Mardi 11 Avril (suite)
Après la découverte de ce qui reste de l’ « Azure windows », le « Fungus Rock » et le village de Saint Laurent, nous voici en route pour visiter la basilique de « Ta Pinu ».
De Saint-Laurent, la route nous en offre une superbe vue panoramique, joyau posé sur un cadre de verdure avec la mer en toile de fond, sublime…
Celle-ci, comme d’ailleurs
beaucoup de bâtiments maltais est en rénovation, un chemin bordé de barrières
de chantiers nous mène à l’entrée. Cette basilique néo-romane
haut-lieu de pèlerinage maltais est construite dans cette pierre locale de
teinte miel doré : la globigérine. Son
histoire : Un jour de juin 1883, une paysanne (Carmela Grima) entendit la
voix de la Sainte Vierge à l’intérieur d’une vieille chapelle. Son voisin
l’entendit aussi ce qui corrobora les faits. L’année suivante, Gozo fut
miraculeusement épargnée par la peste. Les habitants n’avaient alors pas besoin
de plus de preuves. Ils se cotisèrent et en 1920 commencèrent les travaux d’une
plus grande église accolée à la vieille chapelle. La basilique fut consacrée en
1932 par le pape Pie Xl et agrandie au début du XXème siècle afin d’accueillir
les nombreux fidèles venus en quête de réponses à leurs prières. En 1990 elle
reçut la visite du pape Jean-Paul ll, ainsi que du pape Benoît XVl en 2010. Aujourd’hui encore, tout
Maltais se doit d’y venir en pèlerinage au moins une fois dans sa vie. L’intérieur est lumineux,
avec des frises tout en arabesques et entrelacs qui ne sont pas sans rappeler
l’art musulman. La peinture du chœur est considérée comme miraculeuse et devant
laquelle les gens viennent prier. La chaire de marbre est soutenue par quatre
colonnes couvertes de marbre et d’or dont la base est un lion. Aucune bougie de
cire, elles sont électriques pour ne pas noircir la pierre.
Nous
continuons notre progression dans le but d’apercevoir au plus près le phare de
« Ta Gurdan » bâti dans les années 1950, lorsque nous
trouvons à gauche une rue complètement défoncée, impossible à prendre, même à
pied, nous suivons donc la route principale et commençons à nous inquiéter de
trouver de quoi nous nourrir, il est maintenant pas loin de 14 h, et rien à
l’horizon, que des maisons aux volets fermés. Aucun autre choix que de
continuer en prenant la seule route digne de ce nom qui s’offre à nous, lorsque
j’aperçois un fermier à qui je demande où l’on est au moment présent, et perdu !!
au lieu de remonter sur la côte au Nord, nous avons descendu direction SE et
sommes aux portes de Ghasri. Très gentil ce monsieur à qui
j’ai demandé s’il y avait un « supermarket » pas loin ! il nous
propose des légumes : des fèves. Au moins nous sommes
dans une petite ville avec l’espoir enfin de trouver une épicerie, et
effectivement après 200 m de marche nous trouvons le « lighthouse »
et ouvert !... nous poussons un soupir de soulagement car nous sommes à
boisson presque zéro, mauvais calcul on ne nous y reprendra plus ! Là
encore nous sommes confrontés à la gentillesse des maltais qui font
l’impossible pour nous être agréable, nous sortirons de cette supérette avec
des sandwichs faits sur place, des fruits frais, des yaourts et de la boisson. Ce jour là, les dieux étaient
avec nous, car depuis ce matin nous n’avons rien remarqué d’intéressant et là à
moins de 100m de la supérette nous trouvons au beau milieu de la place inondée
de soleil, trois bancs à l’ombre d’un pin et nous piqueniquons sous l’œil
amical du « Christ le Sauveur » une des deux statues qui gardent
l’entrée de l’église « Corpus Christi » de Ghasri. Précision qui peut-être
importante pour un touriste, nous avons trouvé des toilettes publiques un peu
partout, c’était d’ailleurs le cas autour de cette église.
Ayant repris quelques forces
et délassé pieds et jambes, nous reprenons notre petite odyssée, en nous
dirigeant plein Nord. Nous longeons le Wied ghrasi, une petite rivière,
le long de celle-ci des jardins cultivés en terrasse, des figuiers de barbarie
qui poussent là où le vent les a portés. Tournant notre regard vers notre
droite nous apercevons le village haut perché de Zebugg. Et les kilomètres
défilent, parfois route, parfois piste avant d’enfin… apercevoir l’océan.
Encore un peu de marche le long de la mer et nous arrivons aux salines, à cet
instant nous totalisons environ 11 à 12 kms, pas mal pour des petites
marcheuses ! Cette page en version
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