouverte du ferry, par où entrent les voitures. Les employés nous font signe d’entrer, nos roulettes à peine posées celui-ci part, le tarif est de 4,65€ payable qu’au retour.

          Notre galère ne va pas s’arrêter là,  on est encore loin du compte !! il nous faut monter les marches du ferry  avec nos valises, leur poids forge les muscles. Enfin nous profitons de la traversée, admirant au passage l’île de Comino. Où ça se corse vraiment et c’est que là je fais une bévue !  (qui ne sera pas la dernière !) pour avoir souvent par le passé, vu des piétons descendre des ferries, on redescend les marches pour se retrouver forcément ! à l’arrière des véhicules, une femme tente (in english !) vainement de nous expliquer qu’il faut remonter, que c’est interdit de rester là !!! mais je m’entête, lorsqu’arrivée presque à la sortie, il ne reste bien évidemment plus que nous 2 traînant nos bagages à roulettes, un employé nous fait remonter, il y a un « lift »  (merci à mes vieux restes d’anglais !...) Ouf ! enfin on ressort de ce foutu ferry par une grande salle d’embarquement (comprenant salle attente, snack, café, distributeurs de billets, etc…) qui est bien évidemment fermée, on a été trop longues, mais un bon samaritain passe par là et nous voilà qui foulons enfin le sol de « Gozo » Il est à peine… où déjà… 17 heures, c’est selon !

 

Fiches et horaires du ferry Malte-Gozo  

 

           Dès la sortie nous repérons les arrêts du bus, ce sera le 301 pour Rabat-Victoria. Sans cesse sollicitées par les chauffeurs de taxi, nous ne sommes pas en manque pour rejoindre la capitale de Gozo,  heureusement pas trop collants, un non, c’est non ! ils n’insistent que 2 ou 3 fois !!! faut dire aussi qu’ils n’opèrent qu’à quelques mètres seulement de la station des bus !

        Arrivées sans encombre à Rabat-Victoria. De cet endroit je prends ma 1ère  photo de Malte, le parking situé en contrebas de la gare routière offre une belle vue sur la citadelle pour peu qu’un bus ne vienne pas gâcher « notre » paysage. Un bureau des transports est également présent pour tout achat de titres.

         Dernier enjeu de la journée : trouver la maison où nous avons réservé une chambre pour 3 nuits, ce ne devrait pas être difficile avec la capture d’écran Google maps, car je le rappelle, il m’a été impossible de trouver des plans de ville dignes de ce nom, parfois certains dans le Guide du Routard, c’est tout ! « Tal Grazzja,rue de Kapuccini » La rue a été facile à trouver, de l’arrêt du bus, ça descend…..ça descend…. je me projette déjà au lendemain où faudra remonter… remonter… Au bout d’un petit moment, nous commençons à nous inquiéter de cette adresse, car à Gozo, les rues n’ont pas de numéros, ce sont des plaques propres à chaque propriétaire, plusieurs à connotation religieuse tel par exemple « Maria Bambina » «Dar Serena » « Xambekk » « La mère du Rosaire » « Citadel View » « Madonna t’a Pinu » ou encore « Red Rose » etc…

       

                Arrivées à ce que j’estime 100m de la maison, personne ne connaît c’est un comble ! on nous balade alors d’une rue à l’autre, c’est trop ou pas assez loin !!! Je reste scotchée au supermarket G+R,  qui je le sais de manière certaine est tout près, quand finalement deux femmes nous font signe de les suivre, on  y arrive enfin !!!.. c’est une sorte de résidence à plusieurs propriétaires. Nous avons ainsi tourné, viré traînant toujours nos valises pendant 45 minutes, quand enfin Nigel apparaît et nous fait entrer. Oui, oui je vous voir venir ! vous devez vous dire ! «  mais pourquoi ne pas avoir appelé » Dans notre cas la réponse était simple, d’une part « ‘no speak english » mais surtout nous n’avions qu’un numéro de portable appartenant à la maîtresse des lieux, hors comme je l’explique plus bas celle-ci était absente. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !... Une fois les lieux repérés il ne faut pas plus de 8 à 10 minutes pour aller de la maison à la gare routière.

                Nous avons opté pour un habitat AIRBNB, les avantages de cette solution : beaucoup moins cher qu’un hôtel, possibilité d’utiliser le frigo et même parfois la cuisine, de faire un brin de conversation (assez difficilement il est vrai) avec notre logeur. Wendy la logeuse a dû pour raisons familiales partir quelques jours et c’est Nigel son mari qui s’occupera de nous faire visiter la maison, et nous préparer le breakfast. Son physique est assez particulier mais sa sympathie est à puissance 10. Là ce fut peut être plus compliqué que normal car Nigel travaillant n’avait pas de temps de libre, nous avons dû même avancer le petit déjeuner à 7 heures pour le libérer, et je crois que celui-ci a été moins copieux que si Mme avait été là. De plus il parle seulement anglais et d’une façon beaucoup trop rapide, on ne comprend que quelques mots, et encore !  La chambre donne sur un petit balcon avec comme seule perspective un mur de parpaings, un fil à linge avec épingles est à notre disposition. Posées sur chacun des lits jumeaux deux serviettes de couleur et tailles différentes. La salle de bain avec baignoire est réservée aux seuls locataires. Les nuits y sont fraiches et un petit radiateur électrique est de rigueur. Un catalogue fait maison  donne une idée de ce qu’il peut y avoir à Gozo. Un adaptateur est fourni.

               Après avoir posé les valises, et opté pour une tenue plus légère, nous partons à la découverte de Rabat-Victoria, en remontant sur le « Triq Ir Repubblika » qui sera une sorte de plaque tournante.

 


              Avec 8000 habitants, Victoria la capitale est la ville la plus peuplée de Gozo. Rabat fut rebaptisée Victoria en 1897 en l’honneur de la reine pour fêter ses 60 ans de règne, mais les Gozitains l’appellent encore parfois par son ancien nom. N° 1 carte itinéraire

              Nous commençons notre périple par une incursion dans la veille ville. Une petite balade nous mène de la « pjazza Independenza » entourée de cafés dont leurs terrasses occupent quasiment tout l’espace, à la Basilique Saint Georges, en passant par des ruelles étroites recouvertes de pavés, telles que la « Triq Cassat » ornées de jolies portes et fenêtres ouvragées (moucharabiehs et bow-windows) Déci-delà nous nous trouvons nez à nez avec des impasses. Sur quelques façades, on peut voir une plaque à l’effigie de Saint Georges en train d’occire le dragon, ou la statue d’un saint, signe d’appartenance à une communauté.

       Aujourd’hui c’est période de semaine sainte, ce qui justifie le drap mauve recouvrant une des deux statues

-       La Basilique Saint Georges fut reconstruite au cours du XXème siècle après le terrible tremblement de terre de 1693. Sa monumentale porte en bronze sculptée de scènes bibliques est une pièce unique. Cet édifice fascinant est recouvert d’un immense dôme rouge, visible que depuis les hauteurs de la citadelle.

   

 

       Nous nous dirigeons maintenant vers la citadelle. Victoria est dominée par une ville fortifiée appelée « Gran Castello » Perchée à 140m d’altitude, elle était destinée à protéger l’île contre les invasions barbares. Si aujourd’hui le Gran Castello est la cible des touristes avec ses ruelles tranquilles et un panorama extraordinaire sur toute l’île, ce ne fut pas toujours le cas, en 1551, Rabat fut prise par les turcs, ses habitants déportés en Lybie et réduits à l’esclavage.

       Prêts pour une petite grimpette !... 40 ou 50 marches plus haut et nous voici arrivées près de l’entrée monumentale. Celle-ci a été percée dans les remparts en 1956 afin de permettre à la statue de la Vierge d’être sortie en grande pompe, lors des fêtes de l’Assomption.

       Face à nous sur la piazetta, au sommet d’une haute volée de marches s’élève la cathédrale de Notre-Dame de l’Assomption, édifice baroque construit entre 1697 et 1711 sur les ruines de l’ancienne église détruite par le grand séisme. Comme pour la protéger, à l’extérieur de part et d’autres ont été édifiées les statues des papes Pie IX et Jean-Paul II. A la droite de la cathédrale se trouvent l’évêché et la maison du chapitre, sur la gauche la tour de l’horloge, la palais de justice et le palais du gouverneur.

       D’un coté ou de l’autre des remparts la vue est magnifique, de presque partout nous apercevons le dôme rouge de la Basilique Saint Georges, couleur qui transgresse avec les couleurs chaudes des pierres. Cette promenade sur cette masse de fortifications nous fait entrevoir divers paysages, tel ce quadrillage de fondations éboulées et dévorées par la végétation. C’est certain, une partie de cette citadelle est en ruines, mais cette dégradation fut également causée lors de l’occupation des troupes napoléoniennes.

        Aujourd’hui, six familles vivent encore dans ces lieux.

       

    Le soleil se couche plus vite qu’en France, ce qui nous permet d’admirer ces beaux rayonnements de couleur orangé sur ces monuments.

       

         Ce qui me frappe d’emblée à Malte, c’est la désertion des rues de très bonne heure, lorsque nous avons traîné nos savates au cœur de la vieille ville nous n’avons quasiment croisé personne et tout juste quelques personnes dans la citadelle, étonnant pour une ile qui affiche une température de 20° à 19 heures avec un franc soleil !

         Cette promenade dans la citadelle prend fin, il nous faut maintenant penser à dîner, chose faite au « Coffee Break » situé tout juste en face de la gare routière. Pour moins de 9€ vous avez du choix, faut seulement comprendre l’anglais ! la quantité de nourriture présentée est impressionnante, de quoi nourrir deux personnes dans une seule assiette, j’aurais beaucoup de mal à terminer celle-ci.

        Ce bout de journée à Malte est désormais terminé, nous rejoignons la maison de notre hôte et nous préparons pour notre première nuit. Celle-ci ne sera pas chaude, pas assez de couvertures, alors Nigel ! Demain direction l’Azure Windows (enfin, ce qu’il en reste !) la basilique « Ta Pinu » et d’autres choses encore.

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